Cet ouvrage est le livre vitrine du musée de l'Homme. il dresse un panorama en 60 questions de ce que nous sommes, nous, les hommes.
Découpé en trois chapitres : qui sommes-nous ? (le présent) d'où venons-nous ? (le passé) et où allons-nous ? (le futur).
En réalité le tout être assez déséquilibré en faveur du passé.
L'ensemble paraît assez complet sur nos origines, notre sociologie mais peut-être un peu moins sur la psychologie.
Il m'a permis de compléter encore un peu mon enquête sur la nature humaine...
Chaque fois que je me plonge dans la préhistoire, je me sens relié à tous nos ancêtres... Nous sommes leurs enfants. Auraient-ils pu imaginer un tel destin ?
Toutes ces heures, toute cette énergie à résister à l'adversité, à s'occuper des leurs, de leurs enfants, c'est pour nous: Nous en sommes le fruit, le prolongement.
Qu'elle est fascinante notre (pré)histoire ! Qu'elle est belle ! Mais qu'elle est tragique à la fin !
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Publié dans le cadre du musée de l'homme, ce livre répond à une soixantaine de questions sur l'homme. Tout y passe de ses origines à son devenir possible. Passionnant !
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La stature et les membres sont allongés dans les climats chauds et secs, chez les Masais et les Nilotes d'Afrique de l'Est par exemple, et plus trapus dans les climats froids, chez les Inuits et les populations de haute montagne. lci, le rapport entre la surface d'échange avec l'air et la masse corporelle conditionne le maintien de la température interne à 37 °C: plus ce rapport est grand, plus la chaleur est éliminée par la transpiration ; plus il est petit, notamment si la masse augmente, plus le corps conserve la chaleur.
Un autre caractère très visible, la largeur du nez, serait aussi lié au climat: dans les zones froides ou sèches, il faudrait réchauffer ou humidifier l'air inspiré, qui sinon déclencherait des pathologies respiratoires. Cela aurait dirigé la sélection naturelle vers un nez plus étroit, permettant un contact plus intime entre muqueuse et air, alors que dans les régions équatoriales l'atmosphère chaude et humide n'exerce pas cette contrainte.
Mais les termes « mixte », « mixité », « métis », « métissage » ont un gros défaut. Ils laissent supposer l'existence de groupes humains « purs » qui se serait mêlés au cours du temps pour donner des hybrides. Or de tels groupes n'ont sans doute jamais existé. (.. .)
On objectera qu'il existe visiblement des noirs, des jaunes, des blancs, des humains de cheveux lisses, frisés, laineux. Mais lorsqu'on regarde ses caractères de plus près, on constate qu'ils varient continûment dans l'espace et même localement: on passe du noir ébène au blanc par une succession de teinte intermédiaire sans qu'il soit possible de marquer une coupure franche. (...)
La plupart des caractères biologiques présentent une grande diversité. Par exemple, la fréquence d'un groupe sanguin peut être différente entre deux populations de la même région, et similaires entre deux populations éloignées.
Toutes les religions partagent l'idée que la mort n'est pas la fin de la vie et que pour le défunt une autre vie commence après la mort. La mort s'oppose donc non pas à la vie, mais à la naissance. Celle-ci est considérée comme la conjonction de rapports humains, entre un homme et une femme, et de l'intervention d'entités invisibles, des ancêtres, des dieux ou Dieu, qui introduisent dans le corps d'un enfant en formation une ou plusieurs âmes. La mort est alors une disjonction des éléments qui composent l'être humain. Le souffle disparaît, le corps se transforme en cadavre dont il faut disposer et il y a quelque chose qui quitte le corps et subsiste, précisément l'âme ou les âmes introduites à la naissance dans le corps. Ces âmes vont alors commencer une nouvelle vie et rejoindre un lieu qui leur est destiné, le séjour des morts.
Toutes les espèces d'une époque donnée, Homme compris, sont issues d'un flux généalogique, autrement dit d'une évolution, de même durée depuis les origines de la vie.(...)
Puisque le temps d'évolution d'où est issu le lignage qui sous-tend chaque espèce d'une époque donnée
est le même, il n'y a pas d'espèces « plus » ou « moins » évoluées que d'autres. Ces notions proviennent d'une époque où l'on empilait les groupes d'organismes, avec en bas les moins complexes, que l'on appelait les moins évolués », et en haut les plus complexes, définis comme les plus évolués ».(...)
Le cerveau d'un humain est plus complexe qu'un cerveau de vache ou de fourmilier, mais en revanche l'estomac de la vache, ou bien celui du fourmilier sont plus complexes que l'estomac humain.
Dans les religions du salut, le christianisme et l'islam, le défunt, après sa mort, est confronté à un dieu unique. Selon ses péchés ou ses bonnes actions il sera condamné par ce dieu à l'enfer éternel ou promu à vivre éternellement au ciel auprès de lui.
Les chasseurs-cueilleurs de la préhistoire avaient-ils la peau claire ou foncée ? Les Basques ont-ils des caractéristiques génétiques propres ? Quel lien y a-t-il entre le caractère éminemment social de Sapiens et la bipédie ? Voilà autant de questions auxquelles Evelyne Heyer répond avec pédagogie, simplicité et humour dans son dernier livre, La Vie secrète des gènes. Un ouvrage constitué de 30 courts chapitres, inspirés des chroniques hebdomadaires que la professeure d'anthropologie génétique présentait l'an dernier dans l'émission "La Terre au carré", sur France Inter.
Comme dans son précédent livre, L'Odyssée des gènes, couronné de nombreux prix scientifiques et traduit dans une dizaine de langues, Evelyne Heyer cherche à rendre accessible des notions complexes et parfois vertigineuses, qui nous ramènent à l'origine de notre humanité.
Dans cet épisode, c'est justement cette scientifique passionnée et passionnante que nous avons la joie de recevoir. Au fil de notre entretien, il sera question d'ADN, de notre cousin Néendertal, de racisme aussi... ou encore de la manière dont nait une vocation scientifique.
Bibliographie :
- La Vie secrète des gènes, d'Evelyne Heyer (éd. Flammarion)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/21478896-la-vie-secrete-des-genes-evelyne-heyer-flammarion
- L'Odyssée des gènes, d'Evelyne Heyer (éd. Flammarion)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/21478903-l-odyssee-des-genes-7-millions-d-annees-d-hist--evelyne-heyer-flammarion
- Une mémoire de mammouth, d'Yves Coppens (éd. Odile Jacob)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/20793495-une-memoire-de-mammouth-la-science-au-fil-des--yves-coppens-odile-jacob
- Origines de l'Homme, origines d'un homme, d'Yves Coppens (éd. Odile Jacob)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/20517634-origines-de-l-homme-origines-d-un-homme-memoires-yves-coppens-odile-jacob
- Quand les singes prennent le thé, de Frans de Waal (éd. Fayard)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/264907-quand-les-singes-prennent-le-the-de-la-culture--frans-de-waal-fayard
- Effondrement, de Jared Diamond (éd. Folio)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/942972-effondrement-comment-les-societes-decident-de--jared-diamond-folio
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