Éco, tome 3 : La Princesse des nuages

Et voilà, la boucle est bouclée. Avec ce troisième et dernier tome de la série, la petite fille devenue adolescente, devenue femme, devient maintenant mère puis vieille dame ... Oui, mais pas n'importe quelle vieille dame !
Les illustrations sont toujours aussi merveilleuses, et le texte toujours aussi précis. Les émotions si vives dans les deux précédents tomes, se sont émoussées, peut-être parce que la magie de la métaphore a été levée, que l'on a fini par comprendre que cette histoire nous conte le cycle de la vie, peut-être aussi parce que l'on devine peu à peu où l'on veut nous emmener et que la petite Eco n'est autre que la princesse des nuages elle-même, à la fin de sa vie. Peut-être enfin, pour ma part, parce que la dernière partie de cette histoire relate une partie de ma vie que je n'ai pas encore vécu, et que je ne peux (ni ne veux ^^) me sentir concernée.
Quoiqu'il en soit, cela n'empêche cependant pas de ressentir un peu de nostalgie à voir la petite fille grandir à travers ces couloirs et ces salles, cela n'empêche pas de comparer sa propre expérience et de se demander : Suis-je à l'automne de ma vie ? Suis-je aux portes de mon hiver ? Dois-je réaliser maintenant que je dois en profiter ?

Oui le cycle de la vie se perpétue à travers nos enfants, c'est pourquoi nous devons profiter de chaque période de vie et la vivre pour ce qu'elle est, telles les quatre saisons. Voilà ce que m'inspire ce troisième livre.

La trilogie Eco est un superbe hybride, entre l'album, le roman et la BD. La forme oscille entre conte et poésie.

J'ai cru comprendre que l'auteur (G. Bianco) avait écrit à partir des illustrations du dessinateur (J Almanza) et le resultat fonctionne fort bien. L'univers d'Eco est tantôt gothique, tântôt féérique. Les couleurs renforcent les noirs. Quelques rimes se perdent au ceur du texte et on va d'images merveilleuses en idées ravissantes.

Le propos est , malgré ses apparences de contes alégorique, assez serieux, voir même sombre. les thèmes abordés sont loin d'etre leger et on s'écorche avec l'heroïne au fil des pages.

J'ai beaucoup aimé cette saga (comme vous l'aurez peut-ètre deviné) avec néanmoins un faible pour le premier opus (La malédiction des Shakelbott) qui met-vraiment- l'eau à la bouche. Ce dernier tome (La princesse des nuages) est lui aussi très touchant toujours a la frontière entre ombre et douceur.

Bref, l'univers vaut le détour et je vous recommande fortement ces trois albums.

Après avoir lu ces trois tomes, je ne peux pas croire qu'il soit destiné aux jeunes enfants. Puberté, perte de l'enfance, mort, parentalité, vieillesse...sont des thèmes qui ne peuvent pas être compris par un jeune de 9 ans.
Dernier tome tant attendu, Eco doit aujourd'hui assumé sa vie de femme et de mère. C'est troublant, c'est dure. Tout a été si vite dans vie, elle n'a rien vu venir et ne comprend toujours pas pourquoi sa vie s'est brisée aussi simplement.
Sa quête reste toujours la même, elle refuse l'adulte qu'elle est devenue. Elle refuse de se voir changer.
Une fois de plus l'histoire mettra en avant tous les troubles et les questions que l'on se pose en grandissant et en avançant dans la vie. On voit que les étapes sont de plus en plus dures à franchir, on se laisse bercer par le temps et puis un jour il nous rattrape.
Tendre mais dure, j'ai un très très beau coup de coeur pour cette trilogie. Enorme plus pour les illustrations et les couleurs qui sont magnifiques.

Eco est enfin arrivée à destination. Mais avant de rencontrer la Princesse des Nuages, elle devra faire preuve de patience, vivre des aventures et passer quatre étapes majeures qui auront une grande influence sur sa vie.

Autant le dire tout de suite, la seule et unique chose que j'ai aimé dans ce tome, ce sont les illustrations. J'ai été déçue par ce troisième opus. Eco est trop irascible, elle est effrontée et hautaine. de plus, je m'attendais à la fin. Je pense que l'auteur aurait pu être un peu plus original.
Quelle déception!...

Voilà enfin le dernier tome d'Eco. Ce petit conte fantastique, signé Guillaume Bianco et Jérémie Almanza touche finalement à sa fin. Et quand bien même on aimerait suivre les aventures d'Eco un peu plus longtemps, il va savoir dire au revoir lorsqu'il est temps.

Rien ne nous aura préparés à la conclusion offerte ici. A nouveau plongés dans l'univers féerique de la jeune fille, le lecteur découvrira une nouvelle étape du parcours d'Eco. Une nouvelle étape de la vie.

Tout en poésie, les auteurs mettent en scène le dernier chapitre de l'existence. Si le premier tome était consacré à l'enfance et le second à l'adolescence jusqu'au tout début de l'état adulte, ce troisième opus met en avant l'étape la plus importante : l'acceptation du temps qui passe, la vieillesse.

Les regrets, le manque, la nostalgie, l'acceptation d'une perte de soi, des autres. le passage du flambeau. L'aventure de l'après. Tant de thèmes magistralement mis en scène.

Le trait de Jérémie Almanza nous envoûte encore une fois avec ses dessins d'une beauté absolue. Quant à Guillaume Bianco, sa plume fait encore une fois mouche. On se demande vraiment où l'auteur va chercher toute cette incroyable inspiration.

Eco est déjà terminé et c'est avec un petit pincement au coeur qu'il faut lui dire au revoir. Est-ce vraiment la fin de l'aventure ? Ou le début ?
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