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EAN : 9782221241172
312 pages
Robert Laffont (02/05/2019)
  Existe en édition audio
3.07/5   287 notes
Résumé :
Que raconte White, première expérience de "non-fiction" pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. "Tout dire sur rien et ne rien dire sur tout" pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre audio, d'en exprimer les contradictions, d'en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu'American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,07

sur 287 notes
Livre très inégal. J'ai ignoré de larges passages qui font référence à la vie culturelle et médiatique spécifique aux USA, dont je n'ai quasiment aucune référence. L'auteur nous parle de ses rencontres avec les acteurs, journalistes… de ses références filmiques, littéraires… ce qui ne m'intéresse pas vraiment. En revanche, une bonne moitié du livre est consacrée à ses réflexions et son ressenti sur la culture et le mode de vie américains. Et là çà devient intéressant. Il ne se prive pas d'éreinter le milieu yuppie, le monde de « l'entreprise », en expliquant l'origine de son roman « American Psycho ». On retiendra également ses prises de position nuancées à l'élection de Trump. Bousculant le parti démocrate et les milieux culturels qui n'ont eu de cesse de diaboliser le nouveau président. Un peu comme s'il disait qu'il fallait y penser avant. Il n'hésite pas à sortir du politiquement correct et à s'affirmer anticonformiste. Pour autant, on sort de cette lecture un peu abasourdi par beaucoup de références et de frivolités médiatiques inutiles. La vie de Bret Easton Ellis ne méritait peut-être pas un livre. Au fait, je n'ai toujours pas lu « American Psycho ». Je me suis pour l'instant contenté de l'adaptation cinéma. Je cherche encore le caractère révolutionnaire du récit.
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Troisième livre d'Ellis pour moi après l'iconique American Psycho et l'intéressant Lunar Park. Merci à NetGalley et aux éditions 10/18 pour me permettre d'explorer cet auteur dont j'apprécie la plume moderne. Même si Lunar Park n'est que faussement autobiographique, on sent que l'auteur glisse doucement vers le nombrilisme de l'auto fiction, même s'il le fait avec un talent d'écriture indéniable.
Avec White, l'auteur passe carrément au genre essai, renonçant à la fiction qu'il semble ne prendre plus plaisir à écrire. Mais il reste bien nombriliste puisqu'il s'attelle si on peut dire à un auto-essai, puisque, sans tomber totalement dans l'autobiographie, il tourne inlassablement autour des sujets en lien avec ses livres, les célébrités qu'il fréquente et le petit monde des happy fews new yorkais ou hollywoodiens.
On pourrait du coup n'être que lassé par ce déballage dont on se sent parfois exclu, cantonnés de notre pauvre côté du bocal (et de l'océan Atlantique) où nous nous trouvons. Mais il y a plusieurs passages qui ne peuvent manquer d'être intéressants.
D'abord parce que (par calcul ou sincèrement on ne saurait totalement le dire) Ellis se place délibérément toujours à l'opposé du politiquement correct de l'époque. Face à tous les anti- (anti Trump, anti mysogynes de Me too, anti raciste de Black live matters) et sans jamais non plus se mettre à defendre le camp opposé, il pointe les incohérences de son temps quand on ne musèle jamais autant qu'en brandissant la defense des droits de l'Homme, quand la soi-disant libre tribune des réseaux sociaux mène à une sorte de folle Inquisition collective qui force les déviants aux excuses. On ne peut rester insensible à ses arguments et la crainte d'une liberté toujours plus restreinte de s'exprimer est bien rendue.

Malgré tout le livre pâtit tout de même de ce que je pointais au début, puisqu'il se limite à dépeindre les aventures de quelques privilégiés. Quand il fait mine de ne pas comprendre que des propos puissent offenser, c'est surtout parce qu'il ne comprend pas que des stars qui s'exposent puissent se plaindre des conséquences néfastes de cette même exposition, et on a tendance à le suivre sur ce terrain. Mais Ellis aurait tort de vouloir étendre ses constatations à toute la société tellement on le sent planer à mille lieues de nos réalités quotidiennes.

Alors, plus que le livre d'un blanc, que le provocateur titre White semble vouloir incarner, c'est aux élucubrations d'une White Star qu'on assiste, pas désagréables à parcourir mais à qui il ne faut pas donner plus d'importance qu'aux voeux qu'on formule en voyant passer une étoile filante.
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White de Bret Easton Ellis commence par quelques anecdotes sur son enfance lui qui est né en 1964, enfant d'un couple de baby-boomers, à l'époque où les enfants sont livrés à eux -mêmes.
Très vite , il découvre les films d'horreur , la pornographie sans que le moindre adulte s'en émeuve .
Sa jeunesse se passe dans la société avant le sida , où rien ne semblait entraver la liberté sexuelle .
Il raconte l'élaboration des ses premiers romans , le succès fulgurant qu'il en suit .
Il nous livre ses pensées sur le monde actuel avec la mode de la victimisation, ' quant vous éternuez , on vous dit ' Dieu vous bénisse ' , il sait mettre le doigt là où ça fait mal , épingle intelligemment les travers de l'époque .
Il y a quelques passages de très grande qualité , quand il fait référence au massacre de Charlie Hebdo , la génération actuelle qu'il appelle Les millenial .
Il y a de nombreuses pages sur l'élection de Donald Trump , sur le traumatisme ressenti post élections , sur les réactions épidermiques à la limite de l'hystérie de nombreux américains suite à cette élection , l'auteur s'étonne sur la diabolisation du président , sur le fait que des amis même de longue date se brouillent à vie pour divergence d'opinions.
Il nous explique qu'il est impossible de donner la moindre opinion sur Trump sans être ostracisé, il est strictement interdit dans l'Amérique qui se considère comme bien pensante de faire la différence entre les personnes qui veulent empêcher la diabolisation de Trump et ceux qui l'admirent sans nuance .
Il s'étonne que des personnes intelligentes, pourvues de sens critique font une dépression sévère après l'élection .
Et puis il y a aussi l'analyse de la société post 11 septembre.
L'auteur ne cache pas qu'il est un éternel contradicteur et adore ce rôle .
Des chapitres intéressants également sur le phénomène Frank Sinatra , sur Charlie Sheen et pour conclure le livre Kanye West .
Un livre incontournable malgré quelques digressions inégales .
Merci à NetGalley et à l'éditeur Robert Laffont .
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Comprendre et apprécier l'essai de Bret Easton Ellis demande une culture cinematographique, télévisuelle et médiatique que je n'ai pas. L'auteur est un mondain, un jet-setter qui connaît tout le monde, a tout vu et fait défiler dans son livre une série de films, chansons et ragots qui me sont totalement inconnus. Beaucoup d'argent, de futilité, et une culture au sens nouveau du terme, où la place de la littérature est minime et celle du divertissement commercial (cinéma, variété, médias), dominante.

Pourtant, au détour d'une page, je suis tombé sur la comparaison entre deux films gays que je venais juste de voir (Week-end, 2011, et Moonlight, 2016, pp. 98-118), et la pertinence et l'acuité des observations de l'auteur m'ont frappé, alors que j'étais passé à côté de ces qualités quand il abordait d'autres oeuvres inconnues de moi. Son analyse de l'apothéose de la Victime, de la disparition du sens commun esthétique au profit de la morale politiquement correcte, est à la fois drôle et exacte.

La dernière partie du livre, consacrée à la crise de folie qui s'est emparée des riches Américains blancs de gauche à l'élection de
Donald Trump, récompense le lecteur par des épisodes hilarants. Il n'est pas surprenant que la couche culturelle française ait emboîté le pas et imité les ridicules de la bien-pensance friquée des deux côtes. C'est donc un livre plutôt bon, qui parlera peut-être plus aux amateurs de films, de séries télé et de musique au sens commercial du terme.






















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White est un essai déstructuré qui mêle le récit autobiographique à une analyse glaçante des nouveaux paradigmes de la bien pensance d'une certaine Amérique.

L'enfant terrible de la littérature américaine des années 80, auteur du triptyque emblématique de toute une génération (Moins que zéro, Les lois de l'attraction et American Psycho), revient dans un désordre parfois déroutant sur la genèse de ses romans, son amour immodéré du cinéma et tente d'analyser la fin de l'Empire américain en s'attardant longuement sur la dérive liberticide du « politiquement correct ».

White est ainsi un objet littéraire hybride, un tourbillon vibrionnant qui emporte son lecteur au risque de le perdre en route, dans lequel Bret Easton Ellis se confie parfois de manière troublante, tout en dressant un portrait au vitriol de l'idéologie progressiste qui entend décider ce qu'il est possible de dire et ce qui ne l'est pas.

Le « name dropping » dont abuse l'auteur, les très nombreuses références cinématographiques de l'essai peuvent évidemment lasser. Il est ainsi préférable d'avoir lu quelques romans clés de Bret Easton Ellis pour savourer à sa juste valeur le retour aussi franc que lucide de l'auteur sur la signification et l'ambition de ses livres devenus cultes (notamment American Psycho). Ce travail « post-romanesque » où un écrivain revient sur des romans qui lui ont en partie échappé et essaie d'expliciter ce qu'il voulait y DIRE est rare, et constitue l'un des axes forts du livre.

Comme le suggère son titre, l'ambition de l'essai est de tenter de comprendre, d'analyser, d'expliquer l'extension à l'infini du domaine de l'offense et son corollaire, la désignation du responsable : l'homme blanc. « Avec des millions d'autres hommes blancs, j'étais constamment rappelé à l'ordre par une certaine faction : nous devrions nous définir par notre identité blanche parce que c'était en soi le problème réel. »

Le romancier revient ainsi avec un humour décapant sur l'hystérie consécutive à l'élection de Trump, l'idole de Patrick Bateman, l'anti-héros d'American Psycho. Il aborde avec son habituelle distance teintée d'ironie la violence des réseaux sociaux dont témoignent ses propres déboires relatifs à quelques tweets alcoolisés qui font objet de l'ire de la nouvelle police de la pensée et s'inquiète de la montée d'une forme de tension qui réduit à néant toute tentative de débat.

Il est amusant de voir Bret Easton Ellis, écrivain irrévérencieux, libéral-libertaire, qui n'a de cesse de dynamiter les travers de ce qu'il nomme l'Empire dans ses premiers romans, endosser dans White le costume d'un observateur atterré, qui ne supporte plus le diktat de l'idéologie de la diversité.

Pour autant, le monde orwellien que nous dépeint l'écrivain, ce piège identitaire qui se referme sur une Amérique fragmentée, où chacun se pose en victime, où le moindre propos potentiellement offensant est traqué par les censeurs de l'idéologie victimaire, où les arrières-pensées (qui font écho au célèbre « crime de la pensée » de 1984) sont elles aussi passibles de condamnation morale, inquiète et questionne le paradoxe de la dérive liberticide du paradigme de l'inclusion et de la diversité.
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critiques presse (10)
LaLibreBelgique
24 mai 2019
L’essai "White" de l’auteur de "Moins que zéro" est à la fois vivifiant et agaçant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
20 mai 2019
Après neuf ans de diète littéraire, le grand écrivain américain revient avec un essai autobiographique, où il s’en prend au nouveau politiquement correct.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Telerama
16 mai 2019
Le récit navigue entre l’autobiographie et le pamphlet contre une société américaine qui serait devenue hystérique.
Lire la critique sur le site : Telerama
L’écrivain américain Bret Easton Ellis [...] pose un regard critique sur la société d’aujourd’hui dans un essai percutant et très personnel, White.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
13 mai 2019
Neuf ans après son dernier roman, Bret Easton Ellis revient avec un essai provocateur qui jette un pavé dans la mare d'une époque qu'il trouve trop politiquement correcte, le tout doublé d'une critique empathique de la génération milléniale néanmoins qualifiée de « dégonflée ».
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
10 mai 2019
Neuf ans après son dernier roman, l’icône des lettres américaines revient avec White, un essai brillant contre le politiquement correct.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
03 mai 2019
L’auteur de Moins que zéro signe un texte impliqué, à la première personne, pour s’en prendre aux conformismes des millennials et à la supériorité morale des progressistes. Piquant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
03 mai 2019
White propose une traversée des cinquante dernières années à travers la question de la transgression et des « sensibilités », articulant autobiographie et chronique médiatique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
29 avril 2019
Commençons tout de suite, donc : White est un livre soporifique, pompeux, confus, pusillanime et dénué du moindre humour.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
18 avril 2019
White, le dernier ouvrage de l’auteur américain serait biaisé, paresseux et ennuyeux [...] Une polémique de plus pour le roi de la provoc ?
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Mais c'est une époque qui juge tout le monde si sévèrement à travers la lorgnette de la politique identitaire que vous êtes d'une certaine façon foutu si vous prétendez résister au conformisme menaçant de l'idéologie progressiste, qui propose l'inclusion universelle sauf pour ceux qui osent poser des questions. Chacun doit être le même et avoir les mêmes réactions face à n'importe quelle œuvre d'art, n'importe quel mouvement, n'importe quelle idée, et si une personne refuse de se joindre au chœur de l'approbation, elle sera taxée de racisme ou de misogynie. C'est ce qui arrive à une culture lorsqu'elle ne se soucie plus du tout d'art.

P. 107
Commenter  J’apprécie          200
À la fin des années 1980 et au début des années 1990, les DVD ont rapidement laissé la place à l'incroyable étalage de pornographie sur Internet, et j'étais émerveillé par la quantité de choix disponibles sans effort, comparée à ce qui avait été à notre disposition pendant ma propre adolescence et vers l'âge de vingt ans. Et pourtant cette abondance a changé ma relation à la nudité et à la pornographie : elle en a fait un lieu commun, une chose moins excitante, en quelque sorte, de la même manière que commander un livre sur Amazon était moins excitant que de marcher jusqu'à une librairie et de chercher pendant une heure, ou d'acheter des chaussures en ligne plutôt que d'aller dans une galerie marchande et d'essayer une paire de Topsiders et d'avoir un échange avec le vendeur, ou encore d'acheter un disque à Tower, ou bien de faire la queue pour un film. Ce refroidissement de l'excitation à tous les niveaux de la culture a à voir avec la notion, qui disparaît, d'investissement.
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Avec des millions d'autres hommes blancs, j'étais constamment rappelé à l'ordre par une certaine faction : nous devrions nous définir par notre identité blanche parce que c'était en soi le problème réel. En réalité, cette faction l'exigeait, sans se soucier de reconnaître qu'une politique identitaire... encourage l'expansion des organisations séparatistes et suprematistes. En général, la politique identitaire approuve l'idée que les peuples sont essentiellement des tribus et que nos différences sont irreconciliables. C'est l'impasse toxique de la politique identitaire. C'est un piège.

p. 271
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Mais c'est une époque qui juge tout le monde si sévèrement à travers la lorgnette de la politique identitaire que vous êtes d'une certaine façon foutu si vous prétendez résister au conformisme menaçant de l'idéologie progressiste, qui propose l'inclusion universelle sauf pour ceux qui osent poser des questions. Chacun doit être le même et avoir les mêmes réactions face à n'importe quelle oeuvre d'art, n'importe quel mouvement, n'importe quelle idée, et si une personne refuse de se joindre au choeur de l'approbation, elle sera taxée de racisme ou de misogynie. C'est ce qui arrive à une culture lorsqu'elle ne se soucie plus du tout d'art.
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Si vous aviez lu le livre attentivement, vous saviez que l’appartement de l’Upper West Side, élégant et minimaliste, de Bateman avait une adresse imaginaire, et que cela avait toujours été pour moi une façon de suggérer que Bateman n’était pas nécessairement un narrateur fiable et qu’il était peut-être un fantôme, une idée, une résumé des valeurs de cette décennie particulière, filtré à travers ma propre sensibilité littéraire : riche, très bien habillé, invraisemblablement soigné, totalement isolé et rempli de rage, un mannequin, jeune, désorienté, espérant que quelqu’un, n’importe qui, le sauve de lui-même.
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Vidéo de Bret Easton Ellis
À travers ses romans, Bret Easton Ellis offre une plongée vertigineuse dans les abysses de la société de consommation américaine, explorant les excès d'une génération avide de luxe et de privilèges, tout en dévoilant les fissures béantes de cette façade dorée.
Pour en parler, Tiphaine de Rocquigny reçoit deux invités : Alexia Blin, maîtresse de Conférences en Histoire et Civilisation des États-Unis Pierre Guglielmina, écrivain et traducteur de Bret Easton Ellis
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