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EAN : 9782754827850
120 pages
Futuropolis (08/05/2019)
2.74/5   23 notes
Résumé :
En 490 av. J.-C. débute la bataille de Marathon, opposant l'armée perse aux grecs qui remportent la victoire. Beaucoup d'autres combats suivirent, illustrant les guerres menées par le roi Darius, chef durant plus de deux siècles d'un empire s'étendant de l'Asie centrale au golfe persique et à la mer Égée ainsi que par ses successeurs dont Xerxès en particulier, face à la Grèce.
Que lire après Xerxès - La chute de l'empire de Darius et l'ascension d'AlexandreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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L'Histoire ne se répète pas mais elle bégaye volontiers : après avoir dessinée "Robocop 2" après avoir scénarisé le film du même nom Frank Miller a réalisé Xerxès après avoir scénarisé le film "300 : La Naissance d'un Empire". Donc ici plus qu'un « graphic novel », Xerxès est un fix-up graphique dans lequel s'enchaîne les époques, les événements et les ellipses en sachant qu'on se s'embarrasse guère de véracité historique sur tous les plans :
- dans le chapitre 1, nous assistons à la victoire des Athéniens et des Platéens à la Bataille de Marathon (qui les impérialistes athéniens ont laissé à leur triste sort avant d'essayer de les faire disparaître de leurs annales : l'ingratitude des puissantes est sans limite, et peut se résumer dans la maxime « fait du bien à un vilain et il tu chieras dans la main)
- dans le chapitre 2, les Athéniens garant des valeurs de la civilisation occidentale assassine le Shahanshah Darius durant les pourparlers de paix pour mettre fin à la guerre en obligeant les ¨Perses à rentrer enterrer leur souverain
- dans le chapitre 3, nous assistons comme dans le film "300 : La Naissance d'un Empire" à la transfiguration de Xerxès, car le fils devient un homme et le roi devient un dieu (l'acteur Rodrigo Santoro qui incarnait le personnage disait qu'il s'agissait d'une voyage au pus profond de son ego)… et pour épouser un dieu il ne faut rien de moins qu'une déesse… (l'auteur réécrit l'histoire de la fête juive « purim » : j'ai envie de dire que de la même manière qu'il ne faut pas laisser la guerre aux seuls guerriers et la politique aux seuls politiciens, il ne faut pas laisser l'histoire juive et la lutte contre l'antisémitisme aux seuls sionistes)
- dans le chapitre 4, c'est Darius III qui marche dans les pas de Xerxès pour devenir lui aussi un dieu et entrer dans la légende… sauf qu'il a en face de lui Alexandre le Grand qui lui aussi veut devenir un dieu et entrer dans la légende non en gouvernant le monde mais en le conquérant ! Des deux prétendants, il ne peut en rester qu'un !!!
- dans le chapitre 5, c'est le choc des titans : Gaugamèles, Baylone, Suze, Persépolis… En 330 avant Jésus-Christ le satrape Bessos assassine son souverain légitime : Alexandre le fera cruellement exécuter pour régicide et rendra tous les hommages funéraires à son adversaire, car désormais il est seul face à l'éternité et porte tout le poids du monde sur ces épaules…

Après son brûlot islamophobe intitulé "Terreur Sainte" accompagné d'un flopée d'interviews suintant l'intolérance, le fascisme et le suprématisme on pouvait s'attendre au pire mais au final Frank Miller fait du Frank Miller. L'auteur américain réactionnaire a toujours été persuadé que la civilisation ne peut survivre à la barbarie qu'en confiant sa protection et donc son destin aux éléments les plus brutaux et les violents qu'elle contient dans son sein (ainsi Marv sorte de guerrier viking égaré au XXe siècle qui rendait la justice en lieu et place des autorités corrompues dans "Sin City"), c'est donc tout naturellement qu'ici il nous dépeint le dramaturge Eschyle en ninja et le stratège Thémistocle en gros bras. C'est ainsi que nous voyons défier au fil des pages des guerriers grecs en pagnes, lances et boucliers tous plus patibulaires les uns que les autres pour massacrer des hommes, des femmes et des enfants au nom des valeurs occidentales jusqu'au moment où comme dans tout bon régime totalitaire qui se respecte on leur retire leur visage et leur apparence. Pour le reste il ne va ni plus loin ni moins que les élites autoproclamés occidentales : « le monde nous appartient, et il est inadmissible que des métèques dirigent un empire plus grand, plus riche, plus avancée et plus prospère donc plus heureux que le notre donc c'est la Destinée Manifeste qui nous ordonne de leur prendre par le force car on vaut mieux que les basanés qui sentent les épices » (sic)…
Frank Miller fait partie des quelques auteurs a avoir révolutionné le monde des comics dans les années 1980 (est-il une sorte de Philippe Druillet américain ?), de nombreux auteurs lui doivent d'ailleurs beaucoup de choses sur le fond ou sur la forme, voire parfois leurs carrières toutes entières, mais il faut quand même avouer que son style a vieilli car très ancré justement dans les années 1980. Mais s'il a vieillit, il a quand même de beaux restes (même si je ne suis pas fan du tout ces personnages plus minéraux et métalliques que de chair et de sang qui ressemble à des super-héros / super-via lins cosmique) : si Alex Sinclair a remplacé Lynn Varley aux couleurs il se passe quelque chose, il a un souffle volontiers épique, et des planches pètent une classe ouf où on tutoie l'éternité… Et tout cela est bien mis en valeur par le format à l'italienne choisi par les éditions Futuropolis qui a ont réalisé un travail soigné et il faut le signaler !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Après ma récente déconvenue sur "The Dark Knight Returns" pourtant unanimement encensé par les lecteurs, je suis allé vers cette dernière parution de Frank Miller avec une certaine circonspection. De plus, étant un inconditionnel de "300", j'avais conscience d'être la cible parfaite pour un potentiel attrape-nigaud : ce "Xerxès" m'avait tout l'air de l'oeuvre de commande destinée à surfer sur ce qui reste de la vague, vingt ans après la publication de la fameuse BD et plus de dix ans après son adaptation cinématographique. Et en effet, comme on pouvait s'y attendre, "Xerxès" tente de reprendre la recette de son prédécesseur, un peu comme le médiocre film de Noam Murro tentait de reprendre la recette du chef-d'oeuvre (oui, j'assume) de Zack Snyder : à première vue ça y ressemble, ça a un peu le même goût et la même odeur, mais l'imitation reste plusieurs crans en dessous du plat d'origine.

J'ai toujours été convaincu que l'immense qualité graphique de "300" était moins due aux dessins de Frank Miller qu'au travail de Lynn Varley sur la colorisation. Malheureusement, un divorce est passé par là entretemps et Frank Miller a changé de coloriste. Avec Alex Sinclair aux manettes, le rendu de "Xerxès" n'est pas mauvais, loin de là, mais pas à la hauteur de "300"... au moins à mes yeux, car c'est évidemment une affaire de goûts. Au terme de ma lecture, je suis tout de même retourné feuilleter certaines pages qui, d'un point de vue graphique, méritent clairement qu'on s'y attarde.

Pour ce qui est du scénario, celui-ci est découpé en cinq chapitres correspondant aux cinq numéros de la publication américaine. Mais en réalité, on a plutôt trois grandes parties : la première guerre médique et la bataille de Marathon (en -490), le règne de Xerxès (mort en -465) et enfin les conquêtes d'Alexandre en Perse (de -334 à -330). À l'inverse de "300" qui concentrait l'essentiel de son action en quelques jours, "Xerxès" s'étend ainsi sur pas moins d'un siècle et demi ! Autant dire qu'on ne prendra le temps de s'appesantir ni sur les événements, ni sur les personnages... Xerxès comme les autres. Car finalement, le "gros morceau" de la biographie du Xerxès historique est passé sous silence dans cette BD censée lui être consacrée, sans doute du fait que la deuxième guerre médique, avec la bataille des Thermopyles, ait déjà été traitée dans "300". J'ai tout de même regretté de ne pas voir la bataille navale de Salamine ou le franchissement de l'Hellespont, qui auraient complété le récit de "300" sans occasionner une redite. On se contentera donc d'une apparition du jeune prince perse à la bataille de Marathon, de son mariage avec une belle juive (Frank Miller reprenant ainsi la tradition biblique du Livre d'Esther où le roi Assuérus est assimilé à Xerxès), de l'évocation de sa mort brutale, et puis... Et puis c'est tout : on passe ensuite à la lutte de son lointain descendant Darius Codoman contre Alexandre le Grand.

Du peu que j'ai pu lire sur la genèse de cette BD, il semble que celle-ci ait été assez chaotique et étalée sur de nombreuses années. Ceci explique peut-être pourquoi le scénario donne l'impression de partir dans un sens, puis dans un autre, et encore un autre, comme si son auteur avait changé plusieurs fois de fil directeur en cours de route. Le résultat pour le lecteur, c'est qu'au bout du compte je ne sais toujours pas vraiment ce qu'a voulu nous raconter Frank Miller. J'ai vu des thématiques effleurées, des embryons d'idées, mais rien qui soit un tant soit peu développé. Il est d'ailleurs étonnant, quand on connaît les opinions politiques aussi tranchées que controversées de Frank Miller, de ne déceler aucun message sous-jacent qui puisse prêter à discussion ou à polémique.

J'aurais aimé lire une BD qui aurait été pour Marathon ce qu'a été "300" pour les Thermopyles. J'aurais aimé lire une BD retraçant la vie de Xerxès, de sa naissance à sa mort, avec ses succès et ses échecs. J'aurais aimé lire une nouvelle version de l'épopée d'Alexandre, car je crois que je ne m'en lasserai jamais. Mais Frank Miller a décidé de faire les trois en même temps : qui trop embrasse mal étreint ! Il n'a donc pas traité grand-chose. Heureusement, on ne peut pas parler de déception, car à aucun moment je ne me suis attendu à retrouver les émotions que m'avait procuré la découverte de "300" il y a de cela une quinzaine d'années. À l'inverse de son prédécesseur, ce n'est sans doute pas un album que j'aurai envie de relire à intervalles réguliers. Vaut-il tout de même le coup ? C'est simple. Si vous avez aimé "300", vous pouvez tenter "Xerxès" sans toutefois en attendre monts et merveilles. Si vous n'avez pas aimé "300", inutile de vous pencher sur cette "suite" bien inférieure à l'original. Enfin, si vous n'avez pas encore eu l'occasion de le lire, c'est par "300" qu'il faut commencer, et non par "Xerxès".
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Vingt ans après la publication du comics 300, Frank Miller propose une nouvelle plongée dans le monde antique grec, se focalisant davantage sur les enjeux géopolitiques, notamment orientaux, de cette bataille.

De retour dans l'Orient hellénistique
En parallèle du deuxième film 300, Frank Miller avait promis de réaliser une mini-série qui prolongerait l'aventure originale. Il est finalement sorti un brin en retard, il semblait au fur et à mesure assez peu motivé, mais au bout du compte nous l'avons. Il y a détaille l'avant, le pendant et le « bien après » la bataille des Thermopyles et le sacrifice des 300 Spartiates face aux innombrables armées « infernales » de Xerxès, dirigeant de l'empire des Perses. C'est un a priori intéressant de construire un récit en contrepoint centré sur la figure de Xerxès : c'est l'occasion de parcourir à nouveau la péninsule grecque, mais aussi et surtout de partir vers Babylone et les contrées de la Mésopotamie afin de comprendre ce qui l'a fasciné dans la personnalité (malheureusement très peu développée) du roi achéménide. Ce fils de Darius, lui-même conquérant, semble, selon Frank Miller, avoir à prendre une revanche sur la vie, ce qui justifierait ses actions et la mémoire qu'il a laissée. La réalité historique prend encore un uppercut, mais l'auteur creuse le filon pour aller jusqu'à la conquête en retour de la Perse par le macédonien Alexandre le Grand.

Une franche baisse de qualité
On retrouve le format d'un comics à l'italienne, avec les « tics » graphiques de Frank Miller : des personnages très rudes physiquement, de grands aplats figurant les paysages et une utilisation profuse des ombres. L'exemple de la série Sin City est un modèle du genre sur ce thème. Au fur et à mesure, les personnages sont malheureusement vus comme des ninjas. Sauf qu'ici, nous ne sommes pas dans Daredevil ou Elektra où les ninjas sont largement tolérés, scénario oblige. Ici, on s'attend à voir des hoplites, puis une phalange bien organisée ; l'art de la guerre est battu en brèche par l'envie de l'auteur de créer des figures héroïques à partir de figures historiques qui dépendaient beaucoup des autres. D'habitude, les graphismes prennent le pas sur les dialogues, mais c'est voulu. Ici, les dialogues sont très vite assez pauvres : les deux premiers épisodes fonctionnent sur nos souvenirs de 300 et quelques phrases bien senties, mais par la suite il devient plus difficile de suivre le récit qui est très haché et les dialogues sont de plus en plus fades, neutres et sans grand sens. C'est bien triste, car cela donne l'impression d'une écriture à la va-vite.

Des thèmes assez classiques
Comme dans 300 et The Dark Knight returns, le thème de l'étranger à repousser est très présent, mais la subtilité en prend encore un sacré coup au moral. L'auteur essaie tant bien que mal de créer un récit cohérent entre la préparation des Thermopyles, avec de grandes références comme la bataille de Marathon, et la destinée fatidique de l'empire perse confronté à toujours plus de menaces venues de la péninsule grecque (oui, c'est intéressant de le tourner ainsi pour une fois, alors même que l'auteur ne le voit pas du tout ainsi). Difficile de creuser tant que ça des thèmes forts quand on en reste à « toute la volonté de puissance de Xerxès trouverait son origine dans une enfance mal passée » ou bien « toutes les conquêtes grecques ne sont que des justes retours, vu qu'ils ne se battent tous dans un seul but, venger les 300 tombés plusieurs décennies auparavant ». Je caricature probablement à mon tour, mais le peu de dialogues et les dessins « ninjas » n'aident pas à enrichir le fond de l'affaire. Cette dynamique simpliste ne rend pas hommage à cette période particulièrement riche d'échanges entre Grèce continentale, Grèce insulaire, Proche-Orient, Moyen-Orient, Cyrénaïque et Égypte.

En conclusion, Xerxès pâtit beaucoup trop de son grand frère 300 et montre qu'on peut être un génie en la matière, ressortir quelque chose de neuf, d'original et réussi n'est pas toujours donné, même quand on s'appelle Frank Miller.

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Xerxès, un nom au doux relent d'apéro.
Non, doux n'est certainement pas l'adjectif idoine à lui accoler.

La vie, l'oeuvre de ce Dieu de la guerre, crayonnée par Frank Miller, p'tain ça claque ! J'en salive d'avance.
Puis très rapidement ma bouche s'assèche en découvrant un récit foutraque, bourré d'ellipses, de crayonnages à la limite du digeste alors que de pleines pages éblouissantes sauront néanmoins me rappeler au bon souvenir du mémorable, de l'incontournable, du délectable, bref, tout plein d'adjectifs dithyrambiques en -able, Sin City.

Non, ce Xerxès ne m'a pas convaincu, loin s'en faut.
Miller est donc faillible, c'est bel et bien ce que je viens de découvrir en sollicitant l'apéro de trop...
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Cet album est un événement. Un peu comme l'Histoire de Siloë dont le dernier volume est sorti récemment après seize ans d'attente, le nouvel album du dessinateur Frank Miller, auteur qui a révolutionné la narration et le dessin de la BD américaine avec sa radicalité sur Hard Boiled (dessiné par Geoff Darrow, le designer de la saga Matrix), avec son ombre et lumière sur Sin City, avec son design sur 300Xerxès est totalement lié à 300 sans aucunement en être une suite. Pour comprendre cet album il convient de faire un petit regard dans le rétro.

Miller naît artistiquement en 1985 avec la publication du Dark Knight return, en pleine époque Reagan, qui redéfinit totalement le Chevalier noir (autant que le fera bien plus tard Sean Murphy en… 2018). Toutes ses publications ont été marquantes mais celle-ci définit un comic mature qui se destine à un publique réellement adulte. N'ayant personnellement jamais vraiment apprécié cet album, trop daté, Frank Miller reste pour moi l'auteur (en 1991) de l'incroyable Sin City où, s'inspirant des dessinateurs sud-américains et du roman noir, il crée une oeuvre unique par son approche graphique. Car Miller n'est pas un bon dessinateur et scénaristiquement un réactionnaire assumé… C'est donc dans la forme, le design, l'atmosphère que se trouvent la force de ses albums. Tirant parti de ses lacunes techniques il pousse le contraste et la recomposition des cases à l'extrême, ce qui donnera envie au très graphique réalisateur Zach Snyder (aucun lien avec le scénariste Scott Snyder) d'adapter au cinéma 300, album singulier notamment par son format à l'italienne qui permet une horizontalité étonnante en comics. L'histoire narre la bataille des Thermopyles où 300 spartiates tinrent tête aux légions de l'envahisseur perse Xerxès.

Là commence une nouvelle histoire liée au cinéma. L'adaptation de 300 suite d'un an celle de Sin city où Miller a fait ses premiers pas derrière la caméra comme co-réalisateur de Robert Rodriguez. le succès des deux films donne des envies à la fois aux producteurs et à l'auteur qui, malade et fatigué de dessiner comme beaucoup d'artistes de BD, tente un solo catastrophique sur une adaptation du Spirit de Will Eisner. Une suite à 300 est annoncée chez Dark Horse, devant lancer un film. Mais Miller ne dessine plus… Finalement le film 300: naissance d'un empire sort six ans après le film de Snyder et reprends la partie la plus intéressante de la BD (les quelques planches alors dessinées) abordant la jeunesse de Xerxès derrière son roi de père, le grand Darius. L'histoire devait alors porter sur les batailles de Marathon et Salamine mais le scénario de Miller a totalement glissé pour aborder l'ensemble des guerres Médiques jusqu'à la conquête d'Alexandre.

Non que cette option ne soit intéressante. Mais, d'abord, le titre est bien celui du roi grandiloquent, vaguement drag-queen que Miller avait inventé en 1998. le personnage, comme tout bon méchant, intéressait. Il n'occupe finalement que quelques pages avant que le lecteur ne voit des coupures chronologiques assez incompréhensibles: on passe de 490 avant JC à l'assassinat de Xerxès en 465 (séquence assez cryptique bien que graphiquement superbe, à base de drippings et de noirs puissants), puis l'on revient à -479 avant de sauter directement à Darius 3 en -336 et les conquêtes d'Alexandre. Guère de continuité entre tout cela (sur un album relativement bref). Sans doute Miller n'est que trop peu historien pour construire une histoire cohérente. Son propos est graphique et sur ce plan c'est très beau, original, spacieux. Mais Xerxès ne devait pas être un art-book, n'en est pas un…Matériellement superbe, cet ouvrage doté de 14 pages bonus fait la part belle aux pleines pages et propose sur une bonne partie des visions aussi puissantes que celles des albums précédents de Miller. Mais l'histoire chaotique de son accouchement a produit une dilution du scénario qui de matrice à blockbuster a glissé vers un enchevêtrement de plusieurs projets pas nécessairement mis en cohérence. Pour ceux qui chercheront une vision de l'antiquité il faudra repasser. Pour ceux qui attendaient une suite à 300 également. Les fans de Frank Miller eux seront comblés mais pas forcément rassurés sur la capacité de leur idole à réaliser de nouvelles BD de lui même dans les années qui viennent.

Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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critiques presse (3)
BDGest
23 juillet 2019
Les premières planches de l’album séduisent. Le lecteur pénètre dans un univers grandiose où tous sont dominés par leurs passions. Les excès et la redondance de la violence finissent néanmoins par lasser, puis la lecture devient un peu pénible.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
24 mai 2019
Au final, on se demande quelle était exactement la visée de Frank Miller avec ce volume qui ressemble presque à une suite de notes de travail, mises au propres mais pas du tout abouties d’un point de vue narratif.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
16 mai 2019
Xerxès la chute de l’empire de Darius et l’ascension d’Alexandre est un récit complet qui montre que Frank Miller n’a pas perdu de sa patte pour nous emmener dans des histoires folles et sanglantes.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les Grecs sont réputés pour leur hospitalité. Mais leurs dieux peuvent donner à un étranger le sentiment d'être tout sauf le bienvenu.
Héphaïstos, aussi vieux que repoussant, vomit constamment des roches volcaniques, coupantes, irrégulières, qui écorchent les genoux et se plantent dans les tibias.
Borée libère ses vents hurlants qui coupent le souffle de l'étranger, vident ses poumons et lui brûlent les yeux avec des larmes d'embruns.
Portée par le vent, la chanson d'Artémis la chasseresse promet à ses proies une mort rapide.
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Les acclamations, les chants et les célébrations durent après l’aube… Tandis que dans son cabinet Xerxès veille. Il réfléchit, médite, dessiner et planifie… Tant de millions de gens n’ont encore courbé l’échine devant lui… Tant de millions de gens n’ont pas encore vu la lumière… Il reste tant de travail à accomplir...
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Alexandre le fera. Rien n’est impossible. Un vent violent se lève. Mille nouvelles aventures l’attendent. Ce héros à un monde à conquérir.
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Ça commence, comme toutes les guerres, par une rancune. Les Grecs ioniens se révoltent contre la tyrannie des Perses. Ils sont rejoints par d’autres Grecs, en particulier des Athéniens. Le soulèvement réussit. La cité ionienne de Sardes – un joyau de l’empire perse – est mise à sac. Le roi des Perses Darius jure de se venger. Un autre grief. Une nouvelle guerre.
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Souvent gagner n’est pas question de combattre, mais de choisir l’arme appropriée.
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Vidéo de Frank Miller
À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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