Après le tome 20, les auteurs auraient dû entamer une 4e époque du manga… Car en racontant sa propre histoire portée par morceau par morceau par les détenus de la cellule 6 du bloc 2 de la maison de redressement de Shonan, George Abe voulait raconter celle du Japon tout entière, mais les éditeurs en ont décidé autrement (maudits soient-ils eux et leurs successeurs pour 13 générations !) et il a fallu improviser une conclusion bien plus tôt que prévu… Et quelle conclusion : rhââ lovely !
Dans ce tome 21, nous retournons en 1953 et nous découvrons l'adolescent Rokurôta Sakuragi âgé de 16 ans qui a perdu ses cinq frères aînés à la guerre et qui a vu revenir son père brisé qui a fini pas se suicider. Il remue ciel et terre pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère : il en veut à la terre entière, et se demande s'il ne devrait pas faire comme son père quand il croise la route du boxeur Testu Sakota qui le prend sous son aile. En plus de l'initier au noble art de la boxe il l'aide à boucler ses difficiles fins de moins, et quand ils se font racketter par des militaires américains racistes et que les choses tournent mal il n'hésite même pas une seule seconde à se dénoncer à la place de son mentor… C'est donc en prison qu'il apprend que ce dernier n'a jamais été autre chose qu'une petite frappe qui lui toujours menti, voire qui s'est servi de lui… Il aurait pu écouter les chants des sirènes de la crevardise et basculer du Côté Obscur, mais il est déjà trop tard : la bonté qu'il lui prodigué a fait lui un homme meilleur, quelqu'un de plus grand et de noble, un guerrier de l'esprit qui ambitionne maintenant de rendre le monde meilleur quoi qu'il puisse lui en coûter. Ni reddition ni retraite : désormais il se battra contre vents et marées pour les faibles et les déshérités en construisant des chaînes d'amitiés destinées à affronter l'immensité de l'humanité !
Le récit se poursuit en 1964, et nous suivons la vie de loser de Testu Sakota désormais petite frappe du Clan Aritô qui faute d'avoir pu s'en sortir par le haut (le sport) essaie de s'en sortir par le bas (la mafia). Et il n'est même capable d'assumer son rang au sein des yakuzas, et se retrouve à la merci d'un jeune loup du Clan Zenibako qui lui fait du chantage… Mais il est aidé par un chanteur, puis un prêteur sur gage, puis un juriste, puis un gros-bras… Sans s'en rendre compte il se remet de plus en plus sérieusement à boxe… Bon ben pour le reste on a déjà vu tout cela dans le film "Rocky", mais pourquoi bouder son plaisir face au remake génial d'une oeuvre géniale ? To Be Continued !!!
Commenter  J’apprécie         250
La vie au Japon dans les années 50 était plutôt difficile et en particulier pour les enfants défavorisés qui subissaient les conséquences d'une guerre qu'ils n'avaient pas choisie. Rainbow raconte l'histoire des 6 gars de la cellule 6 du quartier 2 de la maison de redressement de Shônan.
Le récit est dur, violent parfois, surtout au début mais très intéressant d'un point de vue historique car j'ai appris pas mal de choses sur le Japon de cette époque. Les personnages sont attachants, j'ai bien aimé les dessins même s'ils sont parfois un peu denses. Par contre, même si j'ai apprécié cette série, ce n'est pas un coup de coeur, il manque le petit plus qui fait toute la différence. En plus, les deux derniers tomes m'ont paru un peu "rajoutés" (je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler mais si vous avez un avis sur le sujet, n'hésitez pas à m'en faire part).
En bref : pas mal du tout.
Commenter  J’apprécie         11
La série est simple, dans ses arcs narratifs comme dans ses résolutions.
Mais il faut le dire, j'ai été absorbé par l'oeuvre, les tomes ont défilés et je me suis complètement attaché aux personnages.
Simple dans la construction ne veut pas dire que l'oeuvre n'est pas maîtrisée pour autant et Rainbow bénéficie d'un développement de personnage au point et le tout fonctionne parfaitement.
Chaque intrigue est haletante et en tant que lecteur, on croise les doigts que les personnages s'en sortent tant on ne veut pas les voir souffrir. Abe va mettre à mal ses personnages et n'est pas tendre avec eux et nous expose à une réalité ancrée dans l'époque et rarement mise en avant.
Graphiquement, c'est encore une fois un superbe travail par Kakizaki, des dessins qui donnent beaucoup de réalisme et de profondeur à l'oeuvre.
Commenter  J’apprécie         10
Tomes 21 et 22 :
Ces deux tomes forment la quatrième partie de la série et sont la pour la conclure.
Pas mes tomes préférés, vu les évènements qui se passent juste avant j'avais imaginé une autre fin. Mais au fil de la lecture, on peut tout à fait comprendre les choix qui ont été fait.
Une série qui m'aura fait passer de bons moments de lecture tout du long.
Commenter  J’apprécie         10
Le destin est capricieux, mais peut s’avérer également dramatique.
Ce n'est pas en te tracassant, sourcils froncés, que tu résoudras tes problèmes.
Mon Avis Sur Rainbow [MANGA & ANIME] #6