Decouvert par hasard cet auteure . Un roman court ( 167 pages ) que j'ai personnellement beaucoup aimé . ce n'est pas un thriller,ni un roman policier, j'y verrai plutôt un roman criminel ( historique cela se passe à la fin des années 30 en Allemagne) . je ne conseillerai ni ne deconseillerai ce livre ,car ni intrigue ni police ,l'intérêt est ailleurs . Pourquoi une critique alors , juste pour rendre un petit hommage à cet auteure .
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Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de l'auteur. Pour ce livre glaçant et terrible, nous suivons les destins brisés de jeunes femmes qui ne rêvent que de réussir leurs vies et qui, hélas, seront assassinées. Un livre percutant, prenant et triste car malheureusement, ces situations ont de tout temps existées.
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Un tueur à Munich est un roman policier d'un genre très sombre, autant prévenir dès le début.
Pas de détective ici, pas d'enquêteurs surdoués ou de duos de policier, le texte ne nous confronte qu'au tueur, Josef Kalteis, et à ses victimes et à leurs proches. D'ailleurs dans les interrogatoires, seule la voix de Kalteis est entendue, on se contente de deviner les questions du procureur par ses réponses! le suspense donc ne tournera jamais autour de l'identité du tueur en série qui endeuille Munich de ses demoiselles à bicyclettes.
Non, le suspense tourne autour de Kathie, dont la voix revient souvent et dont on sait, dès le début qu'elle sera sa première victime. Au fil des chapitres, plus on s'attache à ce personnage profondément humain avec ses failles, plus sa rencontre avec le tueur, qu'on sait inévitable, fait monter l'attente et le suspense.
Tiré d'une histoire vraie,ce roman est une lecture assez terrifiante qui ne s'encombre pas d'effet de manche et se trouve, malgré ,ou peut-être grâce à, cette économie de moyens très prenant.
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La démocratie est une tumeur, un foyer d’éléments asociaux. Mais que ces crimes soient toujours aussi présents depuis l’accession au pouvoir, maintenant nos honnêtes Volksgenossen dans l’inquiétude et l’insécurité, voilà qui est inacceptable. Le peuple allemand est sain et doit le rester. Il s’agit donc d’éliminer les éléments nocifs comme celui-ci. Il est intolérable que cet élément asocial ait pu sévir pendant des années dans l’Ouest de Munich et qu’il souille cette ville qui est le berceau du mouvement, et qui est si chère au cœur de notre Führer bien-aimé.
Note relative à l'issue du procès de Josef Kalteis. Classé secret.
Le condamné ne saurait être gracié. La sentence sera exécutée sans délai à la prison de Stadelheim. On évitera toute annonce publique.
(...)
Durée de l'exécution , de l'arrivée du condamné dans la cour de la prison jusqu'à la mise en œuvre de la guillotine: dix sept secondes.
Les tendresses, moi, ça m’intéresse pas, non, faut qu’elle résiste, qu’elle se débatte. C’est quand il faut que je l’empoigne de toutes mes forces que c’est vraiment bon. Il faut l’empoigner et la tenir fermement. C’est ça qu’elles veulent, les bonnes femmes.
Je voulais toujours la retrouver, c’était comme une ivresse, j’étais plus moi-même, j’avais toujours honte après mais au bout d’un moment c’était oublié, et je repartais. Comme un animal sauvage, c’était la pulsion, je repartais en chasse… chaque fois.
Quand on se balance aussi haut, on se sent tout léger et on a vraiment l’impression, même si ce n’est que pour un instant, une fraction de seconde, un battement de cil, qu’on est en train de voler. Tellement on a le cœur léger.
Interview mit Andrea Maria Schenkelam 24.09.2007 in München