Guido Rodriguez AlcalaLuc Capdevila/5
1 notes
Résumé :
En 1855, quatre cents émigrants quittèrent le sud-ouest de la France pour fonder une colonie agricole au Paraguay. Cette entreprise faisait partie d'un programme plus vaste de développement de cette république. Mais, au bout de quelques mois, l'opération échoua et provoqua une grave crise dans les relations franco-paraguayennes, au point que Napoléon III envisagea une opération militaire contre cet État d'Amérique du sud. L'épisode se termina par l'évacuation des co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Récit de l'installation au Paraguay d'une colonie de Français en 1855.
Désireux de développer son pays, le dictateur paraguayen Carlos Lopez fit appel à la France de Napoléon III pour lui fournir matériel militaire et colons. Ces derniers n'étaient préparés ni à des conditions de vie difficiles, ni à un régime dictatorial qui considéra vite ses nouveaux habitants comme des ennemis. La tentative de colonisation échoua et faillit provoquer un conflit entre Paraguay et France. Quelques colons moururent pour avoir voulu fuir une colonisation devenue contrainte.
Au récit de la tentative de colonisation, les auteurs ont ajouté la correspondance diplomatique de Lucien de Brayer, consul de France à Ascuncion. En des termes souvent touchants, celle-ci retrace la détresse des colons et le désintérêt, au début, de la diplomatie française pour cette affaire. Témoignage, en tout cas, du dévouement d'un diplomate de terrain à ses compatriotes, dévouement qui fut mal récompensé.
Désireux de développer son pays, le dictateur paraguayen Carlos Lopez fit appel à la France de Napoléon III pour lui fournir matériel militaire et colons. Ces derniers n'étaient préparés ni à des conditions de vie difficiles, ni à un régime dictatorial qui considéra vite ses nouveaux habitants comme des ennemis. La tentative de colonisation échoua et faillit provoquer un conflit entre Paraguay et France. Quelques colons moururent pour avoir voulu fuir une colonisation devenue contrainte.
Au récit de la tentative de colonisation, les auteurs ont ajouté la correspondance diplomatique de Lucien de Brayer, consul de France à Ascuncion. En des termes souvent touchants, celle-ci retrace la détresse des colons et le désintérêt, au début, de la diplomatie française pour cette affaire. Témoignage, en tout cas, du dévouement d'un diplomate de terrain à ses compatriotes, dévouement qui fut mal récompensé.
Citations et extraits (1)
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Extrait d'une lettre adressé au Comte Walewsky, Ministre secrétaire d'état au département des Affaires étrangères, par Monsieur le Comte Lucien de Baryer, premier consul de France à Ascuncion, le 24 Mars 1856 :
En résumé Monsieur le Comte s'il m'est permis de donner mon opinion sur cette malheureuse Colonie, je dirais à Votre Excellence que je regarde les colons comme parfaitement libérés envers le Paraguay, le Président Lopez n'ayant rempli aucun des engagements auxquels il était assujeti par les contrats, et s'il veut apparaître aujourd'hui comme créancier pour la valeur de leurs passages et autres frais, il est constant qu'ils ont droit de leur côté à des indemnités pour le temps qu'on leur a fait perdre depuis leur départ de France, les travaux de défrichement et d'installation qu'ils ont fait au Chaco, et pour les terres dont ils sont de fait propriétaires du jour où ils auront payé à l'État, et terres qu'ils ont été obligés à abandonner à cause de leur stérélité et des mauvais traitements dont ils ont été accablés.
En résumé Monsieur le Comte s'il m'est permis de donner mon opinion sur cette malheureuse Colonie, je dirais à Votre Excellence que je regarde les colons comme parfaitement libérés envers le Paraguay, le Président Lopez n'ayant rempli aucun des engagements auxquels il était assujeti par les contrats, et s'il veut apparaître aujourd'hui comme créancier pour la valeur de leurs passages et autres frais, il est constant qu'ils ont droit de leur côté à des indemnités pour le temps qu'on leur a fait perdre depuis leur départ de France, les travaux de défrichement et d'installation qu'ils ont fait au Chaco, et pour les terres dont ils sont de fait propriétaires du jour où ils auront payé à l'État, et terres qu'ils ont été obligés à abandonner à cause de leur stérélité et des mauvais traitements dont ils ont été accablés.
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