Râââ ! Les aventures dans les pays lointains au temps de Louis le Grand !
Sous prétexte de convertir le roi du Siam, Naraï, au catholicisme, le roi soleil accepte, en 1685, d'envoyer une flotte là-bas. le chevalier de Forbin fait partie du voyage. Il raconte en détails cette épopée véridique, pas piquée des hannetons, où, fait général de l'armée siamoise, et amiral de la flotte siamoise, il a plusieurs fois failli passer de vie à trépas.
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C'est quand même passionnant, la "vraie" histoire ! Il n'y a pas besoin d'inventer un roman. En plus, Forbin écrit très bien, et, parait-il, son récit se rapproche plus de la vérité que ceux des autres membres de l'expédition.
Là-bas, il est confronté à un Grec, Constance, en réalité Constantin Phaulkon, aventurier qui, par flatteries et cruauté (encore un pervers narcissique ! ) s'est bien fait voir du naïf roi, et a raflé le pouvoir des mains du bakalon.
Forbin se tire de situations rocambolesques, notamment face aux terribles Macassars, et puis avec un capitaine de vaisseau anglais.
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Je ne connais qu'un autre pays où un étranger solitaire a pris le pouvoir, c'est le Pérou. Mais ce ne doit pas être le seul.
Les us et coutumes de la Thaïlande d'il y a trois siècles sont étranges et intéressants à connaître. Certains restent d'actualité.
Pour ce qui est de la religion, les Siamois n'ont aucune envie de devenir catholiques, le comte de Forbin et l'abbé
De Choisy constatent eux-même que le bouddhisme est plus proche de l'humilité que le "catholicisme rugissant et flamboyant", c'est mon expression, de
Louis XIV.
Les Thaïs sont très fiers de n'avoir jamais été colonisés. J'en connais maintenant une des raisons : aucune production, à part le riz, n'est intéressante au royaume du Siam, Forbin le souligne à
Louis XIV lors de son retour en France.
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Les mandarins furent furieux qu'un étranger usurpât le pouvoir et, en 1688, lors de la révolution contre les étrangers, je crois qu'ils scièrent Constance en deux !