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EAN : 9782362313035
350 pages
Castelmore (17/05/2017)
4.12/5   39 notes
Résumé :
Henrietta, surnommée Henry, emménage dans une grande maison à la campagne avec sa famille, qui est sens dessus dessous après un événement dramatique. Henry, esseulée, entreprend d’explorer les environs comme les héros de ses livres Alice au Pays des Merveilles et Mowgli. Dans le bois d’à côté, elle rencontre Moth, une vieille dame étrange, qui malgré son allure de sorcière va devenir son amie et l’aider à sauver sa famille…
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Henrietta dite "Henry" vit à Hope House avec sa famille endeuillée par la mort accidentelle de son grand frère Robert il y a un peu moins d'un an. Sa mort a grandement affectée l'ensemble des membres de la famille et ils essaient tous à leur manière de s'en remettre. Mais comme souvent quand les gens s'affaiblissent d'autres en profitent. Henry va tenter de sortir sa famille de cette spirale. Une aide providentielle ne sera pas de trop.
Une très belle histoire poétique où l'on est embarqué au coeur de l'Angleterre de l'entre-deux guerres, tout y est l'atmosphère brumeuse, le vieux manoir plein de secrets. J'ai eu envie de tuer au sens propre le "docteur" qui "soigne" la mère d'Henry. J'ai beaucoup aimé les personnages qui sont assez complexes, les mécanismes du deuil et de défense de soi et des autres sont parfaitement retranscrits dans leurs personnalités. J'ai admiré Henry et sa ténacité, Phalène et Les Berry. Quelque part, les personnages connotés négativement sont excellents dans leurs travers et leurs horreurs.
Le tout dans un style tout à fait abordable pour des adolescents, ce livre est classé en jeunesse mais je ne le conseille qu'à de grands collégiens car certaines scènes même en temps qu'adulte m'ont donné envie de balancer le livre au loin tant elles m'ont révolté, pour mieux y revenir parce qu'on veut vraiment savoir la fin de cette histoire familiale avec un soupçon de fantastique.
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Découvrez cette jolie histoire comme je viens de le faire car je ne vous en dirais rien, si ce n'est le plaisir immense que j'ai eu à le lire.
Qu'il est merveilleux de pouvoir s'évader ainsi et de partager avec une petite fille de 12 ans tous les chagrins que la vie peut réserver à une famille ; mais avec quelle magie Lucy Strange fait que les situations les plus tristes, affligeantes et cruelles s'éclaircissent tout à coup et ressemblent à un conte fantastique accompagné du chant du rossignol.
Tout est raconté par la voix de Hen, petite fille courageuse s'il en est, qui avec son imagination arrive à transformer le monde en un monde merveilleux.
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J'ai vraiment apprécié ce roman, bien qu'il me manque un je-ne-sais-quoi pour le classer au rang de mes lectures coup de coeur.

Il s'agit d'un beau récit tout en douceur qui aborde avec délicatesse et mélancolie les thèmes du deuil et de la dépression. L'histoire aurait pu être banale, mais racontée par les yeux de Henry, cette fillette de douze ans rêveuse et intrépide, le récit prend de l'ampleur et devient réellement touchant. Les personnages sont attachants et humains, dans leurs bons côtés comme dans les mauvais, et j'ai prodigieusement détesté le Dr Hardy et sa femme, qui se croient mieux que tout le monde et pensent détenir le Savoir. Les autres protagonistes sont quant à eux dépeints avec plus de nuances, ils ont leurs qualités et leurs faiblesses, mais comme dans tout conte, il faut bien de vrais méchants. Car en effet, ici le récit revêt l'ambiance des contes de fée avec une touche de fantastique apporté par l'imagination débordante de notre jeune héroïne, qui se berce de douces histoires et voit le monde avec des yeux emplis de magie. J'avais même cru, à tort, que ce roman était fantastique.

En tout cas, l'émotion est bien là. Et la douleur des personnages, telles Phalène et la maman de Henrietta, est palpable et on ne peut plus crédible.

Je reproche seulement une perte de vitesse à la moitié du livre. On attend qu'il se passe quelque chose désormais que l'ambiance est posée, que l'on s'en est imprégné et que l'on a une vue d'ensemble sur les personnages. On attend donc que les pièces du puzzle s'assemblent et j'ai trouvé que c'était un petit peu long à se mettre en place. Par ailleurs, le style de l'autrice est très simple, avec certaines répétitions, mais il s'agit ici de littérature jeunesse donc bon…

Une belle et émouvante découverte.

Challenge Multi-Défis 2021
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Livre très interressant. Dès fois il arrive de verser une petite larme quand on est plongé dans sa lecture. L'histoire d'une petite fille dont le frère est mort, sa mère plonge dans une tristesse profonde, délaissant même sa petite fille et son bébé. Sa famille vient alors s'installer à la campagne pour essayer de la guérir. Un médecin arrive alors, préconisant un enfermement dans un hôpital psychiatrique. La petite rencontre alors dans la forêt Phalêne, ne ancienne infirmière, devenue souillon, qui va rendre l'histoire plus jolie...
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre sur le récit en lui-même, et j'ai été agréablement surprise. Je pensais que l'histoire serait assez jeunesse, vu l'âge de l'héroïne – douze ans seulement. Et pourtant, j'ai découvert une grande maturité dans ce texte.

Henry arrive à Hope House alors que sa famille n'est plus que l'ombre d'elle-même. Suite à un événement dramatique survenu un an plus tôt, la maman d'Henry est complètement absente malgré sa présence physique. Son père n'arrive plus à prendre les responsabilités familiales qui lui incombent. Henry doit donc se construire toute seule tout en s'occupant de sa toute petite soeur, dernier membre de sa famille qui lui reste véritablement. Alors, quand des évènements étranges se produisent à Hope House, et qu'un mystérieux et effrayant docteur décide de prendre en main l'avenir de cette famille, Henry va devoir se battre bec et ongle pour sauver tout les membres de sa famille, et pour se découvrir elle-même.

J'ai été très touchée par le personnage d'Henry. J'avais envie de prendre cette fillette dans mes bras tout au long du récit, de lui dire de ne pas s'inquiéter, que tout cela allait bien se terminer. Car l‘auteur réussi merveilleusement bien à donner la parole à cette jeune fille de douze ans. Henry nous raconte ce qu'elle voit, ce qu'il se passe, ses doutes et ses craintes, ses peurs aussi. le tout avec sa voix et ses mots d'enfant. C'était émouvant, touchant mais aussi déstabilisant dans un certain sens. Car comment faire confiance aux dires d'une petite fille ?

Il faut dire que la frontière entre folie et onirisme est très mince dans ce livre. On a d'ailleurs du mal à différencier le réel de l'imaginaire. N'importe qui, n'importe quoi devient effrayant étant donné que l'on observe tout cela à travers les yeux d'une enfant. Mais, malgré tout, Henry va se découvrir une force et un courage à toute épreuve. Et c'est avec l'incroyable délicatesse dont fait preuve Lucy Strange que l'on écoute doucement le rossignol chanter à travers cette histoire étonnante.
Lien : https://aliceneverland.com/2..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Quel récit exquis, quel charme, quelle finesse de dentelle.
Tout y est : la vieille maison, les bois sombres et mystérieux, la bohémienne un peu sorcière, la fille prénommée Henry (et narratrice), un souvenir familial lourd à porter, une maman dépressive au bord de la folie, le méchant médecin, le papa au loin, les enfants seuls contre l'adversité. Et pourtant, le ton, la modernité du traitement lui donnent toute sa place originale. On pense à Joan Aiken (Le Manoir aux loups), à Hilary Mc Kay (Mystère au pied des falaises, à Elizabeth Laird, Elizabeth Bowen, etc. Bref, une littérature jeunesse britannique récente, écrite par des femmes, mais qui puisse ses sources dans ses classiques (ici, Henry, l'héroïne de 12 ans, cite nommément ses références), avant de devenir référence elle-même.
La plume est gracieuse, légère, malgré le sujet qui effleure le drame. C'est un premier roman, je crois. C'est merveilleusement réussi.
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C'est magique, maman, murmurai-je.
La forêt entière se remplit d'une lumière argentée, et alors, soudainement, on se retrouve à voler avec le chant du rossignol, tout là-haut dans les étoiles.
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Même courte, une vie reste une vie, Henrietta Abbott, dit-elle. J'ai beaucoup pensé à cela. Une vie courte ne brille pas longtemps, mais elle brille plus fort... C'est une étoile brillante.
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C'était à ce moment parfait du crépuscule, cet instant rose et somptueux entre le jour et la nuit. J'attendis le rossignol.
Je dis à maman que Phalène m'avait appris à siffler pour lui.
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J'imaginai le jeune poète, John Keats, dans le bois au Rossignol.
Il était étendu sur un vaste coussin de mousse, sous un chêne, et il contemplait la canopée en écoutant le chant de l'oiseau.
Son visage était pâle comme la lune et ses yeux, emplis de larmes, étaient deux étoiles brillantes...
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