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Laurence Sendrowicz (Traducteur)
EAN : 9782073038203
400 pages
Gallimard (12/10/2023)
3.66/5   309 notes
Résumé :
Ofer Sharabi n’est pas rentré de l’école.

Le commandant Avraham Avraham, alerté par la mère d’Ofer, n’est pas plus inquiet que ça : les adolescents fuguent volontiers.

Quelques jours plus tard, après l’enquête de routine et une battue infructueuse dans le quartier de Holon où vit la famille Sharabi, il faut se rendre à l’évidence : il s’agit bien d’une « disparition inquiétante ». Le policier, rongé par ses problèmes existentiels, est l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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Tout comme on voyage , je suis partie en Israël , enquêter aux cotés d' Avraham Avraham , commandant de police dans la banlieue sans charme de Tel- Aviv . De ce pays, et de ses écrivains , j'ai honte de dire que je n'ai rien lu depuis mon adolescence ... (C'était des bouquins d'espionnage de Michel Bar Zohar ) . Aussi, c'est pleine de curiosité , qu'en parallèle de l'enquête , j'essayais de me faire une idée de la vie là-bas ...
J'y ai appris que la police était mal considérée , ( les crimes étant facile à élucider car le coupable est toujours parmi les proches , les tueurs en série n'y existent pas ) , que les enquêteurs "intelligents " préfèrent bosser pour les services spéciaux, et laissent les postes de la police aux "truffes" ...
Et c'est vrai, qu'en matière d'enquêteur , on a vu mieux...
Avraham est un jeune flic, célibataire , un peu taciturne et solitaire , qui passe ses loisirs à regarder des séries télé policières et à y traquer la moindre erreur .
Quand une mère de famille débarque devant son bureau et lui annonce la disparition de son fils de 16 ans , Avraham ne s'affole pas . Condescendant , il conseille à la maman de rentrer chez elle, "si ça se trouve , son fils s'y trouve déjà " . Car en Israël, on doit attendre 24h , avant de qualifier une disparition d'" inquiétante" et de mettre en branle les services de police . Hélas, Ofer ne réapparait pas , et notre inspecteur commence à culpabiliser ... Jouant sur cette culpabilité , l'auteur nous propose un roman lancinant et subtil où le héros est plus que dépassé , où deux personnages énigmatiques "affolent " tous les projecteurs . La mère parce que c'est la mère ! Mutique , engluée dans sa douleur , dépassée et loyale . Et le voisin dont les réactions devraient mettre tous les voyants au rouge .
Mais attention, amateurs de sensations fortes, ce roman n'est pas pour vous , le rythme est lent, l'enquête laborieuse , le policier parfois incompétent , mais toujours plein d'empathie .
J'ajouterai attachant , et atypique . Et bon dieu, ce que ça fait du bien parfois, de rencontrer au détour des pages , un inspecteur qui n'est ni alcoolique , ni divorcé, ni dépressif , ni , ni ...

Merci à Pecosa qui m'a fait découvrir cet auteur ...
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(Non mais à l'eau, quoi! C'est quoi ce cliché qu'en Belgique il pleut tout le temps?)

Le commandant de police Avraham Avraham (non non vous ne voyez pas double. Par chez nous, il aurait pu s'appeler Martin Martin ou Laurent Laurent) n'est pas un super-flic. Il n'est pas non plus le stéréotype opposé, à savoir le flic qui noie son spleen et ses relations compliquées avec les femmes (surtout sa mère) dans l'alcool et les cachets, allongé sur le divan d'un psy. Non, il est juste un flic ordinaire dans la banlieue de Tel-Aviv, qui aime son boulot mais se sent parfois dépassé, un peu idéaliste et un peu blasé, parfois esprit d'équipe parfois en rivalité avec le nouveau jeune collègue dont les dents raclent le parquet, un peu workaholic, un peu qui rêve de vacances loin de ses dossiers. Un type normal.
Ce jour-là, il reçoit dans son bureau une mère venue signaler la disparition de son fils de 16 ans, Ofer. Statistiques criminelles à l'appui, Avraham la rassure et la renvoie chez elle, certain qu'il s'agit d'une fugue. Pourtant, il ne peut s'empêcher de culpabiliser, et la suite des événements confirmera son pressentiment. Parce que le lendemain, Ofer n'est toujours pas rentré chez lui. L'enquête commence, mais le gamin s'est volatilisé, parti sans téléphone, sans argent ni carte de crédit, sans vêtements de rechange, rien qui puisse laisser une trace. La fugue semble improbable, mais aucune autre piste ne se dégage. On piétine, puis un appel anonyme déclenche une battue dans les dunes, en vain. On refait du surplace. Il y a bien un voisin un peu trop plein de sollicitude qui essaie de s'immiscer dans l'enquête, mais notre commandant n'y voit que du feu (alors que pourtant dans toutes les séries policières télévisées, qu'Avraham se repasse en boucle pour en décortiquer les erreurs, ce genre de comportement est toujours considéré comme suspect).
Las ! Obligé (tu parles d'une galère) de se rendre à Bruxelles dans le cadre d'un échange inter-polices, Avraham se morfond à battre le pavé mouillé de la Grand Place pendant une semaine (l'occasion pour l'auteur de nous servir subtilement les caricatures pluie-moules-frites-bière-pralines. Heureusement on échappe aux chicons au gratin. D'accord, vu d'Israël, c'est exotique, une fois, non peut-être. Mais bof). Il trépigne d'autant plus que c'est à ce moment qu'on retrouve le sac à dos d'Ofer dans une benne à ordures. L'enquête s'emballe à nouveau, puis repasse au point mort, puis, avec le retour d'Avraham à Tel-Aviv, est relancée et conclue grâce/à cause du fameux voisin lourdingue et un brin déconnecté des réalités.
Et donc, pas d'effusion de sang, de muscles, de coups de feu, de crimes horribles. Rien qu'une enquête un peu foirée (mais résolue quand même) par un un flic un peu foireux. Rien que de l'ordinaire.
Loin des polars tonitruants, l'auteur livre une histoire réaliste, sans doute proche de la réalité du terrain, avec des hauts et des bas, des effervescences et des Waterloo-morne plaine. Question vraisemblance, je n'ai pas compris pourquoi on attend 24h après le signalement de la disparition d'un mineur pour lancer le branle-bas de combat, ni pourquoi la personnalité du voisin n'attire pas l'attention tout de suite (sans doute parce que je regarde trop la télé et que les séries policières sont pleines d'erreur, dixit Avraham). Cela dit, la psychologie de ce voisin, et de la mère d'Ofer dans une moindre mesure (parce que moins développée), est fascinante, ce qui compense le fait qu'aucun personnage n'est réellement attachant. Verdict : c'est captivant dans l'ensemble, mais pas totalement convaincant. Même si c'est vrai qu'il pleut beaucoup en Belgique.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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C'est mon tout premier polar israélien !
Cela se célèbre !
Dror Mishani s'en amuse à plusieurs reprises dans le récit, en faisant des blagues sur le côté plutôt rare des romans policier israéliens.

Le genre a longtemps été considéré à l'Etat hébreu comme une sous-littérature, et le métier de policier n'y est pas très prestigieux.
Ceci explique peut-être cela.
Toutefois les moeurs évoluant sans cesse et les réseaux sociaux permettant la déconstruction de certaines théories, ce sont les bouleversements sociaux qui ont favorisé l'émergence du polar en Israël.

Cela démarre lentement, dans les premiers chapitres on sent venir un affrontement que l'on perçoit inégal mais essentiel.
Le commandant Avraham Avraham (sans commentaires !) est un personnage complexe qui fait parfois penser aux protagonistes taiseux et dépressifs des polars nordiques.

Même si les éléments du drame sont posés assez rapidement, il nous tarde de le voir bouger ce drôle de commandant !
Il hésite, tergiverse, néglige, tourne en rond, comme s'il évitait d'ouvrir une porte qui causerait un énorme appel d'air.

On traverse son malaise, son mal-être déteint sur l'enquête et le romancier pousse loin le bouchon de la torture intérieure qui assaille le comportement de son héros.
Et c'est efficace !

C'est bien emballé et surtout bien traduit.
On passe un peu par toutes les émotions et l'on ressort avec une réflexion supplémentaire sur notre rapport à la finitude et à l'importance des mots, pour apprivoiser cette drôle de danse entre les vivants et les disparus.

A suivre !


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QUOI ? Je devrai attendre ? le pourrais-je? Je piaffe déjà d'impatience. Je suis totalement charmée par Avraham Avraham. Oui je veux encore découvrir sa ville, son commissariat, en savoir plus sur lui, mieux le connaître, comprendre ce commissaire qui ne semble pas hanté par des démons, n'est pas un alcoolique fini, ne vit pas une relation de couple tourmenté. C'est tout simplement un flic, fin trentaine, célibataire et qui dans ses loisirs s'amuse à identifier les grosses lacunes des séries policières de la télé. Merci Dror Mishani pour ce vent de fraîcheur dans le monde du polar. L'écriture de Dror Mishani est intelligente et subtile. On y respire le même air et au même rythme que notre protagoniste de flic: on s'ennuie lorsqu'il s'ennuie, on s'impatiente avec lui, et on culpabilise comme lui ! Mais la beauté de ce roman est que tout est dans le point de vue, tout est dans la perspective et ce, malgré les faits et les preuves. Nous n'en n'avons pas encore fini avec cette disparition inquiétante et avec Avi Avraham. Il ne faut pas non plus passer sous silence les réflexions de l'auteur sur la force de l'écriture et l'influence qu'elle peut avoir. Vivement donc une autre traduction des livres de cet auteur israélien. Une très belle découverte et un gros bonheur de lecture que cette Inquiétante disparition. J'ai tellement passé un bon moment que j'ose, oui j'ose, vous recommander chaudement ce titre.
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Lorsque le commandant Avraham Avraham de la police de Tel-Aviv reçoit Mme Sharabi venue déclarer la disparition d'Ofer, son fils adolescent, il pense d'abord à une fugue. Mais l'absence se prolonge, et le policier doit se résoudre à ouvrir une enquête.
Perturbé par ses questions existentielles, il n'y met pas toute la lucidité nécessaire : il accepte sans discuter le témoignage de la famille et ne repère pas le comportement étrange de Zeev, un professeur d'anglais, voisin du disparu à qui il donnait des cours particuliers.

Une disparition inquiétante est un roman policier déroutant : une ambiance pesante ; pas réellement d'action ; très peu de rebondissements ; une construction originale, où le narrateur épouse tantôt le point de vue du policier, tantôt celui du professeur d'anglais dont le comportement en fait très vite, pour le lecteur, le principal suspect ; une analyse psychologique fouillée des personnages (ce qui n'en fait pas pour autant un thriller psychologique).
L'intrigue se déroule dans une ville israélienne, mais cela ne tient qu'à la nationalité de l'auteur. L'histoire est plus universelle, se révélera in fine assez banale, et aurait pu se dérouler dans n'importe quelle ville dont les habitants vivent en anonymes par rapport à leurs voisins.
Un polar étonnant qui ouvre une série.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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critiques presse (1)
LesEchos
04 avril 2014
Un polar si réussi qu’il a inspiré pas moins de trois journalistes des Echos !
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je me demande pourquoi vous avez, justement maintenant, commencé à me chercher et alerté la police. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait au cours des années ou des mois précédents, période durant laquelle s'écrivait la chronique de ma disparition annoncée ? Pendant un certain temps, j'ai pensé que c'était parce que vous étiez trop occupés avec vous-mêmes, happés par vos vies, mais j'ai abandonné cette explication puérile au moment où j'ai compris que la vraie raison venait de ce que vous aviez simplement du mal à vous approcher de moi. Chaque être humain a peur de voir ce qui arrive vraiment à son prochain, et peut-être plus encore ce qui arrive à son enfant, surtout si celui-ci est autre. Et en l'occurrence, cet enfant est tellement différent de vous que vous ne le comprenez pas, qu'il vous paraît n'être qu'une bizarrerie ambulante.
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Face à lui était assise une mère. Encore une.
Il en avait déjà eu deux pendant son service. La première avait sans doute fait un enfant trop tôt mais elle était jolie. Elle portait un tee-shirt blanc moulant qui révélait de magnifiques clavicules, et tenait à déposer une plainte parce que son fils avait été tabassé à la sortie de l’école. Il l’avait patiemment écoutée puis renvoyée chez elle avec la promesse de s’occuper sérieusement de son problème. La deuxième avait exigé que des enquêteurs de la police prennent sa fille en filature afin de découvrir pourquoi la gamine chuchotait au téléphone et, la nuit, s’enfermait à double tour dans sa chambre.
Depuis quelques temps, chaque fois qu’il était de service, il perdait des heures avec ce genre de requêtes. La semaine passée, il avait même reçu une femme persuadée que sa belle-mère lui avait jeté un sort. Il soupçonnait les policiers de l’accueil d’aller arrêter les passants dans la rue et de leur demander de venir se plaindre de n’importe quoi, rien que pour le transformer en « chat noir ». Pendant la permanence de ses collègues, personne ne déposait de telles plaintes.
Il était dix-huit heure dix, et si dans le bureau d’Avraham Avraham il y avait eu une fenêtre, il aurait vu que le jour commençait à baisser. Il avait déjà décidé de ce qu’il s’achèterait pour diner en rentrant chez lui et de ce qu’il regarderait à la télévision en mangeant ce qu’il aurait acheté. Mais, pour l’instant, il lui fallait calmer sa troisième mère de la journée. Les yeux fixés sur son écran d’ordinateur, il attendait le bon moment.
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Il avait deux théories quant à l’influence de ses parents sur son choix professionnel, l’une liée à sa mère et l’autre à son père. Selon la première, il était devenu enquêteur à l’époque où, enfant, il s’efforçait de deviner dès qu’il rentrait de l’école dans quel état mental il trouverait sa mère. À force de traquer le moindre signe, il avait développé une sensibilité exacerbée pour les indices et les expressions faciales ainsi que pour les modulations du timbre de la voix. Dès la cage d’escalier, il humait les odeurs de cuisson pour déterminer ce qu’elle avait concocté ce jour-là et en déduire si le déjeuner se terminerait par des coups. Si elle proposait un plat qu’il aimait, en général le repas se passait bien. Si elle mettait dans son assiette quelque chose qu’il avait du mal à avaler, étrangement, ça se terminait mal. Par exemple, une odeur de poivron ou de chou farci signifiait qu’il se ferait tabasser.

Selon l’autre théorie, c’étaient les promenades avec son père, souvent le shabbat, qui avaient fait de lui un enquêteur. Surtout un jeu qu’ils s’étaient inventé. Son père disait : « Je pense voir une femme qui porte un manteau bleu », et le petit Avi, alors âgé de trois ou quatre ans, examinait la rue assis dans sa poussette jusqu’à ce qu’il trouve la femme et, le cœur battant, qu’il pointe un doigt vers elle. Au fur et à mesure qu’il grandissait, leur jeu devint plus complexe. Le père disait : « Je crois que je vois un monsieur en retard à son rendez-vous » ; le fils examinait les alentours jusqu’à dénicher l’homme pas rasé qui traversait la rue au vert ; il recevait un « Fort juste » de l’adulte très fier qui le tenait par la main et cela suffisait à le rendre heureux.
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D'ailleurs, la police ne peut pas non plus se charger seule de la sécurité des citoyens , tu le sais pertinemment . Les parents doivent veiller sur leurs enfants et les adultes sur eux-mêmes . Celui qui a compris que la police n'était ni son papa ni sa maman , qu'elle ne protégeait pas la terre entière vingt-quatre heures sur vingt -quatre, agit en personne responsable , [...].
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– Savez-vous pourquoi il n’y a pas de littérature policière écrite en Israël ? lui demanda-t-il soudain.
– Pardon ?
– Oui, pourquoi ? Pourquoi, chez nous, on n’écrit pas de romans comme ceux d’Agatha Christie ou comme La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette ?
– Je ne m’y connais pas tellement en livres.
– Eh bien, je vais vous dire pourquoi. Parce que chez nous on ne commet pas de tels crimes. Chez nous, il n’y a pas de tueurs en série, pas d’enlèvements et quasiment pas de violeurs qui agressent les femmes dans la rue. Chez nous, si quelqu’un est assassiné, c’est en général le fait du voisin, de l’oncle ou du grand-père, pas besoin d’une enquête compliquée pour découvrir le coupable et dissiper le mystère. Oui, chez nous, il n’y a pas de vraies énigmes et la solution est toujours très simple. Bref, tout ça pour vous expliquer que la probabilité qu’il soit arrivé quelque chose de grave à votre fils est infime, et je ne le dis pas pour vous rassurer, c’est une question de statistiques.
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Vidéo de Dror Mishani
https://www.laprocure.com/product/1185238/mishani-dror-a-un-simple-enqueteur
Dror A. Mishani Un simple enquêteur Collection Série noire Éditions Gallimard
« Et si on lisait un policier, un bon policier ? Ça tombe bien, Dror Mishani sort une nouvelle enquête de son personnage Avraham Avraham. C'est un auteur israélien. On appelle son personnage : le Maigret israélien. Ce n'est pas pour rien, c'est assez psychologique et effectivement, il y a une petite ressemblance. En tout cas, les amateurs de Simenon seront ravis pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Cette nouvelle enquête d'Avraham Avraham — il s'est marié récemment, il est devenu commissaire — pas loin de Tel Aviv et il a envie d'une belle enquête à la hauteur de son ambition. Il va se retrouver avec deux affaires... » Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris
+ Lire la suite
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