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Russell Dauterman (Illustrateur)
EAN : 9780785199656
136 pages
MARVEL - US (31/01/2017)
4/5   2 notes
Résumé :
Dr. Jane Foster is the Goddess of Thunder -and it's killing her. Her enemies are many as Asgard descends further into chaos, and unrest threatens to spread throughout the Ten Realms. Yet she wages her greatest battle against a far more personal foe: the cancer killing her mortal form. When Loki steps back into Thor's life, will it ease her troubles or only add to her pain? There's no such question about Malekith as he continues to fan the fl ames of a looming War of... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Goddess of Thunder et Who holds the hammer? qu'il faut avoir lus avant. Il comprend les épisodes 1 à 5 de la série suivante, initialement publiés en 2016, écrits par Jason Aaron, dessinés et encrés par Russell Dauterman, avec une mise en couleurs de Matthew Wilson.

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- ATTENTION - Ce commentaire dévoile un point essentiel du tome précédent.
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La première scène se déroule dans un hôpital, dans un couloir où attendent des patients traités pour le cancer. Parmi eux, la docteure Jane Foster vient de sortir d'une séance de chimiothérapie pour traiter son cancer du sein, et elle est assise dans un fauteuil, sa potence à ses côtés. le médecin passe pour la voir, mais la malade ne peut pas lui indiquer pour quelle raison le traitement ne fait pas effet (sauf pour les effets secondaires comme la chute des cheveux). Un peu plus loin dans le couloir, Volstagg le volumineux l'attend. Sur les écrans de télévision, une chaîne d'information diffuse des images en provenance d'un satellite météorologique appartenant à la multinationale Roxxon. Des cadavres d'elfes pâles viennent de percuter la baie d'observation. L'un d'eux porte une inscription en lettres de sang sur son torse : ainsi commence la guerre des royaumes.

Jane Foster appelle Mjolnir et se rend à Washington pour que Thor puisse aider Captain Marvel, Doctor Strange et Vision à éviter que les débris de la station orbitale ne détruisent tout. Thor retourne à l'hôpital pour que Jane Foster puisse prendre Volstagg en passant, et rejoindre Asgardia, avec l'aide d'Heimdall. Au final, Thor se retrouve face à Cul sur le pont arc-en-ciel Bifröst. En Asgardia, Freyja est toujours détenue en captivité dans une cellule. Ailleurs Malekith le maudit s'adresse à ses alliés (dont Dario Agger) pour préparer les prochaines étapes de la guerre des royaumes.

Après une très courte série initiale, la déesse Thor revient dans des aventures, réalisées par la même équipe, pendant que Thor (Odinson) est toujours sur la touche. Ce dernier va tenter de récupérer un autre marteau dans la minisérie The unworthy Thor, également écrite par Jason Aaron. Les auteurs prennent le lecteur au dépourvu avec une ouverture dans un hôpital et un personnage principal émacié par la chimiothérapie, pendant 4 pages. Il ne s'agit donc pas d'un simple rappel pour la forme, avant de passer au personnage vraiment intéressant qu'est la déesse Thor. Jane Foster commente sur les effets secondaires et débilitants de la chimiothérapie. Les dessins montrent une femme qui n'a plus que la peau sur les os, ou peu s'en faut, avec les traits tirés et qui porte un foulard en permanence sur la tête pour cacher que tous ses cheveux sont tombés. Évidemment par la suite, Jane Foster n'apparaît plus beaucoup (une ou deux fois), mais cette entrée en matière laisse une impression durable, d'autant plus que Russell Dauterman a fait le nécessaire pour montrer les accessoires associés au traitement médical, ainsi que les autres individus résignés à la diminution de leurs capacités physiques dans le couloir d'attente.

La situation dans les royaumes reliés par Yggdrasil (passés de 9 à 10 dans Original Sin: Thor & Loki: The Tenth Realm) s'est également détériorée, comme si là aussi une maladie débilitante était à l'oeuvre. Odin est devenu un despote misogyne et rétrograde, acariâtre. Thor est obsédé par l'idée de retrouver son marteau, comme un drogué en plein déni pendant le sevrage. Freyja qui avait su amener quelques idées progressistes en Asgardia, est enfermée en attendant son jugement. La tête de la déesse Thor est mise à prix sur Asgardia avec des posters le rappelant à tous les coins de rue. le plan de Malekith a dépassé le point de non-retour. Pire : de gentils elfes tout jolis sont massacrés pour des raisons de conquête militaire. Cela fait maintenant 4 ans que Jason Aaron écrit les aventures de Thor (d'abord la version originale, puis maintenant la version déesse) et le lecteur peut constater à la fois sa familiarité avec les personnages et prendre la mesure de l'ampleur de son récit.

Dès les premières pages, le lecteur ressent une forte empathie pour Jane Foster, non pas une forme de pitié un peu automatique pour une personne malade ou en position de faiblesse, mais bien parce qu'il s'agit d'une femme adulte. le scénariste prend le temps de rappeler qu'elle est elle aussi une docteure diplômée. Il montre comment elle fait face à la maladie, ainsi que la manière dont elle essaye de tenir son rôle de représentante de la Terre au sein dans le Congrès des 10 royaumes, et enfin le décalage qu'elle éprouve à être Thor sous son casque qui masque son identité, une nouvelle venue au milieu des dieux. Aaron trouve le juste milieu entre pour Malekith, un mélange convaincant entre méchant d'opérette un peu maniéré, et conquérant efficace bien préparé. Il suffit de quelques apparitions pour que Cul apparaisse comme un homme viril habitué à imposer sa volonté par la force, certain que sa manière de voir les choses est la plus pertinente et la seule intelligente. Freyja est très bien caractérisée, en reine disposant de recul et souhaitant intégrer des idées progressistes en Asgardia. Enfin, Jason Aaron réussit une version de Loki qui reprend le meilleur de celles de Joe Michael Straczynski, et de celle de Kieron Gillen, un vrai plaisir.

Alors bien sûr, le lecteur peut tiquer devant le comportement sortant de leur habitude de plusieurs personnages, à commencer par Odin, mais aussi la façon dont s'emporte la déesse Thor, ou le comportement erratique de Loki. Il a alors le choix entre 2 possibilités. La première, peut-être la plus tentante, est de se dire que ces modifications comportementales sont dues à l'interférence d'un ennemi qui reste pour l'instant dans l'ombre, une théorie du complot rassurante, mais qu'il n'est pas possible de totalement exclure à ce stade du récit. La seconde, moins agréable pour l'esprit, est que Jason Aaron tire un peu sur la corde pour rendre son récit intéressant. Cette deuxième façon de voir les choses trouve sa légitimation dans la qualité globale de l'intrigue qui prend de l'ampleur petit à petit. Cette guerre des 10 royaumes n'apparaît pas comme ça, comme un rebondissement imaginé la veille par le scénariste, mais comme une progression cohérente des événements depuis qu'Aaron a pris en main la série. À la rigueur, le lecteur peut craindre qu'un tel conflit ne devienne le prétexte à un crossover généralisé du fait de son ampleur.

Le lecteur retrouve avec tout autant de plaisir Russell Dauterman. Cet artiste avait donné une identité visuelle très agréable et assez personnelle au début de la série précédente, en particulier avec les arabesques décrites par Mjolnir. Elles ne perdurent pas dans ce tome, mais le spectacle visuel est d'une qualité enchanteresse. Dauterman réalise des dessins descriptifs, assez réalistes (tout est relatif, en particulier du fait de la nature mythologique du récit), avec un bon niveau de détails. le lecteur peut prendre le temps de regarder les accessoires médicaux lors de la séquence d'ouverture à l'hôpital, de passer en revue les particularités des armures en Asgardia, d'admirer la sveltesse des elfes, d'apprécier les différentes versions de Loki, etc. le dessinateur prend le temps de présenter en détail chaque environnement, au moins en début de séquence, mais souvent pendant toute la séquence. Son imagination visuelle est mise à forte contribution, avec Asgardia, Jotunheim, Alfheim, et les différentes races qui apparaissent, ainsi que leurs tenues vestimentaires spécifiques.

Dès que la déesse Thor a quitté la Terre, le lecteur a vraiment l'impression de voyager de monde magique en monde mythologique, avec des créatures d'un autre monde. Les affrontements physiques sont tout aussi spectaculaires. le travail de Matthew Wilson est tout aussi minutieux que celui de Russell Dauterman, avec une grande intelligence chromatique dans la manière de compléter les dessins, sans supplanter les traits encrés. La mise en couleurs participe à rendre les dessins plus facilement lisibles en faisant en sorte que les formes se détachent mieux les unes des autres, et en développant une atmosphère spécifique à chaque monde, par exemple le bleu glacial de Jotunheim, ou le jaune mordoré d'Alfheim. L'apport des effets spéciaux à base de couleurs est également significatif pour donner plus de force aux coups portés. En fonction des spécificités du combat et des forces en présence, Russell Dauterman adapte ses angles de prise de vue et la distance de prise de vue, pour mieux rendre compte de l'ampleur d'un champ de bataille avec une vue assez éloignée, ou au contraire de la brutalité d'un corps à corps avec une vue plus rapprochée plaçant le lecteur presqu'à toucher les combattants.

Cette reprise de la série Thor version déesse propose une épopée de grande ampleur, avec des dessins riches et plein d'entrain et de nuances. le lecteur retrouve des personnages auxquels il s'est attaché, pris dans un mouvement qui les dépasse, avec un amalgame bien dosé, entre drames personnels, batailles mettant en jeu l'avenir de plusieurs peuples, manigances politiques, injustice insupportable, souffle épique.
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