J'ai frappé à la porte du Temple...

J'AVAIS CHERCHÉ LA VÉRITÉ EN FRANC-MAÇONNERIE. ET J’ABOUTISSAIS À UNE IMPASSE !
Je comprenais que ce que je recherchais était la Vérité, et non ce relatif bonheur proposé par la franc-maçonnerie. Or il m'apparaissait que, pour la franc-maçonnerie, le bonheur et la Vérité étaient dissociés. La Vérité maçonnique était quelque chose d’inaccessible, quand le bonheur pouvait se réaliser sur terre. Le bonheur maçonnique ne participait donc d’aucune transcendance : il n'existait donc aucun « paradis maçonnique » et tout se jouait sur terre.
J'entrevoyais que la conception maçonnique du bonheur était purement sociale, et non spirituelle. La Vérité, puisqu'elle n'était pas transcendante pour la franc-maçonnerie, ne pouvait amener le bonheur. Par ailleurs, si le bonheur de l'humanité dépendait d'un travail secret réalisé par un petit groupe d’« élus », il fallait donc que ce groupe influe sur la marche de l'humanité. Pensait-on rendre heureux les êtres humains malgré eux ? Le bonheur, pour ce qui me concernait, n'en était, au sens mathématique, qu'un « sous" ensemble », une conséquence d’une espérance trouvée. Mon Dieu, m'étais-je bel et bien trompé ?
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Chez les catholiques, il y a une Vérité révélée ; pour la franc-maçonnerie, il n'y a pas cette parole car elle a été perdue, Hiram ne l'ayant pas révélée avant de mourir. Il faut y ajouter qu'Hiram est un personnage maçonnique parfaitement mythique. Il s'agirait d'un architecte qui aurait détenu des secrets constructifs. La franc-maçonnerie voudrait, tout en reconnaissant le caractère fictif d'Hiram, l'assimiler à Hiram de Tyr ( IR 7,13) qui réalisa les colonnes du Temple de Salomon (IR 7,15-22) et qui était le fils d'une veuve. D'où la dénomination « Enfants de la veuve » que s'attribuent les francs-maçons. Le rapprochement ne saurait aller plus loin sans trahir l'Écriture sainte.
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Dans le même registre, le rituel maçonnique, c'est l'homme, et lui seul, fût-il un « initié », qui crée, par sa propre puissance immanente, l'espace sacré et qui le partage. Uniquement, d’ailleurs, avec les autres francs-maçons. Les mots du rituel maçonnique ne sont donc que le véhicule de la seule pensée humaine, dans une création anthropomorphique de la « Vérité ». Il y a ainsi dans les mots du rituel maçonnique quelque chose qui relève de l'incantation et qui forme finalement une sorte de pensée magique, puisque l’homme exprime des paroles, exécute des actes, qui lui permettent de dépasser, par son pouvoir personnel, les lois naturelles.
Alors que, par opposition, la prière catholique est une invocation, c'est-à-dire selon sa terminologie latine, un appel, une demande, adressée à la puissance transcendante de Dieu.
Maintenant franc-maçon depuis 1989, soit plus de deux décennies, je commençais à y voir plus clair dans cette quête de la Vérité.

Pourquoi ai-je décidé, un jour, de rédiger cet ouvrage ? Parce que je marchais sur un chemin sans issue et que j'ai été touché par la grâce de Dieu. Il est fidèle. Il savait, durant toutes ces années, combien je le cherchais. Et j'ignorais, alors, que Dieu cherche aussi l'homme.
Ce témoignage est donc surtout le récit d'une rencontre. En réalité d'une succession de rencontres nécessaires à me rendre la vue.

Il n'y a pas de hasard. Il existe une Providence divine qui s'inscrit dans le dessein que Dieu a prévu pour chacun d'entre nous et qu'il nous appartient d'accomplir ou de refuser...

On m'avait expliqué que j'allais y trouver le chemin de la spiritualité que je cherchais depuis si longtemps. Malheureusement, cette «progression initiatique» n'a fait que confirmer un vide : rien ! il n'y a rien à trouver ! Le secret maçonnique n'était qu'une porte qui ouvrait sur le néant !

On ne peut pas être véritablement catholique et sincèrement franc-maçon.