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Le gang de la clef à molette tome 2 sur 2

Jacques Mailhos (Traducteur)
EAN : 9782351780077
401 pages
Gallmeister (04/01/2007)
3.92/5   195 notes
Résumé :
Le monstre est en marche : le super-excavateur géant Goliath, le plus terrifiant engin jamais construit par l'homme, menace les déserts de l'Ouest. C'est compter sans le farouche Hayduke et ses amis, bien décidés à enrayer la course du titan. Le Gang de la Clef à Molette est de retour ! S'engage alors un combat désespéré contre la "Machine" industrielle. Les usines explosent, les bulldozers s'évanouissent dans la nature... Contre l'asservissement des esprits, tous l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Suite du Gang de la clef à molette, écrit 14 ans plus tard et publié en 1989, année de sa mort. Il est ainsi le dernier roman écrit par Edward Abbey. On y retrouve la même bande de personnages déjantés qui luttent encore et toujours contre le développement effréné du capitalisme et de l'industrie au XXeme siècle aux Etats-Unis.

L'écriture est toujours aussi dense mais un peu moins fouillis que lors du premier opus. C'est par ailleurs drôle, même très drôle : il y a de l'humour partout dans chaque description ou situation. Il y a aussi pas mal de sexe par rapport au premier tome, ne dit on pas que les hommes deviennent lubriques avec le temps...

Au final le roman est plein de rythme et d'humour, il y a aussi énormément de poésie dans l'écriture d'Edward Abbey, qui est incontestablement un grand écrivain Américain du XXème siècle.

Mention spéciale pour la remarquable traduction de Jacques Mailhos.
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Grosse déception, heureusement rattrapée sur les 90 dernières pages sur 445 !! Non pas par la folie d'éco-anarchisme-terroriste mais par les répétitions de slogans, de grossièretés, de liste d'acronymes ou de sigles ! Peu d'humour donc moins de gloussement, peu de gloussement !

Les membres du Gang ont bien sûr un peu vieilli et je les ai trouvés un peu moins “consistants”. Les autres personnages ont dépassé le stade du ridicule et j'ai eu plus de mal à y croire.

Les paysages sont toujours aussi époustouflants et je comprends tout à fait et j'adhère à cette volonté de les préserver par n'importe quels moyens !

Et la grosse déception fut la réelle apparition du Gang dans les 90 dernières pages, où tout s'est précipité et terminé en apothéose.

J'ai fréquenté la diagonale sur pas mal de pages de litanies !

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Dans le splendide désert américain, rougeoyant pays des canyons, la machine capitaliste est en marche.
Sous les traits d'un excavateur géant, le rutilant GOLIATH, 13000 tonnes d'acier, de fonte et d'huile de moteur, progresse l'expansion industrielle, implacable course au profit, inévitable modernisation des grands espaces de l'Ouest.
Pour les militants du collectif Earth First ! comme pour les anciens membres du gang de la clef à molette, ce cauchemar mécanique doit cesser. Il est la cible ultime, le boss final à abattre.
Mais la sécurité autour de l'énorme machine s'est elle aussi renforcée…

Ah ! ils m'avaient manqué les joyeux lurons du gang… Bonnie, devenue un poil parano depuis qu'elle materne, Doc, devenu un poil vieux depuis qu'il est vieux, Seldom devenu Seldom, on se refait pas, et Georges, devenu mort, ou pas, ah mais non je ne dirais rien, même sous la torture.
Alors oui, ils ont vieillit, et certains passages sentent un peu le réchauffé mais c'était tellement tentant de retrouver le piquant et la mauvaise foi d'Edward Abbey, plus irrévérencieux que jamais, que j'ai foncé tête baissée.
Seulement voilà, le gang n'est plus vraiment le même et l'époque a bien changé…
Face à un Goliath toujours plus gros, notre petit David aussi a grandit, devenu un ado boutonneux et vulgaire, au vocabulaire fleuri et à l'attitude désabusée.
Car il en rajoute des tonnes notre écrivain du désert, sans retenue, toujours plus provocateur. Il nous avait habitué à plus de subtilité, comme s'il savait qu'il tenait là son dernier livre, un dernier combat, ultime coup de gueule face à l'inéluctable. Autant y aller franco !
Mais ce dernier combat est un combat perdu d'avance, donnant à l'ensemble une saveur douce-amère, entre cynisme et nostalgie, un peu triste en fait.

Je ne vais pas dire que je n'ai pas ri du tout, il y a des passages vraiment marrants (J'ai adoré le chapitre du rassemblement d'Earth First ! sorte de fête de l'Huma hippie où des militants écolo-gauchistes-féministes-idéalistes-nudistes déambulent parmis les différents stands, fabrication de saucisses végétales, lecture du pouvoir cosmique des cristaux, tressage de fleurs ou propagande anarchiste, et tentent de créer une coalition écolo; vraiment excellent)
Mais l'ensemble manque quand même furieusement de classe. On a peine à reconnaître un Abbey admiré pour la poésie de son écriture et sa finesse d'esprit (malgré une mauvaise foi légendaire, qui, elle, n'a pas bougé).
J'ai eu l'impression de manger une de ces copies de biscuits de grande marque qu'on trouve en magasin discount, vous savez, les « Popitos », ça a l'aspect du vrai, presque le même goût, mais en trop sucré, trop bourratif, trop écoeurant.

C'est too much et ça me rend tellement chagrin !
Adieu chers amis du gang, amoureux du désert et des cannettes de bière. Je vous ai aimé (beaucoup), mais je vous quitte. Ce fut pour moi le combat de trop.
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On prend les mêmes et on recommence ? Oui et non, les ingrédients sont là mais le plat est gâché.
Cela ne tient pas aux épices : le ton est toujours aussi piquant, vif, narquois, rock'n'roll et enlevé avec cette apologie joyeuse et grinçante d'anarchie mâtinée d'éco-terrorisme révélant un auteur toujours au taquet de ses convictions et de sa répugnance profonde pour ses compatriotes.
Cela ne tient pas non plus aux décors, toujours aussi somptueux, faits de canyons sans fonds aux couleurs éblouissantes et à la faune riche et hostile, fiers et vieux comme le monde.
Et le problème ne vient pas non plus des personnages car ils sont tous là, très légèrement vieilis mais toujours aussi jubilatoirement vivants, bien qu'un poil moins crédibles dans leurs costumes de papier là où dans le roman original ils sortaient littéralement de la page : Bonnie et Doc désormais mariés, forment un couple si improbable qu'il en est parfait; Seldom Seen Smith traine toujours sa dégaine de mormon déjanté et surtout Hayduke, Georges Washington de son petit nom, n'a pas perdu un gramme ni de sa rage de détruire la civilisation en marche ni de sa vulgarité légendaire. Même le méchant de l'histoire, l'épouvantable évêque mormon Love, est remonté comme un coucou tout au long du roman.
Mais malgré tout cela il m'a manqué l'essentiel, ce qui faisait pour moi tout le sel du Gang d'avant ce Retour du gang : le gang lui-même ! Car à part une scène finale un peu too much et franchement téléphonée, jamais on ne voit ensemble cette bande improbable de pieds nickelés aussi efficaces dans l'action que mal assortis dans la vie, chacun étant introduit dans le récit de manière isolée à la faveur d'une construction narrative décousue voire poussive par moment,à tel point que je me suis même ennuyée.
La faute au temps qui a passé peut-être entre les deux romans ? C'est fini les seventies, on n'y croit plus m'a semblé dire l'auteur entre les lignes et à son corps défendant. Et Goliath a continué d'avancer...
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Un roman cynique et militant, à l'image du 'Gang de la clé à molette' (1e opus), et malheureusement indémodable…

Pour qui a lu le premier volet : on reprend les mêmes et on recommence… ou presque. On retrouve en effet Georges Hayduke, Seldom Seen, Doc Sarvis, et Bonnie. Si Georges et toujours aussi révolté et turbulent, les deux derniers se sont en revanche assagis et élèvent leur fils. Impossible pour Georges d'accepter la mise en service d'une excavatrice géante pour construire une autoroute vers des gisements de minerai. Il lui faudra donc croiser le fer. Et pour cela, il doit convaincre ses anciens acolytes de l'aider dans son entreprise de sabotage. La mobilisation citoyenne d'activistes écologistes non-violents pourrait en effet ne pas faire le poids face aux industriels et aux autorités.

Quelle est la meilleure méthode pour limiter le saccage de notre environnement : l'opposition non violente ou le terrorisme ? Bien sûr il s'agit ici d'un roman, et sa réponse n'a pas valeur absolue.

Les collusions entre politiques et industriels restent néanmoins d'actualité près de 30 ans après l'écriture de ce roman. La dénonciation d'Edward ABBEY est tout à fait salutaire puisqu'elle met en évidence la violence institutionnelle qui en résulte contre l'intérêt commun.

A lire si vous avez aimé le premier tome.
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critiques presse (1)
Actualitte
27 mars 2018
Edward Abbey s’incline devant ses maîtres : Hardon, Aldo Leopold et… pourquoi pas ?… Abbey lui-même, que, comble du jubilatoire, il cite aussi.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Le véhicule approche en bondissant sur les cahots, et elle voit qu'il s'agit d'un 4 x 4 Ford Bronco transportant un chapeau, une tête, un homme. Chapeau Stockman. Crâne rasé. Eh, merde, se dit-elle, c'est l'évêque. Encore furieux, je parie. Mais au moins on est maintenant supérieurs en nombre : moi, Orval, l'évêque, et peut-être la fille. Nous sommes quatre et ils ne sont que trente.
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Doc n'est pas là, parti à l'aube à l'usine à trauma pour une greffe de moelle osseuse. Encore une pauvre enfant, une fillette de même pas dix ans, de la région de St. George. Encore une leucémie aiguë. Doublée d'un cancer des ganglions lymphatiques. Plutôt courant dans ce coin, le Sud de l'État, par rapport à la population humaine relativement peu nombreuse. Cas insuffisants en nombre, bien sûr, pour prouver quoi que ce soit, bien que cette région se trouve ous le vent des terrains d'essai militaires. Le gouvernement fédéral nie toute responsabilité et les juges fédéraux, nommés à vie sur leurs postes à 89 500 $ par an par le gouvernement fédéral tranchent - systématiquement - en faveur du gouvernement fédéral. Personne ne sait pourquoi.
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Pauvre créature si simple. Aucune subtilité, aucune suavité, aucun savoir-faire, pour la plupart aucun savoir-vivre non plus, n'ont qu'une seule chose en tête, tout le temps. Commencent vous regardez quand vous avez 15 ans. Quand vous en avez 17, ils vous fixent en bavant, langue pendante, se pressent contre vous dans la foule, essayent de mater vos seins par en haut ou votre culotte par en bas, passent derrière vous dans les escaliers, les escalators, sur les pentes fortes, avec cet horrible air stupide de mendiant triste dans les yeux, j'ai faim j'ai faim, toujours aux aguets, gaffe comment tu croises les jambes ils matent, garde les genoux bien serrés quand tu es assise c'est toujours là qu'ils regardent, prennent l'angle de tes genoux en ligne de mire pour voir plus loin, gaffe comment tu te penches pour boire à la fontaine si ta jupe est un peu courte, plie plutôt les genoux, ils zyeutent toujours le même endroit, on dirait qu'il croit que tu caches là un bijou très rare, très précieux, très cher, des rubis peut-être, ou une sorte de mine d'or, et ne le regarde jamais droit dans les yeux il croit que ça veut dire suivez-moi-monsieur, ne sourit pas, ne parle pas, ne montre même pas que tu sais qu'ils sont là, ils prendront ça pour une invitation, tout ce qu'ils veulent c'est t'attraper, te culbuter sur une banquette ou le plateau de leur pickup et planter leurs petites graines visqueuses dans ton ventre, c'est tout ce qui préoccupe vraiment la plupart d'entre eux.
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J'y ai mis le temps, d'accord, mais je l'ai fait, bon Dieu, je l'ai érigée et j'l'ai rentrée et j'l'ai rendue heureuse. Je crois. J'l'ai pas entendue se plaindre, ça c'est sûr. Toute façon, comme dirait le vieux Seldom, le jour où j'pourrai plus la dresser, j'retournerai les femmes la tête en bas et j'la leur f'rai tomber dedans. C'est tout.
(p. 312)
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- T'es qu'un enfoiré d'antinucléaire, lance une voix dans la foule.
- Et comment ! Cette bougresse d'industrie de l'uranium a presque entièrement dévasté le Sud-Est de l'Utah. Maintenant ils veulent attaquer l'Arizona Strip. J'suis contre. J'suis...
-T'es un contriste, Seldom. T'es contre tout.
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