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EAN : 9782351785638
112 pages
Gallmeister (03/03/2016)
3.65/5   26 notes
Résumé :
Camp militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord, 1967. Trois jeunes paras s’apprêtent à finir leur formation avant de partir pour le Viêtnam. Trois hommes armés de fusil qui, le jour de la fête nationale, sont chargés de monter la garde autour d’un dépôt de munitions. Lorsque des civils s’approchent, les voici mis en joue. Ils n’étaient pourtant venus que pour alerter les soldats qu’un incendie était en train de s’étendre.Le dépôt de munitions ne tardera pas à êtr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans "Un voleur parmi nous", Tobias Wolff réalise l'air de rien ce que tout grand écrivain parvient à faire : donner à sentir l'impalpable, faire toucher du doigt au lecteur ces moments charnières, ordinaires, fugaces, et pourtant capitaux où la vie de chacun peut basculer.
"Un voleur parmi nous" est ainsi le récit banal et étrange de quelques mois dans la vie d'un jeune homme qui, fuyant une famille en miettes, s'engage dans l'armée à l'heure de la guerre du Vietnam. Il y sympathise brièvement avec deux autres bleus. Deux événements mineurs surviendront qui changeront de façon décisive la donne pour chacun d'entre eux. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman de Tobias Wolff, mais le pas-grand-chose y est beaucoup de choses, et c'est le grand talent de Tobias Wolff de faire jaillir l'obscur et l'incertain de ses héros à la faveur d'une prose sobre et magnifique de précision.
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Chiant, mais court.
Un voleur parmi nous ; il a tiré un larfeuille, mais pas mon ennui.

Roman choral ou l'utilité de ce procédé littéraire est tout à fait discutable car n'apportant ici rien de bon puisqu'il se limite à effleurer la vie de 3 jeunes hommes, sans les creuser ni en brosser un portrait digne de ce nom.

On bascule de l'un à l'autre très rapidement sans s'y attacher car décrits à la va-vite et sans réelle conviction, ça ne laisse pas le temps s'approprier les jeunes héros.

Les descriptions de l'environnement qui auraient pu redresser un peu la barre sont hélas mollassonnes et bien souvent superflues, j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver à mater les photos de vacances d'été à Châteauroux,1992 de mon collègue de boulot le plus chiant, à passer les pages à la va-vite en attendant désespérément de tomber sur quelque chose de croustillant à me foutre sous le chicot, sans succès.

Beaucoup de répétitions, dans les caractères ou actions des personnages et un récit heureusement court qui finit comme un coussin-péteur percé qui aurait été placé avec bien trop d'attention et d'attentes.

Ça manque cruellement de rythme, de profondeur, de saveur et d'une fin. La faute à un 4eme de couv' trop aguicheur ?

Vite lu, vite oublié, objet littéraire peu recommandable.
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Un voleur parmi nous.
Tobias WOLFF

Philip Bishop va mal.
Ce jeune homme vit dans une famille déséquilibrée depuis le divorce de ses parents : il ne parle plus à son père, il est harcelé par sa mère pour qu'il parle avec Keith et il est excédé par le comportement immature de son frère ce fameux Keith.
Aussi lorsqu'une campagne de recrutement pour le Vietnam débute près de chez lui il décide de s'engager dans l'armée… pour dégager de chez lui !
Et c'est là qu'il va faire connaissance avec Lewis et Hubbard, ceux qui deviendront ses compagnons d'infortune.
Un soir où ils sont ensemble en sentinelle pour surveiller un entrepôt de munitions ils menacent avec leur arme des personnes venant les informer d'un hypothétique danger.
Cette scène va les unir dans une sorte d'union improbable.
Puis un jour une série de vols commence dans leur unité : portefeuille, argent, pantalon…
La suspicion, les accusations et la méfiance vont s'infiltrer comme une goutte d'eau dans une toiture qui fuit.
Insidieusement et lentement.

Un court roman que j'ai apprécié.
La première partie qui nous présente la famille Bishop est très intéressante, elle met en place la suite et la fin.
La vie de la caserne montre les failles de chacun mais aussi que loin de tout il faut se trouver des amis pour tenir le coup.
Et que si l'on n'y fait pas gaffe ces mêmes amis peuvent devenir des ennemis !
Le procédé narratif faisant intervenir Philip puis le témoin du vol et enfin son auteur m'a bien plu.
Et pour finir l'illustration de la couverture par Sam Ward pour les éditions Gallmeister c'est juste WAOUW !!!

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Ce court roman commence dans une famille en déconstrustion pour se terminer dans une autre meurtrie, l'armée. le lien entre les deux ? Philip, le fils aîné des Bishop et jeune engagé.

Le premier chapitre nous raconte le difficile divorce entre ses parents et la réaction de chacun. Philip semble contenir une certaine rancoeur. Il soutient sa mère qui lui demande d'aider son frère cadet, Keith. Très rapidement, Philip se tourne vers l'armée. Les raisons sont assez obscures. Il l'intègre. Nous sommes en 1967, en pleine guerre du Vietnam.

Lors de la surveillance d'un dépôt de munitions, Philip commence à sympathiser avec deux autres jeunes soldats, Lewis et Hubbard. le temps de cette mission au cours de laquelle un léger incident se déroule, les trois jeunes gens se rapprochent et commencent à échanger. Mais la vie de la caserne est rapidement bouleversée par un vol. de l'argent a disparu. A cela s'ajoute la nature supposée du coupable, ce serait un militaire. le loup est donc dans la bergerie. Ce vol bientôt suivi de la disparition d'un pantalon est perçu comme une trahison et provoque une vraie tension dans le camp. Nous découvrons les dessous de cette histoire par le point de vue du voleur, du témoin et enfin de Philip.

Ce roman aussi court que puissant est brillant par tous les sous entendus qu'il distille et son utilisation des points de vue. Tobias Wolf nous propose le regard de nombreux personnages, le plus important étant celui de Philip. Cela nous permet de faire un tour très large des ressentis. Ces jeunes hommes sont empêtrés dans une guerre qu'ils ne veulent pas, sont face à des femmes qu'ils ne comprennent pas, au sein de familles qui se délitent. Ils ne peuvent pas se livrer ni communiquer, sauf le temps d'une mission de surveillance. La force de ce très court roman réside dans ce qu'il ne dit mais fait passer, un malaise terrible qui empêche une jeunesse – qui devrait tout tenter et tout savourer – d'être libre.

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J'ai acheté le livre pour la couverture, je vous l'avoue... Il faut dire que les éditions Gallmeister font des couvertures en dessins vraiment pas mal !

Quant à l'histoire, elle se lit rapidement, il ne se passa pas grand chose, il n'y pas de grandes aventures, mais cela raconte une histoire simple, un peu ennuyeuse parfois.
Quand j'ai refermé le livre, je me suis dis "Est-ce que le livre à un but particulier ?"
Puis j'ai réfléchis et je me suis dis que cela ne servait à rien de répondre à cette question car je lis bien des polars type "Fleuve Noir" qui n'ont pas de but !

Tout ça pour dire que l'histoire, sans grand intérêt, est simple à lire, et est plutot sympa.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Puis Hubbard vient se positionner face à la formation, et Lewis voit le masque de protection en métal sur son nez. Oh, Seigneur, se dit-il, ce n’est pas moi qui ai fait cela. Son regard s’attarde sur le masque. Il y avait un homme, à Lawton, qui portait exactement le même parce qu’il n’avait plus de nez, on le lui avait tranché net au cours d’une bagarre quand il était jeune. Sous le masque, il y avait deux orifices, rien d’autre.

Hubbard suit le sergent-chef d’un bout à l’autre des rangs. Lewis croise son regard un instant, puis pose à nouveau les yeux sur le masque. Ça fait mal, se dit-il. Il se rattrapera auprès d’Hubbard. Il deviendra son ami, le meilleur ami qu’Hubbard aura jamais eu. Ils iront jouer au bowling ensemble, et au cinéma, en ville. Le prochain week-end prolongé, ils feront du stop jusqu’à Nag’s Head et ils se lèveront quelques nénettes, là-bas. Le soir, ils descendront à la plage et ils feront la fête. Ils allumeront un feu, ils se soûleront et ils rigoleront bien. Et quand ils seront expédiés à l’autre bout du monde, ils ne se quitteront pas d’une semelle. Ils prendront soin l’un de l’autre, veilleront à ce qu’ils en reviennent, l’un et l’autre, et par la suite, quand ils auront quitté l’armée, ils resteront amis pour toujours.
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Parfois, comme cette paix qu’il ressentait ne lui semblait pas naturelle, elle éveillait des craintes en lui. La pire d’entre elles était qu’en aimant trop ses enfants, il les mettait en danger, et que d’une certaine manière, il leur faisait courir des risques. Par moments, il avait la certitude qu’un malheur allait s’abattre sur eux. À mesure que les garçons grandirent, cette crainte se fit plus rare, mais elle l’oppressait encore de temps à autre.
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Si le gratte-papier l’avait nettoyé au poker, ou si quelqu’un de sa famille était tombé malade, s’il avait été vraiment dans le besoin, il aurait pu emprunter de l’argent ou aller voir le commandant de la compagnie. Il y avait une cagnotte spéciale pour des choses comme ça. Quand la femme du sergent responsable du mess avait disparu, il avait emprunté plus de cent dollars pour rentrer chez lui et partir à sa recherche. C’était le sergent chargé de l’approvisionnement qui nous l’avait raconté. D’après lui, le sergent du mess n’avait jamais remboursé l’argent, probablement parce qu’il n’avait pas retrouvé sa femme. De toute façon, même s’il avait été fauché, il n’en serait pas mort, Lewis, avec des vêtements fournis gratuitement, un toit au-dessus de la tête et trois repas par jour.
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Je suis un homme honnête, un homme responsable, peut-être même ce que d’aucuns appelleraient un brave homme – j’espère en être un. Mais je suis aussi un homme prudent, qui tient à son confort et qui y regarde à deux fois avant de prendre des risques. Mes voisins m’apprécient parce qu’ils savent que je ne transformerai jamais ma pelouse en champ de marijuana, qu’ils ne risquent pas de trouver ma femme en larmes sur le pas de leur porte à 3 heures du matin, et que je n’attends pas d’eux qu’ils deviennent mes amis. Globalement, je suis satisfait de ma vie. Quand je me projette dans le futur, ce que je vois ressemble beaucoup au présent, et je n’en demande pas plus.
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Je crus que son regard était braqué sur moi, bien que cela fût impossible en raison de la lampe qui l’aveuglait. Ses joues étaient humides. Le désarroi se lisait sur son visage. Un visage comme je n’en avais jamais vraiment vu auparavant, empreint d’humiliation et de peur, un visage que je n’ai jamais cessé de revoir depuis ce jour. C’était le visage qu’affichaient les Vietnamiens lorsque nous les questionnions, lorsque nous entrions dans leurs maisons pour les fouiller et parfois les brûler. Le visage qui est devenu celui de mon frère, au fil des vicissitudes de sa vie.
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