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EAN : 9782330130404
176 pages
Actes Sud (08/01/2020)
3.75/5   82 notes
Résumé :
Chez les Manzatti, on n'est pas riches mais la virée estivale loin de la cité, c'est sacré ! Cette année, direction le Sud.
Dans le vieux monospace, Eugénie, coincée entre sa toute petite soeur Juliette et sa soeur adolescente Adèle, elle-même accompagnée de sa meilleure copine, a du mal à trouver sa place. Ni grande, ni petite, elle est celle du milieu... L'été de ses dix ans, elle le vit dans un drôle d'état entre joie et tristesse, bonheur des randonnées ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 82 notes
La vie de famille, c'est de composer avec les envies de chacun pour faire des deux précieuses semaines de vacances annuelles un formidable moment partagé. Pas facile pour Eugénie, dix ans, face à des parents adeptes de la sieste, un bébé et sa grande soeur en pleine adolescence qui a ramené sa copine, par-dessus le marché. Et voilà qu'elle-même se met à douter de ses propres envies en cet été charnière, entre enfance et adolescence…

On lit ce roman comme on feuillette un album photo. Jo Witek trouve les mots justes pour dire l'ennui et les sorties, les relations élastiques entre soeurs et le baume des tranches de rigolade, la famille qui prend ses marques et invente ses petits rituels dans un tendre ballet. On rit, on s'attendrit. le charme de ces vacances semble familier : à croire que les congés en famille ont quelque chose d'universel ? La narration d'Eugénie révèle pourtant, par petites touches, que nous sommes dans un milieu social singulier, modeste. On sent bien que le budget est limité, que sur le papier, l'horizon n'est peut-être pas le plus ouvert.

On aurait tort de les réduire à cela : voilà avant tout une famille forte de ses rêves, de l'amour partagé. Assez politisée aussi, avec notamment cette maman déléguée syndicale qui n'aime rien tant que lire l'actualité et causer politique. Ils sont chouettes, les Manzatti !

Un roman frais, entraînant comme des boules de pétanque qui s'entrechoquent au son des cigales.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Ce roman sonne tellement vrai. Rien d'extraordinaire, rien que du très banal, du normal mais qui sonne parfaitement juste. Je ne suis jamais partie en vacances enfant avec mes parents, et pourtant je suis persuadée que cela aurait pu ressembler à ça : vivre les 15 jours de vacances mérités toute l'année, le programme établi pour respecter le budget et les envies, le repos des parents qui ont trimé toute l'année, les petites amitiés étrangères, les premiers amours de vacances, la copine qu'on emmène, plus aisée mais qu'on invite quand même, par fierté par générosité. Les vacances de monsieur et madame tout-le-monde.
J'ai beaucoup aimé la caractère d'Eugénie, celle du milieu, une place qui n'est pas simple (je suis une aînée, cela implique d'autres choses). C'est une fillette qui ne s'en laisse pas conter, mais qui a aussi besoin de tendresse, qu'on lui accorde toute l'attention qu'elle mérite.
Une tranche de vie, simple drôle et attendrissante.
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Je découvre Jo Witek avec "Une photo de vacances". Les copinautes du blog A l'ombre du grand arbre l'ayant adoré et sélectionné pour le prix ALODGA, je partais avec un a priori positif.
Mais je suis tout de même surprise par la profondeur d'un texte si court. En 170 pages, l'auteur parvient à nous faire retrouver les sensations des vacances de notre enfance, entre découverte de la maison de location, odeurs, tentions dans la fratrie, choix des activités, moiteur... On s'y croirait !
Plus surprenant encore, Jo Witek saisit avec beaucoup de tendresse et de justesse les prémices de la pré-adolescence. Eugénie, son héroïne, tout en assistant avec perplexité aux changements survenus chez sa grande soeur, ne reconnaît pas vraiment les sensations qu'elle éprouve et les impulsions qui la traversent.
Un roman bienveillant à offrir aux petites filles en passe de devenir de jeunes filles !
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Le livre « Une photo de vacance » est un roman de jeunesse écrit par Jo Witek, une écrivaine francaise.
Résumé du livre :
Chaque année, la famille MANZATTI, part en vacances dans le Sud. La famille se compose de 3 filles : Eugénie, le personnage principal, elle a 10 ans, Adèle sa soeur adolescente accompagnée de sa copine et Juliette, la petite soeur. Eugénie a du mal à trouver sa place au sein de cette famille , au milieu de cette fratrie,c'est parfois compliqué pour elle.
Chaque année, pour Eugénie, les vacances riment avec baignades, figurines d'animaux, sandalettes, short, vélo…Mais cette année est particulière, Eugénie devient une jeune fille malgré elle et se sent bouleversée par de nouvelles émotions,son corps qui change, sa mentalité, ses centres
d'intérets. L'adolescence l'effraie, elle ne veut surtout pas devenir comme sa soeur « un monstre », la manière dont elle définit l'adolescente, et le fait de ne penser qu'aux garçons ! En résumé ,l'amour la dégoûte .Mais cette année, lors du bal du 14 juillet, son coeur s'emballe devant un joueur de
tambour…Elle ne comprend pas ce qui ce passe en elle. Elle ne se reconnait plus.
Que c'est-il passé ce 14 juillet ? Que se passe t'il dans la tête d'Eugenie ?Que lui arrive t'il ?
Mon avis sur ce livre :
J'ai bien aimé ce livre, il est adapté à notre âge. Cette chronique familiale ressemble à beaucoup de familles, on peut se reconnaître dans ce recit. Il m'a également beaucoup fait sourire , dans certains passages le vocabulaire employé est identique au nôtre, le langage des jeunes en pleine crise d'adolescence. Les réactions et les questions qu'elle se pose, nous nous les sommes déjà posées. Ces moments d'incertitudes, de solitudes face à cette nouvelle vie inconnue .Cette gêne face a
nos parents. Ce passage difficile de l'adolescente, de passer de petite fille à jeune fille .De passer de l'école primaire au collège, c'est un grand tournant dans nos vies :l*. On sacrifie nos jeux d'enfants, nos rêves, notre insouciance, nos corps changent,notre vocabulaire, notre comportement, notre style vestimentaire et notre rapport aux autres. On devient une nouvelle personne.

Charlène,5ème2 les pêcheurs de livres
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Un roman plein de sensibilité qui sent bon les vacances, un regard plein de tendresse sur le délicat passage de l'enfance à l'adolescence.
L'été de ses dix ans marque un tournant dans la vie d'Eugénie. "Ni grande, ni petite, celle du milieu", elle en a assez d'être "la plus docile", celle que l'on place "un coup du côté des grandes, un autre du côté de Juliette" la petite dernière. Eugénie veut s'imposer davantage face à Adèle, l'aînée de 14 ans qui joue la "princesse qui, depuis que je suis née, n'a toujours pas réalisé qu'elle n'était plus la seule, l'unique, le joyau de la famille" et Juliette qui, du haut de ses deux ans, requiert beaucoup d'attention. Eugénie aimerait, de temps en temps, avoir "mes parents seuls avec moi" et les traditionnelles vacances dans le sud, alors que ceux-ci sont plus disponibles, lui semble le moment idéal.

Car depuis quelque temps, la fillette se sent tiraillée entre l'enfance qui s'enfuit et l'adolescence qui affleure ("toutes ces émotions en moi qui me secouent et me bouleversent"). Sa soeur, avec ses préoccupations nouvelles (maquillage, vêtements, garçons), s'éloigne de leurs jeux habituels, même si elles retrouvent leur complicité d'autrefois le temps d'un après-midi plongeons dans la rivière. D'un autre côté, Eugénie aimerait se faire plus féminine parfois, avec une jolie robe, du vernis et un petit sac. Elle oscille ainsi entre l'enfant pleine de rêves (devenir Jane Goodall), bourrée d'imagination qui joue dans la cours avec ses figurines d'animaux, et le désir de découvrir d'autres choses de la vie.

En réalité, Eugénie a peur de grandir ("le temps heureux que je ne peux pas retenir") et souhaiterait "demeurer pour toujours la petite sauvageonne" de ses parents. Elle redoute l'entrée au collège, ce "pays qui m'est complètement étranger" et de manière générale, l'adolescence: "C'est moche, l'adolescence. Et je n'ai pas envie d'y aller".
S'il ne se passe pas grand chose pendant ces quinze jours à Saint-Chinian (une balade à vélo, un tour au marché, une soirée bal du 14 juillet...), on prend plaisir à l'évocation de ces incontournables des vacances en famille et à suivre les interrogations de la jeune héroïne, attendrissante.

Auprès de sa "super famille" davantage à l'écoute de ses délibérations intérieures qu'elle ne le pensait, Eugénie prendra peu à peu confiance et dans la scène du retour, qui fait écho au grand départ au début du roman, on sent tout le parcours personnel qu'elle a accompli: désormais "je n'ai plus peur, je suis prête à me métamorphoser".
Lien : https://www.takalirsa.fr/une..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Bon, si on gagne, j’achète une maison de vacances avec piscine en plus de mon garage pro ! lance papa en sortant de la boutique.
-Non, une villa au bord de la mer ! insiste Adèle. À Dubaï. Ça a l’air trop stylé.
- Dubaï ? Quelle horreur ! réplique ma mère, outrée. Cette ville remplie de boutiques de luxe fait partie d’un émirat où les femmes risquent la prison si elles dénoncent les violences sexuelles qu’elles ont subies. Impossible ! Non, si on gagne, on part sur un voilier faire le tour du monde ! Ça serait formidable.
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En vacances, on ne sait jamais quel jour on est.
J’adore cette impression d’être perdue dans le temps et plus encore dans l’espace quand je me réveille dans un endroit inconnu. Par exemple, dans une chambre en plein soleil avec face à moi une tapisserie de chien ratée, au-dessus du lit une croix du petit Jésus entouré d’herbes desséchées, et sous mon nez des draps qui sentent la lavande moisie. Une drôle d’odeur. Entre le qui sent bon et le qui chlingue. Un peu comme moi, entre deux âges. (p.43)
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1) "Pas envie d'être une préadolescente."

2) "C'est de son âge ma puce, on est un peu bête à cet âge, tu sais...
Justement c'est là que je vais maman, ça me fait trop peur. C'est moche,
l'adolescence et je n'ai pas envie d'y aller."

3) "ça te fait une tête de mouche, ces lunettes vintages."

4) "Parfois c'est long l'enfance. A la fin, on finit par s'ennuyer."

5) "Entre platanes, effluves de lavande, de fromage de chèvre, de vin, mon nez découvre ces parfums étrangers."

6) "Notre nouvelle destination sent les fleurs jaunes sucrée, la terre sèche, le miel et l'herbe que maman met dans le pot-au-feu."

7) "Il est beau, j'en oublie complètement la Marianne et mes idéaux révolutionnaires. Mes yeux sont rivés sur lui, impossible de décrocher."

8) "En pensée, je pris le petit jésus (que je ne connais pas, mais qui me rend pas mal de services quand je ne sais pas à qui m'adresser pour obtenir quelque chose)."


Justine
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Quand j’y pense, qu’est-ce que je sais faire, à part changer Juliette, faire la vaisselle, éplucher des patates, courir vite et grimper aux arbres ? Ça promet. Tu parles d’un avenir. Je sais rêver et observer, c’est sûr, mais personne n’est jamais épaté par quelqu’un qui sait rêver et observer. Personne ne dit : “Oh, regardez comme cette fille sait admirer les oiseaux, les gens et les insectes ! Regardez comme elle imagine des trucs dans sa tête !” Tu parles, en général, que ce soit la maîtresse ou les parents, ça se termine toujours par : “Arrête de rêvasser !” (p. 132-133)
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Eugénie la tristounette est de retour. C’est idiot, il n’y a pas de raison. Souvent la maîtresse ou les adultes me demandent pourquoi j’ai l’air triste, c’est une question absurde. Si je le savais, je ne le serais pas. C’est justement cette part de mystère, de vide et d’incompréhension qui me plonge dans cet état. Tout ce que je ne sais pas. De moi. Des autres. Du monde. De l’avenir. De la mort. C’est le temps heureux que je ne peux pas retenir, c’est mes parents loin de moi-même pour une nuit. C’est la douceur de la mélancolie qui me fait du bien aussi. J’ai appris ce mot cette année en poésie. Un joli mot, la mélancolie, qui se marie bien, je trouve, avec Eugénie. (p. 90-91)
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Videos de Jo Witek (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jo Witek
« Cet épisode a été enregistré avec des adolescents hospitalisés au centre de Jour pour Adolescents « L'entracte » intégré au service de Psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, de Psychiatrie générale et d'Addictologie à l'hôpital Avicenne de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé à Bobigny à l'automne-hiver 2023. le livre lu dans cet épisode est « J'entends des pas derrière moi » de Jo Witek paru aux éditions Nathan.
Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements au docteur Taïeb, responsable du Centre de Jour pour Adolescents « L'entracte » intégré au service de Psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, de Psychiatrie générale et d'Addictologie à l'hôpital Avicenne, à Michèle Sawaya, psychologue, Nancy Andrieu, éducatrice spécialisée, Marc Colaciuri, psychologue, Mohammad Mouma, infirmier, Marie-Lucie Guyard, psychomotricienne, ainsi qu'à Quentin Bardou, comédien.
***
Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre. Cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les enfants, adolescents et adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi invités à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur. Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les enfants, adolescents et adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de trois à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail. Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un réalisateur et technicien du spectacle. Ce podcast, d'une vingtaine de minute, est ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP. »
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