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EAN : 9782843449529
160 pages
Le Bélial' (20/06/2019)
3.48/5   97 notes
Résumé :
Atteint d’une maladie neuromusculaire chronique, Waldo Farthingwaite-Jones vit retiré du monde au sein de son petit paradis privé, un habitat orbital automatisé conçu par ses soins qui le soustrait à l’insoutenable gravité terrestre martyrisant son corps… Obèse, solitaire et misanthrope, Waldo est un être détestable. Mais c’est aussi, sans doute, l’un des plus remarquables esprits que l’humanité ait jamais connu. De fait, quand les moteurs des appareils de la North ... >Voir plus
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Waldo est une histoire étonnante, bizarre parfois, compliquée aussi mais dont l'issue est extrêmement simple. Ce roman a obtenu le prestigieux Prix Retro Hugo qui rend hommage, non pas à notre Victor national, mais à Hugo Gernsback qui a fondé un des premiers magazines de science-fiction, aux États-Unis.
Robert Anson Heilein, considéré comme un maître es-science-fiction dans son pays, est décédé en 1988. Voilà que la collection Une heure-lumière des éditions le Bélial a la bonne idée de publier ce livre édité en 1942 et réédité en 1950 aux USA. C'est dans le cadre des Explorateurs de l'imaginaire de Lecteurs.com que je me suis plongé, une fois n'est pas coutume, dans la lecture d'un ouvrage de science-fiction.
Ainsi, l'auteur m'a entraîné dans une période future non datée. Les appareils de la North American Power-Air subissent des pannes inexpliquées. Il faut dire qu'ils fonctionnent à l'énergie rayonnante et que leur propulseur deKalb dysfonctionne de plus en plus souvent.
Le Docteur Jim Stevens ne connaît qu'un seul homme pouvant résoudre de problème d'énergie rayonnante : Waldo Farhingwaite-Jones. En effet, ce jeune homme a étudié les effets des radiations ultra-courtes sur le cerveau humain. C'est un génie mais il est très particulier.
Waldo est atteint, depuis sa naissance, d'une maladie neuromusculaire, la myasthénie. Il vit dans une sorte de station spatiale à bonne distance de la Terre, depuis dix-sept ans. Grâce à des dons extraordinaires, il a réussi à inventer un tas d'instruments, mis au point quantité de techniques pour vivre en apesanteur, seul, avec son chien, Baldur, un molosse.
Un seul homme a toute sa confiance : le Docteur Gus Grimes qui a procédé à sa naissance et lui a permis de vivre. Dans son logis spatial, Waldo est devenu obèse, monstrueux d'égoïsme mais reste un inventeur génial.
Son enquête, ses recherches, pour résoudre le problème qui lui est posé, vont l'amener à rencontrer Papi Schneider qui lui parle de l'Autre Monde, de magie, et cela déclenche, en cascade, une suite de révélations amenant Waldo à une transformation radicale dont je ne peux dire davantage.
J'ai apprécié la brièveté de ce roman de science-fiction car, parfois, je me suis perdu dans les développements scientifiques et les termes quelque peu compliqués mais c'est la loi du genre. Je reste admiratif devant cet auteur, Robert A. Heilein qui, bien avant que nous soyons alertés sur les dangers de ces ondes qui nous traversent partout et sans cesse, avait déjà mis le doigt sur leur danger.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Heinlein est un auteur difficile à cataloguer, autant du point de vue de ses idées que du point de vue de ses écrits. Il est le roi de la prospective mais n'oublie jamais d'être romanesque. Qu'il aborde des thèmes politiques ou scientifiques, il parvient toujours à rendre ses récits prenants grâce à un sens du merveilleux très développé. Ce court roman paru dans l'excellentissime collection Une heure lumière ne fait pas exception. Encore une fois, Heinlein m'a bluffée.

Vous pensez que mélanger hard-SF et magie est impossible. Avec « Waldo », Heinlein le fait, et avec brio.
Dans « Waldo » il y a plusieurs histoires en une. Il y a tout d'abord l'histoire de Waldo lui-même. Cet arc narratif assez classique dans le registre du roman d'apprentissage n'est pas l'aspect le plus convainquant du roman. L'arc transformationnel du personnage est en effet un brin naïf et convenu mais j'avoue que j'ai quand même apprécié cette histoire. Je l'ai trouvée touchante, justement pour cette naïveté.
L'autre roman à l'intérieur du roman est en revanche complètement implacable et m'a mis une grande claque. Je ne veux surtout pas trop en dire pour vous laisser le plaisir de la découverte, il est donc difficile d'expliquer ce qui m'a littéralement soufflée dans la façon dont l'auteur a créé et donné vie à un univers inouï. Je n'aurais jamais imaginé qu'on puisse expliquer la magie de façon totalement scientifique, rationnelle et complètement plausible et pourtant c'est bien ce que fait Heinlein ici, j'ai vraiment adhéré à ses explications si crédibles, en somme je me suis mise à croire en la magie… mais j'en ai déjà trop dit.

Bref, ce court roman, un des premiers de l'auteur en plus, est un véritable tour de force. Je pense qu'il devait être très novateur à l'époque où il a été écrit (en 1942 !!) et il n'a pas pris une ride. Heinlein est vraiment un immense auteur et je trouve qu'en France il n'a pas la notoriété qu'il mérite.
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La collection Une Heure Lumière comporte encore assez peu de novellas de « l'ancien temps ». Mais le peu qui y réside mérite sa place.
Cette novella de Robert Heinlein par exemple, est tellement réussie du point de vue prospective qu'on ne bronche quasiment pas sur un côté désuet. L'auteur imagine une Terre où le rayonnement est à la base de la technologie. WiFi, Bluetooth, etc. ça ressemble, non ? Heinlein va plus loin cependant, dans la mesure où l'énergie elle-même est transportée par ce biais. Plus de câbles électriques ou de fuel fossile. le bonheur… Bah pas tout à fait car certaines personnes s'inquiètent de l'effet de tout de fatras radiatif sur la santé du terrien lambda – ça aussi ça existe chez nous – et d'autres part, il commence à y avoir des pannes incompréhensibles.

Et là l'auteur fait intervenir Waldo. Ce type est un croisement entre Dr House et Tony Stark : un génie scientifique hors norme, obèse, atteint d'une maladie neuromusculaire chronique tellement douloureuse et fatigante qu'il s'est exilé en orbite, en apesanteur. Se colleter à cette maladie grâce à une volonté sans limite a développé chez lui un égoïsme et une misanthropie taille XXL. Pour Waldo, les hommes sont des « singes nus », de gros débiles au cerveau épais, des outils défectueux « mais bon y'en a pas d'autres ». Voir dialoguer et penser ce personnage truculent est l'un des délices de ce court bouquin.

Faut bien l'avouer, le roman est très orienté techno. Heinlein adopte son ton professoral pour détailler sciences et techniques avec brio, beaucoup d'imagination et une solide logique. Ce genre de choses me plaît bien, à moi, mais il faut bien admettre que cela peut rebuter.
La résolution du problème de l'énergie mène vers des voies très originales, y compris des voies magiques mais abordées par une méthode scientifique. C'est toute la conception de l'univers qui est remise en question, ajoutant une structure à notre monde matériel qui ressemble assez à ce que Poul Anderson décrit dans sa nouvelle « Dans l'ombre » (ça ne vous aide pas, mais faut pas que j'en dise trop).

J'ai cependant été déçu par le chemin que prend le récit dans la dernière partie. le personnage de Waldo s'adoucit trop et fait une fixette sur un point que je peux comprendre, mais qui oublie finalement la belle construction d'univers conçue peu à peu. C'est un peu comme si, plongé dans un magnifique paysage de montagnes, prairies, cascades et marmottes, Waldo ne se concentrait plus que sur les lacets de ses chaussures.
Cela n'empêche pas Robert Heinlein de savoir parfaitement où il va, car la fin reboucle parfaitement avec le prologue.

Une novella de qualité donc, mais comportant une forte densité technologique assez âpre susceptible de rebuter.
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En cherchant la couverture originale de cette novella (Astounding Science Fiction, août 1942) j'ai constaté que Robert A. Heinlein l'avait publié sous le nom de Anson MacDonald. Il avait plusieurs noms de plume, je l'ignorais.

Waldo est une petite histoire sympathique mais pas inoubliable. Cela tient au fait qu'il m'a été impossible d'imaginer à quoi pouvait ressembler un ‘deKalb' ? J'ai bien compris à quoi cela servait et son importance dans l'histoire. J'ai été un peu plus perdue quand il a été question d'antennes… J'ai toujours un genre de blocage quand je ne parviens pas à imaginer les choses.

L'Astounding est illustré de dessins de Paul Orban mais cela ne m'a pas aidé davantage. Waldo ressemble à Winston Churchill.

Waldo semble être la seule personne capable de trouver une solution quand les deKalbs ne fonctionnent plus et provoquent des accidents. Il vit seul en orbite autour de la Terre avec son chien et son canari. Il souffre de myasthénie et n'est pas très sympathique. L'évolution de son personnage m'a laissée un peu perplexe.

La solution au problème est très inattendue et j'ai un peu de mal à y adhérer.




Couverture originale :
http://www.luminist.org/archives/SF/AST/AST_1942_08_L.jpg




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Irrationnellement scientifique.

Waldo est l'un des esprits les plus brillants de son temps. C'est également l'un des êtres les plus exécrables qui existe. Ainsi c'est avec appréhension que les ingénieurs de la North-American Power-Air viennent lui demander de l'aide.

C'est une novella sympathique à lire. D'étranges dysfonctionnement affectent les appareils de la North-American Power-Air. Les règles de la physique ne parviennent pas à l'expliquer. La seule personne qui pourrait comprendre est Waldo.

Génie absolu, Waldo est aussi infirme, obèse et détestable. Il vit dans une station orbitale loin des contraintes de la gravité, loin des hommes qu'il méprise. Seul un mystère comme celui-ci pourrait le motiver à se réintéresser à ses semblables.

Cette novella est un peu longue à démarrer et c'est dommage. En effet, la résolution du mystère est non-seulement brillante, mais est également fascinante. L'auteur parvient à expliquer un phénomène irrationnel avec les lois de la physique. Cette explication est très claire et se tient parfaitement.

Bref, une novella sympathique mais qui met trop de temps à se lancer.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La chimie dérivait quant à elle de l'alchimie ; en fait, la plupart des sciences modernes devaient leurs origines aux magiciens. La science avait retiré le verbiage, essoré l'occultisme grâce à sa logique bivalente, encapsulé le savoir sous une forme dont chacun pouvait user.
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La courbe de décrément, si on s’en tenait à des extrapolations logiques, indiquait que, d’ici vingt ans, il ne resterait plus d’hommes assez robustes pour travailler dans les industries lourdes. Ils ne seraient bons qu’à pousser des boutons.
Bien sûr, lui-même n’était bon qu’à pousser des boutons, mais cela ne lui vint pas à l’esprit. Il considérait la faiblesse d’un singe nu comme un fermier d’antan celle d’une bête de sommes : l’exploitant ne s’attendait pas à devoir tirer la charrue – c’était le boulot de son cheval.
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- Vous ne comptez quand même pas prendre ce monstre? On va y passer la journée.
- Pourquoi pas? Elle a un moteur spatial auxiliaire et elle est étanche. On pourrait faire l'aller-retour jusqu'à la Lune.
- Oui, mais à une allure d'escargot. Venez, on prend mon "balai".
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Un rampant a du mal à écarter la notion de poids. Il semble que nous naissions pourvus d'un instinct qui l'exige. Si on se représente un véhicule en orbite autour de la Terre, on tend à considérer la direction de la planète comme "le bas", de s'imaginer debout ou assis sur la paroi du vaisseau qui tient lieu de sol. Voilà un concept fallacieux.
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En chute libre, on n'a aucune sensation de poids. Il faut une opposition au champ de gravitation pour que le corps humain détecte ce dernier.
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Videos de Robert A. Heinlein (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert A. Heinlein
Extrait du livre audio « Destination Outreterres » de Robert Heinlein, traduit par Patrick Imbert, lu par Frédéric Souterelle. Parution numérique le 24 janvier 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/destination-outreterres-9791035415105/
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