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Anouk Neuhoff (Traducteur)
EAN : 9782264017208
215 pages
10-18 (04/01/2008)
3.46/5   25 notes
Résumé :
"Le nom de Jane Austen que l'on a souvent avancé pour définir l'ascendance de l'humour pymien ne suffit pas. Pym est à la petite-bourgeoisie religieuse et intellectuelle ce qu'Austen fut à l'aristocratie décadente.

Mais il y a quelque chose de plus, qui est le goût pour le quotidien, l'idée que nous nous révélons par nos gestes, nos manies, nos tics de langage, notre vie matérielle plus que par nos abîmes psychologiques.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Caro est mariée à un universitaire Alan et mère d'une petite fille, Kate, gardée par une jeune fille au pair scandinave. Elle assiste à des conférences et des cocktails auprès de son époux, représente son mari s'il le faut…pour des enterrements, boit le thé en discutant chiffons chez ses amis Coco, spécialiste des Antilles et sa mère Kitty, s'inquiète du sort des hérissons avec sa voisine…Et si des soupçons d'infidélité de la part d'Alan puis ses aveux tranquilles l'émeuvent quelque temps, aucune vague ne vient troubler très longtemps la surface plate de son quotidien.

Afin d'occuper ses journées de jeune femme diplômée mais désoeuvrée, elle est bénévole à la maison de retraite pour faire la lecture à un vieux professeur auquel elle subtilise un précieux document qui va permettre à Alan d'écrire un article révolutionnaire…dans la petite communauté d'anthropologues à laquelle il appartient. le vieillard décédé, il s'agit de remettre le document à sa place, les archives du professeur ayant été léguées à la bibliothèque. Caro profite de son nouvel emploi à mi-temps pour s'introduire dans le bureau du bibliothécaire et accomplir sa mission mais un incendie voit tous ses efforts partir en fumée…Les précieuses preuves ont disparu mais la vie continue…

Même si le scénario manque parfois de vraisemblance, Barbara Pym a laissé l'univers paroissial pour le monde universitaire qu'elle décrit de sa plume ironique avec beaucoup d'humour, adoptant le ton d'un anthropologue décrivant les moeurs d'un peuple exotique lointain. Et on ne peut s'empêcher de sourire de ces personnages pathétiques mais attachants, en voie de disparition eux aussi. Quoique…
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Etre la femme d'un universitaire présente bien des avantages, comme la perspective de pouvoir assister régulièrement à tout un tas de cocktails et de diners mondains en compagnie de personnes brillantes.
Mais cela va finalement vite lasser l'héroïne de ce roman qui s'ennuie dans les soirées auxquelles elle se rend régulièrement avec son époux.
Car en guise de convives, elle se retrouve toujours avec les mêmes professeurs, archéologues ou sociologues qui racontent les mêmes histoires, les mêmes anecdotes de travail sans jamais vraiment s'intéresser aux autres.
Sa vie s'écoule donc entre tasses de thé l'après-midi, verres de sherry le soir, essayage d'une nouvelle robe ou visite d'une amie pour échanger des potins sans grand intérêt.
Il faut dire que notre gentille héroïne ne semble pas particulièrement intelligente ni passionnée par quoi que ce soit. Sa vie est donc assez morne et futile.
Ce roman n'en est pourtant pas triste ni même ennuyeux, on y savoure des réparties assez drôles, on se régale de voir l'héroïne se débattre avec des questions existentielles comme « dois-je porter une robe gris souris ou plutôt bleue marine pour représenter mon époux lors de l'inhumation d'une vague secrétaire qu'il a à peine connue il y a quinze ans ? ».
Certains personnages atypiques tel un professeur originaire des Caraïbes probablement homosexuel ou une vieille hippie donnent du piquant aux journées bien fades de notre héroïne.
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"Une question purement académique" est un roman de Barbara Pym publié à titre posthume.
Cette découverte de l'autrice anglaise est une belle surprise alors que je pensais que ses romans avaient un petit côté ringard. Et bien pas du tout, il faut se méfier des idées reçues.

Caroline dites Caro est la narratrice. C'est une jeune femme de vingt-huit ans qui avait tout pour me déplaire. Petite bourgeoise, femme d'un maître de conférences officiant dans une université de province, elle ne travaille pas et n'est pas motivée pour s'occuper de sa petite fille de quatre ans, élevée par la nurse. Elle fréquente des personnes bien plus âgées qu'elle et ne semble pas passionnée par quoi que ce soit. Sa vie est donc assez morne et futile.
Pour autant, je ne me suis pas ennuyée un instant car Barbara Pym réussit à incarner Caro mais aussi tous les personnages secondaires souvent atypiques.

Caroline aimerait se sentir utile et même aider son mari Alan dans ses travaux de recherches ethno-historiques. Alors, elle n'hésite pas à faire du bénévolat de lectrice à voix haute dans une maison de retraite où un vieux monsieur cache un manuscrit indispensable à l'article qu'Alan veut publier pour affirmer sa position dans le domaine de la recherche universitaire. Il se sert de sa femme Caroline avec son consentement, et cela donne un certain suspense à cette histoire sur la psychologie d'une femme qui a envie de donner du sens à sa vie monotone. Elle va aussi mener une courte enquête quand son mari lui avoue qu'il l'a trompée et reste à l'écoute de sa soeur Susan qui lui annonce qu'elle a avorté.
C'est donc avec une certaine empathie pour la narratrice que j'ai refermé ce roman très plaisant à lire.


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Comme toujours avec Barbara Pym nous sommes plongés dans une petite communauté, ici celle d'une université de province, vue par les yeux de l'épouse d'un jeune universitaire. Là aussi la vie semble très monotone, remplie de conférences, de réceptions, avec quelques rivalités professionnelles, des tasses de thé et d'autres breuvages un peu plus forts.
Évidemment l'intérêt n'est pas dans l'intrigue assez mince, mais dans les portraits des personnages, dans cet esprit so british.
Juste le temps d'une soirée de lecture parmi les professeurs et leurs épouses ou mères, ni plus remarquables, ni plus passionnants que les autres, juste humains essayant de vivre au mieux là où ils sont, cela vous tente-t-il ?

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Contrairement aux autres livres de Barbara Pym, ancrés dans le milieu des dames patronnesses des paroisses anglaises, celui-ci nous présente la vie morne d'une femme d'universitaire dans une ville de province. Je le considère comme le meilleur de l'auteur. C'est celui qu'elle a mis le plus de temps à écrire, le reprenant après des années pour le rendre "un peu plus cruel que les autres". Barbara Pym était anthropologue. Son expérience professionnelle, d'une part, et celle de toute une vie personnelle (elle reprenait encore le livre lors de son décès), d'autre part, lui font réaliser des portraits d'une telle justesse qu'il m'a semblé y rencontrer certaines de mes connaissances.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous étions assis dans le bureau d’Alan, qui, à l’arrière de la maison, était ensoleillé. S’il avait prévu de prendre l’apéritif dans cette pièce, ce n’était pas nécessairement, d’après moi, parce qu’elle était la plus chaude et la plus claire de la maison, mais plutôt pour se présenter dans son cadre naturel, cadre qui lui convenait aussi bien qu’un décor de jungle convenait à un oiseau exotique ou à un agile animal à fourrure. Au lieu d’un bureau, il avait une lourde table sur laquelle étaient disposés corbeilles de classement métalliques, carnets et fichiers ; un paquet d’épreuves bien rangées avait été corrigé – ou était en passe de l’être -, tandis qu’une feuille de papier engagée dans la machine à écrire laissait supposer qu’il avait un travail en cours.
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A strictement parler, Crispin avait pris sa retraite à la fin du troisième trimestre, mais il avait tenu à reporter la cérémonie à l'automne, sous prétexte que cette saison paraissait mieux correspondre à un homme qui, selon sa propre expression, avait atteint l'automne de sa vie.
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En pensant à la vie que je menais, je réalisai qu'en ce moment, elle me plaisait bien.
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