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EAN : 9782081383340
126 pages
Flammarion (06/04/2016)
3.03/5   16 notes
Résumé :
1953. Penny Smith débarque à Hollywood, des rêves de gloire plein la tête. Entre promesses de contrats et premiers rôles bidons, elle déchante rapidement et devient maquilleuse pour un studio. À Canyon Arms elle découvre le bungalow de ses rêves, s'y installe malgré les étranges rumeurs dont lui parlent ses voisins. Mais la mémoire du lieu refait surface lorsqu'elle découvre un étrange message laissé sur le mur de la cuisine par l'ancien locataire.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Penny rêvait de paillettes en débarquant à Hollywood au début des années 50. Sa carrière d'actrice ayant du mal à prendre son envol, il lui a fallu se reconvertir temporairement en maquilleuse. Un moindre mal pour garder le contact avec le milieu du cinéma. Elle décide même de s'installer tout près des studios, dans un bungalow libre depuis peu. Sa rencontre avec deux autres résidents va lui apprendre que le locataire précédent a été retrouvé la tête dans le four. Suicide a conclu la police. L'histoire perturbe la jeune femme qui entend des bruits chaque nuit semblant venir des murs. Elle a aussi l'impression de voir courir des petites créatures le long des plinthes. Sans compter que sa logeuse, qui avait une liaison avec le suicidé, a un comportement de plus en plus bizarre.

Une novella que j'ai délibérément choisie pour me faire peur, histoire de changer un peu et de bousculer ma petite nature. Je m'attendais à un truc angoissant à souhait, une atmosphère sombre et flippante à la David Lynch. Pour le coup c'est raté. Pas la moindre sueur froide dans ce récit oscillant entre rêve et réalité dont l'étrangeté m'a simplement poussé au bord de l'ennui. Tout juste si j'ai apprécié l'atmosphère hollywoodienne des fifties plutôt bien rendue.

En fait, on en reste à une histoire de basculement progressif vers la folie sans autre issue possible que la mort. L'auteure, dans une courte interview en fin d'ouvrage, cite comme influences Poe et le Horla de Maupassant. de superbes influences qui, à mes yeux du moins, ne suffisent pas à faire bon texte, loin de là.

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Une novella un peu déconcertante, entre thriller et fantastique. Comment des ombres et des bruits peuvent venir à bout de la patience la plus tenace. Une atmosphère inquiétante quasiment à huis clos, entre penny, jeune maquilleuse des studios d'Hollywood et sa propriétaire (depuis Psychose, toujours de méfier des propriétaires et autres gérants de motels ou d'appartements…). Ce petit livre sans grande prétention prend toutefois une saveur toute particulière du fait de la relation (terminée) entre Penny et Monsieur D. alors que diverses affaires de harcèlement sexuel secouent le monde des stars et du cinéma des Etats-Unis.
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J'aime assez les novellas, même si il en ressort toujours de la frustration du fait de leur brièveté. le format est idéal pour faire monter une ambiance et la maintenir jusqu'à la chute de l'histoire.
Ici, Megan Abbott, dont j'aime toujours autant l'écriture et l'univers, met en scène Penny, maquilleuse à Hollywood. Après une rupture avec son amant, Penny décide de repartir du bon pied et emménage dans un bungalow pour lequel elle a eu un coup de coeur.
Elle apprend rapidement que quelques années auparavant, un locataire s'y est suicidé. Penny devient alors peu à peu obsédée par cette histoire, entend des bruits, voit des choses, pense avoir éclairci le mystère de cette mort...
Megan Abbott installe une atmosphère nébuleuse et anxiogène à la fois, qui m'a rappelé Mulholland Drive et l'ambiance mystérieuse chère à David Lynch.
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1953. Penny Smith débarque à Hollywood, en rêvant de cinéma et de gloire. Elle enchaine quelques petits rôles, puis se retrouve simple maquilleuse dans un studio, plus personne ne lui propose de rôles. Elle n'est plus si jeune, mais Monsieur D., à qui appartient le studio où elle travaille, "l'emploie" de temps en temps sur son canapé de bureau, et lui donne de l'argent, assez pour payer son petit loyer dans un immeuble miteux de la ville. Mais ce jour-là, Monsieur D. l'emmêne boire un verre dans un bar, -le Carnival Tavern, qu'on voit de loin, avec ses guirlandes électriques- et lui annonce sans ambages qu'ils ne doivent plus se voir. Qu'il en a assez. Et il quitte le bar en lui jetant un chèque à la figure.

Penny qui ne va plus pouvoir garder son appartement à cause de ce qui vient d'arriver, est désespérée. Lorsqu'elle descend la route depuis le Carnival Tavern, elle trouve, juste près des lettres H.O.L.L.Y.W.O.O.D. un parc de quelques bungalows autour d'une cour, il y a une caravane vacante, à un prix extrêmement bas. Dans ce bungalow il s'est passé des choses, disent les vieux voisins. Mais Penny s'en moque. Pourtant, la mémoire des lieux refait surface, et Penny découvre que ce logement semble avoir une vie propre..

Entre thriller et fantastique, la vieille industrie cinématographique des années cinquante est un parfum qui enrobe toute l'histoire, et c'est juste comme un drame filmé, un rêve en noir et blanc, un rêve qui finit en cauchemar.

J'aime beaucoup Megan Abbott, auteure de thrillers étranges et poétiques, j'ai été heureuse de trouver cette novella que je ne connaissais pas. Et j'adore toujours autant l'auteure.

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La lecture du résumé m'avait donné l'impression que le livre serait fortement ancré dans le surnaturel. Or, c'est un peu plus compliqué que cela. L'auteure joue continuellement entre rêve, ou plutôt cauchemar, et réalité ; la frontière entre ce qui est vrai et ce qui provient de l'imagination de Penny se révèle plutôt ténue. Cette ambiguïté fait la force du récit et happe totalement l'attention du lecteur.

Tout dans ce livre est étouffant, de la vie de Penny au Bungalow où elle habite. Ce lieu d'habitation, où des choses étranges se produisent, est extrêmement bien choisi puisque, même sans être claustrophobe, on se sent très vite à l'étroit.

L'auteure laisse volontairement une fin plus ou moins ouverte dans le sens où, si elle apporte un embryon de réponse à nos questions, elle n'explique pas tout. C'est donc au lecteur à se forger sa propre hypothèse sur les événements du récit.

J'avoue que je trouve cela assez frustrant ; j'aime pouvoir tourner la dernière page d'un livre la curiosité complètement assouvie. Mais le procédé a le mérite de me pousser, plus ou moins consciemment, à repenser à ma lecture plusieurs jours après l'avoir terminée.

Petit bonus, vous retrouverez une interview de l'auteure en fin d'ouvrage. Je l'ai lue après avoir rédigé ma chronique de manière à ne pas être influencée. Et je dois dire que ses propos ont totalement confirmé ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.

En conclusion, Les Ombres de Canyon Arms est un ouvrage qui mêle habilement surnaturel et imagination. Alors que l'ouvrage est très court, Megan Abbott a su parfaitement créer une atmosphère anxiogène qui vous donne autant envie de poursuivre votre lecture que de refermer le livre.

Lu en moins d'une heure, c'est plutôt un livre que je vous conseillerais d'emprunter. Dans tous les cas, n'hésitez pas lui donner sa chance à moins que les atmosphères étouffantes ne vous déplaisent…
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand on écrit un roman, on a tellement d’espace pour évoluer. On est le roi d’un univers qui semble infini, où l’on peut construire tout un monde. Dans une novella, chaque mot compte. L’histoire doit être parfaite, telle un petit bijou, car il n’y a pas la place pour dissimuler une erreur, pour camoufler, faire diversion. Dans une novella, on trouve donc à la fois les challenges et les risques des autres genres littéraires. Et la longueur me permet de maintenir l’intensité et le dynamisme qui lui sont propres.
Elle me laisse également réellement explorer les personnages, les voix et les mondes qui m’attirent, et que je ne serai peut-être pas prête à développer sous la forme d’un roman.
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Le Hollywood qu’elle avait toujours imaginé, celui des rêves de son enfance, tiré d’un montage d’actualités : Kay Francis en lamé argenté, Clark Gable descendant Sunset Boulevard dans sa Duesenberg – une ville où chacun était beau, où tout était possible.
Ce paradis, si tant est qu’il ait existé, avait disparu depuis longtemps quand elle était arrivée dans un car Greyhound, six ans auparavant. Il avait été englouti par le fracas et la couleur du Hollywod de 1953, avec ses motels aux toits raides, ses drive-in aux néons aveuglants et le smog tombant sur la ville qui, la nuit, lui brûlait la gorge. Quelquefois, elle pouvait à peine respirer.
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Il y a beaucoup de romans longs que j’adore, mais je pense que la forme courte a une intensité accrue que l’on ne peut retrouver dans les œuvres plus développées. Une histoire courte, un court-métrage, ce sont des expériences ; c’est ce qui fait que les meilleures d’entre elles sont tellement à part. Leur brièveté, leur urgence, la façon dont elles peuvent nous consumer puis nous rejeter brutalement – cela peut être vraiment puissant.
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Son travail consistait à piéger et à duper les gros bonnets. Il leur montrait la marchandise et leur vendait des livres au kilomètre : des ouvrages d’art qu’ils affichaient dans leurs bureaux, des livres coquins qu’ils cachaient dans leurs coffres-forts en or.
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- Vous n’êtes pas sur la liste des rendez-vous. C’est la règle à présent, Mademoiselle.
- Maintenant, il a une liste de rendez-vous pour ce divan où il fait couiner les starlettes ? fit Penny, le bras tendu vers la porte capitonnée.
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Videos de Megan E. Abbott (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Megan E. Abbott
Megan Abbott explique la génèse de « Première ». Elle nous livre quelques indices sur l'histoire ce nouveau roman, dans lequel l'univers de la danse est omniprésent. Un incendie embrase la prestigieuse école de danse des soeurs Durant. L'arrivée d'un homme, Derek, en charge du chantier, va faire voler en éclat l'équilibre précaire de ce monde de violence et de compétition.
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