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EAN : 9782748530469
352 pages
Syros (10/02/2022)
3.47/5   47 notes
Résumé :
Un matin, entre deux voitures, Karim découvre le corps sans vie de Zineb, couverte de bleus et pieds nus. Zineb, pourtant, était une fille sans histoires.
Deux jours plus tard, Sublime, un ami de Karim, disparaît en lui laissant un mot d’adieu et un souvenir encombrant : l’un des escarpins que Zineb portait le soir de sa mort.
Sublime a-t-il quelque chose à voir avec le meurtre ? Et quel est le secret que les copines de Zineb semblent vouloir taire à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman a un thème de fond qui touche chacun d'entre nous, que ce soit par l'intermédiaire des médias ou de façon directe, nous ne vivons pas tous au contact des problèmes de cités mais les difficultés qui y perdurent ne peuvent que nous inquiéter. Zineb, une belle jeune fille est retrouvée morte par l'un de ses camarades du quartier, la police enquête, pas assez vite au goût de beaucoup. Karim qui a retrouvé le corps de la jeune fille va à sa manière et avec ses moyens tenter de découvrir ce qui s'est réellement passé. Vous le comprenez, l'histoire est intrigante et démarre bien, cependant de nombreux clichés et préjugés vont ternir ma lecture et c'est souvent le cas quand ce type de sujet est abordé. La police n'est que méchante et frappe à tout va, les jeunes de cités cassent du flic sans même réfléchir et chacune des parties prend beaucoup de plaisir à tout ça. Sincèrement, je dis non! Les flics ne frappent pas les jeunes de 14 ans avec un grand sourire aux lèvres et ces mêmes jeunes n'ont pas pour seule ambition de sécher les cours, fumer des joints et se battre avec la police.
Lien : https://livresque78.com/2022..
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Karim vit dans un pavillon à côté de la cité et de ses barres d'immeubles. Mais ses potes et son club de boxe en font partie. Malgré tout, il n'est pas accepté par tous. le jour où il découvre le corps inerte de Zineb et prévient la police, il devient suspect pour certains. Zineb était belle, souriante, intelligente. Elle avait la vie devant elle.

Au même moment, Sublime, un jeune migrant devenu copain avec Karim, décide de rejoindre Calais pour tenter la traversée vers l'Angleterre. Y aurait-il un lien entre les deux événements ?
La mort de Zineb bouleverse Karim qui ne peut effacer l'image de sa mémoire. L'enquête progresse peu, personne n'a rien vu, personne ne parle. le jour où il découvre ce qui est sans doute l'arme du crime, il décide de mener l'enquête à son tour.

On est très vite plongé dans le vif du sujet. le roman commence par une manifestation musclée dans la cité. On remonte ensuite quelques jours plus tôt pour découvrir la raison de tout cela. Mais ensuite, le rythme ralentit et on voudrait plus de tonus dans le récit et ses avancées. L'enquête passe au second plan et l'auteure s'attarde sur les relations entre jeunes, les mensonges, les trafics, le quotidien des banlieues… le côté policier du roman en perd de sa force d'autant que, selon moi, bien qu'il colle à la réalité, il véhicule, malgré tout, quelques clichés. Je citerai notamment le langage jeune utilisé par les protagonistes et qui m'a semblé plusieurs fois sonner faux. Ce langage urbain n'est pas du tout celui de mes élèves qui sont pourtant du même âge que les héros et du même milieu pour beaucoup d'entre eux. Il me semble toujours mieux que le langage employé soit universel.

En revanche, la solidarité entre familles après le décès de Zineb et les envies d'ailleurs de certains jeunes sont réalistes et colorent l'histoire du ton de l'espérance. le personnage de Karim a aussi une psychologie fouillée et bien décrite et il est attachant. Je trouve que c'est le point fort du roman de Fanny Abadie.

Enfin, parmi mes déceptions, il y a la fin mais je n'en dirai pas plus.
Un récit qui m'aura moyennement plu mais qui devrait trouver son public auprès des jeunes. Il rejoindra la liste proposée à mes 4e.
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Au tout début de ma lecture, j'ai été un peu surprise par le langage des personnages. C'est très urbain, très argotique, autant dans les dialogues que dans les pensées internes de notre narrateur. Un langage qui se développe dans le rap français et qui s'incorpore peu à peu dans le style moderne, dans les conversations des ado. Et il faut suivre, car certains termes sont assez récents et le sens n'est pas toujours très évident.

De plus, il faut un petit moment pour que l'histoire prenne vie et que l'on soit captivé par son avancement. Certes la découverte du corps de Zined arrive très tôt, mais il faut un moment pour se sentir concerné par le sort des personnages et pour imbriquer les choses. Qui peut-on soupçonner, qui semble clean ? Ce sont des questions qu'on se pose un peu sur le tard et c'est ce petit piquant qui m'a manqué au commencement.

Néanmoins, une fois dans le truc, je n'ai pas pu lâcher le livre jusqu'à la fin. Je l'ai lu en quelques heures. J'ai commencé à apprécier les personnages et à m'y intéresser, m'y attacher. Je voulais réellement savoir qui avait fait le coup et comment tout le monde allait avancer suite aux révélations. Ces dernières arrivent en douceur, à des moments opportuns. Je ne me suis pas ennuyée et je n'ai pas trouvé les explications what the fxck ni trop rapides.

La fin me plait, mais elle est quand même ouverte et j'ai été agacée sur le coup. Je suis une flemmarde, j'aime savoir comment tout se termine, autant dans les enquêtes que pour les personnages. Ici, c'est au lecteur de faire certains choix. C'est un peu perturbant pour un thriller/type enquête, mais cela ne m'a pas tant déplu que je l'imaginais.

Le rythme n'est pas croissant et on n'a pas la boule au ventre de savoir comment ça va se terminer pour les personnages impliqués, comme c'est parfois le cas avec les thrillers où la pression finit par monter. Ici, on reste calme, on prend son temps. C'est plutôt réaliste, en fin de compte et ça change. de plus, l'histoire se passe en France, dans un quartier de cité, avec les clichés qui vont avec et sans doute certaines réalités. Il y a des réflexions intéressantes qui sont amenées au cours du récit, ce n'est pas seulement une enquête, mais aussi un moyen de donner de l'espoir et des pistes à suivre, des aides, des conseils, pour des lecteurs adolescents qui se sentiraient dans le flou ou qui se reconnaîtraient dans les personnages. Je pense qu'il est facile de s'identifier à eux.

En quelques mots, je dirais que c'est un thriller intéressant, qui possède de bonnes qualités. Il est peut-être un peu lent au départ mais les personnages sont attachants. La fin ne conviendra pas à tous les lecteurs mais de mon côté elle ne m'a pas dérangé
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La belle Zineb vient d'être assassinée dans la cité et c'est Karim qui trouve le corps. Qui a bien pu commettre ce crime et surtout pourquoi ? Karim s'interroge sur l'identité du coupable d'autant plus que Sublime, son ami sans papier, vient subitement de partir en lui laissant une des chaussure ensanglantée de Zineb. Et si la vérité était bien différente de celle qu'il croit...
Ce roman fort et plutôt dur dans le fond oscille entre polar et roman social. Il aborde de manière juste et actuelle la notion de justice, de désir de vengeance et de vie dans une cité.
Karim est un héros attachant. Il a du mal à faire confiance à la police mais ne peut se résoudre à laisser Hamza, son meilleur ami et frère de Zineb, tomber dans la spirale infernale de la vengeance aveugle et de la délinquance.
Tous les personnages secondaires jouent un rôle important dans son parcours de vie : son entraineur de boxe qui veut qu'il intègre le Pôle France, Bouli le jeune frère d'Hamza qui observe dans l'ombre et les 2 amies de Zineb qui cachent un lourd secret sur la nuit du meurtre.
L'intrigue est vraiment bien menée et on comprend bien les hésitations de Karim.
J'ai beaucoup aimé : je ne m'attendais pas du tout à une telle fin ouverte mais finalement, il ne pouvait en être autrement.
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Merci aux Editions Syros pour cette très belle découverte. Un roman pêchu, un polar percutant qui se déroule au coeur d'une cité qui semble sur le point de s'embraser. J'ai lu dans certains avis que le langage "jeune" avait un peu heurté et déconcerté certains lecteurs. Dépassez tout cela, car sinon vous pourriez passer à coté d'une très chouette histoire et ce serait vraiment dommage !
Nous sommes en France, au coeur d'une cité donc. Un matin, Karim, notre héros, découvre entre deux voitures le corps sans vie de son amie Zineb. Couverte de bleus, pieds nus, la dépouille de la jeune fille a été abandonnée à même le sol. Karim qui la connaît, car ils fréquentent le même lycée, est choqué par sa sordide découverte. Et tandis qu'il s'interroge sur les raisons possibles de la mort de son amie il trouve un mot que son pote Sublime lui a laissé avant de partir. Cette note est accompagnée de l'un des escarpins que portait Zineb le soir de sa mort. Ce message, ainsi que l'escarpin, désigne Sublime comme unique (et idéal) coupable !


C'est pour cela que le jeune Karim décide de cacher l'existence de ce message, bien déterminé à prouver que son ami Sublime n'a rien à voir de près ou de loin avec le meurtre. Mais son amité ne l'aveugle-t-elle pas ? Quant aux deux amies les plus proches de Zineb, Karim se méfie car elles semblent toutes deux vouloir cacher de sombres secrets. Karim se lance alors dans une enquête frénétique, véritable course contre la montre ! Pistes, rebondissements, impasses.. Karim ne baissera pas les bras. le jeune homme gagne en maturité à mesure que l'enquête se déroule et il n'en ressortira pas tout à fait le même. Car ses recherches le font entrer brutalement dans l'âge adulte ce qui implique des choix, des sacrifices, et des décisions (certaines très difficiles et pénibles).


Tout au long de son investigation Karim peut compter sur Driss, ancien champion de boxe qui "aide comme il peut" la jeunesse de la cité. Il est la figure paternelle que beaucoup recherchent et la preuve que le sport permet d'évacuer la violence et la colère, et constituer une solution pour s'en sortir.


Il rencontre également cette chef de police fraîchement nommée, désireuse de changer les choses et qui pourrait s'avérer une excellente alliée pour découvrir la vérité. Mais sera-t-elle de taille face aux "caïds" placés à chaque coin de rue, idolâtrés par les plus jeunes qui rêvent de leur ressembler et d'accéder à l'argent facile.


Enfin, une des profs de Karim est elle aussi dans son camp. Elle s'use à trouver des solutions pour endiguer la violence, faire que ses élèves s'intéressent à autre chose qu'au bling bling et à l'argent comme but ultime. Dès lors, que décidera-t-il ? Entre la fidélité absolue envers ses amis et la peur de "pactiser" avec les adultes ?
J'ai beaucoup aimé l'ambiance du roman qui est séquencé comme un combat de boxe, chaque chapitre portant le nom d'un "mouvemement" ou "phase de combat". Nous voyons le monde à travers les yeux de Karim, du haut de ses 16 ans : sa cité, la mixité des habitants, le sentiment d'abandon à bien des niveaux que peuvent ressentir certains résidents avec le sentiment d'être délaissés, mis de côté (la phrase "..karsher" est dans tous les esprits). Entre le délit de faciès, le fait de résider ou non du "mauvais côté du périph" le mal-être est palpable, l'auteure parle juste, sans prosélytisme.

Courez vous procurer ce roman fort et percutant comme un bon crochet en pleine face ! L'histoire vous prend aux tripes, c'est brillant et l'intrigue est très bien ficelée.

Fanny Abadie, une auteure que je vais à présent suivre.. sans hésitation !!
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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critiques presse (1)
Ricochet
29 juillet 2022
L’environnement de périphérie urbaine et les rapports police/habitants n’ont rien de neuf, j’ai pourtant beaucoup apprécié ce roman pour la force de son écriture. Fanny Abadie se glisse dans la tête, dans la vie de son jeune héros, exemple type d’un adolescent qui évolue entre encadrement des adultes et environnement rude
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
J’habitais pas dans un immeuble mais dans un des petits pavillons au large des tours. Je me suis fait emmerder tout le collège avec ça. Il paraît que c’est les riches qui peuvent se payer ce genre de maison. Sauf que depuis que ma mère s’était barrée, mon père avait beaucoup de mal à boucler les fins de mois. Et puis, c’était une maison mitoyenne avec des cloisons aussi fines que du papier à cigarette. On entendait la télé de la voisine d’un côté et la roue du hamster de la gamine de l’autre. On était même pas propriétaires... Les tours, c’est mieux : y a qu’à descendre pour retrouver les potes en bas.

 
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Notre silence s’est rempli de bruits et de chagrin, à mesure que la nuit tombait. J’ai frissonné, presque un tremblement. Le corps de Zineb reposant sur un lit de bitume, les marques rouges sur son cou comme un collier sale, ses pommettes tuméfiées, égratignées, ses pieds nus, la chaussure bleu paillette à côté d’elle. Ses cheveux noirs griffant son visage. Ses grands yeux fixes. Son rire perdu.
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Chaque fois que je suis devant elle, j’ai l’impression d’être chez moi, en Kabylie. C’est bête parce que je n’y suis jamais allé. La Kabylie, je la connais seulement par les souvenirs de ma mère. L’odeur des figuiers, de l’herbe sèche, la lumière qui ricoche sur la mer, les ruelles étroites, tortueuses où elle ne se perdait jamais, les vieux et leurs mains noueuses autour de leur verre de thé, le jeu des noyaux d’abricot : c’est elle qui me l’a racontée.
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Sans leur ressemblance physique, on aurait jamais pu deviner qu’Hamza et Zineb étaient de la même famille. Zineb était réservée quand son frère était un vrai vantard, elle était populaire quand son frère se mettait tout le monde à dos, et souvent à une vitesse record. Il avait le truc pour les embrouilles, à croire qu’il les attirait.
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Elle semblait plus petite, comme ratatinée. Elle s’est accrochée à mon bras, des deux mains. Le truc qui n’arrivait jamais. Sa main gauche quittait rarement sa poche, un peu à la Jamel Debbouze. Elle copiait pas. C’est juste qu’elle avait perdu un doigt en faisant le mur du collège, en quatrième. Paraît que ce jour-là, Joyce voulait rentrer chez elle parce qu’elle avait tellement de profs absents que le trou dans son emploi du temps était devenu un précipice. D’autres disaient que sa mère était vraiment malade, et qu’elle voulait la retrouver.
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