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Critique de Sharon


Tout d'abord, je dois dire que je préfère nettement le titre original, à savoir Hayduke lives ! Cependant, pour le lectorat français, ce titre-ci a le mérite d'être clair, et c'est bien la suite du gang de la clef à molette que nous avons entre les mains.
Le révérend Love est en forme, si, si, vraiment très en forme, preuve que Doc Sarvis a vraiment fait du bon boulot. Il est revenu à ses premières amours. Non, je ne parle pas de sa femme, avec laquelle il a eu onze enfants, comme le lui commande son église, je parle de sa volonté d'asservir la nature afin que l'homme puisse en tirer le plus de profit possible. Son discours est parfaitement rôdé, parfaitement logique, pour peu que l'on apprécie la logique des politiciens de tout poil, et des religieux de tout bord. Love applique à la lettre les préceptes qu'il enseigne, et sa détermination n'a fait que croitre – les moyens pour la mettre en oeuvre aussi.
Ses opposants aussi ont pris du poil de la bête. Non, je ne parle pas des quatre membres du gang, je parle des activistes d'Earth First ! Ils sont nombreux, sympas, non-violents, et, en dépit de leur nombre, de leur engagement, ne semblent guère avoir de chance face à la force (armée) des gentils tenants du progrès et de l'argent. Ils ne manquent pas de moyen, et ils ont la loi de leur côté – enfin… parce qu'ils savent la contourner, et mettre devant le fait accompli avant que tous les recours ne soient déposés. C'est cela aussi, l'Amérique.
Pendant ce temps, et bien nos trois héros n'ont pas vraiment envie de s'en mêler : leur période de probation est presque terminée. Doc Sarvis, qui exerce dans des conditions plus modestes que dans le gang, n'en reste pas moins un bon médecin, il est marié à Bonnie, ils ont un petit garçon Reuben, et Bonnie attend leur second enfant. Une famille des plus ordinaires, presque comme celles qu'a fondé Seldom Seen avec ses trois femmes. Reste donc Georges Hayduke, bien vivant, de retour, qui n'a pas envie de laisser faire les choses, mais qui a bien l'intention d'en découdre et de faire revenir dans la lutte ses amis. Ils aiment bien Georges, ils l'aiment même beaucoup mais… non, sans façon. du moins dans un premier temps.
Et oui : on peut être rangé, avoir une petite vie bien tranquille et s'engager malgré tout, parce que l'on a des convictions, que le quotidien n'a pas émoussé, non, juste un peu mis de côté. Et l'énergie, l'envie de lutter, est là, elle transparaît dans l'écriture, énergique, vive, pleine d'ironie parfois, de colère aussi, face au gâchis programmé. Pour ne pas oublier aussi que parler, c'est bien, agir, c'est mieux.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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