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EAN : 9782258147218
528 pages
Presses de la Cité (08/02/2018)
  Existe en édition audio
3.72/5   1002 notes
Résumé :
Elle a tout vu, mais faut-il la croire ?
Séparée de son mari et de leur fille, Anna vit recluse dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bétabloquants et de vieux polars en noir et blanc. Quand elle ne joue pas aux échecs sur internet, elle espionne ses voisins. Surtout la famille Russel – un père, une mère et un adorable ado –, qui vient d'emménager en face. Un soir, Anna est témoin d'un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-mêm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (255) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 1002 notes
Installez-vous sur votre fauteuil ou canapé préféré , ce roman très cinématographique , est à déguster en noir et blanc ...
Anna Fox était une pédopsychiatre appréciée , mais depuis près d'un an , c'est devant son clavier qu'elle donne des consultations. Agoraphobe , elle ne peut plus mettre un pied dehors .
Mais si elle ne peut plus aller dans le monde, c'est le monde qui viendra à elle grâce à internet , (livraisons à domicile, parties d'échec ) . Pour se distraire , elle peut également compter sur les coups de fil de son ex mari et sa fille , dont elle est séparée, ainsi que sur l'espionnage aigu de ses voisins .
Et comme James Stewart dans "Fenêtre sur cour", elle sera témoin d'un meurtre dans la maison d'en face ; mais, tout comme Emily Blunt dans "La fille du train" , elle n'est pas un témoin très fiable...
Entre trois comprimés pour dormir, puis deux pour s'éclaircir les idées , elle peut compter sur un verre de Merlot , à moins que ce soit la bouteille ...
Affabulation, ou réalité , meurtre ou pas meurtre ?
Et bien , vous le saurez au bout d'un lent, très lent suspens... Il vous faudra attendre les pages 340 pour connaître (le) pourquoi ( du comment) , cette femme si intelligente et diplômée a pu se retrouver prisonnière de ses 350m2...
Le décor est planté, tel un plateau de Cluedo (verrière, bureau, bibliothèque...) , on imagine la caméra faire de longs travelling dans cette demeure bourgeoise du quartier de Harlem... On imagine une actrice en peignoir imbibé de taches de vin , jouant ce rôle aux multiples facettes . On imagine la bande-son , ponctuée d'extraits de films en noir et blanc , de vieux classiques du grand Hitch...
C'est un roman séduisant qui ravira les cinéphiles , un peu moins les lecteurs qui aiment l'action et la peur au ventre, même si la fin est surprenante . J 'ai conscience que les "emprunts" et" influences diverses", tiédiront l'affection pour cette œuvre, les lecteurs pourront préférer les originaux . C'est mon cas: la Fille du train m'avait davantage bluffée.
Mais il y a dans ce premier roman, une atmosphère qui vaut la peine d'être "lue" ...
Traduit déjà en 38 langues , il est en cours d'adaptation cinématographique . et j'ai déjà hâte de le voir , même si je ne sais pas qui jouera Anna Fox : "une femme bouffie par l'alcool, séparée de sa famille. (...) Un monstre de foire pour les voisins. Une cinglée pour les flics. Un cas à part pour son psychiatre. Une source de pitié pour sa kiné. Une recluse. Certainement pas une héroïne, ni un limier."
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Anna Fox, pédopsychiatre en arrêt de travail depuis un long moment, est agoraphobe. Voir des personnes chez elle comme une kiné ou son locataire ou ses voisins d'en face, cela passe, mais sortir de chez elle à l'air libre lui provoque des crises de panique.
Elle nous apprend aussi qu'elle est séparée de son mari et ne voit pas fillette mais en même temps elle leur parle de temps à autre et même souvent.
Elle effectue des consultations pour agoraphobes en ligne : cela apporte un certain divertissement et surtout une dose de surréalisme ( le malade parle au malade : pourquoi pas?)
Tout cela bien accompagné d'un cocktail de médicaments délivré par un collègue psychiatre qui lui recommande de ne pas boire d'alcool. Petit souci, Anna boit de grandes quantités de merlot et se réveille avec la gueule de bois et quelques effets secondaires.
Elle est passionnée de vieux films: policiers ou thrillers et elle en connaît un bout sur la question.
Autre occupation, elle observe ses voisins et voit un jour sa voisine se faire planter un couteau dans la poitrine. Personne ne la croit mais l'inspecteur de police témoigne beaucoup de compassion et de respect envers Anna. Petit à petit et c'est très bien ficelé, on apprend les évènements de sa vie passée qui l'ont amenée là où elle est..on comprend la frontière entre le réel et l'imaginaire. Cela apparaît même très tôt dans le livre.
A la fin, l'énigme du meurtre est résolue.
La façon qu'a A.J.Finn de présenter Anna en distillant petit à petit les détails de sa vie m'ont fait éprouver une empathie immédiate pour elle.
Un bon thriller avec quelques longueurs vers le milieu, j'aurais voulu qu'il y ait plus d'action, qu'on ne tourne pas autour du pot pour nous révéler ce qui s'était tramé dans la maison d'en face.
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Pour un premier roman, il est plutôt réussi !

Anna Fox , la narratrice, pedo-psychiatre, est confinée chez elle, depuis dix mois , car un traumatisme l'a rendue agoraphobe. Et Anna, entre deux visionnages de films en noir et blanc, boit ( j'exagère à peine) des litres et des litres de merlot. Avec la panoplie de cachets qu'elle prend, anti-dépresseurs, beta-bloquants et tutti quanti, cela ne fait pas bon ménage, on s'en doute!

Aussi, quand elle annonce à la police qu'elle a vu une femme se faire tuer chez les voisins d'en face ( oui, elle est fan , entre autres, de " Fenêtre sur cour" et espionne ses voisins avec le zoom de son appareil photo) ne la croit-on pas du tout. Pas très fiable, n'est-ce pas?

Le déroulement de l'intrigue est efficace, distillant ( très lentement , quand même ) quelques indices qui nous mènent à un final assez surprenant.

Cependant, le rythme s'essouffle au cours du roman, je trouve, et on se lasse un peu de toutes ces références cinématographiques qui entrecoupent les événements ou dont ceux-ci s'inspirent. Par contre, j'ai été très intéressée par la pathologie d'Anna, et ce qui l'a provoquée. Et l'empathie est immédiate avec les angoisses du personnage, qui essaie de les noyer non seulement dans l'alcool mais aussi au travers de l'auto-dérision dont elle fait preuve.

Bref, une lecture prenante, sans être renversante... A tenter...
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Voilà près d'un an qu'Anna vit seule avec son chat, recluse chez elle. Suite à un traumatisme, elle traîne son agoraphobie en peignoir et jogging entre les murs de sa grande maison de Harlem. Elle ne se lave guère, et n'ouvre jamais ses fenêtres.
Pour se sentir moins mal, elle ingurgite des psychotropes, un peu n'importe comment, et boit du merlot à gogo. De quoi rouler sous la table à chaque page - tournez manège.
Anna fait plein d'autres trucs : sur Internet, elle joue aux échecs et en tant qu'ancienne thérapeute, donne des conseils à d'autres agoraphobes.
Elle a aussi ses petits rendez-vous vespéraux avec des proches, et elle reçoit une fois par semaine la visite d'une kiné et d'un psy.
Anna 'sort' de chez elle par deux moyens : en espionnant les voisins avec son Nikon, et en regardant des vieux films en noir & blanc dont elle connaît chaque réplique par coeur.
Tout cela se brouille un peu dans son esprit, évidemment.

On ne peut que penser à Hitchcock à la lecture, puisque l'auteur ne cesse de s'y référer.
L'intrigue est parsemée de dialogues des films que (re)voit Anna, et ces échos avec son quotidien l'éclairent dans ses recherches lorsque la réalité lui échappe, et donnent du même coup des indices au lecteur.
Le livre est habile et possède le même charme qu'un vieux film (façon Hitchcock, Clouzot) ou un vieux polar (Boileau-Narcejac, William Irish) : agréable à suivre, parfois lent sans être ennuyeux, poussiéreux et étouffant, pas vraiment crédible, plein de surprises - en partie prévisibles, mais qu'importe…

Une adaptation cinématographique est prévue. J'ai plutôt envie de (re)voir tous les vieux films cités par Anna.
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Anna Fox, jeune médecin cloitrée chez elle car atteinte d'agoraphobie est pour le moins intrigante. Non seulement, elle est prise de panique rien qu'à l'idée de sortir mais en plus elle « espionne » ses voisins tout comme dans le film « fenêtre sur cour » d'A. Hitchcock. Anna Fox est d'ailleurs une grande fan des films en noir et blanc. Pour pallier à ses angoisses et sa difficulté de vivre, Anna boit beaucoup malgré les médicaments qu'elle doit prendre pour ses problèmes d'agoraphobie. de fait lorsqu'elle voit chez un de ses voisins un meurtre, la police, tout comme nous lecteurs, sommes pris de doute. Qu'a-t-elle réellement vu ?
C'est un roman qui ne se lâche pas facilement. Si je ne suis pas devenue agoraphobe, je n'ai cependant pas eu envie de sortir mais c'était pour poursuivre ma lecture et comprendre ce qui s'était véritablement passé chez les voisins les Russell.
Ce thriller psychologique se dévore plus qu'il ne se déguste, on ne prête pas trop attention au style, l'intrigue est telle, qu'on ne s'attarde pas sur les phrases, on lit, on lit et on se dépêche pour satisfaire notre curiosité. Il n'y a aucun temps mort et le plaisir reste intact jusqu'à la dernière page.
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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
13 avril 2018
Le premier roman de A.J Finn allie angoisse et délicatesse.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LePoint
09 avril 2018
Jusque-là éditeur, A. J. Finn a réussi un coup de maître : écrire un premier roman et signer un contrat de deux millions de dollars avec… son employeur.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeJournaldeQuebec
19 mars 2018
Le jeune auteur américain A.J. Finn fait une entrée fracassante dans l’univers des thrillers avec La Femme à la fenêtre, son tout premier roman. Vendu dans plus de 38 pays en un temps record, le livre apparaît être un phénomène éditorial planétaire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Comme dirait Bernard Show, ...l'alcool est un anesthésique qui permet de supporter l'opération de la vie. Ah, ce bon vieux Shaw...
Alors, inutile de dramatiser, docteur. Ce ne sont pas des antibiotiques que je prends. De plus, je mélange alcool et médicaments depuis près d'un an...et je ne m'en porte pas plus mal, non?
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Bina [ma kiné] vient me voir une fois par semaine pour m'aider à détester la vie, comme j'aime à le répéter, et me tenir au courant de ses aventures sexuelles, qui sont à peu près aussi inexistantes que les miennes. Sauf que, dans son cas, c'est parce qu'elle est difficile. « La moitié des types sur ces applis mettent des photos qui datent d'au moins cinq ans, se plaint-elle toujours en ramenant sur une épaule une cascade de boucles. Et l'autre est mariée. Quant à ceux de l'autre moitié, ils ne sont pas célibataires pour rien ! »
Ce qui nous fait trois moitiés, une observation que je garde cependant pour moi : il est dangereux d'engager un débat avec quelqu'un qui s'emploie à remettre en état votre colonne vertébrale.
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Intéressée, moi, je le suis. Beaucoup. Pas par son corps – chaque fois que j’aperçois dans le viseur de mon appareil photo la ligne pâle de sa colonne vertébrale, ses omoplates saillantes, pareilles à deux moignons d’ailes ou le soutien-gorge bleu pastel emprisonnant ses seins, je détourne les yeux –, mais par la façon dont elle mène sa vie. Ses vies, plus exactement : elle en a deux de plus que moi.

Son mari a débouché au coin de la rue il y a quelques minutes, peu après midi. Il n’y avait pas longtemps que sa femme avait refermé la portée d’entrée sur elle et l’artisan. Ce retour impromptu relève de l’anomalie : le dimanche, M. Miller revient toujours chez lui à trois heures et quart. Il est réglé comme une horloge.
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« Je ne suis pas photogénique, avait-il déclaré un jour, tout auréolé de la fumée de son cigare, en levant une main aux ongles jaunis et fendillés.
- Exact, avais-je approuvé. »
Il avait haussé un de ses sourcils broussailleux.
« Tu es toujours aussi dure ? Même avec ton mari ? Réponds-moi : vrai ou faux ?
- Ce n'est pas tout à fait vrai. »
Ma réponse lui avait arraché un petit ricanement.
« Il n'y a pas de 'tout à fait' qui tienne. C'est vrai ou ça ne l'est pas. C'est réel ou ça ne l'est pas.
- Tout à fait » avais-je répliqué.
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Jane Russell ! Comme une de mes actrices préférées. Bina, ma kiné, n'en avait jamais entendu parler . " Les hommes préfèrent les blondes , lui ai-je rappelé.
- Pas que je sache " , a t-elle répliqué.
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Vidéo de A. J. Finn
La Femme à la fenêtre | Bande-annonce officielle VF | Netflix France
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