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X-O Manowar (2017) tome 5 sur 4

Trevor Hairsine (Illustrateur)Ryan Bodenheim (Illustrateur)
EAN : 9781682152836
112 pages
Valiant Entertainment LLC (09/10/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
A battle-scarred mission from Aric of Dacia’s youth…

Before space… Before the armor… Return to the apex of the Visigoth conquest as a younger, brasher Aric and a sword-wielding grifter set off on a continent-spanning quest for fortune, glory, and power! From the bloodstained sands of the gladiatorial arena to the dunes of the Arabian Desert, meet the man who would become the warrior-king of an alien civilization – and our own world’s most powerful her... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à X-O Manowar (2017) Volume 4: Visigoth (épisodes 11 à 14) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 15 à 18, initialement parus en 2018, écrits par Matt Kindt, dessinés et encrés par Trevor Hairsine (à l'exception de 6 pages dans l'épisode 17, dessinées et encrées par Ryan Bodenheim), avec une mise en couleurs réalisées par Diego Rodriguez, avec l'aide de José Villarubia (épisode 16) et Andrew Dallhouse (épisode 17). Les couvertures ont été réalisées par Lewis Larosa. le tome comprend également les couvertures alternatives dessinées par Shane Davis (*2), Viktor Kalvachev, Philip Tan, Robert Gill, Barry Kitson, Renato Guedes.

Aric de Dacie est revenu de la planète Gorin, sur Terre. Il contemple celle-ci depuis l'espace, à l'abri dans son armure constituée par Shanhara. Celle-ci lui propose de se souvenir de ses débuts. Elle évoque l'année 393 après Jésus-Christ, alors que Teotihuacan envahit la capitale de l'empire Maya, que le Japon envahit la Corée, que l'empereur romain Théodose premier (379-395) signe un traité de paix avec plusieurs clans de visigoths, tout en chassant les visigoths des villes romaines, et qu'Alaric freine des quatre fers pour ne pas signer ledit traité. Toujours en 393, en Zambie, deux esclaves travaillent à transporter de lourds sacs de minerai extrait d'une mine, les pieds entravés par des chaînes. Sabbas explique à son compagnon Rajaman que tout arrive pour une raison et que leur sort pourrait être bien pire. Il ajoute qu'il a eu des visions concrètes lui montrant que la liberté n'est plus très éloignée. Dans ces visions, il voit un grand guerrier blond dans une armure resplendissante. Sabbas réussit effectivement à échapper à son sort cette nuit-là, et à fuir à cheval.

Toujours en 393, dans la partie Est de l'empire romain, une mère constate que les romains ont enlevé son fils Batwin, le frère de Bafti. Elle est affolée car elle sait qu'Alaric refuse d'entreprendre des actions contre les romains. Bafti va avertir Aric qui court immédiatement vers la tente d'Alaric. Il entre en trombe, interrompant le conseil. Mais il observe rapidement la froideur du meneur des visigoths et comprend qu'il ne le fera pas fléchir. Il décide donc d'aller délivrer Batwin par lui-même. Aric et Bafti s'enfoncent dans les bois, suivant les traces de la troupe de soldats qui ont enlevé Batwin. Ils arrivent bientôt en vue d'un groupe de soldats. Aric s'en prend à celui resté en arrière, l'immobilise et lui met son épée sur la gorge. le soldat accepte de collaborer. Aric lui explique la tactique : le soldat va faire comme si Aric et Bafti étaient ses prisonniers, et les mener sur le chemin emprunté par la troupe de soldats jusqu'à rejoindre ceux ayant enlevé Batwin. le soir venu, le soldat romain lui explique qu'ils devraient plutôt s'unir pour combattre leur ennemi commun : les huns. le lendemain, alors qu'ils progressent sur un aqueduc, ils se retrouvent face à un groupe de Huns.

Le tome précédent ramenait Aric de Dacie sur Terre, débarrassé de toute attache, tout étant possible pour la suite. Matt Kindt prend un peu son lecteur au dépourvu en consacrant la présente histoire à son passé, lorsqu'il était encore un barbare visigoth au quatrième siècle, avant d'avoir été mis en présence des extraterrestres Vine, avant d'être emmené dans l'espace. Effectivement, toute l'histoire se déroule en 393 de notre ère. L'enjeu de l'intrigue réside dans l'objectif de retrouver et ramener Batwin à sa famille. le lecteur se rend compte à partir de l'épisode 2 que ce récit sert également à introduire un nouveau personnage dans la série, et à lui donner une solide légitimité puisqu'il avait déjà rencontré Aric avant qu'il ne subisse un enlèvement et un sévère déplacement spatio-temporel. Pour autant, le lecteur se lance dans la lecture avec entrain, car il s'agit du duo de créateurs qui a réalisé l'excellente trilogie Divinity avec sa coda Eternity, pour le même éditeur. le lecteur retrouve donc les dessins de type réaliste de Trevor Hairsine. Il détoure les formes avec un trait assez fin et un peu cassant par endroit. Il intègre des petits traits secs dans les surfaces détourées pour marquer une texture, ou des plis, ceux du visage ou ceux d'une étoffe. Les personnages disposent de morphologies normales, sans excès musculaire, mais tous en bonne forme physique. L'artiste s'investit assez pour donner des tenues différentes : les uniformes militaires de soldats romains, le pagne de Sabbas, la grande tunique d'Alfaric, la toge d'un riche propriétaire romain, des turbans pour des gardes du corps, une jupette pour un gladiateur, etc. Néanmoins, le lecteur ne doit pas s'attendre à une reconstitution historique très riche en termes de costume. Il apporte également un soin réel à varier les coiffures des personnages.

Dans la mesure où le récit se déroule explicitement en 393 (c'est rappelé à plusieurs reprises dans chaque épisode), l'horizon d'attente du lecteur comprend une dimension relative à la reconstitution historique. Il constate vite que le traitement des costumes est assez succinct. Il ne peut pas forcément se fier à l'exactitude de l'uniforme des soldats romains. En ce qui concerne les différents lieux visités, il apprécie la qualité de la représentation de l'aqueduc, ainsi que des arènes de Rome. Pour le reste, il se rend compte que Trevor Hairsine se contente de paysages génériques d'étendues désertiques, ou de bois dont il est impossible de reconnaître l'essence des arbres. Il finit d'ailleurs par se demander si le dessinateur a réellement effectué un travail de recherche pour décrire la joute navale. Même si cet aspect de la narration est un peu en deçà des attentes du lecteur, la narration s'avère fluide et le découpage des séquences est à chaque fois conçu en fonction de la scène et d'une grande facilité à suivre, y compris dans les scènes d'action muettes. Par la force des choses, le lecteur est amené à comparer les planches d'Hairsine avec celles de Boddenheim. Ce dernier bénéficie d'une mise en couleurs plus riche en nuances, sculptant plus chaque forme. Sa façon de détourer les formes les rend plus faciles à assimiler, tout en les éloignant de quelques degrés du réalisme. Cette approche graphique donne une impression plus de conte à la séquence considérée, pour un ressenti plus cohérent. En effet il ne cherche pas à donner l'impression d'une reconstitution historique ; il ne prétend pas à l'exactitude ou à la précision.

Le lecteur découvre donc rapidement la dynamique de l'intrigue : se lancer à la recherche du fils enlevé. En effet, le scénariste mène à bien cette mission, en en montrant l'issue et le dénouement qui réserve une surprise, facilement anticipée par le lecteur. L'intérêt du récit se trouve donc ailleurs : à la fois dans l'évolution d'Aric, à la fois dans la découverte du nouveau personnage. Matt Kindt sait poser en quelques mots la problématique de la situation d'Aric. Son peuple est proche de succomber à l'impérialisme romain, et de voir sa culture disparaître, supplantée par la culture romaine. Kindt ne cherche pas à donner raison à un peuple plutôt qu'à un autre, juste à montrer pour quelle raison Aric se rebelle contre la tutelle imposée à son peuple. Dans le même temps, les romains doivent défendre le territoire contre les huns qui sont aussi les ennemis des visigoths. Cela place le jeune Aric dans un dilemme qu'il n'avait pas anticipé, concernant l'ennemi de ses ennemis. le scénariste le dépeint comme un combattant fougueux, n'envisageant les rapports que comme une succession d'affrontements, avec l'inconscience et le manque de recul de la jeunesse, ainsi qu'une vision plutôt à court terme. le lecteur se prend alors à sourire à la manière dont Sabbas (qui n'a pas l'air bien plus vieux) embobine Aric par ses raisonnements et sa façon d'arranger la réalité à sa sauce pour se décrire de manière avantageuse.

Dans le même temps, le lecteur fait donc connaissance avec ce drôle d'individu : Sabbas. Dans sa première apparition, Sabbas explique à son compagnon d'infortune qu'il a des visions. le lecteur associe sur le champ la description qu'il fait d'un guerrier blond avec Aric. Il a un peu de doute à prendre pour argent comptant, la philosophie de vie de Sabbas qui estime que si tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, en tout cas il faut voir la vie du bon côté, avec la certitude que tout finira par s'arranger. Il sourit également devant sa filouterie, sa capacité à se sortir de certaines situations grâce à une rhétorique sujette à caution, sa façon de raconter les histoires à son avantage, en transformant ses trahisons ou ses lâchetés en action de bravoure. Matt Kindt se montre d'autant plus convaincant qu'il n'exagère pas ses propos, qu'il ne les transforme pas en source de comique. le lecteur finit par se laisser séduire par l'assurance et la tranquillité de ce personnage sortant des clichés habituels. Bien sûr cette histoire se termine par un épilogue d'une page qui montre comment ce récit se rattache au temps présent et annonce l'histoire suivante du prochain tome.

A priori, le lecteur est revenu à la série pour pouvoir suivre les aventures d'Aric en armure, c'est-à-dire ce que promet le titre : X-O Manowar. Il ressent une impression mitigée, à la fois content de pouvoir découvrir un nouveau récit réalisé par l'équipe créative de Divinity, à la fois un peu déçu de voir qu'il se déroule avant qu'Aric ne possède l'armure. Au fil de sa lecture, ce sentiment partagé demeure, à la fois pour la narration visuelle (une reconstitution historique superficielle, mais une narration visuelle à l'efficacité impeccable), à la fois pour l'intrigue (cousue de fil blanc, mais avec un nouveau personnage assez original). 4 étoiles pour un récit inattendu, mais pas assez étoffé.
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Vidéo de Matt Kindt
La conclusion de la saga épique de l'immortel B., créée par Keanu Reeves, co-scénarisée par Matt Kindt (Folklords, Grass Kings) et dessinée par Ron Garney (Wolverine, Captain America), bientôt adaptée sur Netflix. Dans cet ultime tome de la trilogie, les anciens mystères sur les origines de notre anti-héros et son destin final sont dévoilés ! Alors que la fureur de B. se déchaîne, une nouvelle découverte promet d'apporter les réponses qu'il cherche depuis des siècles. Mais alors que l'équipe voyage pour enfin comprendre les mystères de la naissance de B., va-t-il atteindre son objectif, ou tous ses efforts auront-ils été vains ?
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