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EAN : 9782849904435
313 pages
Editions des Equateurs (04/05/2016)
3.78/5   27 notes
Résumé :
En descendant la Via Appia, cette route mythique qu'empruntaient les légionnaires romains, les éléphants d'Hannibal, les esclaves de Spartacus et les chars de Césars, Jacques de Saint Victor nous invite à un voyage peu commun. Outre le fait qu'il déteste la marche et ne se départit jamais d'un décapant sens de l'humour, l'auteur est l'un des plus fins connaisseurs de l'Italie.
Au volant de sa vieille Fiat, il nous introduit dans l'Italie profonde. Loin des t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai beaucoup, beaucoup aimé, ce récit de voyage de Jacques de Saint-Victor entre Rome et la région des Pouilles sur l'antique Via Appia. Quand on aime le genre du récit de voyage et l'Italie, on est vraiment gâté par ce livre brillant et riche qui nous raconte le voyage en solitaire commencé à pied puis poursuivi en voiture, au volant d'une petite Fiat, comme il se doit. C'est l'occasion de découvrir une région généralement oubliée des touristes en particulier entre Latium et Campanie. On découvre là de petites villes parfois magnifiques, parfois sinistrées par la mafia ou frappée par la crise économique. le récit alterne très habilement, c'est tout le charme de ce genre et de ce livre en particulier, le fil directeur que constitue le voyage avec son lot de rencontres, de courtes descriptions, et de fréquentes et passionnantes digressions sur l'Italie contemporaine que l'auteur connait remarquablement (sa compagne Michela, fréquemment évoquée dans le livre est par ailleurs députée italienne), l'Antiquité, notre époque...On trouvera également des pages très savoureuses sur la gastronomie italienne et d'autres plus douloureuses consacrées à la Seconde guerre mondiale.
Chaque chapitre est consacré à une ville et aborde souvent un thème plus ou moins spécifique.
le tout est d'une belle érudition mais qui n'est jamais pesante, portée par ailleurs par une subtile autodérision (quand par exemple il s'avise d'avoir des velléités de séduire de belles Italiennes croisées en chemin ...).
Au fil du livre se dessine également une sorte d'autoportrait de l'auteur en Italophile amoureux et un peu réactionnaire, en intellectuel réfléchissant aux inégalités et aux maux de nos sociétés, mais évoquant parfois joliment à on histoire familiale.
J'ai relevé de nombreuses phrases dans ce livre que je recommande chaudement et qui donne envie de filer direct à Bénévent, Capoue ou surtout Martina Franca !
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Ce récit est pour les férus de L'Italie, les passionnés de voyages, de ressourcements. C'est un livre pour les fanatiques de cultures et d'histoire. Ce récit sera fait pour toutes les personnes curieuses et qui ont envie de découvrir un peu plus la vie sur cette via Appia.

Ce récit c'est donc un beau voyage sans bouger de chez soi. Nous voilà sur la via Appia, la route qui traverse l'Italie du Nord au Sud. Lors de son road trip notre protagoniste va nous remplir d'anecdotes toutes plus enrichissantes les unes que les autres. On en apprend sur les origines de cette route, mais on en apprend surtout sur les habitudes et les moeurs de ses occupants. On va traverser les régions, on va traverser les époques. C'est un voyage dans le temps qui nous est proposé ici ! On se plait à écouter et découvrir toutes ces anecdotes.

C'est une fresque historique. Un voyage de tous les sens. On en apprend sur l'architecture, sur les habitudes culturelles et gustatives. On a des anecdotes amusantes, d'autres plus glauques, mais toujours d'une documentation chargée en histoire. J'aime les récits dans lequel l'aspect historique prend une place importante et nous abreuve de connaissances encore ignorées. Ici vous serez transporté tout au long de cette lecture !

Ce roman est fait pour les fanatiques des road trip rempli d'histoire. Il est fait pour les passionnés de l'Italie. Ceux qui veulent tout connaître, tout découvrir. Ce récit donne envie de tout plaquer et de partir le long de cette route pour découvrir ses paysages et ses occupants. On ne peut qu'être attiré par ce voyage. On n'est pas dans un roman, et on aime cette proximité avec le parcours suivi. Une intimité se crée avec toutes les personnes que l'on nous présente sur cette route, chaque faits historiques devient le notre et on s'approprie la Via Appia progressivement. C'es donc tout naturellement que l'on s'imagine sur ce chemin, dans cette voiture, comme ci un ami nous conter les anecdotes à connaître sur notre voyage.

Ce livre n'est pas à mettre dans toutes les mains, car il faut avoir conscience que l'histoire tient une place prédominante dans ce récit. Ce livre ennuiera donc tout ceux qui ne veulent pas plonger dans cette belle histoire d'hier et d'aujourd'hui. Là où l'on va suivre le décès gargantuesque d'un mafieux et découvrir que pour les Italiens c'est nous qui ne mangeons que des pâtes, excellent !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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De temps en temps, le bagage inutile, ou du moins inutilisé, que je traîne depuis mes années de fac – la licence d'histoire généreusement octroyée par l'Université – se révèle profitable. C'est le cas avec ce livre qui nous transporte dans la partie méridionale de l'Italie, sur ou plutôt, la plupart du temps, à proximité de la via Appia, cette antique voie romaine qui reliait la capitale à Brindisi et qui n'a pas totalement disparu. L'auteur, primitivement, nourrissait le projet assez déraisonnable de parcourir la distance (près de 500 km quand même...) à pied mais, parvenu à un endroit, non loin de Rome, où la voie est coupée par une autoroute, il jette l'éponge et décide de continuer en voiture sur des routes asphaltées grosso modo parallèles à la voie antique. C'est donc en tant que passager dans sa petite Fiat que nous l'accompagnons tout au long de ce voyage vers le Sud brûlant et que nous écoutons avec grand intérêt les commentaires que lui inspirent les lieux traversés. Commentaires historiques, bien sûr, en rapport avec l'Antiquité mais pas uniquement : au sud de Rome, bien avant Naples, on pénètre sur des territoires plus ou moins contrôlés par des (plutôt que "la") mafias, et les propos de Jacques de Saint-Victor nous rappellent qu'il est l'un des spécialistes français du sujet. Mais dans ce récit de voyage il a laissé au vestiaire son manteau de professeur : il y égrène aussi des souvenirs personnels, retranscrit les conversations qu'il tient avec des personnes de rencontre ou des relations qui ont la bonne idée d'habiter non loin de la via Appia. Un chapitre du livre est par exemple consacré à la cuisine, où l'auteur, assailli de tous côtés par des collègues de sa compagne (italienne), a bien du mal à défendre l'art culinaire français face à celui des Transalpins.
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Pour ceux qui aiment l'Italie, ses gens, son histoire, ses richesses culturelles, ses vestiges romains, sa gastronomie, ses empereurs romains, ses sages, ses philosophes, sa mafia ;-) ...
Pour ceux qui aiment flâner à travers des lieux délaissés par les touristes, aux premiers abords sans intérêts mais dont les vestiges ont tant à raconter...
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Descendre la Via Appia de Rome à Brindisi comme passagère dans la petite Fiat de Jacques de Saint Victor est un vrai bonheur.
En compagnie d'un conducteur cultivé, pertinent, drôle , nous révisons l'empire romain, visitons de merveilleux villages oubliés, traversons les paysages sublimes du Mezzogiorno.
Parfois, au fil du voyage, l'auteur esquive quelques traits de sa vie privée et dessine le visage de l'Italie d'aujourd'hui .
Un régal , un livre savoureux, un plaisir de lecture.
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critiques presse (1)
Telerama
22 juin 2016
De Rome au sud de l'Italie, une flânerie historique et gastronomique peuplée de rencontres cocasses.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Venosa faisait figure de ville hibernatus émergeant d'un long sommeil depuis le début du boom. Elle n'avait pas subi les restaurations "poutres et crudités" des années 1970, ni le faux artisanat d'art et ses petites boutiques de breloques des années 1980, ni la lourde sanction de "'plus beau village d'Italie", contraignant le flâneur, comme en France, à garer sa voiture dans un parking public à un kilomètre du "centre historique" pris d'assaut par des masses d'envahisseurs armés de smartphones. Ici, tout avait été laissé au tout-venant. Bref le contraire d'un village du Lubéron...
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L’esprit de flânerie n’est plus à la mode. Trop à l’écart de la vie moderne, des individus « efficaces », des personnalités qui se « dépassent ». Marcher pendant des semaines, courir le marathon, faire du trekking au Népal ; toujours se fondre dans la logique de la performance ; c’est le loisir autorisé de la modernité, voire recommandé. Nous vivons dans le monde de la défonce. Il est devenu tellement banal de le dénoncer. Et pourtant… Cette société a besoin de paradis artificiels pour combler le vide de l’existence. La drogue ou le marathon ; parfois les deux dans le cas du Tour de France.
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Moi, je n’ai pas eu tout de suite un coup de cœur pour le Salente, Ici, la terre est plate, poussiéreuse, rocailleuse, l’architecture bizarre; les villes de haute Antiquité, où domine une pierre d’un ocre majestueux, s’oublient derrière d’affreuses constructions de béton, parfois trop colorées, vilaines petites huttes modernes qui masquent les splendeurs du passé, comme pour mieux les protéger. Dans chaque petite cité, il faut partir à la recherche des vieux palais qui se cachent en centre-ville.
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Le leader de la malbouffe se croyait invincible. Mal lui en a pris car, après avoir testé les hamburgers, les habitants d'Altamura s'en détournèrent rapidement. Ils continuèrent à fréquenter le fast-food pour profiter de sa climatisation, mais en y apportant leur focaccia achetée chez les frères di Gesù, qui avaient leur paneterria juste à coté du McDo. Ce dernier avait alors multiplié les opération promotionnelles. En vain. Fin 2005, la multinationale dut tirer le bilan de cette expérience désastreuse. De guerre lasse, l'énorme M jaune, si répandu de par le monde, fort démonté de la piazza Zanardelli. C'était bien la première fois que cela se produisait.
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J'avais souvent noté l'importance de cette proximité spatio-temporelle dans la civilité. A Ravenne, le premier chauffeur de taxi venu parle de l'impératrice Galla Placidia avec la même familiarité q'un taxi new-yorkais de Jennifer Lopez. A frayer avec les Anciens, on s'imprègne mieux de leur sagesse.
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Videos de Jacques de Saint Victor (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques de Saint Victor
Que se passe-t-il à droite ? La base militante a placé au second tour des primaires l'offre la plus droitière de toutes les candidatures. Et elle a finalement choisi Valérie Pécresse pour représenter Les Républicains à la prochaine élection présidentielle.
Où se situe la présidente du conseil régional d'Île-de-France ? Elle se présente comme une réformatrice expérimentée. Ce qui a constitué l'épine dorsale du sarkozysme la soutient volontiers, mais on remarque que son programme rappelle beaucoup celui de François Fillon en 2017.
Libérale et pro-européenne, peut-elle gêner le président Emmanuel Macron si ce dernier se lançait dans la campagne ? Comment s'y prendra-t-elle face à la concurrence de l'extrême droite, alors que dans son propre parti, Éric Ciotti, arrivé deuxième à la primaire, a épousé avec succès une ligne identitaire rappelant celles du RN et d'Eric Zemmour ?
Cette campagne pourrait contribuer à redéfinir la droite. Cette dernière, pour satisfaire son bloc d'électeurs traditionnel doit-elle se droitiser encore sur tous les sujets ? S'arrimer à une ligne que certains appellent “nationale-libérale”, au risque de rompre avec un logiciel chiraquien longtemps profitable ?
Pour en parler, Guillaumer Erner reçoit Jacques de Saint Victor, historien du droit et des idées politiques, essayiste et critique littéraire et Ludovic Vigogne, journaliste politique à L'Opinion, en charge du suivi de la droite.
L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 6 Décembre 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr
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