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4,03

sur 958 notes
J'ai vu que la plupart de mes babelpotes qui ont lu ce roman étaient mitigés, mais j'y suis allée quand même et j'ai beaucoup aimé.
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Nous avons donc Gilbert, le chef de famille, qui fait tourner une entreprise très prospère. le fric lui sort par les oreilles, tout comme son irascibilité.
Aussi énergique que désagréable, il est craint de ses employés, qu'il mène à la baguette sans la moindre empathie. Une main de fer dans un gant de fer.
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Mais celle qu'il domine le plus, c'est Micheline, son épouse, femme au foyer et mère de ses enfants, docile et effacée, qu'il traite avec un mépris non dissimulé.
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Le couple a deux filles, Charlotte, l'aînée, mariée à Guillaume, cuisinier, pas vraiment sympa non plus. le couple a acheté un restaurant : le Resto, qui ne tourne pas vraiment après deux ans d'activité.
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La cadette, Jeanne, est dans le coma depuis quatre ans suite à un accident de voiture.
Son mari, Jérôme, comédien, attend toujours que sa femme se réveille.
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Ça y est, tout le monde est là.
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Présenté comme ça, c'est un peu lisse, mais il ne faut pas se fier à l'eau qui dort et tous les membres de la famille bouillonnent intérieurement.
Entre non-dits, secrets et ressentiments, tous vont nous montrer leur côté sombre à l'occasion d'un événement tragique.
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Barbara Abel a une plume magnifique qui ne se dément jamais, pas de mauvaise surprise de ce côté-là, et j'ai beaucoup aimé l'histoire, même si j'ai compris les réserves de mes amis.
On ne peut pas toujours être d'accord sur tout, alors je vous invite à vous faire votre propre opinion.
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Jeanne est plongée dans le coma depuis quatre ans. Maintenue artificiellement en vie grâce à l'appui financier de son père, redoutable homme d'affaires. Autour de Jeanne gravite la famille, les vivants. La mère Micheline, la soeur Charlotte et le mari de Jeanne, Jérôme. Quand le docteur Goossens annonce une terrible nouvelle à la famille, les vivants commencent à se déchirer autour de l'inerte Jeanne.

J'ai beaucoup aimé les citations choisies par l'auteure au début de chaque chapitre. Je trouve celle-ci très forte :
« L'approche de la mort terrifie, et si le nouveau-né avait conscience de l'approche de la vie, il serait tout aussi terrifié. » Charlie Chaplin.

Il y avait certainement sujet à une longue dissection entre la vie et la mort. Il est en effet ici question de tout ce qui se joue quand les chats dorment, non-dits, jalousie, secrets de famille, rancoeurs, regrets. Et pendant que Jeanne dort du sommeil de dieu, les vivants conspirent, se déchaînent, se dévoilent, se déchirent.

Barbara Abel est une auteure que j'aime beaucoup, ses livres je les ai tous dévorés avec addiction. Ici, j'avoue avoir eu un peu plus de mal à rentrer dans l'histoire. Beaucoup de personnages avec chacun leurs problèmes et leur caractère rendant à ce roman un aspect assez brouillon de l'intrigue. J'aurai préféré un travail plus psychologique, une intrigue plus palpitante. J'ai eu l'impression de tourner en rond dans une famille dysfonctionnelle.
Néanmoins, le roman est servi par une plume interpellante même si sur ce coup, Et les vivants autour n'aura pas attrapé mon coeur contrairement aux autres romans de cette auteure.
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Ma chère et tendre épouse étant une fidèle de Barbara Abel , je lui ai offert son dernier opus en guise de " sortie du confinement " , et , naturellement , je le lui ai emprunté . Ben , oui , hein , on s'interroge toujours sur les intérêts de son conjoint ( ou sa conjointe ...) et puis , il est toujours constructif de confronter les points de vue après lecture ....
Le sujet abordé est douloureux , très douloureux . Suite à un accident de voiture , Jeanne , la fille des Mercier est dans le coma depuis 4 ans . Ceci n'est pas sans nous rappeler des faits ayant défrayé la chronique il n'y a pas si longtemps ....Autour du "sommeil artificiel " de Jeanne , c'est l'union familiale sacrée. Il y a Micheline et Gilbert , les parents , Jérôme, le mari et Charlotte , la soeur ....Mais 4 ans ...Où est l'espoir ? A quoi se raccrocher ? Qu'attendre ? Les convictions , peu à peu , en toute légitimité, se lézardent.
En convoquant la famille , le professeur Goossens va - t -il sceller le sort de Jeanne , un sort qui permettrait aux uns et aux autres de " passer à autre chose " ? Et voilà, les amis , il a parlé et.. déclenché un séisme, un tsunami . L'info donnée est juste .....de nature à mettre à mal la belle harmonie , l'union sacrée. Mais qu'a - t - il bien pu annoncer ? Si vous avez une idée, appelez le .... oh, appelez qui vous voulez , moi , je suis tenu au secret . Sachez cependant que ça secoue , ça vibre , ça tremble , ça décoiffe . Famille , " je vous hais...me ". Ah, il a tiré le " gros lot " , le professeur . Incroyable ...Oui , juste incroyable car , si je puis m'exprimer ainsi , " trop , c 'est trop ". On plonge de Charrybe en Scylla au point de ne plus vivre dans le monde contemporain mais " dans un ailleurs inimaginable" , enfin espérons- le , sinon c'est à désespérer de nos proches les plus intimes . Jeanne , la pauvre ....On se demande si ce n'est pas elle qui a " le beau rôle ." , vous vous rendez compte ? Pour tout vous dire , en tournant la dernière page , j'ai bien observé le visage de mon épouse pour voir ......Ben , oui , quand on voit agir une famille pire que celle des Atrides ...on pense à regarder chez soi , on ne sait jamais.....
En clair , c'est une histoire incroyable narrée avec brio . Facile à lire , peu de personnages ( heureusement ...) superficiels , un machiavélisme mené à son paroxysme . Incontestablement , Barbara Abel connaît les codes et n'omet aucune justification à l'intrigue . le fond manque toutefois de consistance , à mon avis , et si on choisit un drame pour point de départ , il convient de garder raison , ne serait-ce que par respect pour les familles concernées . A trop insister , on se retrouve face à une caricature de mauvais goût ou presque .
Je vous rassure , mon épouse a le même ressenti et trouve que ce roman est bien inférieur aux autres écrits par Barbara Abel .Donc , pour moi , c'est simple , je lui fais totalement confiance et je lirai les précédents car , même si ce roman est ....il semble qu'elle ait écrit , par ailleurs , de fort belles choses .
Allez , amies et amis , bonne soirée. Mon épouse m'invite à passer à table : ce soir , "omelette aux champignons" ...Je suis certain que celles et ceux qui ont lu le roman aimeraient être à ma place...
Et continuez à prendre soin de vous ....et ...attention à la famille , hein , regardez bien la couverture ...ça sent le départ précipité, ça....
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Depuis quatre ans Jeanne est plongée dans le coma et toute la vie de sa famille tourne autour de ce corps, allongé dans ce lit d'hôpital. Les parents, tout d'abord, Micheline et Gilbert, qui forme un couple étrange, lui ne pensant qu'à son travail de chef d'entreprise, régnant de manière despotique sur son personnel, n'hésitant pas à licencier pour un simple retard, sans se soucier des répercussions.

Il est tout aussi tyrannique avec son épouse, ménagère modèle qui s'est investie à fond dans la maison, l'éducation de leurs filles, et qui se tait devant ce mari qui la rabaisse sans arrêt et qui a toujours raison.

Ensuite nous avons Charlotte, la soeur aînée de Jeanne, qui a dû faire le deuil de son envie de devenir comédienne et aide son mari guillaume à gérer un restaurant qui ne tourne pas trop. Elle ne s'est jamais sentie aimée par sa mère que n'avait d'yeux (Dieu ?) que pour Jeanne, qui était plus belle et à qui on passait tout, Charlotte qui essaie à tout prix d'avoir un enfant et n'y parvient pas.

Enfin, nous avons Jérôme, le mari de Jeanne, amoureux fou de sa femme et qui se sent coupable depuis l'accident qui a provoqué le coma. Évidemment, Gilbert n'a jamais accepté ses gendres pas assez bien pour lui (pensez donc un artiste et un cuisinier !) et ne se gêne pas pour leur manifester son mépris à chaque repas de famille.

Chacun se rend à l'hôpital, voir Jeanne en fonction de ses disponibilités et bien sûr, la mère parfaite veille jalousement sur sa progéniture, lui faisant la lecture… finalement, les vivants l'intéressent beaucoup moins.

Tous les « vivants » qui entourent Jeanne sont d'accord sur une seule chose la maintenir en vie lorsqu'ils sont convoqués par le professeur. Il s'est passé quelque chose de grave, mais divulgâchons pas ! A partir de là, tout va se compliquer. L'harmonie est beaucoup moins solide qu'on le pensait.

Ce roman noir est passionnant, Barbara Abel aborde tous les problèmes qui peuvent survenir, avec une réflexion dur la loi Claeys-Leonetti, à propos de l'euthanasie, sur les convictions religieuses intégristes de Micheline qui parle à Dieu, s'en référant à lui pour prendre toutes les décisions de la vie de tous les jours, et par ses prises de positions, je n'ai pu m'empêcher de la comparer à la mère de Vincent Lambert.

L'auteure évoque aussi, les relations entre époux, beaucoup plus complexes qu'elles ne paraissent dans la vie de tous les jours mais peuvent basculer et pousser à des comportements extrêmes, la jalousie entre soeurs, les traumatismes de l'enfance et tant d'autres…

Ce roman noir démarre en douceur, puis le rythme s'étoffe, s'accélère, un peu comme « le boléro » de Ravel, je l'ai lu en apnée, impossible de le poser. C'est le premier roman de Barbara Abel que je lis et j'ai adoré, donc continuer à explorer ses livres.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir enfin cette auteure avec ce livre génial.

#Etlesvivantsautour #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Lectrice inconditionnelle de Barbara Abel , je me suis lancée en toute confiance dans celui-ci.
Toute la famille de Jeanne est à son chevet depuis 4 ans car elle est plongée dans le coma.
Le professeur responsable de sa santé rassemble la famille.
Alors que tout le monde s'attend à une proposition de débrancher les appareils, c'est l'horreur qui s'abat dans les déclarations du professeur.
A partir de là, alors que l'ambiance n'était déjà pas au beau fixe, c'est un climat de plomb qui va s'installer.
Bien que je reconnaisse la finesse de l'observation des personnages, je me suis bien ennuyée dans une telle atmosphère.
Les critiques sont en général très élogieuses mais pas pour moi, ce fut une grande déception avec une impression que l'auteure a voulu en faire "trop".
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Une jeune femme dans un lit d'hôpital dort, depuis 4 ans.
Et puis lui arrive une chose effroyable, aberrante.
Les vivants, autour d'elle, vont se déchainer.

Les vivants, ce sont sa famille : père, mère, soeur ainée, mari, chapeautés par le docteur Goossens, chef du service qui leur a annoncé LA nouvelle, et surveillés par les deux inspecteurs de police immédiatement entrés en scène dès cette annonce.
Je préfère ne rien vous dévoiler, cela vous ôterait le plaisir de découvrir de quoi il s'agit. Mais je suis sûre que vous avez déjà deviné, en tout cas, moi, j'y ai pensé tout de suite, et j'ai eu raison.

Tout ceci pour vous dire que le suspens n'est pas ce qui est le plus important dans ce roman. Ce sont plutôt les réactions des vivants autour de la jeune dormeuse, de l'échauffement à l'explosion finale, qui retiennent l'attention.
Je me suis passablement ennuyée dans la première moitié, mais comme pour « Derrière la haine », mon intérêt a augmenté au fur et à mesure des pages. Difficile de décrocher car il y a des révélations, des points du passé qui s'allument, des caractères qui se dévoilent.
Barbara Abel écrit assez bien, c'est dommage qu'elle n'évite pas les expressions bateau, et que certains passages soient très prévisibles.

« Et les vivants autour » est pour moi un roman qui fait passer agréablement le temps, et par cette journée pluvieuse, c'est déjà très bien !

Merci à Babelio et aux éditions Belfond pour ce cadeau lors d'une Masse critique privilégiée.
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Dans la famille Mercier, il y a la fille, Jeanne, dans le coma depuis quatre ans. Et puis, il y a les vivants, qui gravitent autour. le père, Gilbert, homme d'affaires intransigeant, mâle dominant qui décide pour tout le monde parce qu'il sait mieux que tout le monde. La mère, Micheline, toujours bien mise, qui consacre son existence à son mari et ses filles, qui gère comme personne la maison et les repas. La soeur, Charlotte, qui tient un Resto avec son mari, qui ne marche pas des masses (le Resto comme le couple). Et pour finir, le mari, Jérôme, comédien et trop bohème aux yeux de son beau-père. Lorsque le Professeur Goossens convoque ce petit monde, chacun se doute de quoi il veut leur parler, le sujet revenant souvent sur le tapis : l'état de Jeanne ne s'améliore pas et ne s'améliorera sans doute jamais ; à ce stade, c'est de l'acharnement thérapeutique, il faut qu'ils se mettent d'accord pour la débrancher. Sauf que pas du tout, ce que Goossens leur révèle est juste impensable, une ignominie que je ne vous dévoilerai pas...

Les relations familiales étaient déjà branlantes, elles viennent de recevoir le coup de grâce...

Après le choc de cette révélation, vient le tour des suspicions, des doutes et des accusations. le moment est venu de rendre des comptes. Les rancoeurs sont exprimées à voix haute. le temps des reproches et de la vengeance a sonné.

Les souvenirs refont surface, avec les regrets et les remords, avec les secrets aussi, qu'on ne nous dévoile qu'au compte-gouttes. Les langues acerbes se délient, avec son quota de méchancetés et de vérités qui blessent. Chacun va en prendre pour son grade, chacun va leur en mettre plein la face.

Et nous, pauvres lecteurs, nous subissons les malheurs et les drames de cette famille, leurs paroles et gestes blessants. Nous nous retrouvons au coeur même d'une famille bien sous tout rapport, en apparence seulement, car il ne faut pas creuser longtemps pour comprendre qu'elle est totalement dysfonctionnelle. Nous sommes les témoins de ces liens qui se délitent, de ces secrets qui plombent les relations, de ces reproches et remords qui pourrissent l'ambiance.

Second livre de Barbara Abel que je lis, second uppercut qu'elle me met en pleine face.

C'est profondément noir, sans violence aucune, mais délétère et oppressant. J'aime ce genre d'atmosphère, qui maintient un niveau de tension tout du long, et où les derniers chapitres deviennent supplice.

L'autrice travaille ses personnages à la perfection. On aime à passer de l'un à l'autre et découvrir leurs secrets et leurs travers petit à petit. L'intrigue est rondement menée et tendue. Les vérités et secrets dévoilés au compte-gouttes réveillent progressivement la vraie personnalité des uns et des autres. Tout se précipite à la fin, en même temps que tout s'effondre pour les protagonistes. le dénouement est ironiquement amer et venimeux mais tellement bien pensé.

Et puis les chapitres courts et la plume dynamique de l'autrice donnent le rythme. Ce sont 500 petites pages qui se tournent à vitesse grand V et qu'on ne veut surtout pas lâcher avant d'en avoir lu le mot de la fin. Parfois, je suis bien contente d'être insomniaque !
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« TOUT CORPS TRAÎNE SON OMBRE ET TOUT ESPRIT SON DOUTE. »
[VICTOR HUGO]


Pour Et les vivants autour, notre Barbara Abel nationale s'est basée sur un fait divers bien réel - interrompant par la même l'écriture d'un autre roman pour s'adonner entièrement à l'adaptation de cette histoire-ci.


C'est avec une intelligence rare et une absolue maîtrise que l'auteure décortique une fois encore et avec brio la psychologie humaine et le panel de sentiments qui en découlent, noyant volontairement ses personnages dans un marasme de pensées et de doutes pesants.

Avec ce récit qui vous happe, vous alpague, vous tance, l'écrivaine belge pose les bases d'une réflexion troublante qu'on est tous à même de connaître un jour...
L'empathie que l'on éprouve pour chacun de ses héros de papier en est la preuve (si besoin était).
C'est ce qui fait généralement la puissance de ses romans, et de celui-ci tout particulièrement.

Les chapitres s'enchaînent rapidement, rythmés (comme toujours) par une dynamique envoûtante, une plume vivace et addictive, et d'indicibles vérités livrées au p'tit bonheur - enfin, si je puis me permettre ^^
Les mots, souvent fracassants, font échos au plus profond de notre âme et nous bouleversent de façon irrémédiable.

Barbara Abel nous (mal)mène au fil des pages et jusqu'aux derniers retranchements de ses protagonistes, jusqu'au paroxysme d'une situation déjà plus que délicate...


Nul besoin d'excès d'hémoglobine ou d'artifices superfétatoires pour faire un excellent thriller psychologique domestique, ni d'enquête policière aux rebondissements implacables - comme elle nous le concède elle-même, par ailleurs.
Seulement la force des mots pesant lourdement sur la conscience, une pincée de culpabilité, et beaucoup de talent évidemment !

Qu'aurions-nous fait à la place de cette famille, littéralement déchirée par tous ces non-dits et secrets qui la dévorent depuis si longtemps ?

Si vous souhaitez trouver une éventuelle réponse à cette question - qui, personnellement, me taraude encore aujourd'hui...
... Je vous recommande cette lecture, bien évidemment ! ;-)
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Le dernier livre de Barbara Abel "et les vivants autour" ne déroge pas à la règle, il est centré sur un des thèmes de prédilection de l'auteur à savoir la maternité.
S'il fallait une confirmation, ça y est je l'ai, je ne suis pas et ne serai jamais une Miss Marple. ,
Je me suis une fois de plus laissé entraîner par l'histoire bien sombre contée par Barbara Abel. À chaque secret que l'auteur nous dévoile c'est pour moi une surprise qui ne manque pas de m'entraîner vers de nouvelles pistes qui évidemment s'avèrent fausses.
Mettez secrets, vengeance, maternité, famille dans un shaker, mélangez tout et cela vous donne " et les vivants autour" , un thriller efficace jusqu'au bout.
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Voilà quatre ans que l'ombre de sa soeur plane sur eux. Comme s'ils n'avaient plus le droit de vivre « pour de vrai » tant qu'elle–même était morte « pour de faux ».

Une chambre aseptisée, sans âme, qui glace le sang. La chambre baigne dans une semi-pénombre, et sur un lit d'hôpital, le corps immobile de Jeanne qui ne bouge plus depuis quatre ans. Son esprit erre dans une autre dimension, un monde inexploré d'où elle ne peut pas communiquer, un esprit hors service dans un état végétatif.

La demande de rendez-vous du Professeur n'est pas toujours de bon augure. Les parents et l'époux de Jeanne pressentent cette fois-ci l'annonce définitive que l'équipe médicale recommande d'arrêter les machines. Or, le silence qui suit cette révélation est à la mesure de l'effroi qu'elle suscite : écrasant, insoutenable, consterné. La nouvelle est tellement énorme, que la stupeur les fige sur leur siège. Comment gérer pareille information et les conséquences que cela entraîne ?

C'est une histoire sombre, désespérée, mais c'est surtout l'histoire de ses parents, de sa soeur aînée et des conjoints qui gravitent autour d'elle, où percent les secrets des plus abominables d'une famille qui se déchire mutuellement. Le quotidien de tout ce petit monde vole en éclats et peu à peu, les masques tombent. Tout devient disproportionné ! La complexité de la situation dramatique fait ressortir des pénibles tensions : les mensonges, les reproches, les rancoeurs, les relations toxiques, autant de remontrances qui provoquent l'apparition de ravages irréversibles sur la famille toute entière.

Un tel rebondissement laisse apparaître la part d'ombre de l'âme humaine et, au centre de l'intrigue vient se greffer une enquête policière. Avec "Et les vivants autour", l'auteure dissèque une famille en apparence ordinaire et révèle que sous le vernis d'une façade se cachent parfois les secrets les plus sombres.

Une succession de surprises et d'imprévus, tous azimuts sur chacun des personnages, gâche l'atmosphère d'un suspense devenu moins oppressant, donc moins captivant…

Un thriller plus complexe, plus intéressant qu'un simple roman où l'amour cède la place à la haine qui s'amplifie jusqu'au dénouement. Des thèmes que Barbara Abel affectionne particulièrement.

Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée lors d'une opération « Masse Critique » et les Editions Belfond pour l'envoi de ce roman.

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