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EAN : 9782330086749
160 pages
Actes Sud (01/11/2017)
3.29/5   12 notes
Résumé :
Edward, 42 ans, professeur en virologie animale, tombe amoureux d’une jeune femme aperçue dans la rue, Ruth, 28 ans. Il la retrouve lors d’une soirée, lui déclare sa flamme, coup de foudre véritable et s’installe dans sa vie quelques années puis, leur passion déclinant, ils décident d’avoir un enfant et se marient. Ce projet va s’avérer fatal à leur relation : procréation difficile, bébé inévitablement insomniaque : Edward s’épuise, Ruth se tourne contre son mari et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Voici un livre à tout le moins énigmatique ....
Edward Landauer, chercheur renommé qui s'occupe de virologie animale croise le regard d'une jeune femme de vingt- huit ans , saisi par sa beauté , il en tombe éperdument amoureux.
Ruth, encore étudiante poursuit des études de sociologie qui ne marchent pas fort.
Lui voyage beaucoup. IL participe à des congrés importants.
Jusque là ,son existence aurait pu se dérouler à Francfort ou à Singapour, il rencontrait des femmes dans la pénombre au hasard et s'en accommodait ..soudain , coup de foudre véritable :.il emmène Ruth à une de ses conférences à Aspen ....
Ils s'installent bientôt ensemble.Mais Il souffre secrètement de leur différence d''âge, en compagnie de gens de sa génération, lègére et exubérante , elle reprend son âge , pendant que , grommelant dans sa barbe, il reste sur son îlot perdu dans un avenir lointain ....
La solution: un enfant qui pourrait consolider leur relation ? Ils se marient ....Edward rencontre le pére de Ruth qui a seulement quatre années de plus que lui ....
Las ! À l'arrivée de leur petit garçon Morris, aprés une procréation extrêmement difficile, ce bébé insomniaque les éloigne , Ruth se retourne contre son mari et le pousse à la séparation. Je n'en dirai pas plus .....
A ces ingrédients "passionnels" s'ajoute un autre débat : une incompatibilité éthique . ...Edward, éminent spécialiste de la lutte contre les maladies transmissibles à l'homme , pratique couramment des expériences sur les animaux et n'a aucune empathie pour les espèces qu'il utilise ....
Or Ruth est une militante de la cause animale ....
Elle ne supporte pas cette violence de la part de l'homme qu'elle aime ....
On en revient au douloureux problème de notre siécle : "le statut de la souffrance animale" par rapport à "la souffrance humaine " ....au centre de nombre de débats ...
Edward perd ses repères et ses certitudes absolues et l'âge s'inscrit sur son corps de maniére irréfutable , il s'effondre ...
Ce livre trop court ,bien écrit, nous laisse désarmés, désemparés, au coeur de ces personnages aux fêlures intimes et aux dilemmes irrésolus , même s'il prétend porter le débat à un niveau philosophique .
On reste sur sa faim !!
Ce roman est traduit du Néerlandais par Bertrand Abraham aux éditions Actes Sud .
Je ne connais pas l'auteur, ce n'est que mon avis , bien sûr !
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Edward et Ruth forment ce qu'on appelle un beau couple. C'est à une terrasse de café qu'Edward tombe immédiatement amoureux de sa futur femme. Elle est plus jeune que lui et cette différence d'âge, qui donne des ailes à Edward au début de leur histoire, va dévoiler une autre facette du miroir qui lui est tendu.
L'écriture froide de Tommy Wieringa a mis un certain temps à apprivoiser la lectrice que je suis, mais une fois ce cap franchi j'ai été totalement prise par ce roman.
Il me semble que dans ce roman le personnage qui vacille n'est pas celui qu'on attendait , et c'est là que l'auteur nous tient.
Une belle découverte, à poursuivre !
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J'ai découvert Tommy Wieringa à l'occasion de la Comédie du Livre de Montpellier. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, et j'ai eu envie de le découvrir : j'ai donc emprunté son dernier livre traduit en 2017.
Edward est virologue de profession : grand spécialiste des virus, comme celui du H1N1 par exemple, il enseigne et travaille en laboratoire avec des animaux en cage.
Il croise un jour Ruth, une jeune femme au physique incroyable, avec qui il s'installe rapidement. Bien que fasciné par la beauté plastique de sa femme, il n'en est pas moins attiré par une collègue de laboratoire, avec qui il vit une liaison torride.
Le couple croise aussi le père de Ruth, qui n'a que quelques années d'écart avec Edward, puis un peu après le frère de Ruth, doté d'un fils attardé, mais connaissant alors une grande déchéance sociale – ce qui va contraindre Edward à aider son beau-frère dans le besoin.
Rien ne manque au couple formé Edward et Ruth hormis … un enfant.
Ils vont donc s'employer à le fabriquer – avec difficulté pour cause d'infertilité masculine ? – mais lorsque celui-ci finira par arriver, le couple va se déchirer et Edward se voir écarté de la vie de famille comme de sa propre maison.
Derrière les apparences, les failles se multiplient donc.
Un signe avant-coureur leur avait pourtant été donné : Ruth et Edward ont un différend éthique sur la question de la souffrance animale : Edward pense que les animaux de laboratoire ne sentent rien, Ruth est persuadée de l'inverse en tant que militante de la cause animale. Comment vivre ce différend dans leur couple ?
D'un style très vivant et très contemporain, Tommy Wieringa n'insiste pas, ne tranche pas, ne philosophe pas. Il nous donne à voir des failles, il nous livre un récit sur la société d'aujourd'hui pétrie de contradictions, jusqu'à la descente finale. Une manière de nous rendre ses personnages profondément humains.
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Un cadeau de la foire du livre (actuellement en vente), un bijou à chérir et à relire. Merci Tommy Wieringa !


L'histoire
Un mauvais mariage reconnaissable entre un homme ambitieux et une femme alternative. La femme est végétarienne et pense savoir ce qu'est la douleur. C'est en partie le cas, ses relations avec les animaux en témoignent, mais ça ne va pas très loin. Elle est la cause de douleur qu'elle inflige à son mari à cause du fait qu'elle est extrêmement alternative. Elle ne sait pas où se trouve l'amour. Parallèlement aux évolutions de son couple, le personnage principal ne peut donc faire autrement que de mener son propre examen psychologique de la douleur.


Style
« Mauvais mariage », « douleur » « examen de soi psychologique », tout cela semble très lourd, mais c'est tout sauf ça. Pour commencer, le suspense est très bien réglé. On veut savoir comment ça se terminera, avec ce mariage, mais aussi avec cette introspection, cette recherche sur la douleur. La recherche sur la douleur s'approfondit à mesure que le mariage évolue, mais le livre est écrit dans un style toujours sec et humoristique. L'histoire et la recherche sur la douleur sont écrits comme une comédie à l'humour sec.


Pas déprimant
De nombreux lecteurs trouvent ce livre déprimant, sans saisir les possibilités de la fin : l'exploration de la vie réelle qui se présente. C'est pourquoi je donne ici mon avis sur la fin. Si vous n'avez pas encore lu ce livre et que vous voulez le faire, ne lisez pas plus loin, car il y aura des révélations sur la fin.



Prévisible
Tommy Wieringa semble avoir prévu que de nombreux lecteurs trouveront le livre déprimant et sans saisir les possibilités offertes par la fin. Ici aussi, Tommy Wieringa semble faire une analyse psychologique étonnamment précise. Il ne se fait aucune illusion. Dans les dernières pages, où le personnage principal raconte avec émotion à ses élèves son amour pour une poule quand il était jeune, alors qu'il maltraite désormais les animaux "professionnellement" et "pour la science", l'auditorium se vide rapidement. Les étudiants ne veulent pas entendre ce qu'il dit, ils ne peuvent pas l'entendre. Ils s'en fichent. Ils veulent poursuivre leur rêve, leurs ambitions. Ils préfèreraient maltraiter les animaux, avoir une famille sans amour, si cela signifie qu'ils peuvent acheter une villa chic, avoir une belle épouse. Ils veulent la richesse, des enfants et une famille. Même s'il n'y aura pas d'amour dans cette famille, cela ne les dérange pas. Ils ne veulent pas être avertis du désastre qu'ils vont infliger à eux-mêmes et à leur entourage. Ils veulent poursuivre leurs rêves effrayants. L'auditorium se vide. Les étudiants s'éloignent du discours, comme s'ils étaient en fuite.
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Lu pour le Challenge Globe-Trotter, ce roman de l'auteur Tommy Wieringa ne m'a pas apporté grand chose.

Edward, un scientifique dans la quarantaine épouse une très jolie jeune femme de 15 ans plus jeune que lui, dont il est tombé éperdument amoureux. Elle est vegan, tandis que lui utilise des animaux de laboratoire pour ses recherches sur les virus. Ils auront un bébé, Morris, qui va détruire leur couple par ses pleurs incessants. Pendant ce temps, Edward ne peut résister aux attraits physiques de Marjolein, sa jeune collègue pulpeuse. Rejeté par sa femme qui s'est mis dans la tête qu'il est la cause des pleurs de Morris, on assiste à la désintégration d'Edward, dégoûté de tout, il finit en dépression.

Le roman est bien écrit, je regrette que certains thèmes de départ n'aient pas été plus approfondis. Celui de la différence d'âge était intéressant. J'ai trouvé l'ensemble assez déprimant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Les feuillages s'étaient refermés au- dessus de leurs têtes ;à travers les cimes, une lumière prismatique décochait ses fléches . Il ramait sans bruit.
Là où les avirons disparaissaient dans l'eau, se formaient des remous moirés de noir et d'argent ".
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On lui avait appris, par le passé, que les animaux ne souffraient pas. Vieille idée cartésienne dont on n'était revenu que depuis peu. La dénégation avait à présent gagné en sophistication. Les animaux certes pouvaient avoir mal , mais ils ne souffraient pas pour autant. Souffrir était le propre de l'homme à sa condition d'être conscient.(......).
C'était là une approche mécaniste qui fonctionnait très bien tant que l'on ne venait pas la perturber par des questions dérangeantes ou par le biais de la notion d"empathie transespeces" qu'il avait jusqu'à ces derniers temps stigmatisée comme relevant de la sensiblerie.
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Il leva la tête. Les derniers stylos avaient cessé d’écrire.
« Je m’écarte du sujet ? « Il ôta ses lunettes et se mit à les nettoyer avec un pan de sa chemise qui sortait de son pantalon. « Un cœur, dit-il, tout en frottant consciencieusement les verres, qui pouvait vous rendre heureux et malheureux et même vous lier à ce qui n’était qu’un poulet... Un poulet, je vous demande un peu ! Un poulet blanc. » De ses mains, il indiqua sa taille.
« Il existe en neurologie un terme approprié à ce que je veux dire, ajouta-t-il un instant après. Anesthesia dolorosa… L’insensibilité douloureuse.
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(Ma traduction du livre néerlandais)

Elle n'avait pas été défigurée par sa beauté, pensa-t-il, comme d'autres femmes qu'il avait connues. Des femmes intelligentes et belles, mais il semblait que la beauté et l'intelligence dans un seul et même être provoquaient une profonde scission intérieure. Il fallait a toujours un certain temps pour s'en apercevoir, mais après cela, on ne pouvait plus jamais ne pas l'apercevoir. La littérature aimait dépeindre ces femmes comme des héroïnes tragiques, mais lorsqu'il lisait à leur sujet, il leur souhaitait surtout un sérieux régime de psychotropes. Dans la vraie vie, il était amoureux tant qu'elles étaient capables de cacher leur nature fragmentée. Elles étaient au-dessus de la moyenne en tout - en compagnie, personne n'était plus amusant et au lit, elles étaient sensationnels, le monde était leur représentation. Mais une par une, elles tombaient à côté de leur rôle, tôt ou tard; l'entrée du tragique.
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"Ce n'est pas un bébé pleureur", dit-elle, "il a juste du mal à se rendre sur terre."

(Traduit du néerlandais)
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Videos de Tommy Wieringa (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tommy Wieringa
À l'occasion de la parution en France de son roman "Sainte Rita", le romancier néerlandais Tommy Wieringa nous parle de ses habitudes d'écriture. . En ce mois d?août 1975, un événement majeur vient troubler la quiétude du village néerlandais de Fagne-Sainte-Marie : un avion s?est écrasé dans le champ de maïs d?Aloïs Krüzen. À son bord, un Russe grièvement blessé. Aloïs s?empresse de le secourir, bouleversant sans le savoir le cours de sa vie et celle de Paul, son fils de huit ans. Quarante ans plus tard, si le temps semble s?être arrêté dans la vieille ferme des Krüzen, le monde extérieur, lui, ne cesse de changer. Paul partage son quotidien entre son magasin de curiosités militaires, son meilleur ami Hedwiges et Rita, charmante prostituée thaïlandaise. Mais le jour où Hedwiges se fait voler ses économies, l?équilibre est rompu?
Chronique villageoise, roman d?amitié et de filiation, Sainte Rita est une ode à ces hommes ordinaires qui cherchent leur place dans un monde en perpétuel changement. . En savoir plus sur "Sainte Rita" : https://www.hachette.fr/livre/sainte-rita-9782234085930
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