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EAN : 9782749926971
134 pages
Michel Lafon (08/10/2015)
4.04/5   125 notes
Résumé :
"Chaque jour, de l'aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l'art subtil de la calligraphie.

Pendant de longues heures, dans un recueillement proche de la plénitude, il reste agenouillé devant un rouleau de papier de riz et le couvre d'encre noire.

Peu lui importent le vaste monde et ce qui le régit depuis des siècles. Il vit concentré sur son labeur et sur la direction, la finesse du trait qu'il dessine à main levée.

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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 125 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Michel Lafon...

Chaque jour, pendant des heures, Maître Kuro pratique l'art de la calligraphie devenant ainsi le maître incontesté en la matière. Entre deux séances d'écriture, il médite. Une vie saine, calme et apaisante dans une modeste pagode au cœur d'une forêt d'érables. Pour subvenir à ses maigres besoins, il enseigne parfois. Il ne s'accorde qu'un jour de repos par semaine pendant lequel il va au marché sur la place du village, s'octroie parfois le luxe de manger à la table d'un restaurant et assiste, le soir venu, à une pièce de théâtre, bien souvent des scènes de kamishibaï. Une vie solitaire, harmonieuse et sereine. Jusqu'au jour où il reçoit non pas une lettre mais une calligraphie qui lui semble presque parfaite, d'une rare élégance et d'une perfection frisant l'insolence. Il invite son auteur afin de le rencontrer. La jeune Yuna annonce sa venue aux premiers jours de l'été...

Maxence Fermine nous emmène loin de nos contrées et nous invite à partager le quotidien de Maître Kuro, un quotidien paisible et serein dans lequel la calligraphie, cet art élégant de l'écriture, occupe son temps et son esprit. Vivant en parfaite harmonie avec ce qui l'entoure dans un silence réconfortant, cet homme ne pensait pas un jour être ainsi bousculé par l'arrivée de Yuna. L'auteur nous plonge dans une atmosphère incroyablement zen. L'écriture épurée, délicate, enchanteresse, mélodieuse et très poétique, ressemblant parfois à un haïku, finit par nous envoûter et nous envelopper complètement.

Zen... tout simplement...
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"Si votre pinceau est droit, l'esprit sera droit." (Proverbe japonais)


*** 


“La calligraphie japonaise ressemble à un souffle. le souffle du Dragon. Elle consiste à peindre l'instant avec une force inouïe et une délicatesse extrême.”


Kuro consacre toutes ses journées à la pratique de cet art ancestral. du lever au coucher du soleil,  corps agenouillé et esprit concentré, il trace au pinceau des idéogrammes. L'exercice, alliant subtilement écriture et peinture, requiert un long apprentissage. 


Dans sa modeste demeure entourée d'une forêt d'érables, le lettré mène une existence paisible partagée entre dévotion à sa passion, enseignement, méditation et contemplation.


"Être attentif à une branche prise dans le vent du matin. Observer le mouvement de la brume et des nuages.Vivre les lieux. Respirer les parfums de la nature. Saisir l'instant.Puis s'enfermer dans son atelier. Et reproduire en un trait unique les nuances de la réalité.”


Le quotidien parfaitement réglé du maître se voit bouleversé par l'arrivée d'une nouvelle élève. Yuna possède le charme et la fraîcheur de la jeunesse mais surtout un talent incroyable. 


"L'équilibre d'une vie peut à tout moment être balayé par l'imprévu."


*


Zen offre un voyage enchanteur, sensoriel et rassérénant au coeur de la tradition nippone. 


A la fois exigence de la beauté et voie d'élévation spirituelle, la calligraphie japonaise nous apparaît dans toute sa quintessence. 


Se glisser aux côtés de Maître Kuro est une expérience absolument fascinante. Les secrets de son art se dévoilent au fil des pages sous nos yeux admiratifs. 


La plume fine et épurée de Maxence Fermine nous plonge dans une bulle de sérénité ô combien ressourçante. Ses mots empreints d'une sagesse infinie invitent au lâcher prise et à la pleine conscience. 


Cette parenthèse bienfaisante, douce comme une mélodie, se lit tel un poème en prose. Un moment suspendu, hors du temps.


J'ai aimé être le témoin silencieux de la rencontre entre ces deux êtres animés par une même passion, feu ardent et inextinguible. Je les quitte sur la pointe des pieds en tournant la dernière page et les laissent ensemble dessiner les mouvements de la Vie.


***


"Ne plus courir. Apprendre à vivre et à observer. Devenir immobile. Et contempler ce qui nous entoure. Avec un ravissement toujours plus grand. Voilà le début du zen.”





Lu en janvier 2022 - Récupération des quelques retours partagés sur mon ancien compte avant sa fermeture définitive.

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« La plus belle des calligraphies est celle que l'on écrit à l'encre de ses doigts, tel un tatouage sensuel et éphémère, sur la peau de l'être aimé. »

Zen
Un parcours initiatique
Vers l'art de la calligraphie.
Qui vous dénoue le coeur.

Zen
Une brise légère.
Une eau douce purifiante
Mêlée de braises incandescentes.

Zen
Là où le silence est poésie.
Là où la femme est passion.
Là où les sentiments se frôlent.

Et se mêlent.

Reposant.
Élégant.
Poétique.
Harmonieux.
L'art du Zen.
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Maxence Fermine nous offre, avec ce livre, un long poème en prose, écrit avec des mots simples, des phrases courtes qui ressemblent parfois presque à des haïkus. Et la douceur, la sagesse sont là, partout.

Ce texte est une méditation en lui-même et une invitation à la méditation. Il fait découvrir la calligraphie mais cela va bien au-delà. La concentration, la précision, ne pas oublier le moindre détail.

« Son esprit, tendu comme la corde d'un arc, est concentré sur la scène qu'il tente de graver dans sa mémoire avec le plus de précision possible. Photographie de l'aube naissante. Justesse du détail. Ne pas oublier une goutte de pluie, ni un bourgeon, ni même un éclat de lumière. » P 33

Maître Kuro pratique cet art de manière tellement pure, agenouillé pendant des heures face à son papier de riz, son pinceau à la main, qu'il attire les élèves et un jour arrive Yuma, qui veut recevoir son enseignement et il va lui en transmettre l'essence, telle une initiation de Maître à élève dans la tradition zen, mais cela va provoquer des remises en questions, des doutes…

Tout est important, le pinceau n'est pas un simple instrument, il a donné un nom au sien : « Dragon de feu » tandis que Yuma appellera le sien « Plume légère ».

« Pour lui, le pinceau est un pendule entre ciel et terre, et l'art de la calligraphie la meilleure façon de se tenir en suspens entre le monde terrestre et celui des dieux. » P 34

On ressort de ce texte apaisé, par sa pureté et sa magie et plein d'énergie… l'auteur va à l'essentiel, il nous attrape par le coeur et on n'a plus qu'une envie, partir à la recherche de cette sagesse qui semble si évidente et pourtant si difficile à atteindre.

« Neige » a été un puissant révélateur pour moi et « Zen » m'a emportée de la même façon. J'ai retrouvé la magie des contes zen et aussi celle du Japon. Ce texte m'a rendue vivante, tournée vers l'essentiel. C'est un véritable doudou, il a une action thérapeutique.

Il fourmille de phrases simples mais essentielles, qu'on a envie de relire encore et encore, et qui peuvent servir de guide dans la vie de tous les jours. Il nous rappelle la vertu de la concentration et celle du silence et ainsi peut-on lire:

« La musique la plus difficile à créer, mais certainement la plus belle, est celle du silence. » P 75

Maxence Fermine parle aussi avec poésie de la pureté du geste, de l'importance de l'instant présent, dans ce monde où tout va si vite, de l'harmonie avec les éléments. Bref, du bonheur à l'état pur.

Il est difficile d'en parler, c'est au-delà des mots. C'est un vrai coup de coeur. La couverture simple dénudée est déjà une incitation au voyage en terre de zénitude. Vite, un pinceau, du papier de riz et de la patience, ou peut-être simplement une feuille et des crayons…

Donc, je continue l'aventure avec cet auteur, j'aime tellement son univers.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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COUP DE COeUR !

« La calligraphie japonaise ressemble à un souffle. le souffle du dragon. Elle consiste à peindre l'instant avec une force inouïe et une délicatesse extrême. »

Dans une modeste pagode au coeur d'une forêt d'érables, Maître Kuro consacre son existence à « l'art subtil de la calligraphie ». Un jour, Yuna, jeune calligraphe de talent, sollicite l'aide du Maître afin de parfaire son art. Privilège pour elle d'être reçu par le Maitre. Défi pour lui de lui ouvrir la voie du zen dans l'art de l'écriture.

Des regards qui se croisent, une complicité qui s'installe, deux personnages animés par une même passion mais pourtant séparés par une promesse…

« Calligraphie.
Écriture de la beauté. »

Pour la seconde fois, je me suis laissé envoûter par la plume délicate de Maxence Fermine. Je n'ai rien lu de lui depuis Neige, trop peur d'être déçu tant j'avais aimé ce livre.

Contre toute attente, j'ai adoré Zen que j'ai lu et relu, déjà plusieurs fois, chaque fois avec le même plaisir.

Un style épuré, des phrases brèves, parfois proches du haïku. L'impression de lire de la poésie en prose. Une écriture qu'on a plaisir à lire et qu'on prend plaisir à partager, à murmurer, à susurrer. Une écriture comme dans un souffle…

Posez-vous un moment et ouvrez ce livre, Maxence Fermine vous ouvre les voies du Zen

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Elle sait qu'il y a deux sortes de gens.
Ceux qui rêvent leur vie.
Et ceux qui, coûte que coûte, vivent leurs rêves.
Il y a les rêveurs.
Et il y a les artistes.
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Être attentif à une branche prise dans le vent du matin. Observer le mouvement de la brume et des nuages. Vivre les lieux . Respirer les parfums de la nature. Saisir l'instant. 
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Un matin, après l'averse.
L'air est lavé de pluie, le vent venu de la mer gorgé de sel et les arbres de la forêt recouverts de gouttelettes de fraîcheur.
Les derniers nuages traversent le ciel frangé d'écume, dessinant dans les nuées, d'étranges géométries que le vent déforme à loisir.
Une brise légère assèche les érables et leurs ramures étalées.
Le soleil, hissé au sommet de la montagne où il reste en suspens un instant, comme en équilibre, ressemble étrangement à une lune de feu oubliée par la nuit...
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Il l'écoute ainsi de longues minutes, comme en voyage, bercé par le flot de ses paroles. Un voyage lointain, et en quelque sorte irréel, de ceux dont on ne revient jamais vraiment. Puis, ne l'écoute plus. Se détache du fil de la conversation. Et se contente de la regarder parler. Subjugué par sa présence. Qui, sur lui, agit avec la force d'un aimant.
" Pierre précieuse, pense-t-il, diamant noir à peine extrait de sa gangue. "
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C’est elle. Ce ne peut être qu’elle. Malgré la pénombre, il en est certain.

La jeune femme est à quelques pas de lui, allongée sur un futon. Seul un drap rouge recouvrant son corps la préserve de la nudité. Elle est baignée d’un rayon de lune qui trace sur sa peau des idéogrammes argentés. Étendue sur le ventre. Assoupie. Son visage noyé dans l’océan de sa chevelure.

[...]

Le souffle court, il s’allonge à côté d’elle, pose sa main sur son épaule, qu’il caresse du bout des doigts. Sa main remonte jusqu’à son cou, épouse sa gorge, puis redescend délicatement jusqu’à l’échancrure de ses seins.

Yuna se réveille soudain. Elle est parcourue de frissons. Premiers émois du désir.

Et se tourne vers Maître Kuro :

- Je vous attendais, dit-elle.

Dans un souffle.
En prenant sa bouche.
Avec vigueur.
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Videos de Maxence Fermine (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maxence Fermine
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
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Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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