AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 334 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est vrai que j'ai plutôt l'habitude des grands espaces romanesques et aussi de la profondeur historique ou sociologique . Mon dernier choix de lecture c'est du grand n'importe quoi, une espèce de défi. Je n'aime pas trop les autofictions françaises nombrilistes. Mais allez savoir pourquoi ! ..peut-être que c'est la faute à Gustav Klimt qui fait l'illustration de couverture et l'absence de résumé en quatrième de couverture.

Là on est gâté, pour horizon, on ne va pas tellement plus loin qu'entre la cuisine et la salle de bain, mais l'auteur de Qumran, que j'avais pas mal appréciée dans le polar ésotérique, écrit bien et réussit à nous aspirer dans cette intimité pour décortiquer avec nous un divorce à l'heure du numérique. Attention, ce n'est pas celui de monsieur et madame tout le monde, loin de là. Quel enfer de paperasse et de procédure . Mais il en faut pour rebondir sur 300 pages de ce voyage en absurdie.

Bref cette comédie pas très romantique met en scène un prince pas du tout charmant, qui se révèle égoïste, retors, machiavélique et intéressé. Un personnage qu'on aime détester franchement, tout à fait raccord avec l'ambiance anti macho de notre époque .

A part cela dans l'analyse, l'auteur delaye tout ce qu'on entend dire ici ou là sur le divorce, et en creux sur le couple, le mariage comme comédie sociale . L'être humain est un animal compliqué, plein de contradictions. Une famille est pleine de jeux de pouvoir comme dans une meute de loups. Eliette Abecassis en remet une couche sur des évidences ...mais elle peint bien cette guerre de tranchées domestique , ce documentaire animalier sur nous-mêmes quand nos liens se défont .

Après ces litres de larmes, embrassez qui vous voulez , de préférence ceux que vous aimez !


Commenter  J’apprécie          270
Agathe fait partie de ces femmes qui croient à l'amour qui dure toujours.
Mais lorsqu'elle découvre, après dix ans de vie commune, que son mari la trompe, l'humilie ou l'ignore, c'est la descente aux enfers dont la seule issue possible sera de demander le divorce qui s'avèrera particulièrement violent et douloureux.

Dans ce roman, autobiographique romancé, Eliette Abecassis, nous délivre ici un livre sur le divorce que l'auteur considère comme un processus initiatique, un dévoilement du réel, de la vérité. Processus au cours duquel les masques tombent.
Le divorce se réduit alors à la perte d'un idéal et de tout ce à quoi l'on croyait sur son conjoint et certains membres de son entourage. Il permet de voir la face cachée de l'homme avec qui l'on partageait sa vie.
En outre il permet la découverte de soi, après avoir construit sa vie sur beaucoup de fantasmes, car la notion d'idéal que l'on se faisait du mariage et de l'homme épousé, s'effondre. On est aspiré dans un cataclysme. On se retrouve alors face à soi-même, à se demander QUI L'ON EST, impliquant nécessairement une remise en cause de soi et de l'idée qu'on se fait de la vie.

Sachant que 50% des couples divorcent à l'heure actuelle, l'auteure nous fait réfléchir, dans une écriture fluide, sur un événement sociétal devenu presque « banal », mais qui n'en demeure pas moins un « accident » sentimental très douloureux. Elle analyse les rouages de la relation conjugale qui peu à peu se délite jusqu'au point ultime où tout vole en éclats. « Je pensais, dit-elle, qu'il était la personne la plus proche de moi. J'étais sûre qu'il m'aimait. Que nous avions construit ensemble une maison, un foyer, une famille. J'ignorais que je ne voyais que la partie non immergée de l'iceberg. Je n'ai découvert la vérité sur lui que pendant l'année du divorce, année durant laquelle j'en ai appris beaucoup plus à son sujet qu'au cours des dix ans de vie commune ».
Commenter  J’apprécie          220
Ceux qui l'on vécu le savent un divorce est toujours une épreuve, l'auteur dans ce roman démontre comment l'érosion de l'amour mène au désamour, au mépris, voir à la haine et combien le système judiciaire exploite la naïveté des prétendants au divorce. Une satyre contemporaine qui expose sans pudeur un certains nombre de tabous du couple tels que l'argent, la sexualité, la fidélité, les rencontres virtuelles...Le tout est assez corrosif et donne à réfléchir sur ce qu'est vraiment l'engagement.
Commenter  J’apprécie          150
Agathe prend ENFIN la décision de consulter un avocat pour demander le divorce après huit ans d'un simulacre de mariage car le moins qu'on puisse dire est que Jérôme n'a pas "joué le jeu" et ça, quasiment depuis le début de leur histoire.
Dès qu'elle entame la procédure, il révèle sa vraie nature (même si vu ce qu'on savait déjà de ce "charmant" personnage, on n'est pas franchement étonnés de son acharnement et de son manque flagrant de délicatesse !) et tout ne cesse alors d'aller de mal en pire...
Avis mitigé car j'ai trouvé qu'on frôlait assez souvent la caricature, ce qui enlève une partie de l'émotion.
Par exemple, au moment où elle demande des lettres de témoignage en sa faveur à son entourage, j'ai trouvé la réaction de certains (surtout de sa soeur) bien excessive et vraiment peu crédible.
On est loin de "Kramer contre Kramer" qui pour moi se rapprochait beaucoup plus de la triste réalité que vivent certains couples au moment où ils mettent fin à leur union (que ce soit le livre ou le film superbement interprété).
Commenter  J’apprécie          130
J'ai eu froid dans le dos pendant tout ce roman.
Ce livre est l'autopsie d'un divorce et des résultats sanglants sur ses protagonistes.
E. Abecassis met le doigt sur les ravages que peut induire un divorce sur une famille, notamment les enfant mais aussi et surtout les adultes qui le vivent. Et je dois dire que c'est l'angle qui m'a le plus plu, compte tenu du fait qu'on nous rabâche les oreilles systématiquement sur les conséquences d'une séparation pour nos têtes blondes mais jamais sur les parents qui en arrivent à cette extrémité.
Mon premier livre de cette auteure, c'est pas mal écrit.
Commenter  J’apprécie          60
Ce roman figurait dans ma PAL depuis 2010. Je le prenais, puis manquant d'enthousiasme pour l'ouvrir, je le reposais sans cesse en me disant : "je le lirais plus tard, quand je serai prête". J'avais peur d'être déçue. Et bien, je l'ai été, sans doute car je n'ai jamais réussi à m'attacher à Agathe. Cette dernière est insupportable, elle se plaint de son mari alors qu'elle aurait pu éviter que la situation s'envenime, laisse passer sans rien dire ses infidélités sans doute parce qu'au fond d'elle-même, ça l'arrange peut-être bien. Et surtout, je ne comprend pas qu'elle ait accepté de tout payer, alors que son mari gagne bien sa vie. Je ne parle même pas de constater que cet homme ne participe à rien dans le ménage, ni cuisine, ni changement de couches, ni aucune aide quelconque. Un vrai macho... Je n'aurai jamais pour ma part, accepté tout ce qu'Agathe a accepté.
Commenter  J’apprécie          40
Quand Agathe se marie, elle croit au bonheur conjugal, à l'amour, aux princes, princesses et aux jolis contes. Quelle n'est pas sa déception quand elle constate que son mari Jérôme ne s'intéresse plus à elle, ne la voit plus et ce depuis la naissance de leurs jumeaux. Il a pour prétexte sa startup qui prend péniblement son envol. Mais elle sait bien, qu'enfermé dans son bureau, il fume du cannabis, boit et regarde des vidéos pornographiques sur Internet !
Exténuée par dix ans de mariage décevants et pénibles où elle doit tout prendre en charge, vie commune, enfants, cuisine, loisirs, école et travail, elle tombe de haut quand elle s'aperçoit que Jérôme la trompe. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de sa patience et de ses illusions. Elle décide alors d'entamer une procédure de divorce qui, pendant une année pleine, va devenir son chemin de croix.
L'auteure ne nous épargne rien des bassesses et petites compromissions qui font qu'une séparation est toujours douloureuse. Elle dissèque les relations entre mari et femme, mais aussi, plus largement, les relations du couple avec la famille, les amis…
La violence est plus mentale que physique. Les déceptions amères. Au point qu'Agathe ne croit plus à l'Amour. Cette violence est parfaitement rendue avec des dialogues courts mais d'une grande intensité, par une analyse crue des pensées d'Agathe qui sombre doucement dans ce qu'on pourrait appeler une folie ordinaire. Son mari la pousse à bout, c'est à qui tirera le plus grand bénéfice du divorce.
Tout est ausculté avec réalisme. L'espionnage réciproque, les témoignages vrais ou fabriqués, les enfants pris dans la tourmente. Les gens qui vivent du divorce, justice, avocats, conseillers matrimoniaux (les plus incompétents au dire de l'auteure), psychologues du couple, enquêteurs…
Le roman monte crescendo pour nous embarquer progressivement dans un maelstrom d'une violence et d'un réalisme abject. On sent toute la dimension autobiographique de cette oeuvre forte et sincère.
L'apaisement ne viendra que lorsque le couple pourra enfin devenir un couple parental dégagé d'un affect sentimental dévastateur. C'est du moins l'idée qu'Agathe prend à son compte, soufflée par le conseiller matrimonial… En fait, il s'agit tout simplement de se dégager de la perte d'amour et de ses frustrations pour organiser le futur des enfants à deux.
Renoncer à cet amour qui était idéalisé, ne plus y croire. Arriver à tourner une page douloureuse avec la peur que la page suivante soit blanche.
Etonnamment, j'avais lu ce roman une première fois il y a quelques années sans qu'il m'ait particulièrement touché. Jusqu'à avoir oublié cette première lecture (ce qui est fréquent chez moi avec ma mémoire fragile). Cette relecture m'a permis de lire avec un regard nouveau, le regard de celui qui au tournant de sa vie s'interroge sur ces valeurs qu'on érige comme fondamentales et intangibles : amour, mariage, amitiés, parentalité…
Pour conclure, Eliette signe une belle oeuvre trempée dans l'encre du vécu. de la noirceur, elle a su tirer un joyau au brillant ténébreux. Bravo !

Michelangelo 2018-01-28

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai commencé à lire ce livre au premier degré. Influencée par le statut de son auteur (une philosophe a priori reconnue), j'ai plongé dans ce livre pensant qu'il serait une sorte d'analyse sociologique, psychologique du divorce. Imaginez ma déception ! L'homme y est dépeint comme le plus horrible des personnages, la femme, elle, n'a rien à se reprocher... Clichés, en veux-tu, en voilà ! Mes premières réflexions furent donc : "La pauvre ! Qu'ont bien pu lui faire les hommes pour qu'elle en ait cette image ? Mais pourquoi tant de haine ?!?"
Puis, ne comprenant pas comment on pouvait faire un livre aussi dur envers les hommes, j'en ai discuté avec mon mari. Et c'est au cours de cette discussion que l'idée m'est apparue : ça ne peut être que du second degré ! Et là, ça fonctionne ! Les scènes et les personnages arrivent à être drôles, on suit avec assez de plaisir.
Conclusion : seulement 3/5 malgré tout car, à mon avis, le second degré n'était pas du tout assez explicite et cela m'a vraiment gâché la moitié du livre.
Commenter  J’apprécie          31
Une couverture flash pour un conflit explosif. Et pourtant, qui pourrait se douter en saisissant le livre, que cette affaire conjugale est une affaire de linge sale, qui ne se lave pas en famille mais avec nous lecteurs, puisqu' Eliette Abécassis s'est inspirée de son propre vécu pour nous livrer cette traversée de l'enfer.
Qui aurait prédit que "Le baiser de Klimt", cette apothéose de l'amour, cet hymne au plaisir, ce tapis de fleurs éternel paradis où les amants fusionnent, virerait au cauchemar après huit ans de bons et loyaux services et deux adorables jumeaux, entre Agathe la parolière et Jérome dirigeant d'une star up?
Car c'est bien leur marasme,leur échec,leur souffrance, leur combat, leurs blessures, que nous conte l'auteur.
La séparation et le divorce sont un thème actuel qui fait couler beaucoup d'encre. On note: Pascal Bruckner avec "Le mariage d'amour a t il échoué?" , Serge Hefez avec "Scènes de vie conjugale" , les couples traversent une crise qui se solde à Paris par un divorce sur deux mariages.
Eliette Abécassis nous donne à voir ici le point de vue féminin, celui de la femme délaissée et trompée pour laquelle sonne le glas d'un idéal, du prince charmant pour lequel elle a eu le coup de foudre. Obsédée par cette situation ingérable qui remet en cause sa vie, elle ne pense plus qu'à "ça" contaminée par l' étrange virus de la "divorcite" . Alors que son mari se serait accomodé de cette double vie, elle, la romantique, désabusée et cynique, dépressive, ira même jusqu'à s'inventer un profil face book pour faire parler le traitre. Les masques tombent des deux côtés. Elle ne se serait pas cru aussi perverse. Et puis comme souvent, dans tous les divorces, les enfants deviennent des pions à manipuler car l'autre est l'ennemi à abattre et pour atteindre ce but tous les moyens sont bons.
Un livre qui interroge et se rapproche du film et livre éponyme "Kramer contre Kramer" qui aurait pu aussi bien s'intituler Haine contre Haine.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre est plein d'une tension presque palpable. le lecteur se retrouve plongé dans le cauchemar que vit Agathe. Son mari manipule ses amis et sa famille, et tente de monter les enfants contre elle. Il fouille ses affaires, pose des caméras dans sa chambre... Elle se voit même contrainte de dormir avec certaines affaires importantes. On dira que tout cela est un peu gros, qu'Eliette Abécassis exagère. Il n'en est rien. Je sais que certaines séparations peuvent être aussi infernales que ce que nous montre l'auteur. Toutes les situations décrites sont des plus réalistes.

Autre chose est bien analysé: Jérôme tente de manipuler diverses personnes. Certaines sont prises à son piège, d'autres non. Tout n'est pas manichéen: tout le monde ne se pâme pas d'admiration à ses pieds, et ne voit pas Agathe comme une sorcière.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (761) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz spécial jeunesse : l'épopée millénaire de la bible

Après un court épisode de la découverte des manuscrits de la mer morte en prologue, car oui, même si ce n'est pas dit, il s'agit bien de cela, , par quoi démarre vraiment le récit ?

La nativité
Une jeune fille qui arrive chez ses parents
La génèse
Moise

11 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Sépher : L'épopée millénaire de la Bible de Créer un quiz sur ce livre

{* *}