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EAN : 9782812618420
127 pages
Editions du Rouergue (21/08/2019)
3.46/5   36 notes
Résumé :
Vent de panique dans Paris : après des disparitions inexpliquées de chiens et de chats, des bébés puis des adultes par centaines s’évaporent sous les yeux de tous. Seul Léo, un ado arrivé depuis peu dans la capitale, et vivant en squat, perçoit visuellement le phénomène : une sorte de bulle floue aux trois mâchoires imbriquées… Lui et sa copine, Cosmina, ainsi que son chien Tchekhov, semblent être à l’abri du danger. Et si c’est parce qu’ils s’aimaient qu’ils ne cra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis toujours de près avec une joie effarée le parcours de Guillaume Guéraud, auteur que j'apprécie beaucoup. Je débute la lecture avec un a apriori positif et j'en ressors contenté. On retrouve ce qui le constitue : l'horreur, la catastrophe, l'inexplicable et l'adolescence au milieu de tout ça. le pitch est dans la fiche, inutile de revenir dessus. En gros, un couple d'ado SDF squatte dans Paris alors qu'une "bête" dévore tout, des petites bêtes puis les grosses pour finir en massacre apocalyptique. Léo, son chien Tchekov et Cosmina sa copine assistent sans voix à ce qu'il se passe. Pourtant, Léo est le seul à voir la bête, disons la distinguer. Il s'exprime, sans s'opposer, sans être traqué, juste spectateur impuissant de ce désastre humain. Les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent, mais osent-elles seulement regarder le problème en face ou disons autrement ? le cartésianisme scientifique occulte tout. Les hypothèses qui sortent de la zone de confort sont rejetées, même si on finit quand même par tenter de faire appel à Léo. Il ne sauve pas le monde, il aime sa chérie et son chien et autour de lui, tout s'effondre. La métaphore opère à merveille. Écrit en 2019 ! Cela fait écho à ce que l'on connaît... L'adolescence spectatrice du spectacle de la haine qui détruit le monde dans lequel ils vont devoir se débrouiller et malgré eux la naissance de l'essentiel : l'amour, la vie. Cela va loin, très loin, plus qu'il n'en paraît. Merci l'artiste.
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Ce roman parle d'une bête, « la Bête ». Une Bête que personne ne peut voir, entendre, toucher ni même tuer. Une Bête qui les dévore. D'abord les rats, les cafards, ces petites créatures de rien du tout qu'ont en horreur les habitants des villes. Elles disparaissent et personne n'y prend garde, peut-être même quelques uns sont-ils heureux de ne plus les apercevoir sortant des égouts, des poubelles et des rues malodorantes. Puis ce sont les chats. Domestiques, sauvages, les de gouttières, les persans, les angora. Puis de plus en plus gros, de plus en plus proche. Bébés, enfants, adolescents, adultes. La terreur s'installe. Et à mesure que le roman avance, cette terreur nous poursuit. le lecteur est poursuivi par cette bête. Qui n'est pas là. Peut-être.

Cette Bête ça pourrait être tout et n'importe quoi. Godzilla ? Pourquoi pas. Ou alors un alien ? Une force extraterrestre ? Une force paranormale comme dans Gone de Michael Grant ou Midnight de Dean Koontz. Un truc. Une chose. Un monstre. Une créature. Ou pire. Des comportements humains : individualisme, capitalisme, consumérisme. La façon dont les gens se montrent monstrueux envers leurs semblables. La façon dont ils se tuent, dont ils s'avilissent, dont ils créent des monstres. On ne sait pas. Elle est là. Elle a faim. Elle ne s'arrête pas.

Pourtant ce roman ne se concentre pas que sur la Bête. Il n'y a pas que la terreur, pas que l'angoisse, pas que le malheur. Il y a aussi Léo et Cosmina, et puis Tcheckov, tous les trois contre le temps, le monde, l'espace, la mort. Un sans-abri, une roumaine et un chien abandonné. Trois êtres dans le courant, en mouvement perpétuel, avec ce qu'ils ont de simples et d'émouvants ces gens là.

Alors oui ce roman parle aussi d'amour. D'un amour puissant, jeune, explosif, qui crie dans les parcs, sous les couettes, à même le bois plein d'échardes d'une petite cabane. Des baisers volés au nez et à la barbe de la famille de Cosmina, ce quotidien partagé de cambriolages d'appartements, de culture de cannabis et de décoration de table ; peintures et mains. Quelque chose à la fois de dur, d'incongru, de suffocant, d'enthousiasmant. Et puis… il y a tout le reste.

Son don qui lui permet de voir la Bête. Une équipe de scientifiques un peu barrés. Des commémorations, des orgasmes dans la nuit noire, des disparitions de plus en plus, encore et encore. Et puis des questions. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Quoi ? Et l'écriture of course. Vindicative, tantôt simple, tantôt brute, tantôt douce et voluptueuse, en dent de scie, en comme je les aime : vivante.

En résumé

Ça ne plaira pas forcément à tout le monde : y a pas vraiment de début, pas vraiment de fin, juste ce qu'il faut de stupeur, de frayeur, d'égoïsme, d'altruisme. Des personnages esquissés mais dont les quelques facettes peintes vous feront peut-être les aimer, une intrigue qui n'en est pas vraiment une : voilà c'est arrivé, qu'est ce qu'on fait ? rien, tout, l'amour ? Mais c'est beau, grandiose, palpitant, impitoyable et addictif. Et en plus, c'est un coup de coeur.
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Des animaux, petits puis plus grands, puis des enfants, puis des adolescents, puis des adultes... Une étrange entité, invisible, inaudible, terrifie Paris. Des disparitions sans prévenir, les gens comme effacés par une gomme. D'où vient-elle ? Où s'arrêtera-t-elle ? Personne n'en a aucune idée. Seul Leo, un jeune SDF, arrive à l'a-percevoir. Pourra-t-il aider les autorités à s'en débarrasser ?
Quelle déception que ce livre. D'habitude j'aime le côté cash de Guillaume Guéraud ("Je ne mourrai pas gibier", "Plus de morts que de vivants"). Et ça démarrait bien. Mais la fin... Qui m'a vraiment étonnée de la part de cet auteur. Je ne veux pas trop en dire, mais on est dans le bon sentiment et la démagogie la plus totale (oui, la pollution, le racisme, la politique, bouh les vilains. Dans ce cas, pourquoi la créature rédemptrice s'en prend-elle aux animaux et aux enfants ?). Et si c'est l'Amûr qui gagne, autant surveiller le vocabulaire d'un ouvrage destiné aux ados (je suis prof-doc et je le prêterai avec réticence, bien que n'étant pas prude moi-même). Si les personnages principaux sont censés représenter un nouveau monde, autant dire "ils font l'amour" plutôt que "ils baisent". C'est tout de même plus "bienveillant".
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Un drôle de roman, à la Guéraud. Les gens disparaissent, se volatilisent sous les yeux de nombreux témoins. Un gamin est le seul à voir ce qu'il se passe. Ce gamin est un pauvre gosse à la rue. Un pauvre gosse avec un chien, un pauvre amoureux fou. Voilà, débrouillez-vous avec ça. Les pièces du puzzle ont l'air impossible à assembler mais on s'en fiche. Guéraud a pris la main dès le départ, il va nous mener par le bout du nez, à son rythme. Et il sait y faire pour laisser monter la pression. La tension est palpable et, pour qui l'a déjà lu, aucun doute, le pire va arriver car le bonhomme n'est pas du genre à ménager ses personnages. On parcourt donc le roman la trouille au ventre, comme les parisiens terrorisés par la bête.
Malheureusement, la fin a fait retomber le soufflé. Zéro explication, du moins rien de clair comme de l'eau de roche. Elle est nébuleuse en diable cette conclusion, ouverte à bien des interprétations. Evidemment c'est voulu mais c'est aussi un peu facile. Derrière la bête il y a une dénonciation des maux de notre société. Certes. Mais lesquels ? A chacun de choisir, de se faire sa propre idée. Pourquoi pas. Mais du coup l'épilogue s'avère bien moins convaincant que le reste du roman.

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J'ai été tout de suite intriguée par la 4ème de ce roman. Et comme c'est un roman très court, je me suis empressée de le lire… Et de le terminer.

Léo s'est enfui de sa famille d'accueil à Perpignan pour vivre sa vie à Paris. Sans domicile, il fait la manche devant le cinéma MK2 et deale de l'herbe qu'il fait pousser au Cimetière du Père Lachaise. Accompagné par son chien Tchekhov, il commence à devenir le témoin de scènes surréalistes : des gens disparaissent, et il est le seul à voir à cause de quoi : celle que l'on surnommera bien vite La Bête. Mais Léo, bientôt, rencontre Cosmina, une jeune fille Roumaine, elle aussi à la rue. Alors, à deux, ils deviendront spectateurs de la disparition des Parisiens.

Je pourrais me dire que 158 pages, ce n'est pas assez, que l'on a pas le temps d'apprendre l'histoire de Léo (que s'est-il passé dans ses nombreuses familles d'accueil ?) ni celle de Cosmina (que s'est-il passé entre sa naissance dans les Carpates et son arrivée à Paris ?). Mais la vérité, c'est que même si à un moment cette idée m'a traversé l'esprit, le récit a un très bon rythme sans l'alourdir de descriptions (oui, je sais, je ne dis pas ça souvent). Et surtout, le message renvoyé est plutôt clair : ce qui compte vraiment, ce n'est pas le passé des protagonistes, mais leur présent. Ainsi, nous sommes les témoins de leurs premiers émois, de leur premier baiser, de leurs premières envies. Les deux ados sont beaux, ils s'aiment de cette manière tendre, urgente et totale ; leur histoire d'amour rappelle nos propres béguins de jeunes adultes. C'est rafraîchissant !

Mais bien sûr, tout ne tourne pas autour de leur couple nouvellement né, puisqu'un grand danger plane sur la ville de Paris. Une « bête » fait disparaître d'abord de petites bêtes, des rats, puis des chats, des chiots, puis des enfants… Et Léo est le seul à pouvoir l'observer. Tchekhov, lui aussi, la sent approcher. Dès qu'elle rôde près d'eux, il arrête de bouger et lève sa patte gauche… La révélation finale est surprenante (mais je ne peux bien sûr pas en dire plus).

Il s'agit d'un roman à mettre dans toutes les mains, celles des ados mais aussi des adultes. Il se lit facilement, pour les jeunes qui auraient du mal avec la lecture, et transmet un message bien important pour notre avenir… Mais c'est déjà trop en dire !
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critiques presse (1)
Ricochet
09 octobre 2019
Dans ce scénario apocalyptique, l'auteur n'épargne personne, ou presque. La classe dirigeante finit dans la gueule du loup, comme des dizaines de milliers d'inconnus envolés, disparus. [...] Un roman social qui propose une alternative à la portée de tous pour repenser notre société ravagée par le consumérisme.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On ne pouvait pas encore imaginer. C'était impossible. Même dans nos plus épouvantables fantasmagories. C'était trop tôt. Même si tout laissait déjà craindre le pire, de la pollution au réchauffement climatique en passant par les centrales nucléaires, les catastrophes étaient envisageables. Mais pas ça. On ne pouvait pas soupçonner son existence avant de voir le sang couler.
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Aucun trouble. Aucune perturbation dans ses rétines. Tandis que l’homme s’arrachait les cheveux à pleines mains, tandis que la femme fourrait les siennes dans la bouche pour s’empêcher de hurler davantage, tandis que leurs voix s’éteignaient et que leurs corps soubresautaient comme des pantins électrifiés, la luminosité du ciel terne ne vacilla même pas.
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— "Oscillation de l’espace-temps"… "Polarisation"… "Coalescence"… "Inflation cosmique"… Ça te dit quelque chose ?
— On dirait que ça parle d’amour.
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"Cosmina" murmura t-il. Il n'avait jamais entendu ce prénom, mais il l'associa au cosmos et tira des plans sur la comète.
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