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EAN : 9782070134649
176 pages
Gallimard (01/09/2011)
3.19/5   54 notes
Résumé :
Lisbeth Sorel est cadre supérieur pour une grande compagnie aérienne. A Buenos Aires, elle rencontre Eduardo Ros, danseur de tango et gigolo. Leur rencontre les amène à se dévoiler et à remettre en question leur vision de la vie.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre qui se lit tout doucement, sans heurt, sas prises de tête, il relate simplement la vie d'une femme moderne, une femme très émancipée, s'imposant aussi professionnellement que sentimentalement. Une femme qui n'hésite pas à solliciter qu'on la place dans l'avion à côté d'un homme qu'elle vient d'apercevoir pendant les formalités, dont le physique lui a tapé dans l'œil, et qu'elle vise de marquer son territoire avant la descente de l'avion. Une femme qui n'hésite pas de proposer au super danseur de tango, Edouardo, de passer une nuit avec elle à Reykjavik. Attention, c'est elle qui paie cette aimable disponibilité d'Edouardo! Mais, face à cette force de caractère, Lisbeth peut aussi à un moment s'identifier à un colosse au pied d'argile, surtout dans la nuit comme celle qu'elle va passer à Reykjavik, une ville dont les paysages et les rencontres à la fois étranges et aimables vont réveiller ses vieux fantômes. He oui, Lisbeth n'est pas qu'une femme qui drague les hommes mais elle est aussi une femme rongée par le remord, hantée par les souvenirs de sa sœur, morte par un cancer. Seulement, Une nuit à Reykjavik n'apportera pas le bonheur tel envisagé, sinon que de la consternation, qui, en même temps, sera une sorte de délivrance pour Lisbeth. Bien sur qu'il ne passe pas grand chose dans ce livre mais on passe un petit moment agréable avec Lisbeth!
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Elle lui a proposé une nuit tarifiée.

ELLE, golden-woman pas tout jeune, LUI, argentin et danseur de tango.
Seule condition, venir dans un hôtel de Reykjavik.
Faire le voyage depuis Buenos Aires pour cela...

S'ensuit une longue nuit (qui commence tôt en Islande!) au plus près du réel et sans grand intérêt. le feront-ils, ne le feront-ils pas? Il ne se passe rien (même l'auteur le dit p 87). le pauvre homme, il a l'air de plus rien y comprendre! Il a bien du mérite et au final beaucoup d'élégance.

Pour ne pas se perdre dans l'ennui, on peut compter sur sa vie à ELLE, racontée par petites touches, son boulot, ses amants, sa soeur malade, sa copine suisse...le tout dessinant un portrait de femme à fleur de peau, profondément égratignée par ses drames familiaux et développant une manifeste incapacité au bonheur.

D'introspections en hésitations, on arrive à bout de ce pas de deux, mais pour ma part, que de temps perdu dans cette lecture! Deux étoiles néanmoins pour une écriture fluide et descriptive mais je n'ai été ni touchée, ni émue. Je reconnais aussi avoir pris cette lecture au premier degré, trop vite lassée pour y trouver des réflexions sur les frustrations, le désir et le "lâcher prise".
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Lisbeth, une walking woman qui a tout pour elle, se paie un bel hidalgo, passionné de tango et rencontré précédemment à Buenos Aires, pour partager une nuit à Reykjavik dans une chambre d'hôtel.
Mais voilà, elle, si forte, habituée à tout diriger, tout contrôler, craque devant la nonchalance, l'indifférence feinte ou pas de son gigolo, Eduardo Ros.
Brina Svit nous invite alors à découvrir les frustrations et les interrogations de son héroïne, ses fêlures et ses blessures (le décès prématuré de ses parents, le deuil d'une soeur pas encore accepté).
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Après la lecture de ce livre, je crois que je peux encore une fois revendiquer mon insensibilité. Je n'ai pas été touchée, encore moins émue par l'héroïne, rien.
L'une des raisons est simple : le maniérisme de l'écriture. J'ai eu beaucoup de mal à supporter les descriptions. D'abord, la description que Lisbeth fait de son propre corps – forcément parfait – puis de ses vêtements, ou encore de ses différents partenaires. J'ai eu l'impression que chaque élément était censé composer non une partie du portrait physique, mais du portrait psychologique des personnages. Plus facile, sans doute, que de permettre aux lecteurs de connaître les personnages par leurs actes. J'ajoute que j'en ai aussi eu assez très vite que Lisbeth rappelle qu'elle a « les cuisses nues ». Oui, tu n'as pas mis de collants, ni de bas, et alors ? Quelle audace quand l'on se trouve dans une chambre d'hôtel. de même, son insistance à juger les hommes sur leur bouche et la manière dont ils enfournent la nourriture (bâillements). Si cela l'amuse, moi pas vraiment.
Il faut dire que Lisbeth est riche. Célibataire, ayant deux amants, elle peut aller en Argentine quand elle veut suivre des cours de tango et proposer à son futur amant de passer une nuit avec lui en Islande pour 5 000 €. Elle et sa soeur ont perdu leurs parents très jeunes, elle a dû s'occuper de sa soeur, gérer les crises d'angoisse et les troubles alimentaires de cette dernière. Ainsi passa la vie, jusqu'à ce que sa soeur découvre qu'elle est atteinte d'un cancer. Et je n'ai toujours pas ressenti d'émotion, sans doute aussi à cause des techniques narratives employées. le récit lui-même dure une nuit (et 167 pages) au cours de laquelle seuls des faits très banals sont racontés tandis que le passé de Lisbeth et Lucie est inséré dans cette trame, au cours de très brefs retours en arrière (quatre à six pages à chaque fois). le désordre apparent provient du fait que c'est Lisbeth qui choisit de se souvenir – ou pas. Cette manière de tenir le lecteur en haleine a plutôt échoué avec moi. Et si la douleur de Lisbeth est bien là, j'ai l'impression que ni elle ni sa soeur n'ont réellement vécu, plutôt qu'elles ont regardé la vie passer.
Je suis certaine que l'auteur a ses fans… je n'en fais pas partie, mais j'essaierai de lire un autre de ses livres.
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Une nuit seulement, voilà ce que Lisbeth propose à Eduardo Ros, un danseur de tango qu'elle a rencontré peu avant à Buenos Aires.
Ce sera contre dix billets de 500 euros.
Lisbeth mène une vie de célibataire , entre une amie qui l'agace, un ami/amant et un amant marié.
Elle a partagé la vie de sa soeur Lucie, photographe, morte d'un cancer.
Lisbeth a choisi cette nuit à Reykjavik , ce sera donc long , intense, et glacial.
Le désespoir se mêle au désir, et au cours de cette drôle de nuit Lisbeth se découvre plus qu'elle ne découvre son partenaire.
L'écriture de Brina Svit me séduit totalement, et je ne désire qu'une chose: lire ses autres livres!

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critiques presse (4)
Actualitte
13 décembre 2011
On entre dans ce livre rapidement, intrigué par cette femme capable de claquer un énorme paquet de fric pour se payer un mec, une nuit. Puis vaguement agacé par ces dérapages verbaux incontrôlés aboutissant immanquablement à des dialogues de sourds. Au bout du compte, complètement séduit par ces personnages tellement torturés et tellement humains.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
03 novembre 2011
Pour sa mise en scène: Dans ce cinquième roman écrit en français, Brina Svit, née en Slovénie en 1954, impressionne par son art de brouiller les pistes grâce à une écriture très subtile.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
28 octobre 2011
Brina Svit montre que l'on a beau s'enfermer dans des pseudo-plaisirs pour tenter d'échapper au réel, nos souvenirs les plus odieux, les plus enfouis, finissent toujours par rejaillir.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
16 septembre 2011
Avec un mélange inimitable de mélancolie et d'humour, de charme et de brio, Brina Svit brosse le portrait incarné d'une femme qui ne sait pas s'endormir "à côté d'un homme inconnu, même d'un homme tout court".
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
[ Incipit ]

1

Lisbeth, es-tu sûre de ton coup ? Est-ce que tu veux vraiment payer un homme pour qu’il passe une nuit avec toi ? Un homme que tu connais à peine? Ici, sur cette terre de glace et de feu ? Au milieu de nulle part ?
Elle jette un autre coup d’œil sur le paysage autour d’elle. Mais ce n’est pas un paysage. Il n’y a pas d’arbres, pas de champs, pas de maisons... Il n’y a rien. On dirait la lune, ce chaos volcanique à perte de vue, cette étendue noire recouverte çà et là d’une mince couche de neige. Pourtant c’est bien elle qui a voulu venir ici. Il fera froid et la nuit sera longue. Si déjà il faut qu’elle paie, autant que ça dure le plus longtemps possible. « Ce sera à Reykjavík », lui a-t-elle dit, il y a une semaine exactement, à Buenos Aires, sur le trottoir de l’avenue Scalabrini Ortiz, à quatre heures et demie du matin. Le jour commençait à se lever, et la canicule était toujours aussi humide et oppressante. Elle sentait une rigole de sueur couler sur son cou et entre ses seins. « C’est quel hôtel, Reykjavík ? » a-t-il demandé. Elle a détourné la tête pour qu’il ne voie pas le sourire moqueur au coin de sa bouche. « Ce n’est pas un hôtel, c’est une ville. Une ville loin d’ici. Je t’enverrai ton billet d’avion. »
Elle est arrivée vers une heure, midi, heure locale. L’hôtel, qu’ elle avait réservé par Internet, avait l’air assez central. La chambre 47, au dernier étage, donnant sur la rue, le port au loin et beaucoup de ciel. Petite, carrée, austère, sans couleurs, mais tout à fait ce qu’il fallait : pas besoin de lithographies aux murs pour coucher avec un homme. Elle a tâté le matelas, posé la tête sur un oreiller : un peu trop mou, trop haut, mais ça allait. Elle a jeté un coup d’œil dans la salle de bains, carrelée jusqu’au plafond, avec une vraie baignoire et un miroir sur toute la longueur du mur : ça allait aussi. Puis elle a défait ses bagages et a rangé ses affaires dans le placard à côté du lit. Il n’y avait pas grand-chose dans son sac : un pull, une paire de collants, une petite robe noire pour aller dîner, un collier d’ambre jaune... Il n’en fallait pas plus pour une nuit, même si elle allait être longue, très longue.
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Elle jette un autre coup d'œil sur le paysage autour d'elle. Mais ce n'est pas un paysage. Il n'y a pas d'arbres, pas de champs, pas de maisons… Il n'y a rien. On dirait la lune, ce chaos volcanique à perte de vue, cette étendue noire recouverte çà et là d'une mince couche de neige. Pourtant c'est bien elle qui a voulu venir ici. Il fera froid et la nuit sera longue. Si déjà il faut qu'elle paie, autant que ça dure le plus longtemps possible. "Ce sera à Reykjavík", lui a-t-elle dit, il y a une semaine exactement, à Buenos Aires, sur le trottoir de l'avenue Scalabrini Ortiz, à quatre heures et demie du matin. Le jour commençait à se lever, et la canicule était toujours aussi humide et oppressante. Elle sentait une rigole de sueur couler sur son cou et entre ses seins. "C'est quel hôtel, Reykjavík ?" a-t-il demandé. Elle a détourné la tête pour qu'il ne voie pas le sourire moqueur au coin de sa bouche. "Ce n'est pas un hôtel, c'est une ville. Une ville loin d'ici. Je t'enverrai ton billet d'avion."
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Alors essaie de t'endormir, Lisbeth.
Vas-y.
Ferme les yeux, alourdis tes paupières, compte les moutons.
Fais un effort, il y a quand même pire qu'essayer de s'endormir.
Une demi-heure, une petite demi-heure, pas plus.
Ce sera assez. Assez pour récupérer. Assez pour faire une coupure, créi render une discontinuité, le sentiment de recommencer. C'est ce qui rend la vie supportable, la nuit, le sommeil, l'oubli. C'est ce qui fait qu'on peut continuer, tu le sais bien.
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Pour une fois, ce n'était pas sa personne qui l’intéressait en premier lieu. Elle voulait revoir la série d'autoportraits de sa sœur. Parce que ce qu'elle a dû rêver, elle se trompait, ce n'était pas ça. Lucie, sa petite sotte de sœur, ne pouvait pas se mettre devant l'objectif de cette façon calme et frontale, sans mise en scène particulière, sans narcissisme ou attendrissement inutile, et écrire en dessous : "je vais mourir". Elle ne pouvait pas prendre des photos aussi vivantes, vibrantes, tremblantes et formellement impeccables - parce qu'elles n'auraient pas pu être plus vivantes, vibrantes, tremblantes et impeccables en même temps, avec ce sens de la composition et du cadrage qui coupait le souffle - et les intituler : "je vais mourir". On ne pouvait pas se regarder de cette façon lucide et détachée. Personne ne pouvait le faire, c'était impossible, intenable, insupportable. Et Lucie, sa petite sotte de sœur, qui avait lutté toute sa vie contre ses peurs et ses terreurs, qui s'enfermait dans sa chambre en écoutant Rachmaninov et répétait que cinq heures de l'après-midi était le moment le plus angoissant de la journée, encore moins.
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Elle, Lizbeth, une femme en crise, sur une île en crise. C'est ça? Oui, ça doit être ça. Mais c'était quand? C'était au début de la nuit, c'est-à-dire il y a longtemps.
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