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Enquêtes de Vik et Stubo tome 1 sur 4

Alexis Fouillet (Traducteur)
EAN : 9782757808498
402 pages
Points (06/03/2008)
3.26/5   50 notes
Résumé :
Vik et Stubo 01

En Norvège, un serial killer, enlève des enfants, les enferme dans une cave, puis abandonne leur cadavre aux parents avec cette note: "Tu as eu ce que tu méritais." Le duo Vik et Stubø, l'un inspecteur principal., l'autre profiler expérimentée, mène l'enquête. Alors que les fausses pistes se multiplient, le tueur va toujours plus loin dans l'horreur
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Psychologue et juriste, Inger Johanne Vik accepte de venir en aide à Alvhild Sofienberg, une ancienne collègue. En fait, Alvhild, avant d'être pensionnée, travaillait au ministère de la justice norvégienne. S'il est une affaire qui a marqué sa carrière, c'est bien celle d'Aksel Seier, un homme condamné à perpétuité pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une fillette de 8 ans. Seier avait toujours clamé son innocence et quelques années après son jugement, il avait mystérieusement été relâché, sans toutefois être blanchi. Depuis, il avait entièrement disparu de la circulation. Cette affaire taraude Alvihld qui demande à Vik de retrouver Seier afin de connaître le fin mot de l'histoire.
Parallèlement, dans Oslo, plusieurs enfants sont enlevés successivement. A chaque fois, la petite victime est retrouvée à proximité du domicile du ses parents, morte et empaquetée dans un sac-poubelle. Sur chaque corps, les enquêteurs retrouvent une simple note : ‘tu as eu ce que tu méritais'.
A la tête de la cellule d'enquête chargée de l'affaire, l'inspecteur Ingvar Stubo sent pour la première fois de sa carrière qu'il atteint ses propres limites : alors que la population s'indigne, il ne peut compter sur aucun indice, aucun début de piste ni point commune entre les victimes. Lorsque sa route croisera celle de Vik, et qu'il découvrira que cette dernière est en fait une profileuse émérite, il fera tout pour s'attacher sa collaboration.
Première enquête pour le duo Vik et Stubo, ‘Une erreur judiciaire' pourrait n'apparaître que comme une énième redite de la course au tueur en série, largement popularisée tant dans la littérature policière que dans la fiction télévisée ou cinématographique. Même si elle ne brille pas par une folle originalité, l'intrigue concoctée par Anne Holt tire plus qu'honnêtement son épingle du jeu. Les personnages se révèlent très vite crédibles (la vie privée des Vik et Stubo leur apporte une consistance bienvenue) et l'intrigue, dense et maîtrisée, captive le lecteur. La principale motivation du tueur, assez inattendue, ne se révèle que très tardivement et vient agréablement contrebalancer un dénouement final assez prévisible. Une série à suivre, tant pour ses attachants personnages principaux que pour le potentiel dramatique de leur auteur.
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« En Norvège, un serial killer, enlève des enfants, les enferme dans une cave, puis abandonne leur cadavre aux parents avec cette note: "Tu as eu ce que tu méritais." le duo Vik et Stubø, l'un inspecteur principal., l'autre profiler expérimentée, mène l'enquête. Alors que les fausses pistes se multiplient, le tueur va toujours plus loin dans l'horreur. »



Inger Johann Vik, psychologue et juriste, décide de venir en aide à une autre juriste, Alvhild Sofienberg, clouée sur son lit de douleur de vieille dame en fin de vie, ancienne juriste qui n'a de cesse de prouver l'innocence d'un homme condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis.

Inger Johann compulse le dossier conséquent prêté par Alvhild et se prépare à partir aux Etats-Unis, dans une petite ville de la côte est, où vit Aksel Seier, injustement emprisonné. C'est l'ex-mari d'Inger qui a retrouvé sa trace.

Dans le même temps, un serial killer kidnappe de jeunes enfants avant de les restituer, morts, à leurs parents dans des colis macabres agrémentés par quelques mots, d'une horreur absolue, « Tu as eu ce que tu méritais ». Seule, une petite fille, Emilie, est présumée vivante car toujours pas restituée à son père.

Entre en scène l'inspecteur de la Kripo (police criminelle norvégienne) Yngvar Stubo, à la recherche de l'aide d'un profiler. Il sait qu'Inger a passé plusieurs mois aux Etats-Unis, au FBI, pour suivre des études de psychologie criminelle.

Après quelques réticences dues à son travail de recherches en cours concernant dix crimes perpétrés en Norvège entre 1950 et 1969 dont les auteurs présumés ont toujours clamé leur innocence, Inger accepte de mettre ses compétences de psychologue criminelle pour aider à cerner le profil du tueur et tenter de le neutraliser.



Anne Holt construit son roman autour de deux enquêtes espacées dans le temps ce qui peut être déroutant au début. Les passerelles entre les deux affaires sont constantes comme si un fil ténu les reliait, fil difficile à percevoir pendant la majorité du roman. L'auteure les parsème, avec grande discrétion, au cours des chapitres. Bien entendu, le fil d'Ariane sera dénoué à la fin car, c'est bien connu, le tueur le plus aguerri commet toujours une erreur qui le fera tomber.



Dans « Une erreur judiciaire », premier roman que je lis d'Anne Holt, plusieurs sujets sont abordés comme la maltraitance envers les enfants, l'acceptation de la différence de son enfant, les souffrances qu'un enfant différent peut subir ou pire son « utilisation » pour couvrir un acte grave. Un enfant peut-il se remettre des maltraitances subies ? A-t-il une capacité de résilience afin de se reconstruire ?

Elle dénonce également la tendance contemporaine des chaînes d'informations continues à courir après le sensationnalisme quitte à provoquer indirectement une catastrophe. Ainsi la course poursuite entre la police, le tueur présumé et les équipes de télévision, qui devient le dénouement de l'enquête. Les quelques mots d'un journaliste donnent la chair de poule car irrespectueux envers le drame qui s'est joué sous le regard des caméras. le système judiciaire norvégien, comme beaucoup en occident, a du mal à ne pas se retrouver sous les feux du voyeurisme choquant des médias.



« Une erreur judiciaire » est le premier opus des enquêtes d'Inger Johanne Vik et d'Yngvar Stubo, ce qui peut expliquer le déroulement, un peu chaotique, de l'intrigue. J'aurais aimé que les deux enquêtes soient plus décortiquées afin que le roman gagne en profondeur.

Malgré cela, j'ai passé un bon moment de lecture, sans être confrontée aux descriptions horribles des meurtres commis. Elles sont simples et touchent en peu de mots au but : le lecteur peut appréhender l'angoisse horrible des enfants séquestrés, l'horreur de ce qu'ils vivent alors qu'ils ont été arrachés à la sécurité de leur foyer.

D'ailleurs, c'est un point appréciable que l'absence du côté gore de l'enquête, sans effets invitant à la surenchère d'angoisse ou de peur.

Traduit du norvégien par Alexis Fouillet


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Ce polar alterne avec plus ou moins de bonheur entre deux enquêtes et la vie privée des deux protagonistes principaux. le coté policier prend du temps à démarrer comme si le tout manquait un peu de mise en forme et de rigueur. Pourtant le thème est intéressant et on se questionne sur l'identité et les motifs du tueurs d'enfants. le coté privé est encore plus déroutant, on avance par bribes irrégulières, d'intérêt très inégal. le dernier quart s'améliore grandement mais il est un peu tard... Et seul un hasard quasi invraisemblable permet de boucler la boucle et d'apporter un semblant de cohérence à ce qui est resté trop longtemps disparate. Pourtant les autres livres de cette auteure m'avait laissé de bons souvenirs...
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Premier volume d'une série mettant en scène les enquêteurs Vik et Stubø.
Nous nous retrouvons dans les rues d'Oslo, à découvrir deux personnages.
Imaginez vous vous retrouver en visite, chez l'un ou chez l'autre.
Vous êtes dans l'entrée et vous ne savez pas encore si vous devez serrer la main ou faire la bise ?
Peut on entrer dans le séjour ou pas, s'assoir ou pas, boire un café ou pas ?
Il faut prendre un peu de temps pour rentrer dans l'intimité de ces deux là.
La postface de l'auteur nous renseigne un peu plus sur la genèse du roman.
Oeuvre de pure fiction qui comme souvent s'inspire de faits divers.
Il est vrai que l'intrigue est un peu secondaire.
La découverte des deux enquêteurs, leurs psychologies, leurs motivations, les liens qui se tissent lentement entre eux et avec leurs histoires douloureuses est bien plus le sujet du livre avec tout de même, l'idée qu'il est important de ne pas se contenter d'une résolution trop simple d'une enquête car l'erreur judiciaire est toujours à redouter.
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Une erreur judiciaire : titre original "Der som er mit", Norvège - 2001.

Premier tome des enquêtes de Vik et Stubø.

Emilie fut enlevée à Oslo alors qu'elle revenait de l'école, un peu avant le 17 mai, jour de la fête nationale norvégienne. Puis il y a eu Kim et encore Sarah.

L'inspecteur principal Yngvar Stubø de la Kripos ( KRIminal POLitiSentralen - Centrale de la Police Criminelle ) est totalement désemparé, d'autant plus que Kim et Sarah sont bientôt retrouvés assassinés avec le même message adressé à leurs parents "Tu as eu ce que tu méritais". C'est le seul indice permettant de relier ces crimes entre eux. L'assassin récidive à Tromsø, loin au nord d'Oslo, Glenn Hugo est enlevé pour être étouffé dans son couffin. Il avait onze mois. La petite Emilie reste introuvable.

Yngvar Stubø souhaiterait recueillir l'avis d'un profiler, travailler avec un spécialiste capable de construire le profil du coupable insaisissable qui tue de jeunes enfants. Faire équipe avec Inger Johanne Vik serait idéal. Elle est juriste et en plus titulaire d'un diplôme universitaire en psychologie obtenu aux Etats Unis. Elle connait bien les techniques d'investigation du FBI.

Inger Johanne décline l'offre de Yngvar. Elle préfère se consacrer à son étude du moment basée sur dix meurtres commis entre 1950 et 1969. Tous les condamnés se prétendaient innocents. Disaient-ils la vérité ? Quels ont été leurs destins à partir de leur condamnation, après leur grâce éventuelle et après leur libération ? Dans ce cadre elle choisit de se rendre aux Etats Unis afin de rencontrer un de ces condamnés : Aksel Seier vit à Boston depuis 1965, libéré après neuf ans de prison,sans raison logique, sans avoir été disculpé même s'il avait toujours clamé son innocence.

Mais Yngvar hante les pensées d'Inger Johanne. A son retour des USA, la résolution de l'enquête sur les enlèvements lui donne l'occasion de côtoyer Yngvar, pas dans le feu de l'action policière mais dans l'intimité de son appartement où, divorcée elle vit avec sa fille Kristiane, handicapée mentale. Yngvar est également meurtri par la vie. Son épouse et sa fille sont mortes dans un tragique accident domestique. Depuis il élève seul son petit-fils Amund.

Anne Holt explore et décortique tous les rouages du système judiciaire et policier norvégien qui opère sous le regard voyeuriste de la presse notamment audiovisuelle : il en était de même même dans la série "Hanne Wilhelmsen"( voir ici http://cercle-du-polar-polaire.over-blog.com/2015/05/anne-holt.html ).

L'enquête ou plutôt les enquêtes car aux enlèvements il convient d'ajouter la recherche du véritable coupable de l'affaire Aksel Seier, restent superficielles. Les déductions de Vik et Stubø ne sont pas totalement convaincantes. L'ensemble est cependant bien construit et la lecture de ce premier volet est agréable et distrayant.

Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Est-ce que tu penses, demanda-t-elle pensivement, que les pouvoirs publics norvégiens puissent être, dans certains cas …
Elle osait à peine prononcer le mot.
- Corrompus? l'aida-t-il. Non. […] La corruption est pour ainsi dire impensable dans ce pays. Pour de nombreuses raisons. En premier lieu, ce n'est pas la tradition. Ça peut paraître bizarre, mais la corruption suppose en fait une sorte de tradition nationale. Dans beaucoup de pays d'Afrique, par exemple…
- Fais gaffe!
Ils rirent tous les deux.
- On a quand même vu des exemples de corruption à un très haut niveau en Europe, ces dernières années, fit remarquer Inger Johanne. En Belgique, en France! Ce n'est pas si éloigné que ça. Pas besoin d'aller jusqu'en Afrique.
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UN ENFANT QUI VA MOURIR ne le sait pas. Il n'a aucune représentation de la mort. Il combat pour la vie de façon purement instinctive, tout comme un lézard est prêt à abandonner sa queue devant la menace de l'anéantissement. Toute créature est génétiquement programmée pour survivre. Les enfants ne font pas exception. Mais ils n'ont aucune représentation de la mort. Un enfant a peur de ce qui est concret. Le noir. Les inconnus, peut-être ; la séparation d'avec la famille, la douleur, les bruits sinistres et la perte d'objets. La mort, en revanche, est incompréhensible pour une intelligence qui n'est pas encore adulte.
Un enfant qui va mourir ne le sait pas.
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— Tu as payé pour ton fils, Aksel. Tu as expié les péchés de ton fils. J’espère que tu auras la force de le voir comme ça.
Aksel Seier était assis la tête pendante, ses mains enveloppant la main droite de Karsten.
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Le bonheur est une chose dont je peux tout juste me souvenir, comme un frôlement léger dans une assemblée d'inconnus ; disparu avant que vous n'ayez eu le temps de vous retourner.
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- il n'y avait rien qu'il puisse avouer, comme il apparut par la suite.
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Bande annonce de la série Modus, adaptation d'un roman d'Anne Holt
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