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3,96

sur 889 notes
Roadtrip désertique dans l'Ouest Américain en compagnie de 4 gentils fous furieux qui ne pensent qu'à une seule chose : le Sabotage! le moteur de cette épopée épique et déjantée est la lutte contre le développement du capitalisme qui se propage de manière frénétique dans toute l'Amérique, même en plein désert...

L'écriture est dense, voire très dense et pas forcément facile de premier abord. Il m'a fallu entre 50 et 80 pages pour réellement rentrer dans le roman. On ne peut ensuite plus reposer le livre tant le rythme entre course-poursuites et dynamitages est effréné.

Publié en 1975 et pourtant toujours autant d'actualité à propos du capitalisme et de son immense impact écologique, Edward ABBEY nous prouve ici qu'il est un visionnaire écologiste et aurait quelque part rêvé être l'un de ses propres personnages du roman.

Un grand merci à Flocava1 de m'avoir offert ce livre et donné le plaisir de découvrir Edward ABBEY que je ne connaissais pas.
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De temps en temps, j'aime bien revenir vers l'oeuvre de mon auteur favori, Edward Abbey.
Son combat pour la sauvegarde des milieux naturels fut reconnu aux Etats Unis et a toujours valeur d'exemple car en France, resurgissent ici et là des projets de fracturation du sol et du sous-sol, des projets miniers de tous genres menaçant l'intégrité de paysages sublimes .
Et utiliser l'humour comme vecteur de réflexion c'est un exercice subtile et intelligent qu'a réussi E. Abbey .
De temps en temps, reparler de son oeuvre me semble salutaire !


Alors, dans ce roman épique, on va suivre le gang de doux dingues prêts à tout pour déjouer des projets qu'ils jugent assassins pour le milieu naturel .
Et là, on est parti pour s'octroyer un moment de lecture de pure folie et de pur bonheur.
Bien sûr, le personnage principal, le plus déjanté, le plus touchant aussi c'est Hayduke, ancien combattant au viet-nam.
Mais ici, fiction et réalité se mêlent : on murmure dans les canyons qu' Abbey ait pris son ami Doug Peacock comme modèle pour le personnage de Hayduke mais, Peacock s'en est toujours défendu : il a expliqué dans ses écrits que le caractère du personnage de fiction est plus proche de celui de Abbey !
Allez savoir !
En tout cas, on se laisse entraîner avec plaisir dans une sarabande surréaliste , hors la loi dans des canyons ,dans le désert , au Lac Powel ...partout où des projets de massacres de l'environnement se concrétisent .
Justiciers ou Pieds Nickelés ,leur arme principale est une ...clé à molette !

Et on passe du rire à l'angoisse ,de l'incrédulité au soulagement .
On réfléchit après.
Un ouvrage militant bien sûr, et l'exagération forcenée des actions amène souvent la dérision .
Bien sûr,les apparences sont trompeuses :il ne s'agit pas de l'apologie du sabotage .
Cela reste une fiction hilarante ,insolente ,extravagante !

A lire absolument et si on veut prolonger le plaisir, il y a une suite ..."Le Retour du Gang...", mais c'est une autre histoire !
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Depuis peu j'ai découvert grâce à " Cardabelle " la maison d'édition " Gallmeister " et dans son catalogue un certain Edward Abbey.
Je suis donc parti dans le désert de l'Utah à la recherche " du gang de la clef à molette ".
J'ai pas été déçu. Dans la bande il y a George Hayduke le fou furieux, l'ancien béret vert, pas totalement remis de l'enfer du Vietnam, le spécialiste en armes et explosifs.
Seldom seen Smith, le mormon polygame, en congé sabbatique avec son église est le guide du groupe, le désert n'a aucun secret pour lui.
Le docteur Sarvis est le financier de l'équipe, le membre le plus équilibré du groupe.
La femme du gang mrs B. Abbzug la secrétaire du docteur n'a pas de fonction particulière sauf peut-être d'énerver George.
Leurs quêtes, sauver le désert de la destruction et des divers pollueurs, leurs méthodes est plutôt radicale, sabotage en tout genre, pelleteuses, camions,....
Edward Abbey écologiste avant l'heure, bien avant la "cop 21"a aimé le désert, il y est même enterré.
Bien sûr la méthode employée par le " gang de la clef à molette " est plutôt radicale, mais quel plaisir de suivre cette équipe de bras cassé, c'est grinçant, délirant, subversif, tout ce que j'aime.
Cerise sur le gâteau des illustrations du dessinateur Crumb jalonne le roman.
🎶 Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées....🎶.
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Avez-vous entendu cette info effrayante ? « La masse mondiale produite par l'homme dépasse toute la biomasse vivante ». Autrement dit, notre planète est actuellement plus artificielle que naturelle ! le cauchemar contre lequel luttait Edward Abbey est devenu réalité : le gang semble avoir échoué mais malheureusement, son histoire est plus que jamais d'actualité.


« Presque partout le paysage était dépourvu de routes, inhabité, désert. Ils avaient envie qu'il restât ainsi. Ils feraient tout pour cela. Pour le garder tel quel. »


Après son sublime Désert Solitaire, où il nous mène au coeur des canyons que l'Homme est en train de détruire, Edward Abbey poursuit son raisonnement en créant les personnages du Gang de la clé à molette. Comme leur auteur, ils constatent que « le progrès » et « la civilisation » détruisent une nature sans qui nous ne pourrons pas survivre. Et qui s'en soucie ? Eux : Un riche chirurgien et son assistante très maternelle, qu'il demande régulièrement en mariage ; un ancien militaire revenant du Vietnam, en foutu bordel de révolte perpétuelle contre tout ce qui l'entoure, et plus que prêt à en découdre ; ainsi qu'un mormon marié trois fois (en même temps). Lors d'une randonnée en canoë, sur les eaux d'un fleuve bientôt bétonné, ces univers se rencontrent et rêvent à de grands projets, comme la destruction de cet immonde barrage qui tue le fleuve Colorado... Autour d'un feu de camps, ils scellent alors une amitié intéressée.


« - - Extension de la leucémie aigüe, cancer du poumon... Je pense que le mal est dans le la nourriture, dans le bruit, dans la surpopulation, dans le stress, dans l'eau, dans l'air. j'en ai trop vu Seldom. Et ça ne peut qu'empirer si nous les laissons mener à bien leurs plans. C'est pour cela.
- - Pour cela que vous êtes ici ?
- Très précisément. »


Seulement faire exploser un ouvrage appartenant à l'Etat est un crime, tout comme les éventuelles victimes collatérales humaines. Il faut se faire la main sur quelque chose qui, plutôt que détruire, empêcherait de construire : S'attaquer aux chantiers alentours. Saboter les bulldozers, ralentir l'avancement ; à force de persévérance, décourager les ouvriers, les employeurs, les financiers derrière tout cela ! Ce ne sont pas des délits très graves, juste une désobéissance civile chère à Henri David Thoreau, nécessaire à montrer leur désaccord et sauvegarder de vrais intérêts. Mais n'y a-t-il pas toujours des victimes collatérales ? Et ne se laisse-t-on pas entrainer par notre élan ? Où sont les limites à ne pas franchir, et qui les déterminent ? « Aucune violence à l'égard des êtres humains », ne cesse de répéter Doc, tout en dévissant des boulons, déversant du sucre dans les réservoirs, et coupant les câbles des monstres de fer… « l'anarchie n'est pas la solution », ajoute-t-il tandis qu'une canette de bière vide et froissée gicle de la main du militaire poilu pour se nicher dans un recoin de nature qu'il prétend protéger.


« Nous luttons contre une machine folle, Seldom, une machine qui mutile les montagnes et dévore les humains. Quelqu'un doit essayer de la stopper. Ce quelqu'un, c'est nous. »


Quelle joie de retrouver la plume de Désert Solitaire, avec ses descriptions improbables telle la mécanique comparée au sexe ! Ironique envers la société, cette plume demeure bienveillante envers ces personnages imparfaits, qu'elle raille gentiment. Edward Abbey y a probablement projeté beaucoup de lui-même, puisqu'il nous laissait déjà percevoir quelques idées de sabotages dans sa propre épopée désertique. Peut-être même que chaque membre du gang constitue une facette de sa propre conscience qui argumente pour ses idées, en éprouve les limites à la réaction des autres - tels les petits anges et démons s'affrontant et se répondant souvent en nous. Ainsi, en plus de nous offrir l'aventure du sabotage et la traque qui en découle, Edward Abbey amène une réflexion sur nos décisions de citoyen. La version romanesque de la désobéissance civile de son ami Thoreau. Une histoire qui monte en puissance au fil des présentations, de la rencontre, du débat d'idée, du passage aux premiers actes timides, de la confiance qui s'installe, du durcissement des actions, des risques… Et des réactions de leurs poursuivants excédés. Jusqu'à cette putain de bordel de fin, comme dirait George le Poilu (et il l'est, j'le sais parce que toute sa splendeur virile nous est maintes fois décrite, dans tous ses états).


C'est toutefois un roman qui se mérite un peu, parce que nous devons tantôt cavaler, tantôt patienter avec nos héros. Nous devons faire l'effort d'imaginer un paysage que nous ne connaissons pas, décrit en détail. Pire, on nous fait miroiter un truc énorme dans les premières pages, qu'on attend durant tout le roman… et qui ne vient pas… Enfin, pas encore, mais heureusement il existe une suite : le Retour du gang ! Malgré tout, on s'attache à ces hors la loi, on vit avec eux, on s'adapte à ce style dense mais inimitable, entre un Thoreau et du Thomson ; on en redemande. Ma souris refuse de cliquer sur moins de 4,5 étoiles pour ce presque coup de coeur, subversif à souhait, qui incite à défier la loi alors que je prône son respect pour vivre ensemble. Un joli tout, bourré d'humour, de complicité, d'action, de réflexions. Épique, épique écolo-gramme, les amis !


« Le désert nu est un sale lieu pour les petit secrets ».
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Ils sont quatre.
Une blonde , jeunette, venue du Bronx et maquée avec un doc quinqua dont l'activité principale hors maniement du bistouri est de dézinguer les panneaux publicitaires.
Un ex béret vert, dont l'apparence physique laisse peu de doutes sur ses aptitudes au combat. Et Seldom Seen (rarement vu), polygame et trimballeur de touristes dans les méandres du Colorado.
Ces quatre là vont se croiser et se trouver une cause commune : Détruire le monde du profit, préserver la nature sans faire de dommages humains .Ok, ça fait trois causes.

Quel bon bouquin! Un peu long parfois mais extrêmement bien construit, écrit magistralement par un écrivain qui se fera enterrer loin des humains dans le désert.
Ici, l'apologie de la nature est faite: Même cette nature hostile, ce désert, ces eaux furieuses et indomptables, Les buildings des villes sont haïs, l'air vicié stigmatisé quand le lever du soleil sur les plateaux arides de l'Utah ou l'Arizona est magnifié.
Nos quatre compères sont les vecteurs d'une cri d'alarme lancé par l'auteur pour la sauvegarde de la nature , contre cette société pervertie par le fric, n'hésitant pas à souiller la terre, l'eau , le ciel.
Le texte est très rythmé, drôle, cocasse, ironique et politiquement incorrect. .On aimerait que Guy Ritchie nous en fasse un film, déjanté comme il sait les faire .
Une belle plongée dans ces canyons, une belle équipe dont les bras ne sont pas si cassés qu'il y semble et un bel hommage à la nature du grand ouest.
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Page, Arizona, à peine un millier d'âmes, treize églises et quatre bars, le début de l'histoire. Là dans un bar, entourés de cow-boys s'abreuvant de bières, et de cow-girls trémoussant leurs culs sur de la country, je vois mes quatre héros, comme les quatre fantastiques – ou fanatiques. Quatre compagnons de routes dont nos chemins vont se croiser au milieu de bars et de poussière, et parfois même de bars poussiéreux. Un vétéran du Vietnam, parce qu'il en faut toujours un pour guider les actions contre le système et le gouvernement, un vieux chirurgien qui aime bien gratter de l'allumette, accompagné de sa nettement plus jeune maitresse, faut toujours une belle nana en santiags et short moulant pour retenir mon attention, et un drôle de mormon polygame qui a pour habitude de sillonner l'Etat de femmes en femmes.

Les présentations sont ainsi faites. Maintenant, le but de la mission, si toutefois vous l'acceptez : préserver la beauté de ce désert, l'Ouest sauvage dans toute sa splendeur. Les moyens : des clés à molette et quelques bâtons de dynamite. le but : détruire tout ce qui défigure le paysage : panneaux publicitaires, antennes, ponts, routes, oléoducs, barrages… Rien ne leur fait peur à ces quatre-là, quatre écoterroristes bien avant l'heure. En gros : plus le chantier est imposant, plus faut charger en dynamite, l'équation est simplissime. Et c'est donc partie pour un road-trip où la distance ne se mesure plus en kilomètres ou en miles mais en pack de six…

Et comme la bière s'invite à chaque action, celles-ci se font de plus en plus délirantes. Je prends du plaisir à les suivre, souris avec eux de leur bêtise, de leur incompétence parfois, mais cet amateurisme fait du bien, un coup de baume au coeur, pour des gens qui en ont du coeur. Et des convictions, dont le mot d'ordre reste toujours : Sabotage ! Mon premier Edward Abbey, auteur dans le genre visionnaire écologiste - roman écrit au milieu des années soixante-dix, écrivain militant, nature-writer à l'humour débordant. Nul doute que certaines idées ont été reprises et mises en oeuvre par quelques petites bandes locales qui s'émeuvent de voir leur paysage défiguré de la sorte par le pouvoir du pétrole et du dollar. Une sorte de désobéissance civile.
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Le terrorisme écologique avant l'heure et un livre d'aventure haletant et jubilatoire. Quatre anars réunis par les aléas de la vie partent en guerre contre les grandes sociétés de construction qui défigurent leur ouest américain. Sabotage de véhicules, démontage de grue et plastiquage de pont se succèdent dans la joie et la bonne humeur. L'ennemi ne se laissera pas faire et la chasse à l'homme (et à la femme) sera épique...Derrière la légèreté apparente Edward Abbey nous rappelle que la nature est notre héritage,
notre patrimoine et notre futur. Et que quand le dernier arbre sera abattu, l'homme n'aura plus que son fric à manger. Je m'emballe mais le gang m'a sans doute un peu excité...
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" Je crois qu'il est moralement justifié que nous recourions à tous les moyens possibles afin de protéger notre terre de la destruction, de l'invasion.
Je plaiderais en faveur du sabotage,de la subversion, en dernier recours,lorsque les moyens politiques échouent."

Edward Abbey,discours à Glen canyon,24 mars 1981

Lire " le gang de la clef à molette" en 2023, c'est plus que s'offrir un moment de détente en compagnie de quatre idéalistes bien décidés à jouer à David contre Goliath.Cela devient un acte militant,qui consiste à prendre conscience de la beauté du sauvage,à regarder au delà,à réfléchir aux conséquences désastreuses de nos ambitions mortifères.
Comme Edward Abbey avant nous,ne pas se résoudre à l'industrialisation de nos territoires. Car le combat qu'il a initié à travers ses récits,ses prises de parole et de position,c'est un combat furieusement, funestement actuel.
Tout près chez nous on continue à construire des autoroutes,à bétonner,à grignoter les derniers espaces ,à détruire les écosystèmes.
Au nom du profit,l'homme court à sa perte et va devenir lui aussi une espèce en voie de disparition...
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Jouissif, jubilatoire, explosif, corrosif, bidonnant!
Et une réputation de roman culte de la contre culture américaine qui non seulement n'est pas volée, mais qui de plus n'a pas pris une ride. Je n'aurais jamais cru prendre autant de plaisir à voir un train dérailler (sans victimes, rassurez-vous), un bulldozer précipité dans le vide ou un moteur d'engin de chantier vicieusement mis hors service . J'avais même presque envie de tenir la clé à molette pour lui régler son compte, à celui-là.
Pourquoi tant d'enthousiasme? Parce que la cause défendue, la défense des espaces sauvages contre l'avidité dévastatrice de la société de consommation, est juste et on ne peut plus d'actualité, parce que les quatre pieds nickelés qui la servent sont quatre personnages parfaitement réussis et on ne peut plus attachants, et parce que cinq cent pages de virées nocturnes dans les canyons et déserts de l'Utah et de l'Arizona, ça vous monte forcément à la tête tellement c'est grandiose et sacré.
Bain de jouvence que cette lecture revigorante qui réveille dans chaque lecteur l'ado rebelle qui sommeille en lui!
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J'étais prête : sac à dos bourrée de dynamite, gourde, clef à molette et sac de couchage! Un road trip à la dure avec nuits à la belle étoile et journées sur fond de canyons et de déserts brûlants.Le tout en compagnie de hors la loi défenseurs de l'ouest sauvage. J'étais au taquet ! Faire dérailler des trains, sauter des ponts, bousiller les engins de chantier, se planquer, défier la loi, yeeehhaaa ! Je trépignais mon livre à la main me voyant déjà accablée de chaleur, assoiffée, en planque prête à flinguer tout ce qui bouge. Alors pourquoi je suis encore dans mon fauteuil assommée d'ennui à piquer du nez ? Bon on y va là ? M'sieur ABBEY ? Entendons nous bien les longues descriptions j'adore ça met dans l'ambiance, on pose le cadre l'atmosphère mais à un moment on le pose pour… ? Pour… ? Et ben non juste pour poser le cadre. Il continue à blablater le bougre !

J'ai failli craquer plus d'une fois épuisée par les longueurs et les descriptions interminables. J'ai bien crue que j'allais les laisser en plan. Comment ça qui ? Et bien le gang ! J'avoue au début je voulais en faire partie mais ça c'était avant de les connaître. Franchement je trouve leur réputation un peu usurpée.
D'abord il y a eu Doc SARVIS dont les réflexions sur les indiens m'ont agacée au plus haut point. Ok c'était quelques petites réflexions isolées mais quand même ! C'est un peu gonflé de prétendre vouloir sauver l'ouest sauvage en faisant passer les indiens pour une bande de voyous alcoolos et fainéants. En plus il était censé être un quadra mais il est plutôt tendance grabataire… ? Pas très cohérent. La cohérence justement parlons-en. Monsieur n'arrête pas de critiquer une société dont il est la parfaite illustration et ce n'est pas le fait de faire chauffer la carte bleue pour financer des sabotages qui me l'ont rendu plus sympathique. Il est juste hypocrite.
Ce bon vieux doc est accompagné de Bonnie qui entre nous tient plus de Bunny que de Bonnie and Clyde. Madame est indécise, veut tout et son contraire, joue les femmes libres, mais qui veut un homme un vrai qui la protège. Oh la la, avec des féministes comme ça on est mal barrées les copines ! Ah oui j'allais oublier (je ne sais pas comment d'ailleurs puis que c'est dit au moins 40 fois dans le livre) mais la dame est une bombasse. Évidemment ! A part ça ne me demandez pas quel est l'intérêt de ce personnage je n'en sais rien. Pour accompagner ces deux bobos qui se prennent pour des gangsters il y a Hayducke, un ancien du Vietnam. Un vrai dur, un peu cramé quand même. Personnage qui aurait pu être très intéressant s'il n'avait pas été aussi caricatural. Et enfin il y a le dernier de la bande : Seldom : un mormon un peu à part. Personnage plus cohérent et sympathique que les autres mais qui se révèle tardivement et c'est dommage.

J'avoue que la fin est un peu plus rythmée et entraînante que monsieur ABBEY a une plume pas désagréable mais j'avais déjà rangé mon sac à dos et comme je ne m'étais fait aucun pote l'aventure ne m'intéressait plus beaucoup.

Donc pour moi le feu d'artifice attendu s'est transformé en pétard mouillé. Avec autant de critiques enthousiastes je me demande si j'ai bien lu le bon bouquin.
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