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Emmanuelle Pingault (Traducteur)
EAN : 9782745914262
285 pages
Milan (15/10/2004)
2.95/5   64 notes
Résumé :
Les lecteurs de "Milan Poche" grandissent, alors voilà une nouvelle collection pour les ados. Avec des thèmes, des sujets, des personnages qui leur collent à la peau mais toujours à travers le philtre d'une écriture forte et exigeante. "Grosse vache", je m'entends marmonner. Je regarde dans le miroir. Mon visage est devenu tout rouge; j'ai l'impression que je vais exploser. "Grosse vache". Toute cette graisse qui grouille sous ma peau, qui me gonfle, qui me déforme,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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C'est Carmen qui raconte. Elle raconte sa mère, obnubilée par le poids. Toujours au régime, elle en a testé beaucoup. Carmen doit se cacher pour manger... barre de chocolats et hamburgers ce qui la change des portions de sa mère calculées en calories.

"Tu me préviendrais, hein, si j'étais grosse comme ça?"
Je me tourne vers elle, je vois ses os à travers ses vêtements. Je mens :
"Évidemment."

Il y a aussi Brian qui n'est pas son vrai père mais qu'elle adore. Et puis un départ pour un coin d'Angleterre qui ne l'emballe pas : Birmingham. Sa mère très égocentrique décide sans s'occuper des sentiments de sa fille.
Out son faux père. Elle est seule maintenant avec sa mère. Autour d'elle gravitent ses grands-parents, Billy un vieux copain de sa mère et sa tante. Pas facile pour cette ado de trouver sa place dans tout ça.
Un livre étrange où l'anorexie prend une place de plus en plus grande au fur et à mesure que la mère perdra du poids. Carmen sera entrainée dans la tourmente.
Un livre sur le mal-être, les rapports violents entre jeunes filles. Tous les coups sont permis et c'est assez sordide.
Un livre choc sur un sujet souvent traité en littérature. La détresse de Maria, la mère de Carmen frise la folie. Cette femme ne s'intéresse qu'à elle, à son métier et sa fille est souvent " maltraitée" au sens figuré. Injures par rapport au poids, mais on ne sait même pas si Carmen est concernée vraiment par un surpoids. Il ne semble pas...
Carmen est touchante et perdue. Les dialogues sont assez percutants, les descriptions des corps font frémir.
Pas facile pour une ado de se retrouver dans cette situation. Sans concession.
Par contre je n'ai pas compris l'attitude des filles de sa classe et le revirement de situation assez incompréhensible.
Heureusement il y a quelques personnages qui adoucissent cet univers sans beaucoup d'espoir.
La couverture : une balance sur fond noir résume tout le drame de cette histoire.
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XXL, un titre qui en dit long sur le thème principal du roman. Mise en scène dans notre société actuelle où l'apparence est de plus en plus importante, l'histoire est racontée par Carmen, une adolescente qui se cherche. Perdue dans un tourbillon de situations difficiles, entre la séparation de ses « parents », son déménagement dans une ville qu'elle ne connaît pas et les problèmes de poids de sa mère, obsédée par les régimes, elle va décider de changer son apparence, espérant que cette transformation résoudra tous ses problèmes…
Aujourd'hui, l'anorexie touche de plus en plus de personnes en raison de la minceur « idéale » vantée dans toutes les sortes de publicité imaginables. Il est donc normal que de nombreux romans se penchent sur ce problème. Destiné aux jeunes, XXL est cependant bien différent de tous les ouvrages parlant des problèmes de poids et d'anorexie que j'ai pu lire auparavant.
En effet, si on se rend vite compte que Maria, la mère de Carmen, est obsédée par son apparence et ses régimes, le problème de l'anorexie ne fait véritablement son apparition qu'après la moitié de l'histoire. Il est bien sûr présent auparavant, mais il faut savoir lire entre les lignes pour le déchiffrer. Ce n'est qu'après un enchaînement de mauvaises expériences que Carmen, qui adore la nourriture grasse venant du McDonald's et les sucreries, décide de se mettre sérieusement au régime… et bascule dans la spirale infernale.
Ce passage se fait imperceptiblement, de manière presque naturelle. Par la suite, Julia Bell nous fera bien comprendre de quoi il s'agit, mais contrairement à bien des auteurs, j'ai trouvé qu'elle restait particulièrement objective, évitant de prendre parti ou de nous influencer.
Comme souvent, l'anorexie n'est pas un problème isolé. Dès le début de l'histoire, on comprend la situation difficile de Carmen, tant du point de vue familial que parce qu'elle est en pleine adolescence, période où elle recherche son identité. Si elle parait tout d'abord indécise, plutôt prête à suivre les autres t à obéir qu'à prendre des décisions et tracer son propre chemin, elle subira bien vite d'intéressants changements, tant du point de vue de sa maturité que du côté physique.
Carmen étant la narratrice, c'est elle que l'on connaît le mieux. On rencontre donc les autres personnages par son regard et les expériences qu'elle fait. Il est donc normal qu'ils soient moins détaillés qu'elle, mais j'ai tout de même trouvé qu'ils étaient quelque peu caricaturaux : la grand-mère qui regarde la télé tout la journée en s'empiffrant, le grand-père qui passe son temps au pub, la mère obsédée par son poids et son apparence, le père qui donne de la nourriture grasse à Carmen en douce… pour n'en citer que quelques uns.
Malgré un thème sérieux et lourd, Julia Bell ne tombe pas dans le drame, ce qui est appréciable. Plusieurs scènes comportent des touches d'humour, d'autres – en particulier celles avec Lisa – sont émouvantes. le fait que ce soit une adolescente qui nous raconte son histoire y est sans doute pour beaucoup aussi car elle nous livre les choses de manière simple, sans longues explications, sans jugement. L'écriture est donc fluide, comportant de nombreux passages au style oral et « jeune », et le roman se lit très rapidement.
Si certaines scènes sont relativement longues au début – car la vie de Carmen n'est pas ce qu'il y a de plus excitant – la fin est très (voire trop) rapide. En effet, la tension se construit en crescendo à mesure que l'état de Carmen et sa mère s'aggrave. Une scène en particulier est extrêmement forte en émotions et je pense que bon nombre de lecteurs seront révoltés contre le comportement de la mère – je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir par vous-mêmes de quoi il s'agit. Les quelques dernières pages, malgré un rythme exagéré et une révélation qui n'en est pas vraiment une – qui ne l'avait pas devinée ?! – se terminent avec une scène très imagée qui, j'ai trouvé, se marie très bien avec le reste du livre et ses personnages qui basculent sans cesse d'un extrême à l'autre.
XXL est donc une lecture agréable et différente en plusieurs points de nombreux autres livres jeunesse traitant du même sujet. Bien que « clichés », les personnages sont plutôt attachants mais auraient, pour certains, mérité d'être un peu plus développés. On a un mélange de scène pleines d'émotions et d'humour qui entraînent une grande variété de sentiments chez le lecteur, de la révolte au bonheur et au soulagement, en passant par la tristesse et le désespoir… Un portrait relativement noir de notre société.
Ce livre plaira sans doute principalement aux jeunes, surtout aux filles, car ce sont elles qui sont généralement touchées par l'anorexie. Plus qu'un simple roman traitant de ce thème précis, c'est l'histoire d'une adolescence difficile et d'une quête de soi et de sa propre personnalité que de nombreuses personnes vivent à un moment ou à un autre. En résumé, une lecture rapide et divertissante pour un sujet sérieux, mais traité de manière juste et émouvante.
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Ce livre j'ai pris à la bibliothèque, quand tu lis le titre « XXL » tu imagines vite le sujet de ce roman. Dès les premiers pages on rentre vite dans le sujet épineux – le poids, régime et boulimie : « Si j'étais aussi grosse qu'elle, je me tuerais », « je me sens coupable parce que je n'ai pas vomi. Je vais probablement prendre des kilos », « miss Pig », « grosse cochonne », «Weight Watchers ». La vie de Carmen, petite adolescente de quatorze ans, est déjà programmée par sa maman. Elle veut que sa fille ressemble aux mannequins qu'on voit dans les magazines de mode. « Il va falloir que tu passes ta vie à surveiller ton poids », c'est le conseil que donne maman boulimique à sa fille. Maria, maman de Carmen ne soucie guères de sa fille, de ses problèmes au collège, de son état mentale, la seule priorité de sa vie c'est le contrôle de son poids qui la mène jusqu'à l'obsession. Elle était hospitalisée plusieurs fois « selon papa, c'est parce qu'elle vomit ses repas au lieu de les avaler », sa fille trouve que sa tête est trop grande pour son corps, et de plus « vues de près, ses chevilles sont osseuses et striées de veines, sa peau transparente comme une membrane ». Maria n'a pas de relation mère-fille avec Carmen, elle n'essaye même pas d'établir un dialogue avec sa fille, « je suis une mauvaise mère, comme elle dit. Si la mère parle avec sa fille soit sur comment il faut perdre du poids, soit sur son état physique. Sur ce contexte qui vit la petite Carmen et qui s'en fonce dans le monde des filles-aiguilles, « les filles de magazines » qu'elle veut tant les ressembler pour plaire à sa maman et surtout pour affronter ce monde cruel où les rondes n'existent pas. Pour Carmen l'alimentation est devient le calvaire. Toute sa façon de pensée est renversée, « je me sens coupable parce que je n'ai pas vomi. Je vais probablement prendre des kilos ».
Je pense que l'auteur nous explique très bien le problème de l'adolescence des filles sur l'exemple de Carmen. Je suis moi- même une fille qui voulait tant ressembler aux filles des magazines si brillants. Je pense j'ai été dans la peau de Carmen, mais c'est surtout notre société et la mode qui nous encourage de ressembler aux mannequins. Deuxième problème qui nous revendique ce roman c'est une relation mère-fille. Julia Belle lance l'appel aux toutes les mères de soutenir leurs enfant qu'ils puissent choisir le bon voie dans cette vie, pour résister à cette société « Aiguille » !!!!
Je trouve dommage que dans le livre on ne trouve pas du tout un peu de l'humour, on le cherche tant. C'est un grand bémol pour ce roman.
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Les troubles alimentaires sont une thématique qui m'intéresse, c'est pour cela que je me suis dirigée vers ce livre qui, au final, n'est pas ce que j'attendais.
Je m'attendais à ce que ce soit Carmen qui souffre de troubles alimentaires. C'est certes le cas mais c'est surtout sa mère qui en est atteinte et qui exerce une emprise sur sa fille. Au début, la mère de Carmen est très antipathique. Elle le demeure jusqu'à la fin même si, au fil du récit, on comprend sa détresse et sa folie qui ne cesse de croître, si bien qu'on s'attache.
J'ai par contre eu plus de mal à m'attacher à Carmen, que j'ai trouvée trop passive. Alors oui, c'est difficile de s'imposer face à une mère telle que la sienne mais j'aurais aimé que son personnage évolue, qu'elle soit frappée par une prise de conscience. Or, elle m'a semblé constamment effacée, sans trop de relief. de plus, je n'ai pas compris certaines de ses réactions, que j'ai trouvées particulièrement méchantes. Au niveau du rythme de l'histoire, je l'ai trouvé plat. Certes, en contemporain, on ne s'attend pas à un rythme effréné, mais j'avoue que je me suis quelque fois ennuyée au cours de ma lecture. Il y a eu certains passages trop courts mais aussi trop longs, par exemple le listing presque systématique de la nourriture. C'est normal car c'est l'élément central du roman, mas ces énumérations m'ont paru redondantes. Quant aux deux personnages masculins, par rapport à ce qu'ils représentent, j'aurais souhaité qu'ils soient plus approfondis.
Dans ce livre, la thématique des troubles alimentaires est bien traitée et, à ce niveau là, l'auteure remplit sa mission. Mais en tant que livre à part entière, je ne peux pas dire que j'ai été convaincue.
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Ce livre m'a plutôt dérouté. Et je ne suis pas sur d'avoir compris le message de l'auteur.
Bon ce livre se lit très vite, je l'ai lu en une demi-journée. Mais je pensais découvrir un livre sur l'anorexie et ce n'est pas exactement ça.

Au début, le problème lié au poids vient surtout de la mère de Carmen qui est une accro au Weight Watchers. Et qui ne pense qu'à son poids quitte à infliger à sa fille des remarques acerbe sur son poids. Et du coup pour compenser Carmen, elle, elle mange mange mange !

Mais Carmen ne semble pas perturber tant que ça par les conseils de sa mère et elle continue à manger sans culpabiliser (elle a bien raison d'ailleurs) !

Et au milieu du livre, on ne sait pas pourquoi, gros retournement des situations. Carment se met au régime d'un coup. On ne sait pas ce qui amène ce changement d'un coup. Qu'est ce qui le déclenche. En parallèle sa mère continue de s'enfoncer dans ses régimes et dans sa maladie.
On sent une décadence chez la mère, qu'on voyait déjà un peu dans les premières pages mais en pire. Et la fille qui suit la mère alors qu'elle était plutôt en rébellion jusqu'à présent.

Je pense que ce qui m'a dérouté c'est ce changement de situation sans comprendre le pourquoi. Idem pour la mère, on ne sait pas comment elle en est arrivée là. Et c'est dommage, c'est ce qui manque dans le récit selon moi.

Elise__♥

Instagram : etliselesmots
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mon estomac se rétracte. J'ai mal à la tête. Je descends du bus. Et là, tout m'échappe : alors que j'étais sur le point de rentrer à la maison, je me retrouve en train de commander une part de tarte, des frites et un chocolat chaud à la camionnette du marchand ambulant. Je bâfre à toute allure, comme pour me forcer à oublier que je m'étais juré de ne rien manger aujourd'hui. Je bois aussi le chocolat. Au point où j'en suis. Je me regarde dans une vitrine; mes joues pleines de tâches de rousseur ressemblent à des ballons. Je suis stupide, pathétique, débile, comme Kelly. Je veux vomir.
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Je feuillette le numéro de Elle qui traîne par terre depuis des semaines. Il grouille de femmes comme Victoria : des femmes dorées, des femmes minces, des femmes qui ont faim à longueur de temps.
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- Tu me payes un Big Mag?
- Si tu tiens à te conduire comme un porc, répond-elle en haussant les épaules
- Je veux manger un Big Mag; dis-je en lui rendant son regard.
Elle me tend un billet de cinq.
- Je te retrouve ici dans dix minutes...
Elle ferme sa bouche à la tordre , ça lui donne l'air méchant .
- .......... miss Piggy
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Ventre : Là, je dois m'arrêter pour le faire rentrer d'un coup de poing. Il dépasse trop, il fait masse, il me donne l'air d'être enceinte. Il devrait être plat.
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JUILL 2017
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