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EAN : 9782370730572
197 pages
Allary Editions (07/05/2015)
3.5/5   100 notes
Résumé :
À partir de quarante ans, la vie est toute tracée. C’est ce qu’il pensait avant de rencontrer Marie un après-midi dans un bar.

Il est chauffeur de taxi, père de trois enfants, marié depuis quinze ans, propriétaire d’une maison avec jardin en périphérie de Bruxelles et sa belle petite vie roulait tranquillement. Jusqu’à ce que Marie lui sourie et lui offre la possibilité d’un nouveau départ.

Ce n’est pas une décision qu’un homme prend fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Jérôme Colin, figure connue de la télé belge avec Hep Taxi ! est aussi chroniqueur dans un des magazines féminins auxquels je suis abonnée. C'est d'ailleurs là que j'ai commencé à apprécier sa prose. Plaisir que je me suis offert au salon du livre de Bruxelles. Additionné d'une dédicace, la première de ma vie de lectrice. Jérôme Colin est doté d'un certain charisme, a une prunelle séduisante et une incisive, la gauche légèrement de travers ce qui ajoute à son charme.

« Parce que je suis devenu quelqu'un d'autre »

Cette phrase de la page 70 d' « Éviter les péages » de Jérôme Colin, c'est exactement ce qu'un jour, j'ai ressenti.
La crise de la quarantaine... Etre une toute petite chose, accrochée aux barreaux de ce corps, du fond de son giron et ressentir cette injustice.

La crise de la quarantaine est un terme employé dans la société occidentale pour décrire la période de doute que ressentent certaines personnes à la « moitié de leur vie », ayant pour résultat une sensation de passer de la jeunesse à la vieillesse. Quelquefois, des évènements vécus lors de ces années là, tels que le vieillissement, la mort des parents, le départ de la maison des enfants peut déclencher cette crise. La personne atteinte souhaite alors faire des changements radicaux dans sa vie de tous les jours ou dans sa situation professionnelle, son mariage ou ses relations amoureuses. Source Wiki.

Et c'est la force de ce roman, chacun y trouve, y trouvera un peu de son histoire.
Revenons au héros du premier roman de Jérôme Colin, un night shift taxi-driver quadragénaire et hypocondriaque (il les accumule, non ?) qui travaille au son de la radio et de brefs dialogues avec ses clients.
Il s'étouffe dans la banalité de son quotidien et à ce moment de sa vie, la quarantaine, il rencontre une bouche enjôleuse, des boucles rousses. Envie de revivre ces sensations de la première fois. Faim de renouveau, faim de changement. L'interdit. le désir.
Mais il hésite, incapable de choisir, a la frousse. On suit son combat intérieur, ses errements, ses incertitudes.

Ça fait mal mais je suis assez d'accord avec la finalité : il faut du courage pour affronter son quotidien, se remettre en question, se relever et faire en sorte que l'ordinaire soit coloré et agréable à vivre.

Dévoré en deux jours. Séduite. Les phrases courtes, les mots bien choisis qui mitraillent, staccato rythmé et poétique.
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Jérôme Colin est un gars de chez nous. En effet, il est célèbre en Belgique car il anime le paysage audiovisuel : la présentation d'une émission tv depuis de nombreuses années : "Hep Taxi" , il reçoit dans un taxi de multiples personnalités -acteurs, chanteurs, écrivains - avec qui il partage l'intimité le temps d'une course. Il anime également une quotidienne en radio "Entrez sans frapper" talk-show sur l'actualité culturelle.
Lorsque j'ai vu qu'il publiait un premier roman, c'est naturellement que j'ai eu envie de le découvrir, une bonne idée car c'est un premier roman très réussi.

Notre narrateur est un homme ordinaire, il a trente-huit ans, est marié à Léa et père de trois enfants.
Un anti-héros qui gagne sa vie comme chauffeur de taxi, une vie qu'il n'a pas vraiment choisie. Lorsqu'il s'est marié et que son premier enfant s'est pointé, il a bien fallu arrêter de rêver et faire fasse à ses responsabilités, bosser était une nécessité et ce qui s'est présenté fut ce job qu'il a appris petit à petit à aimer.

"C'est devenu un métier. Et je me suis finalement mis à l'aimer. Découvrant peu à peu que j'aimais la solitude qu'impose l'exercice mais aussi les brèves rencontres qu'il provoque. Si je fais le calcul, en treize ans, j'ai dû charger à l'arrière de mon bahut plus ou moins cinquante mille personnes. Des gens heureux, d'autres malheureux. Des beaux, des moches. Des taiseux, des causants. Certains m'ont livré une partie d'eux-mêmes. Ensemble, nous avons fait un bout de chemin. Aussi petit soit-il mais un chemin tout de même. Ils paient. Ils ont le droit de se laisser aller. Moi je les emmène où ils veulent."


Dans son taxi, il y a des moments de solitude qu'il apprécie, les brèves rencontres avec les clients mais aussi la musique qui occupe une place importante dans sa vie et parfois qui lui donne des réponses à ses questions.

"Marcher sur l'eau. Eviter les péages. Jamais souffrir. Juste faire hennir les chevaux du plaisir"
"La nuit, je mens, je prends des trains à travers la plaine..." "Que ne durent les moments doux" , Bashung, d'autres belles références musicales , des chansons qui nous suivent, qui nous accompagnent durant notre vie et durant le lecture : Léonard Cohen, Jeff Buckley....

Des réponses car notre narrateur va se remettre en question : A-t-il fait le bon choix de vie ? Il a une famille, une maison, un lave-vaisselle, bien malgré lui une routine s'est imposée à son insu, depuis quand ?

Il se donne le droit au départ d'une rencontre, celle d'une jolie rousse, de se poser la question : Ma vie est-elle celle que je veux vivre ? Dois-je en essayer une autre ? Puis-je toucher d'autres peaux ?

La crise de la quarantaine est le thème principal de ce roman, mais aussi l'absence, le deuil à faire de sa vie, de son père qui l'a quitté mais qui est tellement présent, avec qui il aurait aimer débattre de tout cela. de la vision qu'il a eu de son père et de celle qu'il donnera de lui à ses enfants.


Que de questions qui à la lecture nous viennent à l'esprit. Un sujet partant du vécu de l'auteur qui nous interpelle tous au masculin ou au féminin. Quand bascule-t-on dans une vie normée ?

En lisant le roman, je me suis d'abord dit que ce n'était pas un grand exploit littéraire quand à l'écriture et au style, mais quelques jours après cette lecture, je pense le contraire car on est emporté, on tourne les pages, le roman se lit très vite et au final il en reste énormément de choses. Beaucoup de jolies phrases qui me parlent et raisonnent au plus profond de moi.

L'écriture est fluide, directe, proche de l'oralité, parfois rude, ironique et drôle aussi, elle nous secoue comme dans la vie.

La vie c'est plein de rencontres effectuées dans son taxi, diverses trajectoires de vies, une petite étude sociologique qui nourrit notre anti-héros. J'ai particulièrement aimé sa rencontre avec Henry. Les dialogues et réflexions avec son père disparu m'ont émue. C'est aussi un livre qui aborde l'acceptation du deuil.

Un livre vraiment touchant, une belle découverte, une belle plume avec laquelle j'ai passé un agréable moment de lecture. Deux mini-soirées pour avaler littéralement le roman, partagé avec le même enthousiasme par mon mari qui lui aussi a aimé cette petite perle d'émotion. Son avis suit.

Un petit coup de coeur pour moi, à découvrir sans plus attendre.

Ma note ♥♥♥♥♥

Un autre regard, l'avis de mon mari


Eviter les péages', une référence à la chanson ‘Osez Joséphine' d'Alain Bashung dont le souvenir du grand artiste qu'il fût est évoqué dans ce livre. Un premier livre pour cet homme de télévision et de radio, amoureux des livres et de la musique. Musique quasi omniprésente qui rythme les pages de ce récit. de Jeff Buckley à Leonard Cohen, les poètes de la chanson américaine mélangent dans leurs paroles tristesse, douleur mais aussi espérance et lumière.
C'est cela que l'on ressent à la lecture de ce livre qui comprend aussi des passages plus humoristiques voire carrément trash que j'ai un peu moins appréciés.
Quelle direction donner à sa vie? Quels choix entreprendre pour être soi-disant plus libre, plus heureux et réussir sa vie? Questions que se pose notre chauffeur de taxi arrivant à un tournant de sa vie (sa ‘midlife crisis'). Les rencontres avec ses clients, soit furtives, soit prolongées comme cet homme qui lui donne rendez-vous plusieurs soirs par semaine, lui donneront quelques clés quant à la décision à prendre.
Un premier essai transformé. Passé les premières pages, j'ai été happé par l'univers de notre taximan. Je me voyais conduire dans Bruxelles la nuit en écoutant Tom Waits. L'écriture est fluide en laissant une grande part aux dialogues entre les personnages. Il y a clairement une part autobiographique dans ce roman, notamment dans l'évocation de son père décédé.

J'ai hâte de découvrir son deuxième roman auquel il s'attelle déjà.

Sa note : 8.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Un homme qui fait sa crise de la quarantaine. Il est chauffeur de taxi, il a ses copains, et même un client qui devient son ami. Et puis il se laisse séduire par une beauté de passage, mais il aime la femme de sa vie… Une histoire cent fois racontée ? Oui, sans doute, mais peu importe: j'ai a-do-ré l'ambiance. Lisez, c'est du belge !

Jérôme Colin est un homme de média bien connu en Belgique: journaliste à l'hebdomadaire « Moustique » et animateur sur les chaînes publiques de la RTBF, où on le retrouve dans « Entrez sans frapper » à la radio et « Hep Taxi ! » à la TV. Je l'écoute à la radio et j'aime beaucoup sa voix et son style. J'avais également pris beaucoup de plaisir en assistant au spectacle « Les champs de bataille », dont il est l'auteur (il s'agit d'un monologue d'un père à propos de son fils ado).

J'étais donc curieux de lire « Éviter les péages », rencontré par hasard sur un rayon de bibliothèque. le titre provient de « Osez Joséphine » de Bashung: Marcher sur l'eau / Éviter les péages / Jamais souffrir / Juste faire hennir / Les chevaux du plaisir. Les chansons colorent l'ambiance du récit. L'auteur cite des titres régulièrement, on imagine la radio allumée dans le taxi. On imagine le chauffeur, solitaire dans l'attente du client, ou convoyant un passager qui n'a pas envie de parler. Son esprit vagabonde, il pense à sa vie, au temps qui passe.

De temps en temps, un bout de conversation. Une petite pause pour boire un coup avec les copains, avant de repartir. Et puis là, il croise les yeux d'une belle. Ils passent un peu de temps ensemble. Il est séduit, mais il ne le veut pas, il aime sa femme. Alors quoi ?

En parallèle, il y a ce vieil homme, qu'il embarque un jour et qui devient un client régulier. Ils deviennent amis, presque sans se parler. Un jour, l'homme n'est pas au rendez-vous, alors le chauffeur s'inquiète comme s'il perdait un frère…

Peu importe l'histoire, dans ce petit livre. Ce n'est pas pour l'intrigue que je vous le recommanderais, mais plutôt pour son atmosphère. Je peine à trouver les mots, peut-être parce que le plaisir de lecture de ce livre se ressent sans pouvoir se dire. Je ne pourrais pas mettre en avant une qualité exceptionnelle, mais un je ne sais quoi m'a touché, captivé. J'ai trouvé, vous me comprendrez peut-être, cette sorte de bien-être paisible que l'on peut ressentir dans des moments de mélancolie. Saudade… Vous voyez ?

Enfin bon, essayez, vous verrez !
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À 38 ans, je me retrouve « à la croisée des chemins ».
D'un côté : mon boulot de taximan, ma femme, mes trois gosses, ma baraque, ma petite vie pépère, sans surprise.
De l'autre : la promesse d'un ailleurs, d'une vie sans vaisselle à essuyer, sans factures à payer, sans devoirs à terminer, auprès d'une fille aux yeux sublimes rencontrée un soir dans un bar. Une nuit d'amour, suivie de plusieurs rendez-vous. Une histoire de vingt-et-un jours. Mon premier vrai chagrin d'amour.

« Je vis dans l'angoisse d'avoir peut-être choisi la mauvaise vie. »

Léa, ma femme, est partie quelques jours avec les enfants. Elle me laisse le temps de « faire le point », et de lui revenir. Peut-être…



Coup de coeur pour ce roman ! Pour cet homme embrouillé dans ses questionnements existentiels, chamboulé par une rencontre et la peur de tout perdre pour un mirage.

Son activité de chauffeur de taxi lui permet de rencontrer des êtres solaires, désabusés, affranchis, flétris, candides, qui le temps d'une course (ou de plusieurs) dévoilent leur propre perception de la liberté et de l'aliénation par le travail, le mariage, la parentalité, les possessions matérielles, l'alcool…
D'avoir le choix entre le charme des chemins de traverse et autres itinéraires « bis », ou la ligne droite et sans surprise de l'autoroute… et de ses incontournables péages.
D'écouter de la musique. Jeff Buckley, Léonard Cohen, Bashung, Radiohead, John Coltrane. Rien de bien gai, plutôt des sons et des textes qui prennent aux tripes, en écho à ses questionnements. Pas comme Indochine ;-)
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Il y a des détails qui comptent... le titre, la 1ère phrase d'un roman ou la dernière. Alors, avec Jérôme Colin, je n'ai pas été déçue ! 
Choisir comme titre de son premier roman « Eviter les péages » - piqué à Bashung, bien sûr - c'était, selon moi, une excellente idée. 
Et, en plus, un début de roman qui m'a fait penser aux paroles d'une chanson de Phil Barney et une dernière phrase idéale... Bref, un premier roman qui m'a plu et m'a donné envie de suivre cet auteur. 

Le thème principal est la crise de la quarantaine et les questionnements qui en découlent, comme l'annonce la 4ème de couverture :
"À partir de quarante ans, la vie est toute tracée. C'est ce qu'il pensait avant de rencontrer Marie un après-midi dans un bar.
Il est chauffeur de taxi, père de trois enfants, marié depuis quinze ans, propriétaire d'une maison avec jardin en périphérie de Bruxelles et sa belle petite vie roulait tranquillement. Jusqu'à ce que Marie lui sourie et lui offre la possibilité d'un nouveau départ.
Ce n'est pas une décision qu'un homme prend facilement. Alors il continue de rouler au son de Bashung, Jeff Buckley et des confidences de ses clients.
Quitter sa femme pour une autre qu'il connaît à peine : il y songe. Rester avec une femme qu'il n'est plus sûr d'aimer : il y songe aussi. En attendant, il s'accroche à son volant et monte le son, espérant trouver dans les paroles de ses chansons préférées la bonne façon d'aimer."

Dans une espèce de "road movie" belge (taximan oblige), Jérôme Colin, qui semble s'être inspiré de son vécu pour nourrir son personnage principal, nous invite à suivre ce dernier dans une véritable remise en question de sa vie et de ses choix. 

Est-ce parce que l'auteur est né en 1974 comme moi ?
Est-ce parce que le protagoniste est un écorché de la vie, hypocondriaque à l'humour cynique et désopilant, en proie à une multitude de doutes ? 
Est-ce parce que la musique occupe une place importante dans la vie du narrateur et lui donne parfois, comme à moi, des réponses à ses questions ?
Est-ce parce que ce livre est nourri de détails et de réflexions qui sonnent justes, et que son personnage principal est particulièrement attachant ? 
En tout cas, je me suis vraiment identifiée à ce personnage ! 

En résumé,  j'ai passé un agréable moment lecture avec ce roman touchant, ni complètement noir, ni trop lumineux, juste sensible, comme son personnage principal d'ailleurs. 

J'ai apprécié l'écriture de Jérôme Colin, élégante et fluide, parfois rude, ironique, mais drôle aussi, et toujours sincère. J'ai retenu de jolies phrases pleines d'humanité et la "bande originale" transcendant chaque page du livre, à l'image de la musique présente à chaque instant de ma vie...
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Le vieux refrain du père qui tente de partager avec ses mômes les films et les livres qui l’ont marqué quand il avait leur âge. Un truc qui ne marche qu’à moitié. Un soir, je leur ai proposé de voir Le Cercle des poètes disparus. Le film qui a bouleversé mes quinze ans. C’était en 1989. Le mur de Berlin tombait, les Simpson naissaient, Dali et Cassavetes s’éteignaient. Et moi, je devais encore attendre quelques longs mois avant de perdre ma virginité. Dieu que c’était long l’adolescence. Et qu’il fut bon de découvrir Le Cercle des poètes disparus. Je fantasmai longtemps sur ces gamins qui se retrouvaient le soir pour réciter de la poésie, qui tentaient de comprendre l’amour et se promettaient de vivre fort.

Mes enfants avaient les yeux rivés sur l’écran. Personne ne bougeait. Avec eux, j’avais quinze ans. « Cueille dès maintenant les fleurs de la vie. ». Je retrouvai intact l’émotion que cette phrase m’avait procurée près de vingt-cinq ans plus tôt. Et quand les élèves se levèrent un à un sur leur banc, déclamant chacun le fameux « Ô Capitaine, mon capitaine », je versai une larme.
- Regarde, y a papa qui pleure, dit ma fille à ses deux frères, qui me regardèrent avec compassion.
- Mais papa, pourquoi tu regardes des films s’ils te font pleurer ? demanda le petit.
- Tu as aimé ce truc quand tu étais ado ? enchaîna l’ainé, incrédule.
- Oui, répondis-je avec aplomb.
- Franchement, je comprends pas qu’on puisse aimer un film sur des mecs qui vont à l’école, lisent des bouquins et montent sur des bancs. Y a pas de bagnole, y a pas de bagarre, y a pas de gros mots. Y a même pas Vin Diesel.
- Ni Dany Boon, conclut le cadet.
Accablé, je décidai de me taire. Après le générique de fin, on a regardé cette pétasse d’Hannah Montana avec ses chansons à la con. Il n’y avait pas de sexe, pas de violence, pas de poésie. Rien. Personne n’a pleuré. Tout le monde était content.
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- Vous, vous avez l’alcool triste lui lançai-je en souriant.
- Non. Je suis un mec triste. L’alcool n’a rien à voir là-dedans. Faut pas blâmer l’alcool. Le mot bonheur, j’aime pas. Ça me fait penser à Euro Disney. Ou au Loto. « Ah, j’ai les six bonnes boules, faites vos valises les enfants, on part ! » Je trouve ça dégueulasse. Les morpions aussi, je trouve ça dégueulasse. T’as eu des morpions déjà ?
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Contrairement à ce que les mauvaises langues vous diront, la branlette est probablement l’activité la plus rentable et salutaire qu’il nous est offert de pratiquer sur cette terre. Pas besoin de partenaire, quelques minutes suffisent, gratuité totale, bonheur assuré, oubli de soi et du monde. Voilà bel et bien un passe-temps qui n’offre que des avantages. Il est seulement regrettable que, passé un certain âge, on n’ait plus immédiatement droit à un deuxième tour de manège…
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- Vous n’auriez pas préféré une petite vie peinarde. Avec une belle maison et un beau jardin ?
- Qu’est-ce que tu veux que je foute d’une vie peinarde ? Avec un chien qui s’appelle Basile ? Ou Toby ? Toby qui m’attend. Et les mômes qui chialent ? Et ma femme qui râle parce qu’elle n’a pas assez dormi ? Non, qu’est-ce que tu veux que je foute de ça, putain ? Et qu’est-ce que tu veux que je foute d’une meuf qui ne veuille plus que je la baise dès qu’elle a ses règles ? Moi, j’aime bien quand elles ont leurs règles. C’est bon. Je n’aime que les meufs qui saignent… comme moi !
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Alors que j’empruntais pour la dix millième fois la petite ceinture du centre-ville, encore troublé par cette étrange rencontre, la voix de Bashung fit irruption dans l’habitacle. Je la pris comme une gifle. « Marcher sur l’eau. Eviter les péages. Jamais souffrir. Juste faire hennir les chevaux du plaisir. » Je souris. Si seulement je pouvais…
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Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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