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EAN : 9782070128419
288 pages
Gallimard (16/04/2010)
3.04/5   41 notes
Résumé :
Le capitaine Javier et Plancher, son lieutenant, vivent une histoire d'amour passionnée et secrète. Parce que Javier ne croit pas aux coïncidences, les deux amants décident d'enquêter sur une étrange vague de suicides: toutes les victimes avaient un cancer en phase terminale.
DRH est cadre dans une grosse boîte, il travaille sans cesse, licencie à tour de bras sans se poser de question et ne voit jamais sa famille. Jusqu'au jour où il croise Veronika, une pho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La capitaine Javier et le lieutenant Plancher enquêtent sur une série de suicides surprenants : des hommes victimes de cancers foudroyants, qui ont lâché les amarres familiales avant de choisir le moment de leur mort...
Les deux policiers cachent un secret : tous les deux homosexuels, ils vont bientôt vivre en couple.
On suit en parallèle la vie de DRH, petit cadre des ressources humaines dans une entreprise qui licencie à tout va et pour laquelle DRH sacrifie sa vie familiale...

Disons le tout net : l'intérêt majeur de ce roman noir est le style de narration choisi : l'enquête des deux policiers et leur vie amoureuse d'un côté ; la vie de DRH, dont on sent qu'il va tomber dans le même piège que les suicidés, de l'autre ; les deux angles d'observation conduisant à la solution de l'énigme.
Pour le reste, l'écriture sans être quelconque n'a rien d'exceptionnelle, et, surtout, on ne croit pas très longtemps aux histoires humaines qui nous sont racontées. L'amour entre les deux policiers et la façon dont ils le vivent sont aussi improbables qu'est incompréhensible le mode opératoire qui conduit à la maladie puis à la mort des suicidés.
En résumé, une forme intéressante ne cache pas l'inconsistance d'u fond abracadabrantesque...

Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Quel coup de poing dans la gueule !

Une histoire d'amour poignante et charnelle entre Javier et Plancher, flics qui se chargent d'enquêter sur des cas de suicides d'hommes, atteints de mystérieuses affections fulgurantes, qui quittent l'hôpital pendant leur walking ghost phase, période brève mais intense de rémission des victimes de radiations ionisantes qui précède – de peu – leur décès, qu'ils précipitent eux-mêmes en mettant fin à leurs jours.

L'univers désespérant de DRH, spécialisé dans la fermeture d'entreprises, les plans sociaux, les dépeçages, constitué de graphiques et tableaux Excel, de post-it échangés avec son épouse qu'il baise une fois par semaine entre 22H00 et 22H30, dans un univers consacré uniquement à la gestion des flux humains, de marchandises, de données, sans âme, constitué de centres commerciaux, d'immeubles de bureaux, d'hommes et de femmes marchant d'un pas mécanique vers leur absence de destin.

Lorsqu'on propose l'impossible à DRH, une éternité de quelques instants, une vie d'une intensité jamais connue, que la pire des drogues connues ne procurera jamais, il plonge avec joie.

Tout ce qu'écrit Antoine Chainas est vrai, les quartiers et les cadres sans âme, l'amour entre Javier et Plancher, décrit sans fard mais d'une telle violence émotionnelle qu'il ne peut être que réel, les toxic tours au Mexique, à Los Angeles, en Ukraine, l'absence de vie émotionnelle, les adolescents qui cherchent le monde à travers des vidéos de viols simulés ou non, l'incommunicabilité comme règle de vie.

Le monde est désespérant et beau comme l'amour.

Cette vision, si vraie est distillée par des chapitres courts, nerveux, fluides, simples, des descriptions cliniques parfaitement documentées.

Une voix particulière, violente et belle comme la vie.

A noter dans ce roman un clin d'oeil aux auteurs Christophe Claro et Thierry di Rollo que je chroniquerai prochainement.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Le capitaine Javier et le lieutenant Plancher, collègues et amants, sont chargés d'enquêter sur plusieurs suicides dont les victimes ont en commun d'avoir développé un cancer fulgurant après avoir rencontré une mystérieuse galeriste.

De cette situation de départ Antoine Chainas tire l'un de ses meilleurs romans, si ce n'est le meilleur ; synthèse de ce qui faisait l'originalité de Versus, Aime moi Casanova et Anaisthêsia. On y retrouve en effet à la fois le style singulier de l'auteur – cette recherche de l'efficacité de la phrase, de la précision chirurgicale des mots à laquelle il ajoute ici un peu plus d'émotion –, cet ancrage dans un lieu et une époque proches de nous mais jamais clairement définis, comme une légère anticipation, et un rapport étroit au corps, voire aux fonctions corporelles (en particulier dans des scènes de sexe particulièrement crues). Mais là où, bien souvent, Chainas se contentait de ces descriptions organiques, froides, des actes, il vient ici s'attarder beaucoup plus aussi sur les sentiments en développant cette histoire d'amour du titre.
Amour destructeur qui met à mal corps et âmes mais auquel Antoine Chainas sait conférer, par delà cette douleur, une indéniable beauté.

Parallèlement à cela, l'on suit DRH, employé d'une grosse boîte qui s'accomplit dans son travail et jouit de la réussite de ses plans sociaux sauvages. DRH va croiser lui aussi la galeriste et tomber dans ses rets. Une rencontre que l'on devine fatale mais qui va malgré faire émerger de lui l'humanité qu'il avait enfoui sous le masque glacé de cette fonction dans l'entreprise et qui a fini par prendre le pas sur l'homme qu'il est.

Toujours violent, dérangeant, Chainas fait montre ici d'une parfaite maîtrise de son art dans un beau roman rentre-dedans et enveloppé d'une aura légèrement fantastique. Un livre qui vaut que l'on s'y attarde.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Sur l'histoire elle-même, il n'y a rien à ajouter à ce que les autres critiques ont écrit.

La forme - 2 histoires qui alternent d'un chapitre à l'autre puis se rejoignent - est du déjà-vu mais se révèlent toujours efficace. Elle donne du rythme au récit et maintient le lecteur en haleine.

J'ai trouvé l'histoire pas mal du tout. Visiblement, certains lecteurs l'ont trouvée trop improbable. Bon .... disons que j'en ai lu de bien plus capilotractées que celle-là.

Les dialogues sont plutôt réussis, même si le déballage de savoirs scientifiques par une des protagonistes semblent effectivement ... étonnant ... à moins qu'elle soit médecin, mais on ne saura finalement rien d'elle.

Mais ... j'ai été tenté de lâcher le roman une ou deux fois, plus qu'agacé par la description des ébats sexuels, homo et hétéro. Ça tourne quand même beaucoup autour de ça (facilement un tiers du roman) . D'accord ... je comprends le message : l'auteur veut exprimer l'amour fusionnel des deux flics. C'est même écrit au dos du livre. Mais on tombe parfois carrément dans la scatologie et la coprophagie, et là ... non ! C'est exagéré, décevant et inutile; cela dessert le récit.

Le style d'écriture: l'auteur a voulu faire de la littérature. C'est pompeux et fatigant. Les délires amoureux, les monologues délirants d'un amoureux passionné, oui mais pas quasiment à chaque chapitre. Et parfois, le vocabulaire est mal choisi: à un moment, Chainas utilise l'expression "deus ex machina" à mauvais escient.

3 étoiles parce que j'ai quand même accroché à l'histoire et que j'ai englouti le roman pour en connaître la fin.
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Une histoire d'amour radioactive est un roman d'une terrifiante beauté. Deux histoires se déroulent en parallèle. Javier et Plancher sont flics à la criminelle et amants. Ils enquêtent sur une affaire de suicidés qui, atteints de cancers foudroyants, ont tous quitté l'hôpital et stoppé leur traitement après avoir rencontré Véronika. Artiste russe, sorte de veuve noire aux charmes vénéneux, Véronika change l'existence de ceux qu'elle croise, semblant leur redonner une étincelle de vie avant la fin inéluctable, à moins qu'elle ne précipite leur mort. DRH a croisé son chemin, et depuis, malade, il a changé. Ce petit cadre insignifiant, zélé dans sa mission de virer des employés, mari inconsistant et père inexistant, se métamorphose. Il se met à baiser, à frapper, à violer, à exister. Les deux histoires n'en feront plus qu'une.

Beau. Parce que l'histoire d'amour n'est pas seulement radioactive, elle est sublime. Mise en relief par l'opposition entre l'existence désincarnée de DRH, ce « il », robot impensant, impuissant, qui n'a même pas de nom, et celles de Javier et Plancher, personnages de chair et de sang qui s'aiment infiniment. Javier, vieillissant, comme dans une supplique s'adresse à son amant. L'histoire est belle, parce qu'ils sont vrais, parce qu'ils sont tendres et parce qu'ils baisent. Aucun voile pudique, aucune distance. Loin du cucul, on est dans le cul absolu. le brut, celui qui gerce, qui fait que les corps s'emboîtent au plus profond.

Terrifiant. Parce que toutes nos angoisses y sont versées. La maladie, la dégénérescence, la peur de voir mourir ceux qu'on aime, le tout exprimé avec une froideur implacable, un vocabulaire précis de botaniste. C'est violemment perturbant. On finit la lecture, fébrile, le coeur lourd et cette sensation refuse de nous lâcher. Comme quand on s'extirpe d'un rêve étrange et qu'on se demande pourquoi on est si mal toute la journée. Ce n'est pas le rêve qui a créé le malaise, il a juste réveillé quelque chose tapi, là, au fond, qu'on est incapable de nommer. On voudrait ne plus y penser mais on y revient toujours. Est-ce que ça rassure finalement ? Est-ce que ça dit qu'on est vivant ? C'est terrifiant parce qu'on ne sait pas ce qui nous a atteint, autant. On croyait se connaître mieux que ça. Javier, affirme, en conclusion du roman : « Je crois que je suis perdu ». Je crois bien que moi aussi.
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Maintenant, je suis là, assis au bord du lit. Tes yeux sont fermés. Le pronostic est réservé. Ils parlent d’un collapsus foudroyant. Ils disent que tu aurais dû venir avant. Ils savent pas ce qu’on fait, dans la vie, pour croûter ? Ils savent pas ? Ils parlent d’un empoisonnement possible. Empoisonnement à quoi, mystère. En fait, ils savent rien. Ils ont jamais rien su, ces types en blouse blanche, à part réparer, cautériser, prolonger le calvaire. Avec un truc pareil, c’est couru d’avance : les collègues vont pas tarder à rappliquer et à ce moment, ça va commencer à être coton. Je pourrai plus venir te voir autant que je voudrai, tu comprends ? Mais pour l’instant je suis là et je te parle. Je te dis les dernières choses importantes avant qu’il ne reste plus rien.
Tu peux pas partir maintenant, parce que j’ai pas fini de t’aimer, tu entends ?
Tu peux pas partir maintenant parce qu’il y a un putain de miracle qui va arriver.
Tu peux pas partir parce que je vais te donner mes larmes, je vais te donner mon sang, mes tripes, ma chair. Tout ce que je possède. Tout ce que j’ai de plus beau. Encore. Encore. Et si ça suffit pas, je te donnerai aussi tout ce qui n’est pas à moi.
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Beaucoup de peuple. La France qui se couche tard. La France en week-end. La France qui décompresse. La France qui oublie. Qui dépense ce qu'elle peut encore dépenser.
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Certains ont accepté ce qu’ils ont découvert. D’autres ont nié. Quelques-uns ont été reconnaissants. Parfois même au point de me vouer un culte absurde. Il y en a qui m’en ont voulu. Ce qui est compréhensible. Je vous l’ai dit, il existe à peu près tous les cas de figure.
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