Au moment de sa sortie, ce roman policier a bénéficié d'un bouche à oreille très favorable.
A lecture, la déception fut pourtant là. Pas pour le rythme (effréné), mais pour le côté invraisemblable des rebondissements. Voilà un monsieur tout le monde qui doit faire face à un enchaînement de situations : ses proches ne sont pas ce qu'il croit, il tombe dans un sac de noeuds avec des services secrets (qui ne prennent pas trop de précaution pour le rester) et des méchants (vraiment méchants).
La lecture n'est pas désagréable, mais même pour passer le temps dans le même genre, il y a mieux.
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C'est indubitablement bien foutu, rythme, suspens, retournements de situation, scènes de combat, poursuites en voiture, on sent le film poindre (mais c'est peut-être déjà fait).
Avec cette invraisemblance, récurrente dans ce genre de roman, le personnage central, monsieur tout le monde, dame le pion à des hordes de professionnels du meurtre et de la violence.
Il semble qu'à l'instar de la commedia dell'arte, les codes du thriller imposent une bibliothèque d'archétypes comme autant de passages obligés.
Ces figures récurrentes, soumises aux aléas de la mode (flic alcoolique, avocat raté, handicapé, femme médecin...) constituent une sorte de contrainte oulipienne, à but marketing, incontournable pour qui veut espérer être publié puis éventuellement lu.
Ceci dit le résultat reste distrayant.
J'ajouterai un détail que j'avais oublié en rédigeant cette petite chronique.
Vers la fin du livre l'auteur fait dire au père du héros "Nous avons vu ce qu'était l'Amérique. La liberté. L'honnêteté. Les perspectives qu'elle offrait. Malgré tous ses défauts, tous ses problèmes, L'Amérique était un paradis."
Je ne sais pas si cette phrase traduit les convictions de l'auteur, mais qui se souvient de la mascarade diplomatique du président Bush avant la seconde guerre du Golfe et des aveux embarrassés du pauvre Colin Powell après que l'irréparable fût commis, manifestera sans doute quelques réserves quant aux valeurs d'honnêteté de ce pays.
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Un livre de 2007 que j'ai déniché dans une boite à livre et que j'ai mis de côté, parce que j'ai toujours un livre à lire et que je me suis dit que ça pouvait attendre.
Mais il y a 3 jours, je me suis enfin décidée à commencer ce livre. le résumé m'avait beaucoup plu et la couverture m'avait intrigué.
Dés les premières pages j'ai été directement entrainé dans l'histoire, qui est d'une facilité à suivre.
Rebondissements, espionnage, amour, trahison, mensonge, on a ici un cocktail bien fourni pour un seul livre, et c'est tant mieux parce que j'adore.
On y retrouve du suspense qui avec son rythme insoutenable nous tient en haleine du début jusqu'à la fin, appart quelques répétitions mais rien de bien méchant, j'ai beaucoup aimé ce livre.
On vit avec les personnages, mais je n'ai pas été complètement attaché à eux, ce qui ne m'a rien enlevé au livre.
En bref un très bon livre pour moi, ou j'ai passé un agréable moment avec une lecture rapide et facile… tout ce que j'aime !
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PANIQUE! Une concoction intrigante et mémorable de Jeff Abbott…
Panique est un roman écrit par Jeff Abbott qui a parut le 17 août 2006 provenant de l’édition «Le cherche midi»
Tout va bien pour Evan Casher. Il commence sa carrière de documentariste et il file le parfait amour avec Carrie. Jusqu'au jour où sa mère lui demande de venir la retrouver le plus vite possible. Lorsqu'il arrive chez sa mère, sa vie bascule : il trouve sa mère sauvagement assassinée et se fait presque arrêté pour meurtre. Poursuivi par les mystérieux assassins de sa mère et ne pouvant faire confiance à personne, Evan découvre peu à peu que sa vie n’est qu’un mensonge du début à la fin. Il s'engage alors dans une aventure périlleuse pour découvrir la vérité sur lui-même et sur son passé afin de se réapproprier la vie qu'on lui a volée.
Suite à de nombreux rebondissements et à une action constante sur quand même un bon 432 pages, Jeff Abbott réussi à nous faire entrer dans un monde épic et captivant réunissant aventure, amour et suspense. Bien que certains dialogues inutiles allongent la lecture et parfois même nous ennuis, les moments clés restent surprenant. L’histoire est comme un casse-tête, il y a plusieurs pièce que nous ne comprenons pas ou on ne sait quoi faire avec, mais à la fin, tout est résolu et claire sous nos yeux.
Bref, PANIQUE est un de mes coups de cœur et je le recommande grandement à une large variété de lecteur, mais plus précisément à ceux qui adorent le suspense.
« Tout a disparu. »
Tout a disparu, avait dit la voix dans la cuisine tandis qu’il avait une arme pointée contre l’arrière du crâne.
« Non ! » Gabriel posa son pistolet, saisi Evan à la gorge, le poussa contre le dossier du lit. » Non ! Non ! Non ! Il n’a pas pu avoir le temps.
- Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient.
- Impossible. Il me faut ces fichiers, lança Gabriel en haussant le ton. Ces enfoirés les ont effacés. »
Evan s’écarta de lui en se tortillant et s’approcha de la lampe. Il ne s’approchera peut-être plus jamais autant. Fais-lui croire que tu veux l’aider.
« Un logiciel de restauration permettrait peut-être de récupérer les données. »
Gabriel, qui tapait sur le clavier à la recherche des fichiers, ne répondit rien. Il regardait l’écran vide comme si celui-ci représentait toute sa vie. Le pistolet était posé près de lui, vaguement pointé vers le lit. Evan se recroquevilla contre le dosseret. Sa main gauche était menottée, mais la lampe se trouvait sur sa droite.
Les enquêteurs avaient ramené Evan à la maison afin qu’il signale tout ce qui avait été déplacé ou volé, tout en le tenant à l’écart de la cuisine. Il était maintenant dans la chambre de ses parents. Un vrai capharnaüm. Quatre valises ouvertes avaient été balancées contre le mur et leur contenu était répandu à travers la pièce. Ce n’était certainement pas leur place. Par contre, les photos préférées de sa mère, dont la place était au mur, gisaient sur la moquette, piétinées. Il regarda les photos derrière les toiles d’araignées formées par le verre brisé : un lever de soleil orangé sur le golfe du Mexique, un chêne noueux et solitaire dans une prairie déserte, une chute de neige voilant la lumière de Trafalgar Square à Londres. Son travail. Brisé. Sa vie. Finie. C’était à la fois impensable et bien réel ; l’absence de sa mère semblait déjà imprégner la pièce, l’air, Evan la ressentait au plus profond de ses os.
Il marqua une pause, exquissa un sourire.
"Ensuite, je vendrai vos petites-filles. Je connais un homme qui vit en reclus
à Dubaï. Il m'en refilera vingt mille dollars."
Des larmes de terreur montèrent aux yeux de Gabriel
Il est vide, déclara Evan.
Une fois le mot de passe digéré par la machine, l’icône du disque dur apparut à l’écran. Il chercha dans le système. Hormis quelques fichiers basiques, le disque dur avait été nettoyé. Ses séquences vidéo, les logiciels qu’il avait installés, tout avait disparu. L’ordinateur semblait être retourné à sa configuration de sortie d’usine. Il ouvrit la corbeille : vide.
« Tout a disparu.
Jeff Abbott - Adrénaline .À l'occasion du Festival International Quai du Polar 2013, Jeff Abbott vous présente son ouvrage "Adrénaline" aux éditions J'ai lu. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anath Riveline. http://www.mollat.com/livres/jeff-abbott-adrenaline-9782290059388.html Notes de Musique : "Morning Emerges From Night" by Ergo Phizmiz (http://www.ergophizmiz.net)