Si je n'avais pas eu la bouche pleine, je leur aurais dit que ce n'était pas la peine de me tenir. Je n'allais pas m'enfuir. Au contraire, être exhibé de la sorte me faisait frémir et de la mouille coulait sur mes cuisses. Sans poil, je sentais la moindre goutte perler à la surface de mon épiderme. J'étais capable de percevoir le moindre doigt se poser sur mon petit bouton, le moindre bout d'ongle gratter l'intérieur de mes grandes lèvres, la moindre caresse soulevant l'une de mes petites lèvres.
Pendant que Sergio utilisait ma bouche comme un vulgaire trou à fourrer, je concentrais toute mon attention sur le bas de mon ventre. Je sus à la seconde près quand Gaby posa sa bouche sur mon sexe. Je reconnus le grain de sa langue et sa manière délicate de tourner autour de ma vulve.
J'aurais pu dire avec précision quels doigts utilisait Gaëlle pour me titiller les bords de mon trou du cul encore boursouflé par les délires de la veille. Pendant que les deux filles se battaient pour leur territoire, j'aperçus Boris tournant autour de la table pour prendre des photos. Sa grosse bite était tendue comme un arc, prêt à me percer le ventre.
La main de Sergio pinçait tout ce qui dépassait, les grandes lèvres, mon clito, mes poils, puis il m'a doigté avec beaucoup d'énergie. Il recommençait le même cirque que dans la chambre. Avec les mêmes effets - l'euphorie et la détresse amalgamées en une boule qui n'en finissait pas de rebondir entre mon cœur et mes tripes. Il me conduisait à pleine vitesse vers un orgasme de toute puissance. Je me sentis mouiller comme une vraie fontaine. Je me sentis encore plus chienne que salope. J'étais rien d'autre qu'un putain d'animal en cours de dressage. Je prenais du plaisir avec une canette de bière dans le cul, en train de me laisser branler par un type bien plus vieux que moi, le tout devant trois étudiants de ma fac.
Maman m'avait dit que les films pornos n'avaient rien à voir avec la réalité. S'il y a bien une fois où j'ai voulu la croire, ce fut cette fois-ci. Elle avait tenté de m'expliquer que les actrices n'étaient que des simulatrices. Elle m'avait dit aussi que les acteurs avaient plus à voir avec des sportifs olympiques qu'avec 99.999% d'hommes que je rencontrerais dans ma vie. En conséquence, j'avais espéré au fond de moi rencontrer ce 0.0001% de l'espèce humaine capable de baiser pendant des heures en me faisant jouir trente fois de suite et finir par déverser l'équivalent d'un litre de sperme sur mon visage en guise de bisou de bonne nuit.
J'ai fini par ouvrir la bouche pour lécher une fille pour la première fois. Ma langue s'avança timidement entre les chairs. L'arrière-goût de pisse disparu rapidement, vite remplacé par une acidité très agréable. J'ai tiré la langue un peu plus fort, un peu plus tendue, la faisant aller dans tous les sens pour capter son clitoris au passage. Elle était si lisse, si bandée, je le touchais à coup sûr. C'était vite devenu un jeu. Si je n'avais pas était tenu par les bras, si je n'avais pas été forcé à mettre mon nez là-dedans, l'on aurait pu dire que nous étions complices.