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Joëlle Jolivet (Illustrateur)
EAN : 9782277302087
89 pages
J'ai lu (01/11/1998)
3.76/5   119 notes
Résumé :
«Théo n'était plus là, à côté d'elle. Mais sa place, dans le lit, était encore chaude»... Ainsi s'évanouissent les marins... Et les rêves d'amour avec eux. Une fois de plus, l'espoir s'arrête au bout du quai... Une fois de trop pour Marion...Vivre fatigue.

Gianni le sait déjà. Aux prises avec deux skinheads et un berger allemand, cet ancien militant ouvrier doit réagir. Vite. Il ne peut compter que sur lui-même. Ou bien encaisser l'humiliation... Est-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à la personne qui a posé ce recueil de nouvelles dans une boîte à livres. Il y en a sept aux dénouements cruels dus à la bêtise, l'incompréhension, le manque de communication. La plus terrible, pour moi, est Chien de nuit où Osman est victime de racisme alors qu'il sympathisait avec les enfants d'une femme qui lui rappelaient les siens. Une écriture sociale qui va direct au but et qui frappe notre confort. Poignant ! ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️
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Ma découverte de Jean-Claude Izzo, commence par cet âpre et court recueil de nouvelles bien noires.
La fatalité, l'amour et la mort se disputent les mots de cet auteur habité par ce sud étouffant à la lumière sombre et aveuglante.
Et, ce qui magnifie le tout, c'est cette tendresse d' Izzo pour ces personnages écrasés, abandonnés par le destin.
Un livre qui me donne envie de continuer dans la Phocée de l'auteur.
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Vivre fatigue et autres nouvelles est le titre d'un court recueil de nouvelles noires posthume de Jean-Claude Izzo. Entre le titre et le nom de l'auteur, vous aurez compris que ce n'est pas la lecture feel good de l'été.

Effectivement, toutes les nouvelles du recueil ou presque se terminent mal. Sauf que ce n'est pas de la bête littérature policière mais de la pure littérature noire. Si les nouvelles finissent mal, ce n'est pas du fait de péripéties quelconques, c'est parce qu'elles commencent mal. Elles commencent mal parce qu'elles mettent en scène des immigrés, des femmes, des ouvriers licenciés… et que face aux fachos, aux patrons et aux mecs, ça ne peut ni bien commencer ni bien finir.

Pas de voyeurisme glauque pour autant, c'est de la littérature réaliste qui nous donne à voir sans en rajouter des pans de la société du point de vue de ses marges. Marges dans tous les sens du terme, celles et ceux qu'elle relègue à ses marges mais aussi celles et ceux qui lui servent de marges d'ajustement. C'est beau, c'est bien écrit, ça sert un peu la gorge, mais sans retourner le bide et ça parle aussi d'amour, de solidarité, d'espoirs. On sent le Jean-Claude Izzo poète au fil de ces quatre-vingt-seize pages de nouvelles noires.

Jean-Claude Izzo étant Jean-Claude Izzo, c'est Marseille qui sert de toile de fond, voir de personnage, à ses nouvelles, mais loin de tout localisme grossier propre aux littératures régionales. Les fans de Jean-Claude Izzo retrouveront même au coeur d'une des nouvelles le personnage mythique de l'auteur, Fabio Montale. Techniquement, il n'y a pas dans ce recueil de nouvelles purement inédites, mais la plupart avaient auparavant été publiées de façon tellement confidentielle que c'est tout comme.

Un recueil court et dense, concentré de l'essence de la littérature noire, qui se boit d'une gorgée mais est long en bouche, plein de saveurs dont une bonne dose d'amertume, un vrai ristretto. Dernier avantage, ce recueil est paru chez Librio à 2 euros neufs, se trouve donc facilement pour une bouchée de pain, se transporte facilement et se lit sans se fouler le poignet, un bon livre d'été finalement.
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Pour paraphraser Corneille, je dirais bien que la grandeur ne provient pas du nombre de pages.

Tout comme les nouvelles De Maupassant contiennent la quintessence de nombreux romans, ces nouvelles de Jean Claude Izzo, traitent en quelques pages de la matière de nombreux romans policiers ! 

Des meurtres, et leur genèse, des assassinats, crimes passionnels, racistes, politiques, nés de l'inquiétude parentale ... 

En trois à cinq pages chacune ce recueil de nouvelles de 87 pages nous donne à lire plusieurs romans qui n'auraient fait que délayer ces intrigues ! 

Je m'étais régalée de sa trilogie marseillaise, j'ai adoré ces nouvelles  .... je m'en vais rechercher ses autres écrits ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Pas drôle Izzo dans ces petites nouvelles C'est le gros spleen «Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle...» l'amour devient difficile même pour les marins, sans parler d'ex-terroristes reconvertis et des amoureux très épris d' italiennes.
Il y a des lieux à ne pas fréquenter à Marseille. Pour les dockers c'est le port, pour les immigrés père de familles c'est le square d'enfants.
Les femmes d'Izzo ne sont pas tendres elles sont par contre entières un peu trop d'ailleurs et tant pis pour les mâles: fallait pas disperser leurs phéromones impunément
C'est un peu déprimant ce livre. Izzo parle beaucoup de l'amour mais on ne sait pas trop si c'est celui du cerveau ou celui du coeur. Toujours est-il qu'il ne fait pas bon d'aimer ça se termine en général assez mal.
Dans la dernière nouvelle on retrouve Fabio Montale, le flic le plus dépressif de France, pas très en forme non plus. C'est incroyable ce qu'il peut chialer ce flic. Il chougne, chouine, geint, se lamente et pleurniche alors qu'il a le ciel, le soleil et la mer sans parler d'un petit plat de langue de morue arrosé de Bandol et de bons potes.
Y'en a qui sont jamais contents !
Pas drôle et ça fatigue aussi de lire mais bon je vais essayer de vivre encore un peu et espérer il y a des jours bons et d'autres moins . C'est comme ça comme dirait les Rita Mitsouko
C'est comme ça
Ah, la la la la
Ouais
le secret
ça coupe et ça donne
Oh, oh, faut que j'moove
Sans fin
du venin
qui me fait mal au coeur
Quand
le serpent
Chaloupe et console
Oh, oh, faut que j'moove
L'ami Sadi
s'enlise
et là ça fait peur
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il s'assit au bout du quai. Les pieds ballants au-dessus de l'eau. Le J4, derrière lui, dressait sa silhouette sombre et grise. Le dernier fantôme de la ville. Il n'était pas nostalgique, Gérard. Triste seulement. Et fatigué. Les rêves de la ville n'épousaient plus ses rêves. Pour la première fois, ils se sentit étranger chez lui. Sur les quais. Et dans sa vie, forcément.
Il jeta sa cigarette dans l'eau, après avoir tiré une longue bouffée qui lui brûla les doigts. C'était une belle nuit d'automne, putain ! L'odeur qui montait de la mer était la plus belle odeur qu'il connaissait. Et ce soir, ça sentait particulièrement bon. Un gabian passa au-dessus de lui en gueulant.
Gérard plongea. Il ne savait pas nager. Il n'avait jamais su.
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Marion ouvrit les yeux. Un bruit l'avait tirée du sommeil. Un bruit sourd. Comme un coup dans la cloison.

Elle ferma les yeux, avec lassitude, puis les rouvrit. Théo n'était plus là, à coté d'elle. Mais sa place, dans le lit, était encore chaude. Il va se tirer, cet enfoiré, elle se dit.

Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité. Théo était accroupi, à la recherche de ses affaires éparpillées sur le sol. Elle sourit en se rappelant quelle folie cela avait été quand ils étaient rentrés cette nuit. Ce désir qu'elle avait de se faire baiser par lui, encore. Ils n'avaient fait que ça tout hier, ou presque (...).
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Je vidai mon verre cul sec et me levai. J'avais envie d'aller me perdre dans Marseille. Dans ses odeurs. Dans les yeux de ses femmes. Ma ville. Je savais que j'y avais toujours rendez-vous avec le bonheur fugace des exilés.
Le seul qui m'allait. Un vrai lot de consolation.
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- Tu racontes n’importe quoi. Le malheur, c’est parce qu’on vit dans une société où seul compte le profit. Le malheur, pour nous, pour des milliers de gens, c’est le capitalisme.
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"Aimer c'est comme partir à la guerre.On sait pas si on reviendra vivant."
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Videos de Jean-Claude Izzo (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Izzo
"Total Khéops" de Jean-Claude IZZO a été adapté au cinéma en 2002 par Alain Bévérini, avec Richard Bohringer et Marie Trintignant : extrait du film.
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