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EAN : 9782226240743
230 pages
Albin Michel (04/04/2012)
3.92/5   71 notes
Résumé :
On savait que le cerveau était l'entité la plus complexe de l'univers connu. Mais les nouvelles découvertes démontrent que ses possibilités sont bien plus étonnantes qu'on ne le croyait. Non seulement il est totalement élastique - même âgé, handicapé, voire amputé, il peut se reconstruire, apprendre, inventer - mais aussi totalement social - un cerveau n'existe qu'en résonance avec d'autres : nous sommes neuronalement constitués pour entrer en empathie. La combi... >Voir plus
Que lire après Votre cerveau n'a pas fini de vous étonnerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsque les plus éminents professionnels de la pensée humaine décident de sortir de leur ghetto d'approche, le meilleur se profile à l'horizon. Neuphysiologistes, psychiatres, neurologues, psychothérapeute, psychanalystes, chacun a longtemps contemplé le mystère de la conscience par le petit bout de sa lorgnette, revendiquant avec un dogmatisme quasi religieux qu'ils détenaient la vérité. Or plus les connaissance progressent, plus les affirmations péremptoires qui ont retenti dans les amphithéâtres des facultés de médecine se délitent en de fumeux verbiages. Ce qui amène les générations qui suivent à plus de modestie : plus on en sait et plus on sait qu'on en sait peu…
Et lorsque la coopération se substitue à la rivalité, les intuitions des uns rejoignent les preuves des autres, pour mieux comprendre et mieux guérir.

Et tout cela avec un cortège de bonnes nouvelles :

oui nous perdons un gros tas de neurones tous les jours mais on s'en fout, ce sont les synapses qui font le boulot, et elles restent actives et se multiplient tant que nous les sollicitions, c'est à dire tant que nous continuons d'apprendre, d'analyser, de faire preuve de curiosité. Et même si d'énormes dégâts se produisent, la plasticité neuronale peut compenser les conséquences.

Contrairement à ce que voudrait nous faire croire le journal de 20 heures (ou de tout autre horaire) l'homme ne vit bien qu'en compagnie de ses pairs, et plus que le pouce opposable ou la conscience d'être conscient , c'est la capacité d'empathie qui lui confère son statut unique d'humain, scientifiquement mis en évidence grâce à l'imagerie fonctionnelle, qui illumine les neurones miroir. Certes la rivalité nécessaire pour la sauvegarde de l'individu, liée au désir, conduit à des conflits, mais leur mode de résolution n'est pas irrémédiablement destructeur.

Un bémol cependant, 3 erreurs émaillent le discours :

les fonctions cervicales, ça n'existe pas. Si, pour tourner la tête, mais pas plus. Ce qui m'agace dans un polar, me fait bondir dans l'interview d'un neurologue…

Le regretté Hervé Allain n'était pas neuroradiologue à Caen mais neuropharmacologue à Rennes

Enfin, contrairement à ce qu'affirme le Dr Oughourlian, et pour en avoir testé des milliers, tous les nouveau-nés voient, (sauf s'ils sont aveugles, mais c'est rare).


C'est le genre de bévue qui ébranle ma confiance pour le reste du propos que je maitrise moins…


C'est pardonné (mais zut, une relecture, c'est pas la mer à boire…)

Je garde cependant un avis très positif pour ce recueil, plein d'espoir, de pensées positives, et très accessible au public du fait des qualités pédagogiques des auteurs.
Le parcourir entraine les synapses …
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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La plasticité cérébrale m'a toujours intrigué. Après plusieurs recherches, je suis tombé sur ce livre que je me suis empressé d'emprunter. Malheureusement, il est loin de répondre à mes interrogations.

« Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner », un titre accrocheur qui rassemble à l'écriture un collectif de savants à majorité psychiatre et psychologue. Une forme très originale avec quatre parties traitant du cerveau plastique, social, émotionnel et enfin un cerveau qui reste une énigme. Dans chaque partie, l'auteur fait un résumé des recherches actuelles et introduit la discussion qui va suivre avec un savant.

Malheureusement, cette formule ne prend malheureusement pas. Beaucoup de répétitions tout le long du livre où on tourne toujours autour des mêmes thèmes et connaissances. D'autant plus ennuyeux que les savants sont d'accord sur tous les concepts avancés.

Au-delà de ça, mes attentes étaient autres. Ici, on tourne dans le domaine de la psychologie (pas la psychanalyse heureusement) alors que j'attendais d'avantage de connaissance concrète du domaine de la biologie. Vous comprendrez donc ma déception de voir un livre qui ne va pas jusqu'au bout mais se contente de survoler le sujet. Ceux-ci dit, certains échanges sont vraiment intéressant notamment avec Boris Cyrulnik et Thierry Janssen.

Ainsi si vous vous décidez à lire ce livre, il vous plaira selon vos attentes et votre domaine d'étude. Il plaira également au lecteur lambda bien que certains prérequis soient nécessaires.

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BILAN :
Les plus : Originalité des interviews
Les moins : Besoin de connaissances, pas assez scientifique, penche vers la psychologie
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Ce livre est très intéressant et très abordable pour les non initiés.
Que de découvertes encore sur les possibilités de notre cerveau...
Les points de vue des différents auteurs se complètent et enrichissent la réflexion.
J'aime l'enthousiasme de Christophe André.
J'aurais aimé un passage sur l'influence de certains médicaments sur le cerveau, mais la bibliographie très riche ouvre la perspective de nouvelles lectures.
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C'est en cherchant des livres de Boris Cyrulnik que je suis tombée sur celui-ci. le neuropsychiatre y donne une interview démontrant le lien entre résilience et plasticité neuronale. Et comme il y a également une intervention du psychiatre Christophe André, que j'apprécie beaucoup, sur le rôle cortical des émotions, je n'ai plus hésité !
Comme tous les essais, il est d'intérêt inégal selon les parties, d'autant que certains passages scientifiques (sur l'imagerie cérébrale notamment) peuvent rebuter les profanes. Ce qui m'a le plus marquée, c'est l'idée que « Si on le veut vraiment, on peut garder un esprit élastique jusqu'à notre mort. Cette élasticité dépend essentiellement de deux données : notre goût pour le nouveau et notre capacité à l'empathie. » On nous a tellement répété que les neurones disparaissaient de manière inéluctable ! En réalité, il y a plein de facteurs (détaillés dans l'ouvrage) pouvant nous mener, en bonne santé intellectuelle et physique, « jusqu'à cent ans et même au-delà »… pour peu que l'on entretienne « une discipline bienveillante et régulière au service de nous-même ».

Parmi les qualités à cultiver : l'empathie. « Notre cerveau est social », c'est-à-dire qu'il a besoin d'interactions émotionnelles avec les autres pour se développer. C'est aussi une idée nouvelle pour moi, ou tout au moins dont je n'avais pas pleinement conscience. J'ai enfin compris ce qu'étaient les neurones miroirs, cette sorte de « wifi neuronale qui fait que notre cerveau mime les actions des autres en entrant en résonance avec eux ».
Et bien sûr, les spécialistes insistent sur la relation indissociable entre corps et esprit (« Les deux fonctionnent ensemble : plus votre pensée est fluide, plus votre corps est délié, décontracté – et vice-versa »). D'où l'importance de la « cohérence existentielle", c'est-à-dire de faire des choix de vie assumés. Mais ça, c'est une autre réflexion…
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C'est un ouvrage collectif qui rassemble cinq spécialistes interrogés par le journaliste Patrice van Eersel: le neuropsychiatre Boris Cyrulnik qui démontre que la résilience repose sur la plasticité neuronale, le neuropharmacologue Pierre Bustany qui nous parle des nouvelles techniques d'imagerie cérébrale, le psychiatre Jean-Michel Oughourlian qui établit le lien entre les "neurones miroirs" et le concept de désir mimétique., le psychiatre Christophe André qui se penche ici sur les techniques de méditation, et enfin le psychothérapeute Thierry Janssen qui s'interroge sur la médecine d'Orient.
Le cerveau est certainement l'entité la plus complexe du corps humain.
Récemment on a découvert que ses capacités sont encore plus étonnantes que ce qu'on croyait: il est élastique (il peut se reconstruire) il est aussi "social" (il exsite en résonance avec d'autres).
L'homme peut-il agir sur son cerveau?
C'est la question qui se pose à la lecture de ce livre.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Le morcellement du savoir mène au dogme, le dogme mène au pouvoir et tout le monde est complice. Mais si vous voulez vraiment explorer le monde, c'est autre chose. Impossible de morceler le savoir. Il faut mettre votre nez partout où il y a quelque chose à comprendre. Et éventuellement vous traquer au dogme, quand le barrage qu'il oppose aux nouvelles découvertes devient trop paralysant, trop bête
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Hommes et femmes ne réagissent pas de la même façon aux interactions avec autrui. Au repos, les neurones des femmes ont tendance à systématiquement passer en revue, ruminer, ressasser leurs derniers échanges relationnels (amoureux ou pas). Ceux des hommes le font aussi, mais avec beaucoup moins d'énergie et de détails. Autrement dit, en moyenne, le cerveau de la femme est plus "social" que celui de l'homme. Et donc plus dépendant de la qualité relationnelle de l'existence.
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Nos neurones ont absolument besoin de la présence physique des autres et d'une mise en résonance empathique avec eux. Les relations cybernétiques, SMS, Internet, et autres contacts virtuels ne leur suffisent en aucun cas. Or, comme ces télé-contacts occupent une place croissante dans la communication humaine, nous allons au devant de sérieux problèmes, qu'il faut absolument corriger.
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Ces systèmes réflexes d’analyse du visage sont ainsi faits qu’on a pu dire, quitte à choquer, que notre cerveau était « naturellement raciste ». Après notre naissance, nous développons la capacité d’analyser les visages de l’ethnie ou des ethnies proches, dont la physionomie nous devient à ce point familière que nous sommes capables, en quelques dixièmes de seconde, de reconnaitre mille subtilités du visage. Mais si brusquement nous nous retrouvons dans un pays étranger, où les traits sont différents, nous devenons extrêmement grossiers dans notre analyse, incapables de faire la différence entre des personnes pourtant dissemblable, et donc moins capables d’empathie avec eux. C’est une base neuronale au racisme.
[…]
Dès les neurones, l’ignorance est la mère de notre inhumanité !
[…]
Il est plus facile de maltraiter ou de tuer quelqu’un que je ne reconnais pas comme pareil à moi. Malheureusement, cette non-reconnaissance de l’autre peut aussi se transmettre par manipulation culturelle. Un bon endoctrinement politique, et vous câblez le fonctionnement cérébral des enfants autrement. C’est là la face sombre de notre plasticité neuronale et des automatismes de pensée qui en découlent.
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Notre cerveau fonctionne toujours à flux tendu
Une autre idée reçue s'est récemment effondrée, selon laquelle nous n'utiliserions qu'une fraction de nos capacités cérébrales. "D'un point de vue neurologique, explique Bernard Mazoyer, c'est archifaux. En réalité, notre cerveau travaille à flux tendu, sans réserve d'énergie et toujours à 100% de ses capacités, nuit et jour, que l'on soit éveillé ou endormi. Mais seulement 1% de cette activité est "cognitive", c'est a dire accessible à la conscience : tout ce qui nous sert à penser, parler, inventer, décider ou bouger. Les 99% restants sont inconscients et servent à confirmer et renforcer en permanence tous nos réseaux neuronaux." Ces 99% constituent le "fonctionnement cortical par défaut", notion tout à fait nouvelle dont le Pr Mazoyer est l'un des inventeurs.
Découverte confondante, répétons-là pour mieux nous en imprégner : toutes les activités corticales dont nous avons conscience, qu'elles soient cognitives ou motrices (entendre, voir, sentir, goûter, de souvenir, réfléchir, imaginer, décider, agir, se retenir, refuser..), tout cela ne consomme qu'un centième de l'énergie dont notre cerveau a besoin! Avec les 99% restants, il consolide, confirme, infirme, corrige ou reformate tous les réseaux neuronaux, en permanence, vingt heures sur vingt quatre, depuis notre naissance jusqu'à notre mort, totalement à notre insu!
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Boris Cyrulnik vous présente son ouvrage "Quarante voleurs en carence affective : bagarres animales et guerres humaines" aux éditions Odile Jacob. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
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