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EAN : 9782253128892
480 pages
Le Livre de Poche (30/11/2011)
3.8/5   140 notes
Résumé :

Ce qu'il y a de terrifiant dans cette histoire, c'est qu'elle pourrait réellement arriver ! Black Mountain, Caroline du Nord. John Matherson, ancien colonel de l'armée américaine et professeur d'histoire au collège de Montreat, s'apprête à fêter l'anniversaire de sa plus jeune fille. Quand survient une panne de courant. Les appareils électriques s'éteignent, la musique s'arrête... Plus étrange, les t&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 140 notes
Un bon petit roman post-apo sans prétention.

Tout adepte de sf, ou d'histoire militaire ou qui s'intéresse un tant soit peu à la chose, connaît l'IEM. Pour les autres (qui devraient être peu nombreux à lire cette critique, du coup) : Impulsion ElectroMagnétique. Dans ce roman, issue d'une explosion nucléaire en haute altitude (IEM-HA). Effet désiré et recherché : Griller tous les équipements électriques et électroniques.
Résultat : Pour une société occidentale mondialisée, ultra dépendante à la technologie et à l'électricité : Retour à l'âge de pierre.

Nous sommes à Black Mountain en Caroline du Nord, chez les sudistes. Petite ville campagne-montagne. Notre héros est un jeune veuf, colonel à la retraite et prof d'histoire.
Vous la voyez venir là, l'histoire, quand l'événement survient ?
Petite organisation de survie après panique, loi martiale, famine et bandes armées hystérico-cannibalo-typiquement américaines.
Un style, une histoire très accessible, qui se lit très facilement, tout s'enchaîne, sans grosse surprise mais sans déplaisir.

Un roman de divertissement post-apocalyptique spécial j'en ai marre des zombies, mais c'est presque pareil.
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Un roman post-apocalyptique par un auteur américain assez conservateur .

Une seconde après est un bon titre , tout à fait fidèle au fond du roman et bien représentatif d'un certain « timing « ....

L'auteur exploite la problématique des IEM consécutives aux explosions nucléaires ainsi que le contexte géostratégique nouveaux pour ce qui est des puissances militaires et des engagements militaires , asymétriques .
Les IEM sont un sujet difficile à décrire car il y a énormément de variables quant à un usage militaire de ce train d'onde consécutif à une explosion nucléaire en altitude .
L'effet majeur de cet évènement serait la destruction immédiate de tous les composants électroniques non protégés , des lignes haute tensions etc...
Les composant « éteints « peuvent théoriquement survivre à cet évènement mais pas forcement , car cela dépend de certains facteurs en rapports avec le contexte de l'explosion nucléaire .
Les IEM sont c'est vrai , assez peu débattues dans des documents stratégiques grand public , mais il faut savoir qu' ils sont parfaitement intégrés à des stratégies de dissuasion nucléaire globale et au minimum pour un usage tactique , par certaines puissances nucléaires .

L'auteur de cette fiction exploite un événement majeur de forte amplitude , dans le cadre de ce types de problématiques et les effets qu'il pose dans ce roman sont donc de forte intensité .
La civilisation fait un bond en arrière et le monde change radicalement en quelques secondes fatidiques .

C'est un bon roman , très vivant avec des personnages crédibles , qui exploite une foule de problématiques en mobilisant un grand sens du détail et des affects intenses solidement abordés .
Un roman qui repose aussi sur des dialogues soignés avec un narrateur discret et assez effacé dans la mesure où le personnage principal fait lui aussi fonction de narrateur .
La forme narrative est très fortement du type littérature américaine . Cela demande une certaine endurance d'ailleurs si on a pas l'habitude . le bon côté des choses étant que le lecteur jouit d'une grande intimité avec les personnages et qu'il vat l'amble avec eux , alors qu'il subit comme eux le poids de la confusion qui fonde cet univers marqué par l'incertitude , les aléas réplétifs , variés et surprenants qui se succèdent et s'ajoutent en mode : cascade ...

Le " timing " est excellent et les registres factuels sont posés magistralement alors que le fond scientifique reste assez précis sans être très invasif ..
L'auteur est conservateur et il tient en haute estime les forces armée de son pays ainsi que certaines valeurs comme le patriotisme et une morale d'inspiration biblique .
C'est un aspect de ce texte ( assez « bible belt « , je trouve ) qui peut éventuellement désarçonner un lecteur assez distant par rapport à ces valeurs et cet héritage culturel qui est encore très opératoire d'un point de vue sociologique aux Etats-Unis ...
Je pense que de ce point de vue l'auteur en fait un tout petit peu trop , même si incontestablement , du point de vue ethnographique , cela est incontestablement en rapport direct avec un incontestable courant prépondérant dans certains secteurs géographiques , sociaux culturels et ethniques , de la société américaine et de ce pays en général .

C'est un bon roman , absolument tragique , dramatique mais assez positif car l'auteur prend le parti de décrire une société qui parvient avec d'énormes difficultés à survivre et à rester en grande partie solidaire alors que le monde se rétrécie terriblement et qu'il devient aussi impitoyable que dangereux et imprévisible .
Dans ce sens l'auteur se démarque nettement de l'esprit survivaliste qui prône le repli et l'autarcie et il serait regrettable donc , et injuste , de le cataloguer droite extrême étatsunienne .

C'est un bon roman post-apocalyptique qui aurait pu être très bon si l'auteur avait eu un peu plus de pudeur et de subtilité dans l'évocation de certains aspects patriotiques .
Un peu trop de pathos ponctuellement donc , mais d'incomparables qualités de style ainsi que du point de vue du fond qui bien documenté .
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C'est en me promenant dans une allée de notre bibliothèque municipale que je suis tombée par hasard sur ce roman. Il m'a intriguée par son titre, puis, par sa description. C'est très vite devenu l'un de mes romans inconditionnels. Une histoire qui aurait tout aussi bien pu s'intituler "Une seconde trop tard..."

Un roman effrayant car bien que fiction, cette fiction est à un pas de la réalité...La modernité. Si fragile...Nous vivons tellement dans le confort et l'accessibilité que nous vivons pratiquement sans effort. Les machines exécutent à notre place ce que nos grands-parents et arrière grands-parents devaient faire eux-mêmes, sans relâche. Électricité, eau courante, télécommunications hors pair, soins médicaux et nourriture à portée de main...Nous ne sommes même plus conscients de la chance que nous avons...La nourriture arrive à l'épicerie et nous n'avons plus qu'à nous servir. Nous ne savons même pas le début de la chaîne et d'où elle nous parvient. Tellement facile. Un seul chamboulement, qu'il soit naturel, accidentel ou...volontaire, pourrait nous faire revenir à l'âge de pierre en moins de deux !

"Chaque administration depuis Reagan a repoussé à plus tard le renforcement de notre système électronique. Pendant ce temps, ces équipements se faisaient de plus en plus fragiles et la puissance potentielle de l'explosion s'amplifiait de jour en jour. Vous vous rappelez comme on était tous emballés par les moyens hautement technologiques qu'on employait en 1991 ? Eh bien, comparé à aujourd'hui, cet équipement est aussi primitif qu'un moteur à vapeur. Et, en ne cessant de fabriquer de plus en plus vite des ordinateurs de plus en plus élaborés et de plus en plus compacts, on les a rendus plus vulnérables à une attaque d'IEM."

Ce livre se passe dans une petite ville de campagne, ni trop grosse ni trop petite, où les gens ont de la place pour vivre, où le voisin n'habite pas nécessairement la porte d'à côté et où ils peuvent un peu plus facilement travailler la terre qu'en plein centre de New-York, disons. Et pourtant...Le choc qui survient n'est pas sans laisser de conséquences graves, même à bonne distance des grandes villes.

Ce que j'aime de ce roman est qu'il n'est pas axé sur "qui est la faute". le côté politique est un peu mis de côté et ce qui compte n'est pas "comment c'est arrivé" ni "pourquoi" mais plutôt "qu'est-ce qu'on fait, là, tout de suite" pour se sortir de ce chaos. L'auteur aborde sous forme de vie de famille le quotidien de tout un chacun et on voit à quel point la plus normale de nos actions devient compliquée dans un monde où nous perdons le courant et les communications en général. Il a pensé vraiment à tout, c'est hallucinant ! La vie change du tout au tout et l'action commence à la page deux, alors pour ceux qui aiment les romans où ça bouge, vous ne serez pas déçus ! Sans aucun doute aussi qu'elle vous angoissera et vous restera sur la conscience car au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, on se rend compte à quel point nous ne serions JAMAIS prêts à faire face à une telle situation...Et pourtant, ça pourrait nous arriver n'importe quand, c'est ça le plus terrifiant !

Lire la postface est essentielle. Très troublant, d'autant plus lorsqu'on sait que cela a été rédigé en 2009 ! En voici un court extrait:

"Notre société technologique et sa lourde dépendance sur des systèmes électroniques de plus en plus sophistiqués pourrait être mise à genoux par une série de pannes en cascade de nos infrastructures critiques. Notre vulnérabilité augmente de jour en jour, proportionnellement à notre dépendance sans cesse accélérée vis-à-vis de l'électronique."

En tous cas "Une seconde après" fait beaucoup, beaucoup réfléchir ! Pour moi, ce roman reste le meilleur dans le genre "post-apocalyptique"/"anticipation" à ce jour. Un sans faute !

CHALLENGE USA
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William R. Forstchen reste une valeur sûre pour tous les passionnés de science-fiction. Dans « Une seconde après » il s'attaque au roman post apocalyptique avec brio. L'action commence par l'explosion d'une bombe nucléaire (IEM) en altitude au-dessus des USA. Celle-ci, par son impulsion électromagnétique, va griller tous les systèmes électriques du pays. Et sans la fée électricité, le monde qu'on connait, fait en quelque seconde un bond en arrière qui le ramène à l'âge post-industriel… les frigos, la télé, les voitures, les téléphones, le chauffage, l'éclairage, les usines, les laboratoires, les hôpitaux, tout s'arrête.
Les personnages (des gens comme vous et moi) évoluent dans une petite ville du sud-américain et bien vite ils vont devoir s'unir pour résister et survivre aux évènements dramatiques qui vont survenir et que l'on connait bien dans ce genre de situation : famine, bandes armées, réfugiés de la ville voisine, milice à former, loi martiale à appliquer. le style de l'auteur est agréable et permet une lecture aisée. On pourrait presque penser à un page-turner efficace. Malheureusement, on reste dans le patriotisme américain et les paroles du « Star spangled banner » sont fredonnées à chaque page. Néanmoins et même s'il n'y a pas de grosse surprise à y attendre, il reste un bon roman de post-apo.
Deux suites au roman non traduites en français : One Year After (2015) et Final day (2017). Mais on en avait déjà pris l'habitude avec son autre saga « le Régiment perdu ».
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Très gonflante cette lecture. J'ai mis deux étoiles seulement parce que je suis sortie de ma lecture moins ignare ; l'auteur m'a familiarisé avec les arme EMP.

Résumé ;
Du jour au lendemain, dans une petite ville de Caroline du Nord, l'électricité est coupée.
Le professeur/docteur/colonel john Matherson, père de deux filles vit dans ce petit village. Alors que la tension monte, il va devoir faire face aux problèmes d'une société qui part à vau l'eau. Alors qu'on se trouve dans une ère ou le dieu électricité règne, les plus infimes détails deviendront cause de déchirement.

Les points négatifs ;

Le premier et le plus pénalisant pour l'oeuvre ; c'est le personnage principal.
C'est le cliché, le gros gros cliché du héros américain parfait - patriote - veuf - courageux - ex militaire - resté auprès de sa femme décédée d'un cancer - papa protecteur - pieux - pro de la survie - gendre exemplaire.

Ouf ! On en a terminé ? Non, pas encore.

Un détail qui m'a interpellée sur ce personnage de fiction c'est que c'est un copié collé de l'auteur.
Lisez la bio de Forstchen sur wiki, vous aurez l'impression de lire un descriptif de John Matherson.
Du lieu au diplôme en passant par l'avion (un aeronca) et les connaissances historiques (guerre de sécession), tout y est.
Apres on tombe dans la psychologie mais j'ai l'impression qu'a travers le personnage principal, l'auteur s'emmerde pas à se faire mousser.
Un avatar parfait de lui même...
Mais à trop pousser dans la perfection on sombre dans le ridicule.
Par exemple : il résout le mystère de l'arrêt de l'électricité en...deux jours !
Les autres personnages son peu ou carrément pas développé, c'est john le héros et personne d'autre.

Autre point négatif ;
Le patriotisme aveugle poussé à l'extreme.

C'est étrange, ayant vécu un certain temps aux us je n'ai jamais trouvé le patriotisme des américains agacant. Peut être parce que c'était distillé avec mesure...
Dans ce roman pas de parcimonie, l'auteur nous fait l'apologie de l'Amérique sans demi mesure. Les vétérans sont les modèles et les militaires sont les sauveurs.

Qui dit Amérique dit religion ; on nous saupoudre du psaume, un ave maria, quelque élans de foi religieuse.
Néanmoins face au matraquage patriotique c'est tout a fait raisonnable.

Troisième point négatif :
L'Histoire.

L'auteur se complait dans le passé (Vietnam guerre de sécession).
Ok pourquoi pas.
Il introduit son savoir par le biais d'anecdotes.
Merveilleux j'adore !
Sauf que ça me donne l'impression d'être maladroit, bourratif.
Toutes les trois pages l'auteur/john place avec ses gros sabots ses allusions.
Tout y passe.
la guerre de sécession
la guerre du golfe
la deuxième guerre mondiale
Leningrad
Stalingrad
la guerre froide
Gettysburg
Peste noire du XIVe
Omaha beach

Paradoxalement au milieu de toutes ces allusions guerrières, la bataille réelle du roman - l'assaut de la Posse - est survolé.
Un affrontement de 8 heures comparables aux plus grandes stratégies militaires de l'histoire ?
On se fou de qui ?

Quelques (rares) points positifs qui se démarquent :
- J'ai beaucoup apprécié d'en apprendre plus sur les impulsions electro magnétiques.
- le dernier chapitre, ou, contre toute attente, le pessimisme rabat le caquet d'une Amérique qui se relève envers et contre tout.

Conclusion : pas plus de deux étoiles.
L'histoire est réaliste avec son lot de drames et ses EMP. Mmais pas son personnage principal, trop cliché.

Apparemment les droits ont été acheté par la Warner Bros.
je vois bien Roland Emmerich (2012, le jour d'après) pro du Blockbuster, réaliser un nanar.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le pays du lait et du miel, le pays où l'obésité était considérée comme un danger majeur pour la santé publique, avec ses chaînes alimentaires qui se battaient pour savoir lequel fabriquait le plus gros hamburger… Il se demandait souvent comment pouvaient réagir le Libéria, le Yémen ou l'Afghanistan devant de tels excès.
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Il y a trois semaines, on était tous américains. Si quelqu'un émettait une réflexion agressive, sexiste ou raciste, mon Dieu, tout le monde s'indignait et ça faisait la une des journaux. Pourtant, il suffit que l'électricité nous lâche et, voilà, en quelques jours, on commence à s’entretuer.
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- Hamid, il faut que je t'avoue quelque chose, d'abord. Tu as toujours été sympa avec moi, et je ne suis pas certain de pouvoir te rembourser tout de suite ce que je te dois. J'ai l'impression que les choses ne vont pas s'arranger de sitôt.
Le Pakistanais leva sur lui un regard surpris.
- Qu'est-ce que tu veux dire, John ?
- Indiquant l'argent sur le comptoir, il précisa:
- Je veux dire ça.
- Ah, les sous, fit l'autre en riant. Peut-être dans mon ancien pays, mais ici, l'argent américain ? Tu plaisantes.
- Non, mais je tiens juste à te le dire: dans quelques jours, les cigarettes risquent de coûter autrement plus cher que vingt-trois dollars la cartouche. (...) Hamid, si j'ai un conseil à te donner...
- Quoi ?
- Retire les cigarettes qui te restent et planque-les.
- Pourquoi ?
- Considère ça comme un fonds d'investissement, un fonds contre l'inflation. (...) Crois-moi, mets-les de côté. À partir de maintenant, si tu veux les vendre à des amis, ne le fais que paquet par paquet.
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Jamais l'ennemi ne t'attaquera là où tu es le plus fort… Il t'attaquera sur ton point faible. Et si tu ne connais pas ton point faible, sois certain que lui le connaît.
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Vous semblez oublier à quel point nous sommes fragiles, nous la génération la plus assistée de toute l'histoire de l'humanité. Des crises cardiaques, quelques accidents stupides, au moins huit meurtres et plusieurs suicides. Pour le dire froidement, mes amis, tous ceux qui auraient dû passer il y a des années seraient déjà morts sans bêtabloquants, sans angioplasties, sans pacemakers ou sans ces innombrables médicaments plus ou moins exotiques dont on nous inonde. Maintenant, ils meurent tous d'un coup.
- Ça a même frappé les pacemakers ? demanda Charlie. Bon Dieu...
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Video de William R. Forstchen (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William R. Forstchen
William R. Forstchen Interview : Misconceptions about the "Survivalist Mentality"
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