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EAN : 9782203100794
104 pages
Casterman (21/08/2019)
3.7/5   47 notes
Résumé :
Château de Ferney, 1765, Voltaire reçoit son biographe. Lors d’entretiens, il raconte, des épisodes marquants de son parcours : enfance chez les Jésuites, premiers émois, découverte de l’écriture, désir d’ascension sociale, notoriété acquise par des pamphlets sulfureux, emprisonnement à la Bastille, exil en Angleterre, participation à l’Encyclopédie… Mais ce n’est pas parce qu’il évoque le passé qu’il en oublie d’être attentif à son temps, et particulièrement à l’af... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Au soir de sa vie, Voltaire accepte, en son château de Ferney, situé près de la Suisse, de recevoir Lasalle qui souhaite rédiger sa biographie.
Voltaire lui raconte alors quelques épisodes marquants de sa vie : adolescence, premiers pamphlets, premières pièces de théâtre, premières amantes, premiers embastillements, … , jusqu'à arriver à son âge avancé où le philosophe a pris la place de l'homme de lettres et n'hésite pas à s'engager dans des procès iniques qui ont le don de le faire enrager par la stupidité des juges et des curés, personnes d'un autre âge qui ne voient pas que le monde et les idées ont évolué.

Critique :

Ce livre qui déplaira aux amateurs d'action par son côté narratif, enchantera ceux qui veulent découvrir Voltaire, son oeuvre et son temps. Philippe Richelle, le scénariste, ne cherche nullement à présenter l'écrivain comme un individu d'une rectitude parfaite, puisqu'on parle là de celui qui fut sans doute le plus grand philosophe des lumières. Bien au contraire, Philippe Richelle nous montre également des aspects du personnage nettement moins séduisants. Ainsi, Voltaire s'est moqué du Régent (qui gouverne après la mort de Louis XIV jusqu'à ce que Louis XV soit en âge de monter sur le trône) qui était un brave homme « progressiste », animé de l'esprit des lumières, simplement pour permettre au sieur Voltaire de faire parler de lui, de se faire connaître, car, quoi de mieux que de susciter un scandale pour que l'on parle de vous ? le scénario désarçonnera certains lecteurs par son découpage car l'on passe d'une époque à une autre par un effet de yo-yo pas toujours facile à saisir, mais que l'on comprend si on pratique une lecture attentive.

Le scénariste accorde une place de choix aux maîtresses De Voltaire, non pour appâter le public par des scènes lubriques, mais tout simplement parce qu'elles ont joué un rôle dans sa vie, en particulier Emilie du Châtelet qui, mériterait bien une bande dessinée centrée sur sa personne. Femme tout-à-fait exceptionnelle, voici ce qu'en dit Wikipédia : « mathématicienne, femme de lettres et physicienne française. Elle est renommée pour la traduction en français des Principia Mathematica de Newton qui fait encore autorité aujourd'hui. Elle-même expérimentatrice, elle a contribué non seulement à populariser en France l'oeuvre physique de Leibniz, mais a aussi démontré par l'expérience que l'énergie cinétique (appelée à l'époque « force vive »), était bien proportionnelle, comme il l'avait formulé, à la masse et au carré de la vitesse. Voltaire, avec qui elle entretient une liaison de quinze ans, l'encouragea à poursuivre ses recherches scientifiques. »

Le dessinateur, Jean-Michel Beuriot, accomplit ici une oeuvre très personnelle et ayant nécessité un travail de recherche considérable pour représenter Voltaire à son époque. Beuriot a appliqué directement les couleurs sur les planches originales qui ont ensuite été scannées pour pouvoir y inclure les « bulles » et effectuer la mise en page. Un important travail à la palette graphique a complété l'ouvrage. Jean-Michel Beuriot a opté pour les aquarelles que d'aucuns adoreront (j'en suis) et que d'autres déploreront car cette technique en bande dessinée surprend certains lecteurs habitués à des mises en couleurs plus classiques. Chaque case devient ainsi un vrai petit tableau. le lettrage est réalisé à partir de l'écriture du dessinateur, digitalisée pour en faire une police de caractères. Tout ceci explique pourquoi il a fallu pas moins de trois ans au dessinateur pour venir à bout de ce chef-d'oeuvre (si vous n'êtes pas d'accord avec moi, je ne vous ferai pas de procès, nous n'avons pas tous la même opinion et c'est très bien ainsi).

Attention : le personnage de Lasalle, le « biographe » De Voltaire, est purement imaginaire ! Les autres « acteurs » de ce récit ont bel et bien existé.

Ce double album est bien plus qu'une BD, un roman graphique, une biographie De Voltaire. Il est tout cela et un livre d'art en plus. Il met en lumière la dualité de cet homme aux idées de qui nous devons tant (séparation de l'église et de l'état, respect des libertés individuelles et collectives, démocratie représentative, droits des femmes à pouvoir être les égales des hommes, …) et quelques côtés plus sombres (son goût immodéré pour l'argent, son opposition au suffrage universel, jugeant que tous les hommes n'étaient pas aptes à réfléchir suffisamment que pour élire sainement, …).

Je pourrais encore vous chanter les louanges de cette BD pendant longtemps, mais je vous volerais du temps que vous pourriez employer au mieux en la lisant !
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Les auteurs d'Amours fragiles, s'attaquent dans cette BD en un tome (épais), à une biographie d'un de nos plus célèbres auteur, polémiste, philosophe, et virulent anti-clérical : Voltaire.

Le dessin ne surprendra pas qui a déjà lu un tome d'Amours fragile, cette belle série sur le nazisme et la seconde guerre mondiale. Même si la technique utilisée est différente, le graphisme reste sobre et les images produites conviennent très bien au XVIII éme siècle et à la personnalité contrastée de François-Marie Arouët.

En matière de scénario, Richelle utilise une série de flash-back pour revenir sur les principaux moments de la vie de celui qui en 1765 vit en petit seigneur sur ses terres au château de Ferney, tout proche de la Suisse (et de sa frontière, si pratique en cas de poursuites lancées par la monarchie).

On redécouvre en Voltaire le fils de bourgeois en révolte, l'auteur à succès – sachant aussi se placer, le pamphlétaire qui veut tout à la fois plaire aux dirigeants et attiser leur colère, devenant plus prudent après un séjour à la Bastille, le polémiste défendant la cause de victimes d'injustice… L'homme est plus complexe qu'il n'y parait et ses prises de position sont évolutives dans le temps. Un des intérêts de montrer De Voltaire vieillissant dans son domaine est de montrer le propriétaire terrien, loin des idéaux égalitaristes qu'il a prôné.

Le résultat est une biographie, bien construite, qui plaira à ceux qui voudront s'éviter la lecture d'ouvrages plus complexes sur la même personnalité.
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En 1765, à Ferney, Voltaire est déjà un vieux monsieur, mais toujours plein d'humour et d'allant. Il reçoit Lasalle qui s'est lancé dans une tâche d'envergure : la biographie du grand homme. Tout en se promenant à travers ses terres et le village qu'il a presque entièrement rebâti, le philosophe replonge dans ses souvenirs.
Le Siècle des Lumières, une période que j'aime beaucoup. Quant à Voltaire, je pense bien le connaître. Aussi, cette bande dessinée me tentait. Comment les auteurs s'étaient-ils approprié son existence, quels aspects en avaient-ils retenus, comment lui avaient-ils rendu vie ?
L'ouvrage est un beau volume cartonné de grand format. Plutôt que de procéder à une relation traditionnelle et chronologique, Beuriot et Richelle nous emmènent au château de Ferney où Voltaire va prendre son petit déjeuner avec Madame Denis, sa nièce et dernière maîtresse. Il termine à peine de manger qu'on lui annonce l'arrivée de Monsieur Lasalle que les auteurs ont inventé. Il sera leur projection dans une autre époque. L'ouvrage se clôt sur un intéressant dossier dans lequel Beuriot et Richelle donnent des précisions sur leur manière de procéder.
Pour ma part, je ne les connaissais pas, mais apparemment ils ont créé une série à succès, « Amours fragiles », et ce « Voltaire » constituait une petite récréation entre deux épisodes. Jean-Michel Beuriot a fourni un travail remarquable. Les couleurs, tout d'abord, tellement fraîches et naturelles. C'est la première chose qui m'a frappée. Mais il ne faudrait pas se laisser abuser par leur apparente simplicité. Elles lui ont demandé un investissement colossal. Il explique : « Le dessin reste au crayon (le dossier nous en apporte un bel échantillon) et je peins sur celui-ci directement aux aquarelles. J'ai travaillé chaque case séparément et sans bulles (…) je dois créer une multitude de nuances (…) c'est un long processus de mise en place de glacis superposés (…) des dizaines de glacis successifs. » Mais quelle réussite ! Ensuite, j'ai pris plaisir aux décors : châteaux, jardins, églises, chapelles et même prisons, à toutes saisons, sous le soleil ou sous une pluie battante. Salles de fêtes ou de théâtre, cabinets des magistrats ou cabarets louches, on a l'impression de s'y promener. C'est un vrai régal.
J'ai bien retrouvé les étapes importantes de la vie De Voltaire, mais on passe sans transition du présent (celui de l'époque) au passé, sans que rien n'avertisse qu'on a glissé dans la rétrospective. Parfois, certaines périodes sont mélangées, c'est sans doute déconcertant pour qui ne connaîtrait pas le personnage (et même parfois pour celui qui le connaît!)
J'ai quand même un petit reproche à formuler : Philippe Richelle relate une entrevue entre Voltaire et son banquier, qu'il présente sous le nom de Tronchin. Or, celui-ci était le médecin du grand homme et un praticien réputé de Genève (Voltaire le mentionne dans sa « Lettre à Rousseau ».)
J'ai donc passé un très bon moment avec ce « diable d'homme » et je salue le talent des auteurs qui lui ont si bien rendu la vie.
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Voltaire, le culte de l'ironie, une suite au Voltaire amoureux de Clément Oubrerie? Je m'y suis presque laissée prendre…
Le trait de Jean-Michel Beuriot est stylisé et précis, affichant moult détails que l'on aime examiner de près, complété par le texte de Philippe Richelle, appuyé sur une vérité historique et qui laisse place à la langue bien pendue de son sujet. On y voit donc un Voltaire vieillissant, discourant avec un probable biographe, revenant sur des événements passés au cours desquels son talent de pamphlétaire s'est déployé, fustigeant les prêtres, ces « tyrans noirs », le roi et ses courtisans, bref tout le système monarchique et religieux usant d'un pouvoir autoritaire en vue de tenir le peuple dans la coercition et l'ignorance. le personnage est ambivalent et la BD, en ce sens, en démontre bien tous les aspects divergents. À la toute fin, une entrevue avec les deux auteurs vient bonifier l'ouvrage, offrant ainsi un complément parfait au voyage entrepris au château de Ferney.
Un bel objet littéraire pour tous âges confondus…



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Voltaire est l'un de mes auteurs favoris. Son esprit et son recul font mouche même dans le plus court de ses textes, je ne m'en lasse pas. C'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans cette "biographie graphique".
On découvre Voltaire en grande discussion avec Monsieur Lasalle, personnage fictif qui ambitionne de raconter la vie du philosophe, ce qui sera à la fois le fil conducteur du récit et l'excuse parfaite pour initier des flash-back.
Ces aller-retour dans le temps peuvent ne pas être simples à suivre pour qui n'est pas familier de la vie De Voltaire. D'autant qu'en parallèle est relatée l'une des grandes affaires criminelles ayant mobilisé l'énergie De Voltaire à la fin de sa vie : celle du chevalier de la Barre.
Cette BD m'a emballée car Philippe Richelle a veillé à respecter l'esprit De Voltaire (le sous-titre "Le culte de l'ironie" était de bonne augure) mais a aussi glissé des éléments biographiques et historiques qui éclairent certaines facettes d'un personnage pour le moins complexe.
Pour ne rien gâcher, les illustrations de Jean-Michel Beuriot sont très agréables. L'équilibre entre la douceur de l'aquarelle et le dynamisme du trait est idéal. Et le décalage entre ces illustrations et le dialogue, marquant les petits arrangements dans le récit De Voltaire, sont savoureux.
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critiques presse (5)
BoDoi
19 novembre 2019
Le crayonné léger de Jean-Michel Beuriot et sa colorisation directe à l’aquarelle apportent une ambiance douce, propice aux confidences. Si l’album n’échappe pas aux échanges bavards, il n’en reste pas moins un bel objet, instructif sur l’homme et son legs à l’Histoire.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
04 octobre 2019
On découvre Voltaire sous des facettes multiples finement élaborées via des dialogues particulièrement bien conçus dans lesquels se traduisent une certaine ironie et une volonté inébranlable. [...] Une biographie de haut niveau qui a l’avantage d’honorer un personnage à l’empreinte indélébile.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
03 septembre 2019
Une excellente évocation d'un artiste que tout le monde connait, peu ou mal, au final. Cet ouvrage permet de remettre à l'honneur cet écrivain de grand talent, avec ses qualités et ses défauts.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
26 août 2019
Entre passé et présent lié à l’affaire du chevalier de la Barre, Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot (auteurs de la formidable série « Amours fragiles » depuis 2001) dressent un portrait nuancé du philosophe, non dénué d’une ironie décapante.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Auracan
22 août 2019
L'histoire qui nous est livrée se révèle de cette manière particulièrement vivante et moderne et jamais on n'a l'impression de lire une pure évocation historique. Le scénariste nous invite à rencontrer un personnage étonnant et le rend rapidement attachant.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Voltaire : J'étais ému par le triste sort des paysans de la région. La terre étant inculte, ils vivaient dans le plus grand dénuement. En améliorant les rendements, je leur ai permis de vivre dignement de leur travail.
Lasalle : Remarquable !...
Voltaire : Le paysan est ignorant et dépourvu de capital à investir. Seul le seigneur peut agir pour améliorer son sort...
Lasalle : Sauf votre respect... Vous formulez là une vision très féodale de la société. Or, il me semble que vous étiez farouchement hostile à l'anarchie féodale et très favorable à la centralisation monarchique.
Voltaire : Vous avez raison. Mais je n'étais pas encore un gentilhomme de campagne. Depuis que je le suis, ma vision est plus nuancée. Un seigneur peut mener une action positive pour la collectivité, à condition de résider sur place, et non de parader à la cour. Je voudrais maintenant qu'on lui laisse plus d'indépendance sur ses terres... (p. 36)
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Lasalle : Délicieux ! Quelle sorte de viande est-ce ?
Voltaire : Ce n'est pas du jésuite... Le jésuite n'est bon ni à rôtir, ni à bouillir...
Lasalle : Candide... Si ce n'est pas du jésuite, alors qu'est-ce ? Du porc de votre élevage ?
Voltaire : Non, jeune homme... Du cosaque.
Lasalle : Vous vous moquez de moi ?!
Voltaire : Je suis des plus sérieux. L'homme est le plus parfait des animaux. Par conséquent, sa viande est la meilleure à consommer... Vous semblez contrarié ? Je vous rassure : ce cosaque n'est pas mort d'une mauvaise maladie. Il a été tué dans les meilleures conditions... À la guerre. Cela heurte votre morale ? Pourquoi donc ? Vous trouvez normal qu'on tue dix mille malheureux au combat et vous vous offusqueriez qu'on soustraie l'une ou l'autre de leurs dépouilles aux corbeaux ?... N'est-il pas singulier que, dans nos sociétés, les morts soient traités avec plus d'égards que les vivants ? Le contraire ne serait-il pas plus convenable ?
Lasalle : Excusez-moi... Je ne me sens pas très bien...
Marie-Louise Denis [nièce de Voltaire] : Vous n'avez pas honte ? Vous amuser aux dépens de cet innocent jeune homme ! Vous ne serez donc jamais qu'un grand enfant ! (p. 76-77)
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Voltaire : "Le philosophe se doit d'agir sur le monde dans lequel il vit."
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Nos prêtres ne sont point ce qu'un vain peuple pense; notre crédulité fait toute leur science...
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Lasalle : "Pourquoi avoir écrit ces... horreurs ?"
Voltaire : "Pour plaire à la duchesse. Et pour qu'on parle de moi. La célébrité s'acquiert aussi par le scandale."
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