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EAN : 9782351786789
352 pages
Gallmeister (23/08/2018)
4.1/5   220 notes
Résumé :
Après avoir tiré un trait sur leurs jeunesses de braqueurs et d’assassins, les quatre membres du "Gang du grand boxeur" mènent désormais des existences rangées et paisibles. Jim a si bien réussi à refaire sa vie qu’il est sur le point d’épouser la sublime fille d’un shérif. Mais un fantôme ressurgi du passé annonce qu'il compte s'inviter à la cérémonie et profiter de la fête pour régler de vieux comptes. La mort dans l'âme, les quatre anciens amis n'ont plus qu'à s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Oswell Danford est un rancher qui vit paisiblement en Virginie, aux côtés de sa femme et de ses deux enfants. Non loin de chez lui habite son frère, Godfrey. Un jour, les deux hommes reçoivent un télégramme de leur vieil ami, James Lingham, qu'ils n'ont pas vu depuis 20 ans. Ce dernier les convie à son mariage et cela ne les enchante guère. D'autant que le contenu du message est on ne peut plus explicite : ils vont devoir déterrer leur passé et affronter leurs démons. Aussi ne quittent-ils pas leurs terres sans leur arsenal qu'Oswell avait enterré sous son porche. Avant de rejoindre le Montana, ils retrouvent leur ami, Richard Sterling, alias Dicky, un joueur invétéré et grand séducteur installé à New-York. Ils ne seront pas les seuls, hélas, à faire route vers Trailspur... Un certain Quinlan, que les quatre hommes espéraient mort, compte bien également profiter de la fête...

Voilà un roman qui, de prime abord, pourrait se révéler assez classique. Un mariage, des invités (pour certains non conviés voire redoutés). Sauf que l'on est chez S. Craig Zahler et que ses romans sont tout sauf classiques et que le bougre sait installer une ambiance de plus en plus oppressante. Ce western diablement efficace est découpé en trois parties. L'on fait d'abord connaissance avec le quatuor qui semble partager un passé commun pour le moins épique et effarant. Une fois arrivés à Trailspur, arrivent les préparatifs du mariage où la tension devient de plus en plus palpable. Enfin, le bouquet final autrement dit la confrontation finale. Efficace donc puisque l'auteur distille petit à petit des scènes de violence dans un rythme soutenu. le scénario, parfaitement huilé et maîtrisé, nous offre de "magnifiques" scènes cinématographiques, au coeur d'une nature sauvage. Des personnages fouillés, des dialogues percutants, parfois teintés d'humour, et une mise en scène impitoyable ! Un western très noir, cru et diaboliquement sauvage...
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Un scénar qui avait tout pour plaire : D'abord du mariage glamour dans l'air, en plein far west, entre un ancien boxeur gangster, incognito, et la jolie fille naïve d'un shérif rigoureux ; puis une fête bien arrosée à coup de très minces délires ; enfin, une vengeance manigancée de longue, très longue haleine - de chacals - par des jumeaux à la langue bien… pendue ; Ça sent le souffre, tout ça, et les mauvaises nouvelles comme les péripéties vont se répandre telle une trainée de poudre au cours du roman. Parmi les invités, les anciens membres du gang du marié, venus incogni… Combien vous avez dit qu'on a lancé d'invitations à travers tout le pays déjà, pour ce mariage…? Des anciens membres du gang, donc, qui repérés pour repérés, viennent prêter main forte à ce qu'ils prédisent devenir une tuerie. Et les gangster, c'est bien connus, ont un sixième sens pour les emmerdes. Tant mieux, car les 5 autres vont être soumis à de rudes épreuves.


L'histoire est bien pensée et les personnages tiennent leur rôle. Certaines scènes deviennent d'anthologie pour être excellemment décrites, tel le bal avant le mariage, quand les notes de piano ponctuent tout ce qui se trame de beau comme de suspect dans le saloon. Mais (c'était trop beau, il manquait une étoile et demi de shérif). Que de violence, pour des vacances ! Ceux qui trouvent violents les westerns de McMurtry, passez votre chemin. McMurtry laisse toute la place aux histoires et vies de ses personnages, même les plus secondaires, pour faire respirer son lecteur et le cueillir en douceur par l'intrigue principale - qui finalement en devient presque secondaire. Et là où l'on s'attend à ce que ça dégomme à tout va, il nous surprend à nous intéresser à tout autre chose que ce pour quoi on est venu. Ici avec Zahler, vous êtes venus pour du western noir, vous aurez du noir.


Seule loupiote dans cette nuit d'encre, « La lune était une rognure d'ongle abandonnée sur un champ de coton, éclairant d'une lueur bleutée le rancher et le porche sur lequel il était agenouillé. » Pour le reste, noir, c'est noir ; Il n'y a plus d'espoir qu'un accident de décoloration survienne au rinçage. Ah pour ça, vous serez rincés ! Ça sort les armes et ça arrose, mais pas seulement ; à partir de situations et personnages originaux, l'auteur ne manquera pas d'imagination pour torturer son lecteur d'images sanguinolentes et de souffrances par procuration. On est loin de ma blessure de cactus dans « Les Rues de Laredo » !


A choisir, je repartirai plutôt avec McMurtry. J'ai mis autant de temps à lire les 350 pages de Zahler que j'en ai mis pour lire les 750 de McMurtry. La plume de ce dernier est plus coulante (ou la traduction, allez savoir). L'histoire prend plus d'ampleur, j'y prend finalement davantage de plaisir - ce qui est très subjectif puisque certains aiment ces deux auteurs. Zahler nous emprisonne dans l'unique direction qu'il donne à son histoire, et finalement je m'y suis sentie trop à l'étroit. J'ai aimé le découvrir, mais je m'en retourne trottiner vers d'autres horizons, voir si l'herbe est plus verte sur les plaines d'à côté. Par chance, c'est un one shot. Pas étonnant, mais je vous laisse en découvrir la raison… A lire pour les amateurs, mais âmes sensibles s'abstenir !
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J'aime beaucoup les livres publiés par les Editions Gallmeister, et plus principalement ceux de la série Totem, dont les couvertures sont en général carrément géniales. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un livre de cette collection et le Défi Septembre 2023 du Challenge Totem est tombé à pic pour me faire une petite piqure de rappel.
Et je ressors absolument enchantée par ma lecture. Il faut dire que je n'avais pas encore lu de livre de S.Craig Zahler, même si je possède plusieurs de ses livres dans ma Pal.
Je me suis retrouvée dans un western bien rythmé, bien noir, et j'avoue que par moments, j'ai bien eu de la peine à m'arracher à ma lecture, car elle était terriblement addictive.
Une plongée dans le Montana, ça vous dit ? Et en plus pour un mariage d'un ancien pote que l'on n'a pas vu depuis une vingtaine d'années, cela pourrait être sympa, je trouve. En tout cas, 3 anciens amis vont se rendre ensemble au mariage de leur ancien acolyte Jim qui va bientôt se marier. Mais derrière ces retrouvailles se cachent bien des vérités qui ne sont pas toutes bonnes à être dévoilées, et surtout pas à leurs proches.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, tres rythmée, avec une tension qui va crescendo au fur età mesure que le mariage approche.
Je n'ai pas pu m'empêcher de fredonner par moments des mélodies d'Ennio Morricone car je me retrouvais un peu dans l'ambiance des films de Sergio Leone. Mais à la sauce Tarantino, car dans ce genre de livres, oui, il y a plein de brutes et de truands, mais des bons, pas vraiment….
En conclusion, malgré quelques scènes trash vers la fin du livre, j'ai clairement adhéré à cette lecture.


Challenge ABC 2023/2024
Challenge Mauvais genres 2023
Challenge A travers l'Histoire 2023
Challenge Totem, défi septembre 2023
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Peut-on jamais faire table rase du passé ?
Visiblement, non !

Un non rouge comme le sang, aussi violent pour les portugaises que le dernier Céline Dion pourtant lucidement intitulé Courage. Y a des fois, on louerait presque le sable.
Et du courage, il en faut pour oser affronter son passé tout en subodorant le voyage sans retour.

Ce Zahler est une petite pépite de l'Ouest sauvage.
Chaque chapitre s'apparente à un tableau, à la fresque carnassière d'un monde brutal où repentance et pardon y semblent parfaitement bannis.

J'ai adoré chevaucher aux côtés de ces hommes à l'angélisme relatif mais au sens du sacrifice solidement chevillé au corps et aux âmes. Aux flingues, itou.

Ni héros, ni sauveurs, juste des êtres en quête de rédemption et de pardon qu'un vil salopiot se fera fort de mettre à mal, aidé en cela par une brochette de fumiers délicieusement vicelarde.
Car il faut le noter, les salopards, chez Zahler, font rarement dans la demi-mesure.
Quitte à aller dans l'horreur, autant y aller à fond et c'est ce que fait admirablement l'auteur en faisant bouillir la marmite pour une dégustation aussi savoureuse que paradoxalement indigeste. Les amateurs de bricolage goûteront goulûment la scène du marteau et des clous, à n'en point douter, Bob.

Cette assemblée de chacals s'inscrit dans la plus pure tradition des westerns crépusculaires.
Magnifiée par un sens du rythme remarquable et une dramaturgie au tempo exemplaire, elle devrait combler les amateurs du genre comme les plus curieux d'entre vous.
Véritable écrin cinématographique sur papier issu de forêts équitables, il est un régal de chaque instant qui n'appelle qu'une seule et unique conclusion :

Bang bang, you shot me down !
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En tournant la première page, on pousse la porte du saloon. Derrière le bar, un type nous lance un regard méfiant tout en astiquant les verres. Les santiags font grincer les lattes du vieux plancher en bois et les éperons battent la mesure de leur cliquetis sinistre. A l'affût, on guette le bruit du 6 coups dont on vient d'armer le chien en croisant le regard d'acier de l'inconnu au visage à moitié dissimulé par un chapeau aux bords élimés. Il sent la poussière, la sueur et le whisky frelaté. Notre 6ème sens de lecteur en éveil on sent qu'il va y avoir du grabuge dans ces lignes et ça ne va pas être beau. Alors on s'assoit au bar et on attend que ça parte en vrille et on est pas déçu parce que dès les premières pages ça dérape. Zahler reprend les codes du genre mais en plus noir et plus glaçant. Ses personnages ne sont pas des enfants de choeur. Sur l'échelle de Zahler on a les méchants, les affreux et les psychopathes exit les gentils. On en croise bien un ou deux mais il s'agit là d'une espèce en voie de disparition. Nos héros sont d'ailleurs des bandits de grands chemins, de ceux qui ont leur portrait avec écrit en gros WANTED en dessous. Certes, ils sont repentis mais leur exactions ont de quoi glacer le sang. Pourtant l'auteur arrive à nous les faire aimer ces affreux. Surtout qu'Oswell, Godfrey, Dicky et James sont rangés et tentent de se construire une seconde vie loin de ce qu'ils étaient. En peu de pages l'auteur arrive à leur construire une vie, un passé, des projets et à leur donner une véritable consistance et des personnalités propres. Alors forcément on s'y attache même si on ne devrait pas car quand leurs anciens associés se mettent en tête de les retrouver vous vous doutez bien que ce n'est pas pour parler du bon vieux temps. Eux ce sont de vrais méchants, du genre psychopathes dénués de toute morale et de tout empathie mais je ne vous en dit pas plus...

Zhaler brouille les frontières entre le bien et le mal et nous propose des personnages brut de décoffrage dominés par l'instinct. Il sollicite constamment nos 5 sens, comme les personnages nous sommes aux aguets. On tourne les pages avec méfiance tout en sachant que le pire est inéluctable. On ressent ses mots autant qu'on les lit. Zahler a un talent certain pour nous happer : on danse un quadrille endiablé les bottes qui maltraitent le plancher et la sueur qui coulent le long de notre nuque. On chevauche aux côtés des cow boys en plein désert, du sable plein les dents, une odeur de poudre flottant dans l'air. On entend le bruit des chevaux lancés au galop et des coyotes qui hurlent au loin leur désespoir. C'est une immersion dans l'ouest sauvage que nous offre Zahler mais il va au delà en nous poussant à nous interroger sur la possibilité d'une seconde chance et le droit au pardon. A-t-on vraiment le choix de ce que nous devenons? Tout ça servit pas une écriture riche, explosive, survoltée.

J'ai adoré ce western noir et sans concession. C'est violent voir même parfois assez trash mais c'est tellement bien construit. Un petit bémol mais vraiment tout petit: ça manque de personnages féminins charismatiques. Comparé aux gaillards que j'ai croisé les dames m'ont paru un peu fade.

J'ai découvert cet auteur grâce à la très bonne critique de Stockard sur «Les spectres de la terre» du même auteur, que je vais d'ailleurs m'empresser de lire. Si jamais elle passe par ici : Merci Stockard pour cette découverte :)
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
À l'instant effroyable ou T.W. comprit ce qui avait été faut à sa fille, il se plia en deux et vomit ses entrailles brûlantes sur la roche. Il essuya la bile sur sa bouche, se releva et continua d'avancer vers le nord. Le représentant de la loi avait l'impression que son corps était un automate qu'il ne contrôlait de très loin.
T.W. et son détachement se rapprochèrent à vingt mètres. La lumière miroitait sur les longs clous qui dépassaient du crâne de Béatrice ; la dizaine de bâtonnets encerclaient sa tête comme un diadème ; Tara, silencieuse et immobile, portait la même couronne.
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-Elle s'appelait comment?
-Je ne vais pas te le dire.
Dicky rit devant la réponse suspicieuse et dit:
-Je ne vais pas lui courir après, j'étais seulement curieux.
-C'est pareil, je préfère ne pas prendre de risque. Tu arracherais la croix sur le clocher d'une église si tu avais besoin de bois de chauffage.
-On prétend que je ne suis pas un fervent adepte de la religion du sacrifice de soi.
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T.W. pensait de la mode qu'il s'agissait d'une façon de persuader les gens de porter des choses ridicules et de dépenser trop d'argent pour les acheter...
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– Et tu ne peux certainement pas épingler une étoile d’adjoint sur un foulard jaune.

– Eh bien, je l’ai fait.

– Pourquoi l’as-tu mise là ?

– Je ne voulais pas faire de trous dans cette jolie veste. Cela pourrait offusquer certaines personnes.

– Si tu es en service, tu ne peux pas boire, lui rappela le shérif.

– Je l’enlèverai quand j’aurai soif. De toute façon, je préfère le billard à l’alcool.

Ils atteignirent les marches, les montèrent et, avant d’avoir atteint les portes, furent frappés par de grands éclats de rire explosifs.

– Ce sont des gens heureux. N’ayez pas peur.

Le Texan poussa le battant droit de la porte pour le shérif (malgré ses sarcasmes proférés avec un visage vide, il était toujours poli) et fit signe à l’homme plus âgé d’entrer.

A la seconde où T.W. posa ses bottes sur le tapis du saloon, ses oreilles bourdonnèrent comme elles le faisaient uniquement quand il pénétrait dans un piège. Goodstead marchait à ses côtés et montra une table installée à l’écart des joueurs et des billards, où une femme seule était assise.

Le Texan annonça :

La veuve Evertson attend.

– Tu m’as entraîné dans un guet-apens. Je croyais pouvoir te faire confiance.

– Ne sous-estimez jamais ce dont un homme est capable pour des œufs bicolores. Et de plus, elle est jolie.
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Une des dix-sept raisons pour lesquelles Elinore était une si bonne épouse était qu'elle ne le surveillait pas.
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