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Sea of stars tome 1 sur 2

Stephen Green (Illustrateur)
EAN : 9781534314955
136 pages
Image Comics (04/02/2020)
4/5   1 notes
Résumé :
“LOST IN THE WILDS OF HEAVEN”
Being a space-trucker sounds like a cool job, but the reality is can be boring as hell. So when recently-widowed GIL gets a long-haul gig across the universe, he figures it’s safe enough to bring his young son KADYN along for the ride ― that is until their “big rig” gets bitten in half by a gigantic Space Leviathan! Now separated from his young son ― with a breached suit that’s venting oxygen at an alarming rate ̵... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2019 coécrits par Jason Aaron et Dennis Hallum, dessinés et encrés par Stephen Green, mis en couleurs par Rico Renzi. Les couvertures principales ont été réalisées par Green, et les couvertures variantes par Mike Mignola, Andrew Maclean, Miguel Mercado, Ian, Bertram, Stephen Green.

Quelque part au fin fond de l'espace, un père a emmené son fils à bord de son vaisseau pour un voyage d'une semaine afin de transporter les objets sauvés de la destruction du Musée Krogarrien de l'histoire de l'espace. La femme de Gil est décédée il y à peine quelques semaines et faute d'autre mode de garde, il a emmené son fils Kadyn, lassé par la monotonie de ce voyage dès le premier jour. Alors que le père s'excuse de la mort de son épouse (suite à une longue maladie), son fils est parti baguenauder dans le vaisseau. Gil se doute bien qu'il est allé se promener parmi la cargaison et il l'appelle sur le système de communication du vaisseau. Son fils, environ six ans, le rassure : il a bien revêtu sa combinaison spatiale pour aller voir les pièces de musée, et il n'y touche pas, mais peut-être que les gants de sa combinaison si. le garçon tombe en arrêt d'admiration devant une baleine de l'espace morte, à la masse très impressionnante. Il lui parle indiquant qu'il est désolé qu'elle ait perdu son musée comme lui sa perdu sa maman. Quelques larmes coulent le long de ses joues. Pendant ce temps-là, rassuré de savoir où se trouve son fils, le père essaye d'obtenir une réponse d'un vaisseau de taille imposante semblant sur une trajectoire conflictuelle avec son propre vaisseau, en vain. Il constate même que ce vaisseau change sa trajectoire à chaque fois que lui-même modifie la direction de son vaisseau.

La collision inéluctable se produit et l'énorme baleine/serpent de l'espace attrape le vaisseau dans ses mâchoires et le broie. Sous le choc, Kady se retrouve ballotté dans tous les sens, alors que Gil essaye de le rejoindre dans les coursives. Il donne l'ordre à son vaisseau de tirer ses missiles : ils atteignent le monstre de plein fouet, sans donner l'impression de le gêner le moins du monde. Gil continue à progresser avec son fusil, mais son fils se retrouve dans le vide de l'espace, à quelques dizaines de mètres de l'un des yeux du monstre. Gil finit par apercevoir son fils, et il lui donne l'ordre de s'éloigner avec les propulseurs de son jetpack, pendant que lui porte un coup dans l'oeil du monstre. Sa réaction ne se fait pas attendre : le monstre ouvre grand sa gueule et n'en fait qu'une bouchée. Kadyn heurte l'un des objets qui était en exposition et un étrange phénomène spectaculaire se produit. le père et le fils se retrouvent séparés. Gil fait de son mieux pour essayer de s'échapper de la bouche du monstre. Kadyn s'éloigne dans l'espace et rencontre un Dauphin de l'Espace et un Singe de l'Espace, qu'il appelle Dauphin et Singe.

Depuis le milieu des années 2010, l'éditeur Image Comics publie entre deux et cinq nouvelles séries par mois. Pourquoi lire celle-ci plutôt qu'une autre ? le lecteur est attiré par la promesse d'une nouvelle série écrite par Jason Aaron (célèbre pour sa série Scalped, entre autres) et par la coécriture avec Dennis Hallum (précédemment appelé Dennis Hopeless). La couverture et la quatrième de couverture promettent une histoire dans l'espace, vraisemblablement de type opéra de l'espace. La nature du récit n'apparaît que dans le deuxième épisode : Kadyn a acquis des pouvoirs incommensurables par hasard, et comme tout garçon de six ans, il s'en sert pour s'amuser sans devoir supporter l'autorité paternelle, se faisant de nouveaux amis, et subissant l'influence d'un adulte. La narration est entre le conte (le lecteur sent bien que rien de grave ne risque d'arriver à cet enfant) et le récit comique (les deux amis Dauphin et Singe, et les catastrophes occasionnées par les décisions arbitraires de Kadyn). D'un autre côté, le père s'en veut de ne pas avoir réussi à protéger son fils, et il brave tous les dangers pour pouvoir retrouver son fils dont il n'a des nouvelles que par la position de la balise longue distance implantée dans son scaphandre spatial. le lecteur se retrouve vite en train de sourire en voyant les avanies subies par Gil, et les facéties de Kadyn, dont Dauphin et Singe subissent les conséquences.

Précédemment à cette histoire, Stephen Green avait dessiné quelques histoires pour la Mignolaverse, plus particulièrement pour Lobster Johnson et Hellboy. En découvrant les premières pages, le lecteur est rapidement séduit par la mise en couleurs. Rico Renzi a travaillé sur la série Spider-Gwen, et il dose avec doigté les aplats unis et les dégradés plus spectaculaires. Il habille le vide de l'espace de violet, de bleu ou de noir, donnant la sensation d'une luminosité variable en fonction de la proximité à une étoile, ou d'un phénomène cosmique dans le voisinage. Par contraste, les personnages sont plutôt habillés par des teintes unies, parfois déclinées en deux nuances pour rehausser un peu un relief. Les éléments de décor, naturels ou manufacturés, bénéficient d'une mise en couleurs qui peut être plus sophistiquée, avec un dégradé progressif, par exemple sur le métal du robot Unité Kyl. Ainsi Rico Renzi allie des éléments spectaculaires, avec d'autres qui apparaissent plus prosaïques. Dans les premières pages, le lecteur se rend compte que Stephen Green parvient à allier ces mêmes deux approches dans ses dessins. Les combinaisons spatiales de Gil et Kadyn ne dépareraient pas dans un film de science-fiction des années 1950 : très utilitaires, pas de parties brillantes ou rutilantes, pas d'équipements de ultra-haute technologie. Les membres de la race des Zazteks s'habillent avec des vêtements très basiques, et leur morphologie est humanoïde, avec juste une forme de crâne différente, à nouveau une approche basique de la xénobiologie.

Dans le même temps, l'oeil du lecteur est attiré par des éléments plus remarquables. Cela commence par le vaisseau de Gil qui dispose de voiles solaires. Au poste de pilotage, le lecteur peut voir des écrans lumineux qui s'affichent de manière holographique sur la baie vitrée donnant sur l'espace. La découverte de la pièce de stockage donne lieu à un spectacle impressionnant, entre les grandes caisses aveugles, et des présentoirs vitrés permettant de voir la pièce exposée, dans un grand hall. Par la suite, le lecteur observe avec plaisir l'énorme monstre spatial qui s'attaque au vaisseau de Gil, la première apparition de Dalla avec son casque et son oiseau de feu Sunhawk, Kadyl en train de sa gaver de champignons dont on peut supposer qu'ils ont un effet psychotrope, le deuxième vaisseau de Gil s'écrasant sur une planète avec un océan bordeaux, les facéties de Kadyl dans l'espace, ou encore l'autel sacrificiel. Green et Renzi marient le prosaïque avec le spectaculaire, sans abuser de ce dernier, ce qui lui conserve tout l'intensité de son effet. Ils ont trouvé le point d'équilibre parfait entre une narration qui semble simple, une bonne efficacité et une capacité à étonner par ce qui est montré. le lecteur se laisse volontiers emmener par cette narration visuelle qui ne paye pas de mine, mais qui s'avère très bien équilibrée.

Ayant ressenti cette sensibilité de conte où rien de très grave ne peut arriver, le lecteur avance en confiance, profitant de cette histoire bon enfant, nourrie par une facétie de bon aloi. Effectivement, Hallum & Aaron s'amusent bien. Eux aussi savent conserver un sens de la mesure : Kadyn ne devient pas un petit tyran détruisant tout sur son passage comme un enfant cassant ses jouets, mais ses pouvoirs lui permettent également de ne pas être maltraité par des adultes sadiques sentant la proie facile. Dans le même temps, il continue à ressentir de temps à autre des émotions de son âge. le lecteur ne peut pas réprimer une impulsion de vouloir protéger ce petit, ou tout du moins l'espoir que rien de grave ne lui arrive. Il sourit en le voyant s'enticher de Dauphin et de Singe, comme de deux animaux de compagnie, alors qu'il s'agit en fait de créatures adultes dotées de conscience qui appréhendent beaucoup mieux que lui l'ampleur de ses pouvoirs. Dans le même temps, il est de tout coeur avec Gil qui souhaite retrouver son fils, qui surmonte obstacle après obstacle pour continuer à aller de l'avant, malgré une combinaison spatiale qui se détériore régulièrement, une autonomie en oxygène qui va en s'amenuisant dangereusement, et une intelligence artificielle limitée et sarcastique. le ton de la narration laisse supposer que Gil va en baver avant de se rapprocher de son fils et que rien n'est moins sûr qu'il parvienne à le rejoindre. Il indique aussi clairement que les auteurs vont jouer sur le degré de suspension consentie d'incrédulité, et qu'ils vont sortir quelques rebondissements de leur chapeau. le lecteur ne leur en tient pas rigueur sous réserve qu'ils fassent preuve d'inventivité et d'humour, ce qui est le cas.

Le lecteur est venu à cette série du fait du nom d'un des deux scénaristes, n'attendant pas forcément grand-chose, si ce n'est un bon moment de lecture. Il en a exactement pour son argent : un opéra de l'espace divertissant qui lui met le sourire aux lèvres, avec une narration visuelle compétente et maîtrisée. Cette lecture s'élève ainsi au-dessus de la production industrielle mensuelle, très agréable au point de vouloir lire la suite.
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Dans cet épisode 0, Aurélien et Emile présentent le podcast et dévoilent leurs titres préférés de 2023 avec d'un côté les rééditions, de l'autre les nouveautés. NB : Suite à un léger problème technique, le son d'Emile n'est pas aussi bon que prévu mais tout devrait être résolu pour les prochains enregistrements :)
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Silver Surfer (Marvel Omnibus) de Dan Slott et Mike Allred Silver Surfer Parabole (Marvel Must-have) de Stan Lee et Moebius Collection anniversaire Avengers (Marvel Hors collection)
Top rééditions Emile :
Miracleman (Marvel Omnibus) du Scénariste Originel, Garry Leach et Alan Davis Génération X : L'intégrale 1994-1995 (Marvel Classic) de Scott Lobdell et Chris Bachalo X-Statix (Marvel Omnibus) de Peter Milligan et Mike Allred
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Punisher (100% Marvel) de Jason Aaron, Jesus Saiz & Paul Azaceta Les Eternels + A.X.E Judgement Day (100% Marvel) de Kieron Gillen et... beaucoup de monde ! Made in Korea (Panini Graphic)
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique. Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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