Coco sec

Ce portrait de la vie de seychellois et seychelloises sonne juste et propose un regard d'avant l'indépendance du pays, on y suit Céline Marchepied, une femme issue de la classe ouvrière, qui doit galérer encore et encore pour gagner sa vie, un portrait sans retouche, dur. Par la suite elle se mariera à Julien, contre son gré, qui la délaissera vite pour aller vivre sa propre vie. On sonde l'intimité de ce couple, un part de bonheur s'envole définitivement quand Céline se remarie et qu'elle perd son homme dans une tempête. Tragique encore une fois mais c'est ce que j'ai aimé, dans ses vieux jour Céline sera la bonne étoile de Gaëtan, enfin elle trouve son rôle, une vie plus paisible.
Le regard lucide d'Antoine Abel sur la société seychelloise donne envie de rester un peu plus dans le récit et d'y confronter le passé avec le présent. le livre commence sur un lexique des expressions utilisées et j'ai adoré découvrir tous ces mots d'argot local, c'est un vrai plus pour entrer dans le livre, pour aller directement dans la communauté présentée ici. Les chapitres courts offrent quant à eux un bon rythme, j'aime toujours les chapitres qui ne dur pas plus de dix pages, je me dis toujours « encore un petit chapitre et je dors », et je me retrouve à une heure du matin en l'ayant fini. Non vraiment, une belle découverte littéraire comme une bonne visite des Seychelles à moindre frais. Entre locaux et colons, entre amour et haine, un soupçon de naïveté chez Céline, pas trop de personnages, en bref, il m'a beaucoup plu.

Aux Seychelles dans les années 1910. Céline Marchepied, 80 ans, vient de se faire placer à l'hospice contre son gré par son patron, un colon. Heureusement, au bout de 5 mois, Gaétan Prince, dont elle s'est occupée quand il était jeune, la tire de là et l'emmène sur ses terres. Elle veillera sur son foyer, y coulera des jours heureux, et nous racontera à la fois un peu de son histoire et de celle de la famille qui l'accueille.
Coco sec est un court récit aussi instructif qu'agréable à lire. Il nous plonge dans le quotidien des créoles seychellois d'il y a un siècle, en nous donnant à travers une histoire tendre et crédible un bon aperçu de la vie traditionnelle dans l'archipel : Mariage, économie (noix de coco, tabac, vanille, et le nouvel or qu'est le patchouli), histoires, cuisine, remèdes naturels. La langue est belle, un peu surannée, avec quelques mots et expressions locales (et leur lexique) pour être dans l'ambiance. C'est charmant et rare.

Voici un bon aperçu de la vie aux Seychelles et des coutumes locales. La narratrice Céline nous y conte des histoires, la vie des autochtones, les croyances, la sorcellerie, la dureté de la vie, les cancans, et bien d'autres choses.
J'aurais bien aimé m'attacher un peu plus aux personnages, avoir un peu plus de descriptions. Peut-être que je n'ai pas eu une lecture aussi attentive que j'aurais dû avoir, mais je ne pense pas que ce livre me laissera une vive impression. La lecture a certes été agréable, mais sans plus.

"Coco sec" d'Antoine Abel (139p)
Ed. L'Harmattan

Bonjour les fous de lectures....

Livre lu dans le cadre du défi '" Je noircis mon planisphère".
Découverte d'un auteur des iles Seychelles.

A travers le récit de la vie de Céline Marchepied, nous découvrons les Seychelles avant l'indépendance.
Céline a plus de 80 ans, elle a travaillé dur toute sa vie.
Elle a épousé Julien, imposé par sa famille.
Elle a eu 3 enfants.
Julien est parti.
Céline a continuer à travailler dur.
Elle rencontrera un autre homme qui va se noyer
Céline continuera de travailler dur
Ses enfants partirons.
Céline continuera encore de travailler dur et à se poser des questions sur le sens de sa vie
Au crépuscule de sa vie, elle sera prise en charge par un des nombreux enfants qu'elle a élevé et se souvient pour lui, pour les générations futures.

Histoire simple, racontée avec des mots simples.
A travers la vie de Céline, c'est l'histoire de son peuple, ses coutumes, son économie qui se dévoilent.

Antoine Abel, poète, est considéré comme le père de la littérature des Seychelles.

Cet ouvrage à la fois roman, et récit de tranches de vie respire le charme d'autrefois, la tendresse, et la douceur de vivre des lointaines îles créoles.
De cet archipel aux nombreuses îles posées au milieu de l'Océan Indien, Antoine Abel nous apporte la langueur d'un art de vivre sans doute évaporé depuis longtemps.

La langue française a un côté suranné, et se teinte au fil du récit de nombreuses expressions locales. Il y a une élégance presque altière pour dire les choses, et rendre le banal plus trépidant et coloré.

Certes, la vie n'est pas drôle pour les humbles et les sans grade, mais riche de rencontres, d'entraide, et d'amour.

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