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EAN : 9782747081863
400 pages
Bayard Jeunesse (30/08/2017)
3.76/5   92 notes
Résumé :
Quand un bateau explose au large de l'île de Themiscyra, où vivent les Amazones, la princesse Diana enfreint les lois de sa communauté et recueille Alia, une jeune fille de 17 ans comme elle. Mais cette dernière est une Warbringer, une semeuse de discorde sur laquelle pèse une malédiction. Le destin de Diana se trouve lié à celui d'Alia. Un retour aux origines de Wonder Woman.
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 92 notes
Mignon tout plein.

Diana, jeune amazone sur son île. Elle n'est pas encore ce qu'elle deviendra. Son aventure? Sauver la Warbringer. Une autre jeune ado, du monde réel dont le destin est de catalyser la guerre sur Terre. Elle doit être sauvée ou elle doit mourir.

Dès le départ, on prend quelques libertés, puisque, malgré sa jeunesse, cela se passe à notre époque. C'est de la littérature jeunesse (mais pour une fois pas de YA dystopique). Tous les codes sont là. de l'humour un peu facile, même aux portes de la mort, the show must go on. On est féministe (ce serait dommage de voir le contraire dans ce contexte précis non ? ), on critique le racisme, le harcèlement de rue. Il faut bien éduquer nos chères têtes blondes non ?
Le geek, la petite boulotte rigolote, le beau gosse (et riche hein), une petite amourette et une bonne dose d'action.
Je suis une ado, et je suis unique, personne ne me comprend, je n'écoute personne, et surtout pas les gens raisonnables, car j'ai un grand destin devant moi et je dois me construire toute seule.

Cela étant, C'est bien rythmé, très plaisant à lire (si si sincèrement). Bon je retourne me faire un petit Warhammer 40k histoire de me laver le cerveau, mais je mets une option sur les autres titres de la licence (catwoman, superman, batman).
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Un petit peu déçue par ce roman. Il y a de bonnes choses, je l'avoue, mais certains points m'ont un peu dérangée. le début et la fin du livre notamment. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à entrer dans l'histoire… mais j'ai persévéré. Je n'aime pas laisser une lecture de côté, et en un sens, je ne regrette pas d'avoir « insisté » car les trois quarts du roman m'ont bien plu, malgré quelques éléments discutables.

Ayant beaucoup aimé Six Of Crows et le personnage de Wonder Woman, lorsque j'ai vu que Leigh Bardugo écrivait un roman sur l'Amazone, je n'ai pas pu résister. Ce n'était pourtant pas un projet facile à mener. Diana Prince est une icône avec un « passif » plus que détaillé, sans compter le film, sorti récemment. le public visé était aussi, à priori, assez jeune et l'auteur a décidé de nous présenter une Diana adolescente. Je m'attendais à suivre une adulte, disons le clairement. Cela n'a pourtant pas été une déception, le personnage est d'ailleurs très bien réussi, mais voilà, notre héroïne entre dans un monde humain d'adolescents du XXIème siècle.

Si vous êtes fan des comics et puritain, je ne suis pas sûre que vous apprécierez. On perd un peu du charme retro de l'époque où la jeune princesse débarque normalement parmi les humains. Ce à quoi je m'attendais. du coup, étrangement, et même si je suis bien une lectrice du XXIème siècle, j'ai été déconcertée, et tout particulièrement face à Alia, la Warbringer qui se montre au tout début très (trop) familière. Un comportement normal avec des réactions compréhensibles, mais le choc des cultures est à ce moment-là tellement grand que je me suis sentie comme Diana : totalement perdue. Pas certaine que cela était le but de l'auteur.

Leigh Bardugo prend cependant le temps de nous décrire le monde et la vie de Diana sur Themyscira, pour ensuite nous plonger dans celui des humains. Si le premier m'a beaucoup plu, la transition entre les deux est longue et démotivante. Des tergiversions qui durent, une Alia qui n'en fait qu'à sa tête. Moment de doutes pour moi. Continuer ou pas. Puis, les choses se décoincent. Enfin. le périple commence vraiment, on rencontre d'autres personnages pour la plupart sympathiques, il y a de l'action, des relations qui se dessinent, un objectif qui tient en haleine avec un road-trip style montagnes russes.

Entre légendes anciennes, mythologie, génétique, réflexions sur notre monde et notre approche des conflits et de la guerre, j'entre enfin dans le roman pour l'apprécier pleinement. Un grand ouf pour moi. le road-trip est un plaisir, nous apprenons à connaître les proches d'Alia : Nim, sa meilleure amie, Théo, son béguin de jeunesse, et Jason, son frère aîné. Un petit groupe qui fonctionne très bien avec de vraies interactions et des caractères bien différents et appuyés. Leigh Bardugo maîtrise la dynamique des groupes, et elle le prouve encore ici. L'aventure est bien menée qui plus est. On ne s'ennuie plus une seconde. Il faut dire qu'elle a de sacrés phénomènes à gérer.

Diana est telle qu'on peut se l'imaginer. Forte, courageuse, intelligente, naïve mais aussi à la recherche de reconnaissance. Ses troubles sont légitimes et j'ai beaucoup aimé les voir se développer. Elle parvient à faire son bout de chemin avec humilité et candeur. Alia est une autre paire de manches. Je ne l'ai pas vraiment apprécié même si elle s'améliore au fur et à mesure. Nim, sa meilleure amie, ressort à contrario beaucoup plus alors qu'elle est censée être un personnage secondaire. Plus pétillante, plus libre, avec de la répartie et sans ce côté trop écrasant. Tout comme Théo avec son humour et sa nonchalance, ces deux-là sont des petits rayons de soleil. Jason… trop lisse, trop beau gosse, trop parfait, trop grand frère protecteur, trop « j'ai raison ». Je n'ai pas adhéré et cela dès qu'Alia commence à nous parler de lui. Il a cependant son utilité à plusieurs niveaux que je tairais pour ne pas spoiler mais disons qu'il est un personnage charnière qui permet aux autres de se dépasser.

Parlons maintenant de la fin… Mitigée… Avec un retournement de situation que je n'avais pas vu venir et qui restera trop « étrange » pour moi. Je n'arrive toujours pas à comprendre le pourquoi du comment. L'auteur nous donne une explication, mais elle ne suffit pas. Sans compter que certains points restent obscurs, voire même certains sont passés à la trappe. C'est assez confus. Fort heureusement, Diana sauve la mise à de nombreux niveaux. Il n'y a rien de pire qu'une fin désastreuse. Les meubles sont saufs même si le tout reste un peu bancal. J'aurais aimé en savoir d'ailleurs plus sur certains faits. Notamment sur les milices qui poursuivaient Alia.

Je ne sais pas si il y aura une suite, la fin restant ouverte. le roman se suffit bien entendu à lui-même, et dans l'ensemble j'ai tout de même passé un bon moment. Par contre, je ne pense pas lire d'autres romans de la collection.
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le monde des super-héros est un monde totalement inconnu pour moi. Je n'avais jamais entendu parler de Wonder woman alors ce roman était une bonne entrée en matière, et je l'espérais pas trop barbante, pour découvrir cet univers.
L'héroine ? Diana princesse des Amazones. Elle est encore jeune mais est promis a un bel avenir. Toute cette première partie m'a passionnée. Vie sur cette île protégée de tout, avec ces femmes ( que des femmes) immortelles. C'est assez sympathique. Après une fois que la mortelle Alia est arrivée sur l'île les choses évoluent différemment. Notre futur super-héroïne va se retrouver propulser dans notre monde moderne à New-York. Rien ne semble vraiment l'étonner mais lorsque l'on a des super-super pouvoirs c'est sans doute normal.
Après cela s'affole un peu. Combats impressionnants mais un peu ridicules, trahisons, amitiés et même amourette on est dans la super production avec effets spéciaux. Mythologie et monde actuel s'affrontent dans ses 580 pages qui s'avalent très vite, même s'il y a un peu de longueur.
Un roman assez bluffant pour une néophyte mais qui ne m'a pas déplu sauf les combats sur lesquels je ne me suis pas éternisée.
Après on n'y croit pas une seconde évidemment, mais j'ai bien aimé de nombreux passages. Les sentiments humains sont bien rendus et l'écriture fluide.
En conclusion j'ai aimé et passé un bon moment et je lirai très certainement la suite. Mais je m'arrêterai à Wonder Woman ... Une seule "super héros" cela me suffira.

Merci à Babelio pour cette masse critique spéciale et à Bayard pour l'envoi.
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Quand Babélio m'avait proposé Wonder Woman en Masse critique privilégié (je les remercie d'ailleurs ainsi que les éditions Bayard Jeunesse), j'avais accepté avec un grand enthousiasme. En effet, je ne connaissais absolument pas le comics mais la bande annonce du film Wonder Woman sorti cette année m'avait beaucoup attiré. le personnage de la célèbre Amazone me faisait penser à Xéna la Guerrière que j'adorais tant lorsque j'étais adolescente. Puis, j'ai vu le film avant de recevoir le roman et là, cela a été la douche froide. J'ai tellement détesté l'adaptation cinématographique que je l'ai arrêté à la moitié. du coup, mon accueil vis à vis du roman a été plutôt glaciale de prime abord, d'autant plus que je ne m'étais pas non plus rendue compte que ce dernier appartenait au genre Young Adult… À ce stade-là, vous vous dites que la chronique qui va suivre ne sera pas positive? Et bien, détrompez-vous!

Sur l'île de Thémyscira, les Amazones vivent à l'écart du monde des Mortels : toutes tombées au combat, elles se sont vues accorder une nouvelle vie par les déesses guerrières de leur croyance. Diana, une jeune femme de dix-sept ans et fille de la Reine Hippolyta, rêve de gloire. En effet, née sur l'île, elle n'a pas eu encore l'occasion de faire ses preuves. Elle sent donc illégitime auprès de ses soeurs Amazones, surtout si un jour, elle doit succéder à sa mère.
Or, lors d'une tempête, elle voit un bateau s'échouer près des rives. Elle porte alors immédiatement secours à une jeune femme de son âge, Alia. Mais aussitôt, les catastrophes se succèdent sur l'île : des Amazones tombent malades, des tremblements de terre ébranlent les murs des temples millénaires, etc… Et si Diana trouvait là l'occasion de prouver sa valeur?

J'ai lu la première moitié du roman d'une seule traite! J'ai tout de suite beaucoup accroché au personnage de Diana que j'ai trouvé très sympathique : sérieuse, dévouée, motivée, bienveillante. La jeune femme a eu tout pour me plaire!
J'ai également beaucoup apprécié toute la première partie sur l'île avec la description de l'organisation sociale et culturelle des Amazones. L'auteure Leigh Bardugo ne manque pas d'humour et de dérision non plus : la découverte de cette société un peu particulière par Alia est tout simplement hilarante. J'ai aussi beaucoup apprécié le passage avec la découverte du New York moderne par Diana. Cette fois, les rôles sont inversés par rapport à Alia et la naïveté de la jeune Amazone m'a fait sourire!
Dans cette première partie enfin, Leigh Bardugo aborde des sujets sérieux et n'hésite pas à dénoncer le racisme dont Alia a pu faire l'objet, ou le harcèlement sexuel dans le métro new-yorkais dont sont victimes Diana et Alia.

Malheureusement, la seconde partie du roman (à partir du moment où les héros se rendent à la fête du Metropolitan) m'a beaucoup moins plu. Les défauts inhérents au genre du Young Adult se sont révélés dans toute leur splendeur.
– Certains passages m'ont fait carrément lever les yeux au ciel : la préparation vestimentaire d'Alia, Diana et Nim pour la soirée au Metropolitan m'a paru franchement superficielle. Sérieusement, si tu avais des tueurs aux trousses, tu ne mettrais pas six plombes à choisir ta paire d'escarpins ou une robe qui te mettrait en valeur, non? La première chose que tu ferais, ce serait te carapater pour sauver ta peau et remplir ta quête. Bref…
– Idem pour les petites amourettes entre les personnages ; tout le monde est beau, sexy, attirant, etc… Bref…
– Et certaines scènes notamment à la fin du livre ne m'ont pas vraiment convaincu : je pense qu'il faut arrêter avec l'ADN et les soi-disantes manipulations génétiques. J'ai le sentiment que ce sujet est souvent utilisé à tort et à travers dans le genre YA. Re-Bref…

En conclusion, Wonder Woman a été une lecture très divertissante mais qui s'est avérée malheureusement déséquilibrée. Entre une première partie magistrale qui aurait fait de ce roman un coup de coeur pour moi et une seconde partie qui véhicule tous les stéréotypes du YA, j'ai trouvé cela vraiment dommage. En revanche, la cible visé devrait au contraire beaucoup apprécier.
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Leigh Bardugo est une écrivaine américaine née à Jérulsalem, ayant grandi aux États-Unis dans la ville de Los Angeles. Elle est diplômée de l'université de Yale, et a travaillé dans de nombreux domaines comme le journalisme, la publicité, le cinéma ou encore dans les effets spéciaux. Elle est connu du public pour ses romans dans le genre young adult et fantaisy, comme la trilogie Grisha dont le premier tome vient de paraître aux Éditions Milan, la duologie Six of Crows disponible chez le Livre de Poche Jeunesse, et depuis cette année aux Éditions Bayard avec Wonder Woman : Warbringer.

Wonder Woman : Warbringer fait partie de la collection de livres DC ICONS se focalisant à chaque fois sur la jeunesse d'un héros de l'univers DC Comics différent. Ici, Wonder Woman ouvre le bal, et sera suivi en 2018 de Batman : Nightwalker, et Catwoman : Soulstealer, puis en 2019 par Superman.

L'histoire de Warbringer se déroule sur l'île de Themiscyra lieu de résidence et de vie des Amazones, dirigée par la respecté reine Hippolyte mère de Diana alias la future Wonder Woman que l'on connaît. Âgé de 17 ans à peine, Diana, princesse des Amazones, a encore tout à prouver à son peuple, à sa mère et à elle-même. Un jour alors qu'elle se mesure aux autres Amazones sur un parcours d'endurance la jeune fille va être témoin de l'explosion d'un bateau au large de l'île. Ignorant l'interdiction faite aux Amazones d'accueillir des humains parmi elles, Diana va porter secours à la jeune Alia. Une action de bravoure et d'humanité que Diana pourrait venir à payer cher puisque Alia n'est pas une adolescente comme les autres. Non, elle est une Warbringer : une descendante d'Hélène de Troie. Ensemble les deux jeunes filles vont se lancer dans un périple en dehors de la terre qui a vu naître Diana pour arriver dans le monde des Hommes. de New York à la Grèce, elles tenteront de contrer la malédiction qui pèse sur Alia.

Wonder Woman est un personnage très familier de mes lectures puisque je l'ai découvert il y a dix-huit ans dans les comics, mais aussi de visu dans la série télévisée des années 70 avec l'actrice Lynda Carter. Pour beaucoup Diana représente l'amour, la tolérance, l'espoir et bien plus encore. Tout autant qu'hier, elle continue encore d'aider beaucoup de gens grâce aux lectures qui lui sont consacrées chez DC Comics, mais aussi plus récemment avec le film du DCEU (DC Extended Universe) Wonder Woman, avec l'actrice israélienne Gal Gadot dans le rôle-titre. Pour ceux qui auraient vu le film, sachez que cette lecture n'en est pas une extension mais plutôt un retour en arrière complètement indépendant racontant la jeunesse et plus particulièrement l'adolescence de cette future héroïne. Parce que si elle ne porte pas encore le surnom de Wonder Woman – jamais elle n'est appelée ainsi dans le livre – elle en possède déjà les qualités et les prémices de la sagesse qu'on lui connaît.

Pour les plus récalcitrants d'entre vous, sachez que ce roman peut être lu même si vous n'avez jamais ouvert un comics de votre vie, ou que vous n'êtes pas familier avec le personnage de Diana. En proposant de consacrer son récit aux jeunes années de la princesse et à ses débuts dans le monde des Hommes, Bardugo permet ainsi aux lecteurs de tout âge et horizon, familier ou non, de pouvoir se lancer dans l'aventure. Dans les comics, les jeunes années de Diana sont présentées dans quelques comics comme The Legend of Wonder Woman de Renae de Liz, inédit en VF. C'est donc avec une grande curiosité que j'ai découvert cette Diana adolescente qui a su m'attendrir, me faire rire et conquérir encore plus mon coeur. Les origines de sa création sont ici respectées, contrairement à la version du film. Diana est le produit du désir de Hippolyte d'avoir un enfant, qu'elle a sculpté dans la glaise avec le pouvoir des dieux. Elle est donc unique en son genre, et elle en est consciente. D'ailleurs, cette différence lui pèse énormément et elle n'a de cesse de sentir le regard des autres sur elle. Dès le début on constate qu'elle désire plus que tout être mise sur le même pied d'égalité que ses soeurs Amazones, et prouver qu'elle n'est pas différente. Elle va alors s'entraîner encore plus durement que les autres, devenir plus sage et tenter de prouver à sa mère et à elle qu'elle peut y arriver. Il y a également cette candeur dans la vision de Diana sur le monde et les choses qu'elle ne comprend pas qui est charmante et qui sonne juste avec celle qui n'est pas encore la guerrière farouche de maintenant.

Warbringer est donc un récit initiatique au même titre que d'autres oeuvres Young Adult voyant le héros prendre le large pour vivre des aventures. Diana fait partie de cette galerie de personnages qui se cherchent et qui veulent explorer le l'univers, en comprendre les rouages et pourquoi pas changer le monde. En sauvant Alia, Diana ne fait qu'obéir à son instinct, son empathie qui au fil du temps viendra insuffler de l'espoir au sein de la population. Rien qu'avec ce simple geste, Leigh Bardugo montre à quel point elle a su apprendre à lire entre les lignes de ce personnage qui existe depuis 75 ans. En décidant d'accompagner Alia pour briser la malédiction de ses ancêtres, Diana met le pied pour la première fois chez les Hommes, non pas en tant que héroïne mais en tant que simple fille cherchant à se prouver qu'elle peut être quelqu'un et ainsi exister d'elle-même. Diana n'est pas née de la même façon que les autres mais possède autant de détermination et de courage qu'une « vraie » Amazone. Il y tellement de choses à aimer chez cette héroïne à en devenir, comme par exemple son humour. Car oui, Diana possède de la répartie surtout quand une Amazone de son âge ne cesse de la tourmenter et de lui faire sentir qu'elle n'a pas sa place parmi elles. Sote, Diana ne l'est pas. Elle est consciente que son statut de « fille de la reine » lui permet d'échapper au pire. C'est pour cette raison qu'elle n'a de cesse de redoubler d'efforts dans son apprentissage.

L'action dans le roman est présent dès le début sans pour autant démarrer en trombe. Non, l'auteure prend le temps d'installer les différents endroits de l'île, les Amazones qui y vivent, ses défis et bien entendu Diana. Avec l'arrivée d'Alia, les choses vont s'enchaîner et on va vite entrer dans un périple qui n'augure rien de bon pour personne. Car à chaque fois que la présence d'une Warbringer se fait sentir, les difficultés apparaissent. Les différentes descriptions et le fonctionnement de Themyscira sont vraiment très intéressants, et tellement bien écrits que l'on s'y croirait presque. En fait, dès la première page on arrive à imaginer les scènes d'actions, les lieux, mais aussi les expressions des personnages. Moi qui ne connaissais pas l'auteure, je dois dire que j'ai été plus que charmée.

Le personnage de Alia prend elle aussi la parole dans le récit, pour nous permettre de la découvrir elle, son passé et ses pensées. Si Alia possède un caractère opposé à celui de Diana, elle n'en reste pas moins un personnage touchant. Comme l'Amazone elle possède un grand courage et un esprit vif. de par son vécu où elle a été victime de racisme – oui Alia est une fille de couleur – elle est consciente de la cruauté du monde, alors que Diana le sait sans réellement l'avoir vécu. Pourtant, sans vraiment s'en rendre compte il existe un parallèle intéressant entre les deux. D'un côté Diana est tourmentée par les autres qui ne la voit pas comme l'une des leurs à part entière, et Alia qui fait partie d'une minorité. J'ai trouvé cette approche assez particulière et finement écrite, sans qu'elle ne vienne à remettre en question les difficultés de chacune. Ici, ce n'est pas à savoir qui a le plus souffert, mais plutôt le cheminement et l'évolution de chacune. Et de l'évolution, il y en a. Au fil de leur voyage, ces deux jeunes filles noueront un lien particulier, doux et indéfectible. Au contact l'une de l'autre, elles grandiront et apprendront. Elles ressortent plus fortes psychologiquement et physiquement. Sur le chemin, Diana rencontrera les amis d'Alia comme Nim, une jeune fille qui ne mettra jamais en question la présence de Diana. Ou encore Theo, le « love interest » d'Alia que l'auteure introduit sans pour autant s'étendre sur leur relation. Et puis, il y a le frère de Alia, Jason, un brin contrôleur mais drôle à lire. Pourtant, de tous les personnages je pense que c'est le moins intéressant à découvrir. Dans Warbringer, l'auteure a fait le choix de ne pas inclure de la romance, ce qui est une bonne chose. Cette partie est vraiment ce qui se rapproche le plus de la lecture Young Adult à mon sens, voir encore plus jeune, puisque l'on suit une bande de copains sympas mais dont les trépidations ne concerneront pas forcément les plus adultes d'entre nous.

Le style de Leigh Bardugo est prenant et efficace. Comme le témoignent les remerciements en fin de livre, on constate que l'auteure a su s'entourer pour être au plus proche de son personnage. La vision qu'elle a sur la mythologie grecque est intéressante, moderne sans pour autant la dénaturer. le récit est également nourri de l'amour qu'elle porte pour cette icône intemporelle. La plume est très imagée, moderne et entraînante à souhait.

En conclusion, avec Wonder Woman : WarbringerLeigh Bardugo réussit à dépeindre une Diana nouvelle sans la réinventer complètement. La personnalité du personnage est respectée et mise en avant de manière intelligente. Les lieux et voyages sont si précis et biens écrits, que la lecture en devient presque vivante. Warbringer est un excellent moyen de découvrir cette héroïne, ainsi qu'un complément pour les connaisseurs.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Vivre dans la crainte, ce n'est pas vivre. C'est bien joli de se demander ce qu'on aurait pu accomplir en d'autres circonstances, mais il arrive un moment où il faut se lancer, et essayer.
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Malheureusement, la mère et les tutrices de Diana avaient préféré mettre l’accent, dans leurs leçons, sur ces spécialités humaines qu’elle surnommait, à part soi, les « Horribles Hobbies » : La guerre. La torture. Le génocide. La pollution. Les fautes de grammaire.
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- Ne critique pas la science !
- Je ne critique pas, se défendit Jason. Je constate simplement que toutes ces technologies qui nous facilitent la vie ont un prix. Prenez leur impact sur la guerre, par exemple. Lâcher des missiles par ordinateur depuis le confort de son salon, vous trouvez ça noble? Courageux?
- Votre civilisation a perfectionné l'art de tuer, reconnut Diana.
( p 463)
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Elle finit toujours par choisir la robe la plus ennuyeuse du lot : noire, et de préférence informe.
- Peut-être que cela la rassure : quand on est invisible, on n'a pas à se soucier de ce que les autres pensent de vous.
- Je sais bien, admit Nim avec une douceur surprenante, mais c'est une fausse solution. Quoi qu'on fasse, on est scruté et critiqué. Ce qui laisse deux options : s'écraser, ou répliquer.
(p 263)
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Tu sais comment en entre dans les annales de l’histoire ? En rayant le mot impossible de son vocabulaire ! Et en persévérant.
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Les sept familles maudites de la ville désignent alors chacune un champion pour lutter jusqu'à la mort. Leur objectif ? Contrôler les ultimes ressources de haute magÿe. Au cours de cette compétition, tous les coups sont permis. Que le plus cruel l'emporte !
Plongez dans la nouvelle duologie fantasy qui cartonne aux Etats-Unis ! All of us villains c'est la rencontre idéale entre les tributs d'Hunger Games, la compétition de la Coupe de feu dans Harry Potter et l'écriture cinématographique de Leigh Bardugo : le cocktail idéal pour un pageturner addictif !
All of us Villains sera disponible en librairie dans une magnifique édition reliée que nous avons hâte de vous montrer en détails !
Plus d'infos : https://www.editionsmilan.com/livres/73202-le-tournoi-dilvernath/
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