AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782267029710
338 pages
Christian Bourgois Editeur (12/05/2016)
3.84/5   47 notes
Résumé :
Misty Copeland est récemment entrée dans l'histoire de la danse américaine en devenant la première afro-américaine à être nommée danseuse étoile de l'American Ballet Theatre. Lorsque, à l'âge de 13 ans, elle a pénétré dans un petit studio de danse classique, personne ne s'attendait à ce que cette jeune fille issue d'un milieu défavorisé devienne l'un des talents les plus marquants de la danse. Très vite, elle est apparue comme un véritable prodige, ne mettant que qu... >Voir plus
Que lire après Une vie en mouvementVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 47 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Un peu comme le film Relève, cet essai témoignage de Misty Copeland, première danseuse étoile afro-américaine à accéder au très prestigieux American Ballet Theatre. Elle est la toute première danseuse afro-américaine à accéder à ce poste tant convoité depuis la création de l'American Ballet Theatre en 1940. L"American Ballet Theatre, fondé par Balanchine, où ont dansé des figures aussi célèbres que Mikhaïl Barychnikov, Rudolf Noureev, Jerome Robbins ou Natalia Makarova, rien que ca.

Une vie en mouvement publié aux Editions Christian Bourgois nous raconte les coulisses de cet univers si codifié du ballet classique sans oublier le coté conte de fée contemporain qu'est la carrière de Misty Copeland.

Membre d'une fratrie de sept enfants, fille d'une mère volage et pas toujours attentionnée, Misty n'était pas ce qu'on appelle prédestinée à être danseuse étoile, mais à force de persevérance et un peu de chance, elle a réussi à se faire repérer grâce à un talent évident et grâce à la bienveillance d'un entourage bienvaillant et encourageant.

Si la phénoménale carrière de Misty est naturellement le point d'orgue de cet ouvrage passionnant, les nombreux détails qu'elle donne de l'univers qui est le sien le sont tout autant. de l'entrainement quotidien d'une jeune danseuse ou d'une professionnelle au stress « d'une vie entière consacrée à faire preuve de [ses] talents », Misty Copeland ne fait impasse sur aucun détail.

Misty Copeland raconte dans son livre le parcours atypique qui fut le sien. Non sans avoir été semé d'embuches, il fut cependant unique en son genre. Après avoir découvert le ballet très tard, elle intègre certain des stages d'été les plus prestigieux du pays, le San Francisco Ballet, puis, son rêve,

De fil en aiguille, Misty deviendra une des figures du ballet, fera son chemin jusqu'à atteindre le but ultime : être nommé danseuse étoile. La première étoile noire du ballet prestigieux. Un témoignage passionnant qui loue la tenacité et qui donne envie de croire en ses rêves les plus fous.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          250
Ce livre fait parti de mes outils. En tant que danseuse et professeur de danse, il est toujours important et enrichissant de s'informer sur la vie de danseurs, chorégraphes, les livres sur la danse sont essentiels. J'ai lu plusieurs biographies comme celle de Martha Graham, Loie Fuller, Isadora Duncan, et Misty Copeland fait partie de ces danseuses modernes atypiques, qui ont eu un parcours semé d'embuches pour finalement arriver là où elles en sont.

Je ne vais pas vous raconter ce livre, juste vous dire qu'il s'agit d'une biographie de l'artiste, depuis sa plus tendre enfance, jusqu'à aujourd'hui. Misty Copeland est une des rares danseuses afro-américaines à avoir été nommée Etoile de l'American Ballet Theater, équivalent de L'Opéra de Paris chez nous. Je voudrais ici poser le doigt sur un problème que beaucoup connaissent, mais peu, dans le milieu de la danse. À ce jour, il n'y a aucune Etoile du Ballet de l'Opéra de Paris qui soit noire. Pourquoi? Je n'ai pas la réponse, mais cela me fait assez peur de me dire que dans ce milieu si élitiste, il soit encore question de couleur de peau, dans un art comme la danse classique. Car évidemment, beaucoup de danseurs noirs reconnus existent à travers le monde dans les autres formes de danse. Mais pas en classique. Misty est la preuve vivante que la danse classique ne dépend pas d'une couleur de peau.

Pour citer un autre exemple dans une autre catégorie, plutôt similaire au final, je voudrait vous parler de Pina Bausch. Ce grand nom de la danse contemporain allemande avait choisi à plusieurs reprise de choisir des danseurs de tous « gabarit » pour ces spectacles. Pourquoi se limiter à un « format » de corps puisque chacun peut avoir une émotion à transmettre?

Bref, après ce mini débat avec moi-même (et je vous invite à y entrer en commentaire si vous souhaitez!), revenons au livre. Misty nous raconte donc ici tout son parcours et j'avoue qu'elle a connu énormément de choses avant d'arriver à son niveau actuel. Elle met l'accent sur le corps, son instrument de travail, dont il faut prendre soin, qui est mis à l'épreuve constamment. Misty a subi des blessures graves, des fractures de fatigue, mais s'est toujours relevée.

C'était très enrichissant de connaître sa vie, ses débuts. La façon dont elle vivait avec sa mère et ses frères et soeurs. les nombreux déménagements et les père de substitution qu'elle a connu. Jusqu'au moment où Cindy, son professeur de danse, la prend sous son aile, et la fait se révéler en tant que danseuse.

Juste un petit bémol car j'ai trouvé que le style d'écriture reflétant parfois mal les sentiments de Misty. Un peu trop américanisé à mon goût. Lorsqu'elle décrit ses amies, elles font toujours parties de « ses amies les plus proches » et cela est répété plusieurs fois, ce qui ma fait me demander si c'était vraiment vrai. Aussi, mais cela vient peut-être de moi qui connaît bien le milieu de la danse, j'ai trouvé un peu de lourdeur lors des descriptions de mouvements. Mais c'est vrai que pour un novice de la danse, parlé de « brisé », « assemblé », « fouettés » ne veut sûrement pas dire grand chose. Mis à part ça, l'écriture est fluide, et c'est un vrai plaisir de suivre Misty.

Commenter  J’apprécie          00
Misty Copeland fut la première danseuse afro-américaine à accéder au titre de soliste puis première danseuse de ballet classique, en 2015, près de 30 ans après Anne Benna Sims et Nora Kimball. Elle est érigée en modèle de réussite pour les Afro-américains.

« Je veux leur ouvrir la voie car j'espère que ça facilitera leur parcours. Je prie même pour qu'ils me surpassent car ça signifierait que leurs fardeaux ont été allégés, qu'ils peuvent entrer dans la lumière des projecteurs », revendique la danseuse qui a dû faire face aux préjugés. En les balayant d'un joli coup de pied, elle a ainsi ouvert avec grâce la porte de la danse classique à la diversité. Et ce n'était pas gagné d'avance. »

En 2016, elle décide décrire sa biographie pour expliquer comment elle en est arrivée là.

Un prologue nous plonge de suite dans l'atmosphère : on est en 2012, Misty va faire ses premiers pas en tant que soliste dans L'Oiseau de feu. Trois ans plus tard, elle sera nommée première danseuse à l'American Ballet Theatre, l'un des plus prestigieux corps de ballet. Qui se serait douté de cette carrière fulgurante alors que quelques années auparavant, Misty n'avait jamais fait de danse ?

Issue d'une famille pauvre, trimbalée par sa mère qui va de mari en mari, Misty est pourtant repérée un jour par sa souplesse et sa grâce. Elle qui ne s'imaginait pas danser devient une des ballerines les plus en vue, que les ballets s'arrachent. Petit à petit, et malgré une situation familiale difficile, elle va s'élever : la danse lui permet de tout oublier, de se dépasser.

« Nous entraînons nos corps à trouver l'équilibre quand nous sommes désaxés. »

A partir du jour où elle pose un bras sur la barre, l'année de ses treize ans, tout s'enchaîne : les premiers studios, les premiers stages, les premières propositions de bourses, ses années d'entraînement, son entrée à l'ABT, les échelons grimpés un à un malgré les blessures et les bouleversements de la puberté. Jusqu'à la récompense suprême.

L'histoire de Misty, racontée par sa propre plume, se lit comme un roman ! J'ai suivi avec attention ses premiers pas, ses démêlés avec sa mère, les personnes qui ont compté dans sa vie. Son texte est simple, bien écrit, plein de reconnaissance et de bonté. On y découvre quelqu'un qui a conscience de la chance qu'elle a eu, mais aussi et surtout quelqu'un qui a travaillé dur, dansant des heures tous les jours pour apprivoiser son corps. On y découvre aussi une jeune fille qui doute, se trompe, mais aussi des anecdotes surprenantes comme son partenariat avec Prince, pour qui elle a dansé !

J'ai aimé en apprendre plus sur la danse, domaine dans lequel je suis totalement ignorante, même si j'y ai retrouvé de nombreuses similitudes avec le roman de Lola Lafon, La petite communiste qui ne souriait jamais, retraçant le parcours de Nadia Comaneci (un des modèles de Misty par ailleurs !) : la pression des entraîneurs, la solidarité entre sportifs, le travail acharné, le corps qui lâche encore et encore mais qui n'empêche pas de remonter sur la piste. Mais aussi la beauté d'un geste parfait, la souplesse d'un corps parfaitement maîtrisé. Autant de purs plaisirs pour la danseuse (ou la gymnaste) que pour nous, spectateurs.

« le corps d'une danseuse est l'instrument avec lequel elle crée sa musique, le métier avec lequel elle tisse sa magie. Nous menons nos corps en des régions où ils ne vont jamais naturellement. Nous les faisons voler, danser sur la pointe des pieds, tournoyer tel un derviche. Nous nous soumettons à une tension incroyable. Et parfois nous trébuchons. Ou nous nous brisons. »

Un bref, en très beau texte, dévoilé avec pudeur et discrétion, qui rend un hommage parfait à la danse, et aux danseuses, noires ou blanches, qui croient en leur réussite.
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
Commenter  J’apprécie          00
Voici l'histoire de la première danseuse étoile noire aux USA. Misty Copeland découvre la danse à l'âge de 13 ans et va devenir l'une des meilleures danseuses du monde en une dizaine d'année. Elle nous raconte son parcours avec une plume ingénue et beaucoup d'enthousiasme. Elle arrive surtout à nous communiquer un peu de sa passion et elle nous donne envie de danser. Depuis la banlieue pauvre de Los Angeles jusqu'aux plus belles scènes de New-York et du monde, le chemin a été semé d'embûches. Une famille pauvre et instable, le racisme, le corps qui est mis à rude épreuve par les entrainements très rudes. Comment écouter son corps quand il change à la puberté et comment maîtriser son alimentation... Mais rien n'arrêtera Misty Copeland qui est déterminée à donner le meilleur d'elle-même. Elle incarne l'idéal du rêve américain, et cela d'autant plus qu'elle a réussi à s'affranchir du racisme très présent dans le milieu du ballet. Un livre magnifique !
Commenter  J’apprécie          50
Quand j'ai entendu parler de ce livre, j'ai immédiatement eu envie de me plonger dedans. Passionnée de danse depuis l'enfance, j'étais curieuse de découvrir le parcours si atypique de Misty Copeland. On suit avec elle son parcours semé d'embûches, son histoire familiale compliquée et puis cette découverte tardive de la danse qui changera totalement le cours de sa vie.
Un ouvrage très agréable à lire pour qui est intéressé par la danse bien sûr mais aussi pour ceux qui douteraient encore que si l'on croit en ses rêves, on peut réussir à les réaliser malgré les obstacles.
Si je peux émettre une petite critique, ce serait que personnellement, j'ai trouvé que cette jeune femme avait un égo plutôt surdimensionné et que de ce fait, elle est convaincue de son sentiment d'être un prodige. Et ceci, malgré ses efforts répétés pour nous faire croire le contraire. Voilà, je l'ai trouvée assez vaniteuse et parfois, cela m'a un peu agacée, d'où ma difficulté à me laisser totalement émouvoir par elle. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un parcours hors norme et que c'est plaisant à lire.
Commenter  J’apprécie          22

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"Je veux leur ouvrir la voie car j’espère que ça facilitera leur parcours. Je prie même pour qu’ils me surpassent car ça signifierait que leurs fardeaux ont été allégés, qu’ils peuvent entrer dans la lumière des projecteurs", revendique la danseuse qui a dû faire face aux préjugés. En les balayant d'un joli coup de pied, elle a ainsi ouvert avec grâce la porte de la danse classique à la diversité. Et ce n'était pas gagné d'avance."
Commenter  J’apprécie          130
On me pose très souvent la même question depuis que j'ai été nommée première danseuse étoile noire américaine à l'American Ballet Theatre. Et maintenant ? [...] Le plus souvent, lorsqu'on m'interroge sur mes projets pour l'avenir, je hausse les épaules, souris, et réponds : "répéter". Les annonces de nomination se font de manière inattendue et elles ne se basent sur aucun modèle défini, cependant il était normal que j'apprenne la mienne dans le studio où j'ai passé tant de temps ces dernières années depuis que j'ai intégré la compagnie de l'American Ballet Theatre en 2000. [...] La nouvelle fut une surprise totale. [...] j'ai fondu en larmes. Comment aurais-je pu réagir autrement quand mon plus grand rêve venait juste de se réaliser?
Commenter  J’apprécie          40
Le corps d'une danseuse est l'instrument avec lequel elle crée sa musique, le métier avec lequel elle tisse sa magie. Nous menons nos corps en des régions où ils ne vont jamais naturellement. Nous les faisons voler, danser sur la pointe des pieds, tournoyer tel un derviche. Nous nous soumettons à une tension incroyable. Et parfois nous trébuchons. Ou nous nous brisons.
Commenter  J’apprécie          30
En technique de ballet, il n'existe pas de raccourci. Vous répétez, répétez afin que ce que vous tentez de maîtriser devienne une seconde nature, que cela devienne aussi instinctif que la marche. Ensuite, vous pouvez vous mettre à courir.
Commenter  J’apprécie          10
Des études montrent que les danseurs on un taux de réussite très élevé, en raison de l'équilibre, de l'assurance et de la discipline, tant physique que mentale, qu'ils doivent développer en pratiquant leur art.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : danseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (134) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}