En regroupant quatre histoires indépendantes datant de 2009 et 2010, le troisième tome de cette série « PunisherMax » marque une parenthèse au run de
Jason Aaron (Lisez Scalped ! ) et
Steve Dillon (Lisez Preacher !). On quitte donc cette saga qui s'amuse également à recycler quelques vilains très connus de l'univers Marvel, sans respecter la fameuse continuité, pour une compilation de récits à nouveau réservés aux lecteurs avertis.
La première histoire est un « Christmas Special » qui s'amuse à détourner l'histoire du Père Noël et celle de Jésus, avec un Frank Castle déguisé en Papa Noël dans un bar rempli de gangsters et la femme du mafieux
Castellano qui accouche dans une étable le 25 décembre. L'esprit de Noël est évidemment mis à mal par l'univers du Punisher et les deux auteurs (
Jason Aaron au scénario et
Roland Boschi au dessin) proposent un récit riche en action et parfaitement maîtrisé. Un récit violent, sans pitié et rempli d'humour noir qui apprend que, même à Noël, Frank Castle ne fait pas de cadeaux…
La seconde histoire (Butterfly), écrite par Valerie D'Orazio et dessinée par
Laurence Campbell, invite à suivre les pas d'une tueuse à gages qui s'est mise « le milieu » à dos en écrivant ses mémoires. J'ai trouvé cette histoire légèrement confuse et assez anecdotique, le Punisher n'y faisant d'ailleurs qu'une brève apparition en fin d'histoire.
La troisième histoire (Get Castle), écrite par Rob Williams et dessinée par
Laurence Campbell, est excellente et donne d'ailleurs son titre à l'album. le récit fait référence à un ancien épisode de l'excellent run de
Garth Ennis (Punisher Tome 8), où Barracuda tua Yorkie Mitchell, l'ami de Frank Castle. le Punisher se rend maintenant au Pays de Galle pour affronter une escouade de S.A.S. et venger la mort du fils de son ami. du Punisher comme je l'aime !
C'est « Happy Ending », écrit par
Peter Milligan et dessiné par
Juan José Ryp, qui vient conclure ce hors série. Cette dernière histoire met en scène un duo composé d'une masseuse érotique qui a subtilisé des informations sensibles à son employeur et d'un comptable qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. le récit n'est pas exceptionnel, mais non dénué d'humour et parfaitement maîtrisé. Au niveau du visuel, malgré une héroïne pas trop réussie, le talent de
Juan José Ryp (Black Summer, No Hero) demeure perceptible, même s'il a déjà fait beaucoup mieux.
Bref, malgré le rôle parfois limité du Punisher dans certaines histoires, ce recueil permet tout de même de retrouver l'univers gore et violent du Punisher et de vivre certains de ses exploits à travers le regard d'autres protagonistes. le lecteur a donc droit à un bon intermezzo et retiendra surtout que le Punisher n'hésite pas à abattre des femmes et qu'il ne fait jamais de cadeaux, même à Noël !
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