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EAN : 9791090931688
312 pages
(01/01/1900)
3.82/5   14 notes
Résumé :
Deep Harbor, charmante petite bourgade du Massachusetts : son port de pêche, sa conserverie, son unique hôtel, son lycée et ses hautes falaises battues par les embruns.

Un havre de paix jadis fondé par des colons anglais sur les terres ancestrales des indiens Wampanoag.

Deep Harbor : ses bois, ses marais, son cimetière, ses secrets…

Deep Harbor : 12.347 habitants. Et encore plus de macchabées.

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Suite à la Masse Critique Imaginaire, j'avais repéré "Wake the dead", un roman de zombies dont je n'avais absolument pas entendu parler et qui me faisait de l'oeil. Même si je n'avais pas été sélectionnée, je me suis dit qu'il était hors de question que je passe à côté de certains titres... Mon petit porte-monnaie a donc fait la tête lorsqu'il a vu débarquer quelques livres dont celui-ci... Mais qu'importe ! (Après tout, il en verra d'autres...) L'illustration de Michel Borderie et la quatrième de couverture m'avaient séduites, si bien que j'espérais que le contenu soit à la hauteur de son "emballage". J'avais donc pas mal d'attentes concernant cet ouvrage !

Finalement, je n'en ressors pas aussi séduite que les autres lecteurs de Babelio. Désolée... Mais je n'ai vraiment pas trouvé le scénario bien mené, ni l'intrigue innovante ou prenante... Et je me suis encore moins attachée aux personnages... Ce que j'ai bien aimé dans ce livre, c'est la plume de Frédéric Czilinder. C'est assez simple, fluide, détaillé, avec des dialogues assez réalistes (avec quelques exceptions pour certains mots). Malgré ma sensation de "déjà lu/vu", je n'avais aucun problème à tourner les pages. Certes, il y a beaucoup de vocabulaire cru parfois très vulgaire et des descriptions sanglantes, néanmoins cela ne m'a pas dérangée. Par contre, je me suis faite avoir par le tag "littérature jeunesse"... Grand ado à la limite, mais je partirais plutôt sur du "young adult"/adulte. Tout le monde se fait cocu dans cette ville, le vocabulaire est quand même cru, c'est simple à lire, il y a pas mal de descriptions avec l'hémoglobine, ... Mais je ne vois pas un enfant lire ce genre de roman. Je me suis donc permise de rajouter quelques tags.

Côté intrigue, je parlais de récit classique car cela reste une histoire de zombies habituelle : le jour d'Halloween, les revenants sortent peu à peu de terre et se mettent à attaquer les vivants. Ces derniers tentent de survivre seuls ou en groupe. Evidemment, les survivants sont peu nombreux et ne sont pas préparés à un tel fléau... Si bien que, progressivement, les têtes finissent par tomber... Comme dans la plupart des ouvrages Z, les zombies sont soit lents et débiles (ceux qui sont généralement sous terre depuis longtemps), soit rapides et agiles (les personnes récemment mortes et contaminées). Toute personne mordue meurt, puis se relève en tant que revenant.
Jusque là, on ne peut pas faire plus "classique" que ça... A ceci près : la raison de l'apparition des goules. Si vous êtes intéressé(e) par ce livre, je préfère vous mettre cette information sous spoiler.

Je reproche également quelques facilités. Il y a d'abord l'image des jeunes (quoi que réaliste pour Jake qui ne veut pas sortir de son lit) qui fument de la drogue, boivent et se comportent assez mal avec leurs parents. le cliché ne s'arrête malheureusement pas là : les personnages sont généralement très caricaturaux. Il y a les gothiques qui vont faire une séance de spiritisme (c'est d4rk un 31 octobre), la pom-pom girl qui sort avec le rugbyman, les pouffs, la famille trop religieuse, le vieux "pagus" qui laboure aussi bien ses champs que les donzelles du coin, le shérif, la vieille octogénaire qui vit avec ses chats, les jeunes qui font du rock/métal, etc. C'est dommage, je suis certaine que l'auteur aurait pu créer des personnages un peu plus étoffés. Tout comme il aurait pu éviter la romance entre les deux protagonistes principaux. Si elle n'était pas là, c'était pareil...
Malgré mes critiques, j'ai tout même apprécié deux/trois personnages comme Kate qui a vécu une histoire affreuse par le passé ou encore Abigaïl, la vieille enseignante qui va s'avérer assez tenace avec une arme à feu. Pour le reste, je dois avouer ne pas m'être attachée plus que ça. Autre remarque sur spoiler, au cas où...

J'ai peut-être été dure dans mes propos, cependant ce n'est que mon avis (autant dire qu'il ne vaut pas grand chose). J'aimerais conclure avec des éléments que j'ai apprécié car, à mes yeux, ce livre n'est pas mauvais... C'est juste qu'il n'innove pas dans le genre. Frédéric Czilinder a donc une plume agréable et fait pas mal de références aux oeuvres appartenant au genre "Horreur". On sent les influences de Lovecraft, de Stephen King, mais également aux séries fantastiques comme "Charmed" ou d'autres films. Les scènes sanglantes ne manquent pas et, même si je n'ai pas eu peur, je dois avouer avoir lu un bon livre d'horreur comme je les aime. Des boyaux giclent dans tous les sens, les personnages ont du mal à tuer leurs proches, la Mort fauche lentement mais sûrement... Ça va couper, chérie ! Ce type de livre fait du bien de temps en temps. (Je vous assure que je me porte à merveille et que je ne suis pas une psychopathe...) Bref, un livre classique mais qui se lit bien. A découvrir si vous n'avez jamais lu d'ouvrage Z. E. C.
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Autant se le dire directement: cette critique sera relativement brève puisque mon avis sur le livre est tranché. Et cela ne nécessitera pas énormément de mots.

Il y a dans chaque lecture un potentiel à en retirer et "Wake the Dead" n'échappe pas à la règle. Il s'agit simplement de ne pas se méprendre: ici, il n'est pas question d'utiliser le zombie comme une métaphore quelconque de l'individualisme ou du consumérisme. Non non, si zombie il y a (et en abondance!), c'est simplement pour en retirer finalement ce qui est le plus jouissif pour le lecteur avide de divertissement, c'est-à-dire l'horreur d'un mort s'étant relever pour déchirer de la chair humaine.
On a donc ce constat simple, qui est croyez-moi, bien loin d'être un défaut: "Wake the dead" ne dépasse absolument pas l'ambition d'être un divertissement. Avec ce bouquin, pas de noeuds au cerveau! Mais attention: qui dit divertissement ne dit pas facilié. Et je le constate aisément: je préfère largement lire un livre divertissant qui ne réalisera pas un travail de fond intellectuel plutôt qu'un pavé prétentieux chiant à mourir. Et je trouve bien plus difficile de divertir un public que de le faire réfléchir (ce qui peut, il faut le dire, être fait assez directement). le mieux étant la synthèse des deux:vous lisez un Stephen King, et vous vous régalez sur tous les plans. "La Ligne Verte" par exemple a le mérite de vous tenir en haleine tout le long avec une intensité d'émotion inégalée, tout en faisant réfléchir sur la peine de mort, la mort et le mal. Mais tout le monde n'est pas Stephen King.

Cependant, Frédéric Czilinder livre ici un divertissement honnête. Même s'il faut se l'avouer: il n'y a dans "Wake the dead" pas grand-chose de surprenant. Je vais tenter de vous en faire un portrait honnête.

Les personnages ont la profondeur des standards de films d'horreur: juste assez pour que l'on s'y accroche, pas suffisamment pour que leur perte nous touche. le cadre est classique mais efficace: petite bourgade américaine où se déroule une fête foraine, on imagine bien le carnage que cela peut faire si on balance une armée de zombies ce soir-là. L'écriture de l'auteur est plutôt réussie, même si relativement neutre, ce qui convient parfaitement à son roman.
L'intrigue, si elle n'est pas mauvaise, est tout de même extrêmement banale pour tout amateur d'horreur. Mais encore une fois: cela reste plutôt efficace. Les ficelles de l'histoire ont l'épaisseur de poutrelles, parfois volontairement, parfois non. Ce qu'il y a de sûr, c'est que si vous avez lu le rabat de la couverture, vous pouvez deviner le gros noeud de l'intrigue. Si vous avez lu 20 pages du livre, vous devinerez 50% de l'intrigue. Si vous poussez au 50 pages, vous aurez deviné tout le livre. Rien de bien grave là-dedans: tout amateur de frissons connaît les mises en scène anxiogènes classiques, et disons que ce livre ne perd pas une miette pour les appliquer.

En somme, "Wake the Dead" a cette qualité de divertissement sans prétention réussi. C'est l'équivalent, et n'y voyez pas d'insulte, d'un téléfilm réussi sur W9. Vous allez le regarder, vous dire "Oh c'est sympa", et sans vous en rendre compte, ça vous aura fait passer la soirée à toute vitesse sans vous prendre la tête.
Comme je le dis bien souvent: la qualité ressentie de chaque livre dépend bien souvent du moment choisi pour le lire (en-dehors d'appréciations générales). J'ai aussi souvent dit qu'il fallait critiquer, "jauger" un livre à l'aune de ses prétentions, d'où un système de "notation" toujours un peu dépassé. Les standards sur lesquels juger "Wake the Dead" sont-ils les mêmes que ceux des "Misérables" de Victor Hugo? Evidemment, je ne vous ferai pas l'affront de donner une réponse.
Enfin, tout ça pour dire que je donne trois étoiles parce que c'est ce qu'il vaut.
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Wake the dead est une petite histoire de zombie bien sympathique. le soir d'Halloween, alors qu'une grande partie des habitants de la petite ville de Deep Harbor sont réunis à la fête foraine, les morts (tous les morts !) reviennent subitement à la vie. On suit ainsi plusieurs protagonistes dans leurs péripéties pour tenter de survivre.

Alors bien sûr c'est un roman jeunesse avec son écriture facile à lire et son immanquable romance. J'avoue d'ailleurs avoir été choquée par le langage très cru employé par moment, alors que le reste du texte utilise des mots plus littéraire.
Mais ce petit désagrément ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture. Cette histoire à un petit côté "Chair de Poule", vous savez les livres d'horreur que l'on lisait étant enfant ! J'ai beaucoup aimé cet aspect qui avait du coup pour moi un air de nostalgie. de plus, il est écrit sur la quatrième de couverture que l'auteur est un fan de Stephen King. Cela se ressent dans le texte, à travers certaines description, la localisation de l'histoire, mais aussi le nom de quelques personnages qui sont clairement des clins d'oeil au maître de l'horreur et m'a donné le sourire.

En conclusion, une petite histoire de zombie bien sympathique malgré le public visé, avec un texte plus complexe que ce qu'il laisse paraître.
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Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Armada pour cet envoie et l'équipe de Babélio qui m'a choisi dans le cadre de l'opération Masse Critique pour découvrir ce roman.

Ca partait bien, le résumé était attirant, le sujet pile poil dans mon obsession pour les zombies... puis sont arrivés les remerciements et là je me suis demandé, quel genre de narcissique pouvait dédier son roman à Stephen (King), Georges (Romero) et Wes (Craven) ? Tous ces grands noms du fantastiques sont connus de tous ou presque et sont des références, et pas seulement dans l'univers des zombies... Bref, j'avais un à priori assez négatif en débutant ma lecture, puis les choses se sont corsées ! Eh oui, ça pouvait être pire... A la page 10, soit la seconde du prologue, une phrase m'a donné envie d'abandonner "Jake sentit sa quéquette se ratatiner au fond de son slip", cela faisait beaucoup trop de style et de poésie d'un coup. J'ai persévéré et j'ai ensuite découvert ce que j'ai pris dans un premier temps pour un manque d'imagination mais qui était en fait une série de clins d'yeux à une culture geek des années 1990, à la p. 18 le cimetière de "Silent Hill" (jeu vidéo angoissant), l'hôpital "Cook County" p. 27 (cf la série Urgences) et la mère d'un personnage s'appelant Joanna Summer p. 28(Summers étant le nom de famille de la célèbre Buffy), et pour clore la liste des exemples, p. 112 Sarah Gellar, 1956-1997 (double référence à Buffy puisque son interprète n'atait autre que Sarah Michelle Gellar et la première diffusion de la série datait du 10 mars 1997)

J'ai commencé à me dire que peut-être cela allait devenir intéressant. le style de l'auteur n'a rien de révolutionnaire et est même parfois un peu trop familier, l'histoire est typique des films d'horreur, ça se passe le soir d' Halloween, on invoque des esprits, il y a un peu de mysticisme... Tous les ingrédients sont réunis pour une histoire effrayante. On voit même apparaitre le terme d' "Armée des morts" (Dawn of the dead en VO) à la page 122 remake de 2004 du film Zombie de Georges Romero (1978). Vous aurez compris que j'ai bien lu en détail le roman est que mon avis sera le plus éclairé possible. Donc les morts se relèvent et la ville de Deep harbor est attaquée, on comprend au fil du récit que cela fait suite à une malédiction suite à la chasse aux sorcières ayant eu lieu au XVIIème siècle dans le Massachusetts, mais tout n'est pas explicitement dit, pourquoi la vengeance se fait de cette façon ? Mystère ! On se doute que si l'action se déroule la nuit d'Halloween c'est que la croyance populaire affirme que la frontière avec le royaume des morts est moins tangible ce soir là, mais dès le levé du jour les morts se manifestent, est-ce un problème de cohérence ? L'auteur mélange un peu tous les poncifs du genre, charnier de la guerre de Sécession, cimetière indien et fête foraine sont au rendez-vous.

Le roman se lit assez facilement si on accroche à l'histoire et ce que j'ai le plus apprécié c'est l'absence de Happy End, pour moi il n'y a pas de meilleure fin ,elle est digne des films de Romero ou de Craven. J'ai beaucoup aimé la trame narrative qui ajoute, une dimension cinématographique au récit.

Je vous recommande ce livre si cette culture est la votre car l'auteur a distillé avec brio les références à ses modèles, la scène sur le bateau m'a rappelé des souvenirs d'enfance lorsque je regardais les films de Romero avec ma mère...

Seul coquille notable à la page 295 ou deux zéros sont venus s'ajouter au texte "s'illu00minèrent".
Lien : http://taste.for.troubles.ov..
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Ravie d'avoir gagné ce livre via l'opération Masse Critique ! (Il n'est pas très épais et vu le prix j'avoue que je ne l'aurais pas acheté autrement...)
Au premier abord, c'est la couverture qui m'a attiré l'oeil. Elle est conforme à ce que l'on s'attend à retrouver dans un roman de zombies pour ado. Je le conseillerais à des 15-20 ans, à lire un week-end (le roman est très court !) en terrasse pour se vider l'esprit. C'est fun et pas prise de tête. le très gros avantage du résumé c'est qu'il ne dévoile que très peu de choses de l'histoire, je vais donc essayer de ne pas trop "spoiler"... Quoi que l'intrigue ne soit pas haletante. Loin de là. Elle est même un peu simple mais heureusement, les personnages sont savoureux et rattrapent un manque de suspense flagrant. Les personnages, donc : sans entrer dans les détails pour ne pas trop en dévoiler, chaque personnage est un charmant cliché du "péquenot du coin" et c'est jouissif ! A prendre vraiment au second degré. de plus, ils sont nombreux. Vraiment nombreux. Mais comme ils répondent tous plus ou moins à des caricatures universellement connues (là aussi je n'en dit pas plus), c'est facile de s'y retrouver et le livre est plutôt bien découpé pour laisser à chacun son morceau d'histoire. Et c'est magique, elles finissent toutes par se recouper les unes aux autres. Un très bon point pour l'auteur ! Voilà pour le fond. Pour la forme, j'ai moins accroché. L'écriture est franche et directe, c'est ce que j'attendais d'un roman "zombiesque" mais le style reste assez peu étoffé. Trop direct ? Peut-être. J'ai eu du mal à transposer les phrases en images dans ma tête. Je m'attendais à quelque chose de plus visuel, à de la cervelle qui vole de partout et un peu plus d'émotions dans les passages "forts" du livre. Bref, ce n'était pas un livre inoubliable, mais j'ai quand même passé un très bon moment avec des personnages hauts en couleur.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Prologue

Les nacelles oscillaient avec d'affreux couinements de charnières mal huilées, et Jake se cramponnait au mât à chaque nouvelle impulsion du vent, le cœur au bord des lèvres. Il ne se rappelait plus très bien comment il avait trouvé le courage de gravir la structure d’acier de la grande roue, mais à présent que l’exploit était accompli et qu’il était perché à califourchon sur l’axe central, son foutu vertige lui était revenu. Il devait lutter avec l’impression que le sol l’attirait comme un aimant, que ses pauvres fesses ankylosées allaient glisser et précipiter sa chute, qu’il allait s’écraser au sol, quinze yards plus bas.
Le sol.
D’après ce qu’il avait pu saisir lors du dernier coup d’œil qu’il avait risqué en contrebas, le site était plongé dans l’obscurité. L’éclat de la lune luisant à la surface de l’océan suffisait à peine à esquisser le relief des attractions et des baraques foraines. La fête tout entière s’était brutalement retrouvée dans le noir au plus fort de la cohue, quand les gens se piétinaient en hurlant pour échapper à… aux…
Un spasme lui comprima l’estomac et l’amertume de la bile lui soutira une grimace de dégoût. Il serra les dents pour ne pas gerber.
Il lui avait semblé apercevoir quelques ombres mouvantes, mais ce pouvait tout aussi bien être le fruit de son imagination.
Un silence de mort était retombé depuis que les derniers cris avaient cessé et que les ultimes plaintes s’étaient éteintes.
Il n’y avait plus rien de vivant, là-dessous. ou presque.
Jake frissonna, sortit son téléphone cellulaire et pianota fiévreusement le 911 sur le clavier numérique.
Mais comme lors de son précédent essai, l’écran affichait l’absence de réseau, comme si la coupure de courant avait également affecté l’émetteur, à moins d’un mile de là. Ces trucs-là ne disposaient-ils pas d’une batterie de secours ? Il ne savait pas, il ne savait plus.
Il déglutit à grand-peine pour avaler sa salive et songea à ses amis.
Stan et lui avaient été séparés de Chris et Sarah par le brusque mouvement de panique qui s’était emparé de la foule quand ça avait commencé. Il espérait qu’eux aussi avaient trouvé un refuge. Sinon, à l’instar de ce pauvre Stan, il ne donnait pas cher de leur peau.
Le garçon était mort. Sous ses yeux. Pauvre type. Crever, c’est déjà pas terrible, mais de cette façon…
La brise imprima un nouveau mouvement de balancier aux nacelles. L’ensemble de la structure vibra et Jake
sentit sa quéquette se ratatiner au fond de son slip.
Foutu vertige ! Foutue soirée !
Il dressa l’inventaire de ses poches.
Quelques dollars froissés, un briquet-tempête, un paquet de clopes bien entamé, une poignée de bonbons,
son baladeur numérique et le ticket d’entrée du parc. Pas vraiment un équipement de survie.
Tant pis. À présent qu’il se trouvait dans cet abri tout relatif, il lui fallait garder son calme et tenir le coup. Les autorités allaient bien finir par être prévenues et les forces de l’ordre débarqueraient.
Ouais. ou alors, c’était partout pareil. Dans tout le comté, dans tout l’état, dans tout le pays, et peut-être bien dans le monde entier !
L’angoisse serra sa gorge d’un cran de plus.
Pour Halloween, en plus, quelle ironie !
Jake prit une cigarette dans son paquet, se la ficha au coin des lèvres et l’alluma.
La première bouffée lui fit tourner la tête. Merde, c’était une des clopes trafiquées de Chris, un joint
maquillé en cigarette manufacturée. Rusé comme un renard, ce Chris.
Il se sentit vaguement sourire, avant de coiffer son casque et de lancer une lecture aléatoire.
Le hasard voulut que ce soit Highway to hell.
Chanson de circonstances, non ?
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Pustule et Crapule étaient déjà là, à se frotter contre ses jambes pâles et variqueuses, réclamant leur collation du matin. Les deux matous n'en finissaient pas de ronronner.
[...]
Il en manquait encore un, Baudelaire, ainsi nommé en souvenir d'un poète français que l'enseignante aimait beaucoup et se plaisait à faire découvrir à ses élèves dans la langue de Molière, en son temps.
"Baudelaire ? appela-t-telle. Le déjeuner est servi."
L'animal ne se montra pas. Il avait dû sortir se soulager ou se dégourdir les pattes, la chatière permettait à chacun de ses petits pensionnaires d'aller et venir à leur guise. Tel qu'elle connaissait ce coquin de félin, peut-être même était-il en train de croquer un mulot ou un petit moineau.
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"Allez, viens ! Montre-toi !" lança-t-elle en levant un bras menaçant.
Martha ne put contenir un terrible cri d'effroi à la vue de l'abomination dévoilée par le halo vacillant.
Et elle sut.
Elle sut que personne n'avait pénétré dans la maison, ni dans cette cave, mais que quelque chose essayait au contraire d'en sortir.
Elle sut que les monstres de son enfance existaient bel et bien, qu'ils s'étaient terrés dans les ténèbres de son âme durant toutes ces années en attendant patiemment l'heure de se manifester dans le monde réel.
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Dans les bois, dans les champs alentour, les voici qui s'extraient péniblement de la terre qui les a ensevelis, de la tourbe qui les a absorbés. Ils se dressent enfin, pauvres pantins désarticulés à l'équilibre précaire, momies au teint brun, au cuir tanné qui se traînent, qui rampent. Indiens, Américains, Britanniques, Français. La notion de race, de nationalité a été abolie pour les belligérants d'hier. Ils ne forment maintenant qu'un peuple, qu'une nation. L'armée des morts est en marche, unie dans une même détermination.
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Elisabeth se balançait,
Au bout d'la corde et du gibet.
Elisabeth se balançait,
Sorcière tu l'avais mé-ri-tée !

Dans les marais, on l'a jetée,
Et Lizzy s'y est enfoncée,
Dans les marais, on l'a jetée,
Les asticots s'sont ré-ga-lés !

Mais faut faire gaffe à pas y'aller.
Car Lizzy est très énervée.
Sans sépulture pour s'reposer.
Tu peux être sûr qu'elle-va-s'venger !

Entre les morts, elle va s'lever,
Et elle va tous nous attraper !
Gare au chaudron du macchabée,
Si tu veux pas t'faire dévorer,
Tout cru !
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