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Yiu tome 7 sur 7
EAN : 9782302008816
71 pages
Soleil (25/11/2009)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Le temps est venu de fermer les yeux. Le temps est venu d'achever le livre des révélations. Tous vécurent aux enfers, dans le fol espoir d'une Jérusalem céleste. tous, au jour de s'éteindre, prient pour une résurrection aux cieux. Alors, une à une se scelleront les portes de l'espérance. Alors, et seulement alors... se refermeront les blessures du monde sur ce charnier ardent, convulsif et dément, que fut le règne des hommes.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
YIU est un projet totalement atypique, à commencer par son titre unprononçable! Sorti il y a vingt ans chez l'éphémère éditeur le téméraire, le projet très ambitieux prévoyait neuf tomes, avec les couvertures des trois premiers déjà réalisées (les deux premières ont été conservées, la troisième, remaniée en moins sexy, habille désormais le tome 4 de l'édition Soleil). Atypique de par sa longueur, sa pagination importante et surtout par le temps pris pour raconter les dernières heures du monde, l'Apocalypse du point de vue d'une assassin envoyée détruire la Bête afin de sauver son petit frère malade...

Le premier tome que j'avais acheté à l'époque m'avais subjugué par son découpage novateur me rappelant les dizaines de pages de cataclysme d'Akira... La place que seul les manga se permettent d'occuper, mais en grand format franco-belge! L'habillage du volume et le background général très poussé laissaient envisager une chronique dantesque et marquante. Lorsque l'éditeur a fermé, il a fallu attendre deux ans avant que le projet ne renaisse chez Soleil, réduit à sept tomes et une augmentation de pagination qui fait que le premier volume Soleil prolonge de plusieurs pages le tome original. Entre temps les auteurs avaient développé un superbe site web (à l'époque des Modems, les très nombreux dessins préparatoires étaient fascinants et ... longs à s'afficher!). Bref, un gros projet très construit et extrêmement ambitieux.

Malheureusement l'excellent dessinateur Jérôme Renéaume (depuis devenu game-designer) qui avait réalisé les deux premiers tomes a quitté le projet et laissé la place à Nicolas Guénet, très bon peintre-coloriste mais moins subtile dans son trait et un peu caricatural dans ses personnages bodybuildés et glabres à la mode Corben. Non que cet univers soit très subtile en effet, mais liée au changement de dessinateur, la continuation de l'histoire a pris la forme d'un combat un peu orgiaque visuellement bien que très beau et dantesque (on aime ou on n'aime pas mais la démesure de tout ce qui sort de ces pages fascine). On retrouve un peu de la surenchère d'un Olivier Ledroit sur Requiem dans YIU, et la BD de Soleil s'avère finalement moins malsaine que les chroniques du chevalier-vampire avec le recul...

Le projet jouit d'un background vraiment touffu et d'un travail préparatoire extrêmement important. Malgré les doubles pages finales de chaque album qui détaillent plus à fond certains personnages ou structure de cet univers décadent on sent l'envie des auteurs d'exploiter un maximum de leur matière, au risque de la surabondance. Car les pages de YIU sont chargées, très chargées. Mais le découpage résolument généreux avec ses doubles pages et ses cases successives très cinématographiques en zoom-dézoom qui illustrent l'action permettent d'orienter une lecture qui en met plein les yeux. YIU doit se lire d'une traite. D'abord car l'action se déroule en quelques heures seulement, mais surtout car cette BD est très cohérence dans le pourquoi de cette profusion. Même si c'est un peu fatiguant à la longue, cela nous fait ressentir l'urgence, l'orgie de violence inouïe qui est déployée contre la Bête et plus globalement le désespoir de ce monde en déliquescence.

Le design est extrême, pas loin du cyberpunk dans les éléments techno, influencé par Hellraiser et le monde d'Elric sur l'aspect religieux extrémiste avec force scarifications, piercing et contorsions des corps. Tous ça est gros, trash, comme ces flingues à 25 canons plus gros que leurs porteurs, mais tout cela illustre l'idée d'un aboutissement extrême du pire de l'histoire humaine. Ces aspects sont renforcés par les tics de Nicolas Guénet qui se trouvent digérés par l'atmosphère générale. Tout ceci vise à nous montrer qu'il n'y a rien à sauver de ce monde dont la destinée apocalyptique est finalement peut-être souhaitable. Sauf que...

L'équilibre est trouvé dans ces quelques moments de calme (aux couleurs plus bleutées quand les nombreuses séquences d'action sont dans les rouges) qui nous permettent de nous reposer les yeux et de faire respirer l'intrigue. Notamment les moments autour de Ji-A, le petit frère au corps aussi perdu que le monde dans lequel il grandit, soupçon d'innocence pour lequel YIU va tout donner. Vraiment touchant.

Les auteurs ne nous expliquent finalement pas grand chose du pourquoi de l'arrivée de la Bête. le scénario, simple, est une fuite effrénée de violence. C'est finalement l'étrange agencement d'un monde très fouillé (que vous aurez sans doute envie de découvrir plus à fond dans la série dérivée Premières missions) avec une mise en scène cinématographique extrêmement visuelle qui donne corps à ce récit des dernières heures du monde. Épuisant comme un morceau de Métal, mais une BD que je vous recommande chaudement, pour la qualité du travail accompli, sa cohérence dans le temps et son originalité indéniable.

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YIU est un projet totalement atypique, à commencer par son titre unprononçable! Sorti il y a vingt ans chez l'éphémère éditeur le téméraire, le projet très ambitieux prévoyait neuf tomes, avec les couvertures des trois premiers déjà réalisées (les deux premières ont été conservées, la troisième, remaniée en moins sexy, habille désormais le tome 4 de l'édition Soleil). Atypique de par sa longueur, sa pagination importante et surtout par le temps pris pour raconter les dernières heures du monde, l'Apocalypse du point de vue d'une assassin envoyée détruire la Bête afin de sauver son petit frère malade...

Le premier tome que j'avais acheté à l'époque m'avais subjugué par son découpage novateur me rappelant les dizaines de pages de cataclysme d'Akira... La place que seul les manga se permettent d'occuper, mais en grand format franco-belge! L'habillage du volume et le background général très poussé laissaient envisager une chronique dantesque et marquante. Lorsque l'éditeur a fermé, il a fallu attendre deux ans avant que le projet ne renaisse chez Soleil, réduit à sept tomes et une augmentation de pagination qui fait que le premier volume Soleil prolonge de plusieurs pages le tome original. Entre temps les auteurs avaient développé un superbe site web (à l'époque des Modems, les très nombreux dessins préparatoires étaient fascinants et ... longs à s'afficher!). Bref, un gros projet très construit et extrêmement ambitieux.

Malheureusement l'excellent dessinateur Jérôme Renéaume (depuis devenu game-designer) qui avait réalisé les deux premiers tomes a quitté le projet et laissé la place à Nicolas Guénet, très bon peintre-coloriste mais moins subtile dans son trait et un peu caricatural dans ses personnages bodybuildés et glabres à la mode Corben. Non que cet univers soit très subtile en effet, mais liée au changement de dessinateur, la continuation de l'histoire a pris la forme d'un combat un peu orgiaque visuellement bien que très beau et dantesque (on aime ou on n'aime pas mais la démesure de tout ce qui sort de ces pages fascine). On retrouve un peu de la surenchère d'un Olivier Ledroit sur Requiem dans YIU, etla BD de Soleil s'avère finalement moins malsaine que les chroniques du chevalier-vampire avec le recul...

Le projet jouit d'un background vraiment touffu et d'un travail préparatoire extrêmement important. Malgré les doubles pages finales de chaque album qui détaillent plus à fond certains personnages ou structure de cet univers décadent on sent l'envie des auteurs d'exploiter un maximum de leur matière, au risque de la surabondance. Car les pages de YIU sont chargées, très chargées. Mais le découpage résolument généreux avec ses doubles pages et ses cases successives très cinématographiques en zoom-dézoom qui illustrent l'action permettent d'orienter une lecture qui en met plein les yeux. YIU doit se lire d'une traite. D'abord car l'action se déroule en quelques heures seulement, mais surtout car cette BD est très cohérence dans le pourquoi de cette profusion. Même si c'est un peu fatiguant à la longue, cela nous fait ressentir l'urgence, l'orgie de violence inouïe qui est déployée contre la Bête et plus globalement le désespoir de ce monde en déliquescence.

Le design est extrême, pas loin du cyberpunk dans les éléments techno, influencé par Hellraiser et le monde d'Elric sur l'aspect religieux extrémiste avec force scarifications, piercing et contorsions des corps. Tous ça est gros, trash, comme ces flingues à 25 canons plus gros que leurs porteurs, mais tout cela illustre l'idée d'un aboutissement extrême du pire de l'histoire humaine. Ces aspects sont renforcés par les tics de Nicolas Guénet qui se trouvent digérés par l'atmosphère générale. Tout ceci vise à nous montrer qu'il n'y a rien à sauver de ce monde dont la destinée apocalyptique est finalement peut-être souhaitable. Sauf que...

L'équilibre est trouvé dans ces quelques moments de calme (aux couleurs plus bleutées quand les nombreuses séquences d'action sont dans les rouges) qui nous permettent de nous reposer les yeux et de faire respirer l'intrigue. Notamment les moments autour de Ji-A, le petit frère au corps aussi perdu que le monde dans lequel il grandit, soupçon d'innocence pour lequel YIU va tout donner. Vraiment touchant.

Les auteurs ne nous expliquent finalement pas grand chose du pourquoi de l'arrivée de la Bête. le scénario, simple, est une fuite effrénée de violence. C'est finalement l'étrange agencement d'un monde très fouillé (que vous aurez sans doute envie de découvrir plus à fond dans la série dérivée Premières missions) avec une mise en scène cinématographique extrêmement visuelle qui donne corps à ce récit des dernières heures du monde. Épuisant comme un morceau de Métal, mais une BD que je vous recommande chaudement, pour la qualité du travail accompli, sa cohérence dans le temps et son originalité indéniable.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Yiu poursuit sa course folle vers l'hôpital pour rejoindre son petit frère. Elle est toujours guidée par Daka, pourtant décédé mais qui continue de vivre de façon virtuel et qui communique directement dans le cerveau de l'héroïne. Mais l'antéchrist, ressuscité sous forme d'énergie et devenu multiple, encercle l'établissement médical. L'un des clones est entré et poursuit l'enfant fraîchement opéré. Yiu arrive à son tour à pénétrer dans la clinique. Elle doit encore affronter des Assasaints (voir critiques précédentes) avant d'atteindre l'endroit où serait son petit frère. Le chirurgien qui l'a opéré tente de ralentir le dieu destructeur. Le monde vit ses dernières heures, les dernières vies s'étoilent, il ne reste presque plus que Yiu et son petit frère mais même pour eux, les chances de survie fondent comme neige au soleil…

Dernier opus grandiose pour cette série apocalyptique. La fin serait-elle un commencement. L'humanité au final est la seule responsable de sa propre destruction. Elle a inventé son créateur et par le prétexte de cette chimère, invente son destructeur. Faut-il voir cette terrible bande dessinée comme une fable avec une morale ? Je ne sais pas de trop. Je crois que les auteurs se sont franchement éclatés à détruire le monde du futur qui a basculé dans l'irrationalité. Ce monde futuriste tient plus du moyen âge qui aurait profité de nos dernières technologies. Génétique, clonage, robotique, informatique de pointe, réseaux, images virtuelles, véhicules modernes, armes de pointes, chirurgies et médecine très avancées. Et à côté de ça, misère sociale, soumission au dogmes tout puissants, épidémies, comme si les plaies d'Egypte s'abattaient sur la terre entière. Ce qui ressort aussi, c'est la lâcheté, l'égoïsme des dirigeants des dogmes, qui, malgré qu'ils imposent leurs croyances au peuple, ont une peur crasse de la mort. Enfin, la fin du monde en serait-elle la nouvelle genèse. Et on recommence, avec une victime et un assassin, avec le faible et le fort, le masculin et le féminin. Les extrêmes qui s'attirent, les pôles nord sud. Et si la survie du monde, l'avenir de l'humanité était dans le virtuel. La vraie façon de mourir est l'oubli, d'où l'importance de tenter de conserver un témoin, mémoire du monde passé et avenir afin que la vie continue au travers du souvenir. Enfin, une bande dessinée à vous faire délirer, pas très optimiste quant au devenir de l'humanité, qui tente peut-être de nous mettre en garde contre la soumission aux dogmes, contre le manque d'esprit critique, contre l'endoctrinement, contre les fous de dieu. C'est dommage, pour l'équilibre, qu'il n'y avait pas une poche de résistance laïque. Serait-elle devenue elle aussi victime de l'antéchrist qui, dans cette histoire, est clairement l'oeuvre d'un homme et de sa secte. Enfin, Yiu est toujours magnifique, en toute circonstance. C'est l'axe principale de cette série. Une série dérivée existe, Yiu, premières missions mais j'ai peur qu'elle ne soit qu'une copie de cette saga et elle n'est pas encore publiée en numérique. A voir, peut-être…
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un fou nommé dieu, seul, avait bâti le monde, le ciel, les terres, les océans et toutes les espèces et toutes les races qui les peuplèrent. Puis vint l’arrogance de l’homme.
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