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EAN : 9782258104082
288 pages
Presses de la Cité (10/04/2014)
4.05/5   160 notes
Résumé :
Mars 1912. La jeune et obscure poétesse Elspeth Dunn ne connaît d'autres horizons que celui de l'île de Skye, au large de l'Ecosse. Aussi est-elle à la fois étonnée et ravie de recevoir sa première lettre de fan de David Graham, un étudiant originaire de la lointaine Amérique.

Tous deux entament alors une correspondance. Ils se confient leurs auteurs préférés, leurs espoirs les plus fous et leurs secrets les plus chers. Très vite, cet échange épistola... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 160 notes
Cela faisait un certain temps déjà que je n'avais plus posté de critiques…et j'en suis bien peinée ! Heureusement, grâce à Une Lettre de Vous, j'ai enfin pu me replonger dans un livre agréable ! C'est pourquoi je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la Cité pour cette magnifique découverte ! Moi qui suis une romantique en herbe, j'ai été gâtée avec ce roman épistolaire de l'américaine Jessica Brockmole ; d'une part, car j'ai un petit faible pour les romans épistolaires comme Les Liaisons Dangereuses ou le Cercle Littéraire des amateurs d'épluchures de patates, d'autre part, car cette histoire nous plonge au coeur de l'Ecosse entre 1912 et 1940, et nous permet de vivre une histoire d'amour exceptionnelle !

Celle-ci en effet débute par une simple lettre de « fan » : la jeune poétesse écossaise Elspeth Dunn, résidant sur l'Île de Skye, reçoit une lettre de la part d'un certain David Graham, à laquelle elle décide alors de répondre. S'ensuit alors une longue correspondance, qui débute en 1912, et qui, au fil des années, se transformera en une grande amitié, puis à un amour profond. Malheureusement, cet amour passionné qui relie Elspeth et David, surnommés respectivement « Sue » et « Davey » doit affronter la Première Guerre Mondiale, une guerre terrible, dans laquelle Davey décide de s'engager en tant qu'ambulancier. Parallèlement, nous suivons la vie de la jeune Margaret en 1940, qui cherche désespérément à déchiffrer le passé de sa mère ; seulement, le lecteur découvre très rapidement que ces deux histoires sont liées…

J'ai vraiment aimé cette histoire !! Les deux personnages principaux, Elspeth et David m'ont beaucoup touchée ; j'ai suivi leur histoire du début à la fin, partageant avec eux les différents moments de leur existence, aussi bien tristes qu'heureux (leur première rencontre était très émouvante). Quel couple formidable ! Jessica Brockmole dépeint tellement bien les sentiments des deux personnages que j'ai eu l'impression, à plusieurs reprises, que cette histoire était réelle. Bref, je ne répèterai pas assez que Sue et Davey sont deux personnages que je garderai toujours en mémoire, par leur sincérité, leur gentillesse et leur courage.

La plume de Jessica Brockmole est vraiment agréable à lire, le seul bémol portant peut-être sur l'écriture un peu trop moderne de certaines lettres (mais ceci est un détail sans importance par rapport à toutes les qualités de ce roman ! ). C'est pourquoi, Une Lettre de vous fût une très belle découverte !

Ainsi, je ne peux que vous conseiller ce magnifique roman, qui ne peut que vous toucher par l'émotion qui se dégage lors de cette lecture, et l'histoire peu ordinaire de deux jeunes personnes qui se sont rencontrées par un pur hasard…

A lire !!
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Avant de commencer « Une lettre de vous », je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Le résumé ainsi que la présentation de l’éditeur et de Babelio étaient tentants certes, mais j’avais tout de même une certaine appréhension quant à l’histoire racontée : j’avais peur de tomber dans le cliché du livre « pour fille » comme on dit, mièvre, enrobé de bons sentiments – lisse, en somme. Mais toutes mes craintes ont été vaines, car, finalement, il n’en n’est rien, et dès la première lettre, j’ai su que j’allais aimer ce roman. C’est pourquoi je remercie d’ors et déjà grandement Babelio et les éditions Presses de la Cité pour cette belle découverte.

Concernant l’intrigue, tout d’abord ; tout part de l’audace d’un jeune étudiant américain, qui écrit une lettre « de fan » à une poétesse écossaise. De là va naître une relation épistolaire sublime, et empreinte de mystère, le tout sur fond de guerre – que l’on voit à travers le regard des civils, avec notamment les rationnements, les bombardements, mais aussi directement par les soldats, revenant souvent avec des blessures mutilantes, aussi bien physiques que psychologiques. Et je ne cache pas que c’est avec plaisir que l’on suit cet échange un peu fortuit et improbable, qui se révèle vite être bien plus que cela : la poétesse rencontre enfin sa muse, la muse trouve enfin la poétesse qu’il inspire, et cette rencontre sonne comme une évidence, comme la réunion tant espérée d’un tout, séparé en deux êtres complémentaires et destinés à se rencontrer.

Je ne peux que faire le rapprochement d’ « Une lettre de vous » avec « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » ainsi qu’avec « 84, Charing Cross Road », car outre la forme épistolaire qui est identique et même si les histoires contées sont différentes, j’ai retrouvé des sensations communes à leurs lectures – et ceci est un beau compliment, sachant que j’avais passé des moments plus qu’agréables avec ces derniers. Concernant les protagonistes, j’ai retrouvé dans ce roman la même vivacité d’esprit, l’humour, l’intelligence, le goût du partage qui m’avaient tant plu dans les deux autres livres. Et voilà à mes yeux, le parfait mélange du personnage attachant, et qu’on quitte avec regrets. L’auteure dit d’ailleurs à propos de son personnage masculin « Davey est un héros dont on peut tomber amoureuse », et il ne m’a pas fallu longtemps pour en faire l’expérience. C’est avec un réel plaisir que l’on découvre les doutes et appréhensions, mais aussi les rêves, les espoirs, les expériences d’Elspeth et Davey, et qu’on les voit peu à peu se mouvoir, prendre des décisions, évoluer – et parallèlement leur relation se transformer.

Le tout est de surcroit embelli pas l’agréable plume de Jessica Brockmole, son écriture est exceptionnellement fluide et prenante, et que de beauté dans la description des paysages écossais, dans l’évocation de la nature ! Les lettres de Davey et d’Elspeth sont de plus parsemées de références littéraires réjouissantes, et l’on s’en délecte avec beaucoup de plaisir.
J’étais déjà adepte du genre épistolaire, mais voilà que ce roman vient un peu plus affirmer mon goût pour celui-ci. Ce que j’aime avec cette forme, c’est que le lecteur peut se faire sa propre idée des personnages, l’auteur ne l’influence pas avec une description méliorative ou péjorative – qu’elle soit implicite ou explicite. De plus, j’aime également les ellipses des romans épistolaires qui nous laissent l’entière liberté d’imaginer ce qu’il s’est passé entre temps – et l’auteure nous en offre ici quelques-unes fort plaisantes.
Néanmoins, sans m’être ennuyée une seule minute à cette lecture, j’ai trouvé au milieu du roman, quelques longueurs, l’intrigue stagne un peu alors qu’on ne demande qu’à avancer et en savoir plus – mais c’est là un bien pâle et insignifiant reproche.

Bref, une très belle lecture que l’on quitte avec nostalgie et qui, j’en suis convaincue, restera dans mes meilleurs souvenirs épistolaires.
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Voici une vaste fresque épistolaire couvrant deux guerres mondiales et deux continents.
En 1912, une jeune poétesse écossaise inconnue ou presque, Elspeth Dunn reçoit une lettre chaleureuse et enjouée d' un admirateur américain, le jeune David Graham.
Ils échangent une correspondance assidue qui donne naissance à une belle amitié sinon à un amour inavoué......
En 1940, en paralléle, au fil des chapitres, Margaret, la fille de l'écrivain poéte correspond avec son compagnon Paul, qu'elle s'apprête à épouser.
Cet échange épistolaire découvert suite à un bombardement à Edimbourg deviendra la base de ses recherches pour comprendre enfin l'histoire de sa famille et les silences de sa mére..
Cette lecture plaisante et attachante au charme désuet alterne avec élégance et subtilité deux époques et deux périodes troublées.
Une romance chargée d'émotions, de sentiments, de profondeur , de respect mutuel et de sensibilité contée d'une écriture fluide , légére et efficace .
Une trés belle histoire d'amour bouleversante où les personnages sont vrais et attachants face à leurs destins respectifs .
Une belle quête , merci à Marilyn, mon amie de la médiathéque!
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Presses de la Cité pour ce formidable roman, reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.

Ecrire un roman épistolaire est toujours un exercice quelque peu périlleux, surtout quand on ne s'appelle pas Choderlos de Laclos. Etant donné le peu de descriptions dans ce genre de romans, les personnages ne sont parfois pas assez tangibles pour le lecteur.
Mais Jessica Brockmole relève le défi avec beaucoup de talent. Ses personnages et les situations dans lesquelles elle les plonge sont tout à fait crédibles.
Les décors somptueux de l'Ecosse, dont l'auteur nous parle avec beaucoup de talent par le biais des lettres d'Elspeth, se dessinent peu à peu sous nos yeux, aussi "réels" que dans un roman traditionnel. Et Elspeht elle-même prend vie et s'anime de plus en plus au fur et à mesure de ses échanges de correspondance avec David Graham, un jeune américain qui admire son talent de poétesse.
Chez Jessica Brockmole, même les personnages "secondaires" de l'histoire d'Elspeth et de David deviennent attachants. Je pense ainsi à Màthair, la mère d'Elspeth. Au fil des lettres, Elspeth nous dépeint sa mère comme une femme profondément aimante et compréhensive, prête à tout pour défendre ses enfants et leur bien-être. Màthair voit bien à quel point sa fille est heureuse et, pour elle, c'est tout ce qui importe. Elle est devenue pour moi l'un des personnages les plus intéressant de ce roman.
Finlay, le frère d'Elspeth est également devenu, grâce aux échanges entre David et Elspeth, l'un de mes personnages préférés. Finlay écrit lui aussi dans ce roman (notamment à Margaret, sa nièce), mais ses propres lettres ne s'attardent pas sur lui-même. C'est donc la correspondance d'Elspeth qui nous en apprend plus sur Finlay. Grâce à la plume de sa soeur, on comprend que Finaly était, dans sa jeunesse, un artiste et un rêveur. Mais les difficultés de la vie, qui ne s'est pas déroulée comme il le souhaitait, l'ont transformé en un homme bourru et renfermé. Il faut dire que Finlay a participé à la Première Guerre mondiale et en est revenu mutilé physiquement et abîmé moralement.
La guerre... Un sujet récurrent dans ce roman, qui suit deux histoires parallèles. La première démarre en 1912 et se poursuit jusque 1919 et nous entraîne donc au coeur des conflits. David, qui s'est également engagé (dans l'American Field Service, un service d'ambulances) raconte, dans ses lettres à Elspeth, toute l'horreur de ce conflit au cours desquels les hommes sont devenus fous au point de s'entretuer. La seconde histoire, celle de Margaret, commence en 1940, avec la participation de la jeune fille au processus d'évacuation des enfants (qui étaient "placés" dans des familles à la campagne afin d'éviter les bombardements dont souffraient les grandes villes anglaises). Là aussi, les détails sont nombreux, dans les lettres de Margaret et dans celles de Paul (le fiancé de la jeune fille) et l'on comprend à quel point cette période a dû être traumatisante pour ceux qui l'ont vécue.

"Une lettre de vous" est donc loin de la simple romance épistolaire. le roman aborde des sujets sérieux. Certaines lettres sont très émouvantes, d'autres révoltantes.
Une excellente découverte !
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Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions Presses de la Cité pour m'avoir proposé ce livre.
J'aime les romans épistolaires, le style y est souvent simple mais très vivant et nous rend ainsi les personnages très attachants.
Généralement, les lettres échangées nous dévoilent des sentiments mais elles recèlent aussi parfois d'humour, de tendresse, de mystères, comme c'est le cas dans ces pages.
Ici, nous sommes en présence non pas d'une correspondance entre deux personnes mais de deux correspondances différentes, l'une datant de la première guerre mondiale et l'autre de la seconde guerre.
On y fait la connaissance d'une jeune poète écossaise, d'un étudiant américain, d'une femme d'âge mur et de sa fille, entre autres...car d'autres protagonistes font quelques apparitions et apportent des éléments nouveaux à l'intrigue principale.
Le roman vise clairement un lectorat féminin mais cela n'est en rien déplaisant, car ce n'est ni niais, ni mièvre, ni dégoulinant de bons sentiments.
Il y a de jolis passages décrivant l'île de Skye au large de l'Ecosse, de belles déclaration d'amour filial, de l'émotion, de la tension, du suspense...bref, tous les ingrédients sont réunis dans ces pages pour nous faire passer de bons moments.
Bien sûr l'histoire n'est pas des plus originales et la fin ne m'a pas scotchée, je m'y attendais un peu, mais j'ai vraiment passé un moment délicieux, surtout que je connais cette île et que j'y ai retrouvé une ambiance qui me plaît beaucoup, entre les bourrasques de vent, les senteurs iodées, les paysages sauvages, les immenses troupeaux de moutons, le caractère un peu bourru des habitants...
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Edimbourg

18 juin 1940

Oh, ma Margareth,

Jamais ne pourrai poster cette lettre. Elle finira dans l’âtre dès que j’aurai couché ces mots sur le papier. Si tu savais combien j’ai le cœur déchiré à la vue de ton billet sur la table au milieu des miettes de l’assiette de gâteaux vide. Si tu savais ce que l’on éprouve en courant retrouver brièvement quelqu’un, et comment, l’espace d’un instant, le monde cesse de tourner lorsqu’on tient cette personne dans ses bras, et comment il recommence ensuite, si vite qu’on tombe à la renverse, pris de vertige. Si tu savais combien chaque bonjour peut être plus douloureux que mille au revoir. Si tu savais.

Mais tu ignores tout ça. Je ne te l’ai jamais dit. Tu ne me caches rien, alors que je garde une partie de moi enfermée à double tour, depuis toujours. Une partie de moi qui s’est mise à gratter le mur de sa prison au moment où cette nouvelle guerre a débuté, et qui a hurlé pour sortir de là lorsque tu as couru rejoindre ton soldat.

J’aurais dû te le dire, j’aurais dû t’apprendre à endurcir ton cœur. Une lettre n’est pas toujours qu’une simple lettre. Des mots sur une page peuvent submerger ton âme. Si tu savais.

Mère (p.21)
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Je me couche tôt pour cesser de ruminer et chasser la solitude, mais je n'arrive pas à fermer l'oeil. Je l'avoue, j'ai ressorti et relu toutes vos lettres, ce qui fait que je m'endors parfois enveloppée dans vos mots.
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J'ai ramassé chacun de tes mots comme autant de pierres précieuses, et je les sertirai tous ensemble durant mes soirées en solitaire sur l'île de Skye.
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Ne t'effondre pas, même un instant. Tu ne mesures pas quelle force ardente il y a en toi. Tu n'es pas faite pour le deuil. Tu es faite pour vivre et pour aimer. Tant que tu vivras, tu lui rendras hommage. Tant que tu l'aimeras, tu lui rendras hommage. Garde ça en tête, Sue.
Et rappelle-toi,"je suis là", à seulement une enveloppe de toi.
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Il n'y a aucune poésie dans ma vie sans toi. Tu es ma muse; Avant de te connaître, j'écrivais avec ma plume, et mes lecteurs adoraient ça. Cela signifiait quelque chose pour eux. Mais après t'avoir rencontré, j'ai écrit avec mon âme, et moi, j'ai adoré ça. Cela signifiait tout pour moi.
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Letters from Skye by Jessica Brockmole
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