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EAN : 9782714470874
304 pages
Belfond (06/10/2016)
3.92/5   1789 notes
Résumé :
C'est le grand jour de la sortie en forêt de l'école maternelle des Pinsons : un avant-goût de vacances. Tout se déroule pour le mieux jusqu'au moment du retour, quand une enfant manque à l'appel. Emma, cinq ans, a disparu. C'est l'affolement général. Que s'est-il passé dans la forêt ? A cinq ans, on est innocent. Pourtant, ne dit-on pas qu'une figure d'ange peut cacher un cœur de démon ?
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Critiques, Analyses et Avis (460) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 1789 notes
J'aime.
J'aime comme Barbara Abel est capable de faire tourner des situations du quotidien en un véritable cauchemar...
Ce quotidien, c'est le votre ! Celui de vos amis, de vos voisins ! de cette petite famille, en apparence sans histoire, du bout de la rue, que vous croisez à la boulangerie de votre quartier....

Une petite vie bien rangée, jusqu'au moment où un événement, un petit grain de sable, vient tout enrayer, tout pulvériser !

Ici, nous avons Camille, la trentaine, bonne situation professionnelle, mariée à Patrick, "satisfait de son existence", et mère d'une jolie petite Emma de 5 ans.
Jusqu'à il y a cinq semaines, elle semblait mener une vie heureuse et épanouie.
Jusqu'à sa rencontre avec Etienne.
Son tsunami.
Son électrochoc, qui a réveillé en elle des sensations qu'elle n'avait plus idée qu'elles pouvaient exister...
"Alors que jusque-là elle suivait son petit bonhomme de chemin sans se poser de questions, son regard l'a ressuscitée avec une violence inouïe : comme on se réveille en sursaut au milieu de la nuit sans comprendre où l'on est, elle s'est brutalement retrouvée au bord de la route dont elle a su avec certitude qu'elle ne l'avait pas vraiment choisie."
Après cinq semaines d'une passion aveuglante, une imprudence sous les yeux d'Emma va tout faire basculer, lorsque le lendemain, lors d'une sortie scolaire en forêt, la petite fille va être portée disparue.

Une plongée au coeur de secrets de famille, qui une fois menacés d'être révélés, peuvent réveiller les pires instincts de l'homme pour tenter de se préserver...

Une histoire dérangeante, qui fait froid dans le dos.
Des situations cyniques, plus vraies que nature,
Des sentiments, émotions, superbement parlants, décrits à la perfection,
Un malaise permanent,
Une intrigue parfaitement maîtrisée.
Des personnages tous autant énigmatiques les uns que les autres.
Un titre, qui revient, comme un refrain, du début jusqu'à la fin.
Un thriller psychologique digne de ce nom, que vous ne lâcherez pas, ça c'est certain...

Un conseil ! Courez l'acheter !
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- Si j'ai aimé ?
Oui. Non. Enfin : je sais pas ...

Au cours d'une sortie scolaire dans la forêt , une enfant de 5 ans disparaît . Trois adultes dont son institutrice, partent à sa recherche, cette dernière la retrouve au fond d'un trou,descend pour l'aider, puis reste bloquée au fond. La gamine est retrouvée mais elle répète qu'elle ne sait rien ...

Je sais qu'il y a beaucoup de suspens dans ce roman mais les débuts sont tellement invraisemblables (nullité des services de police) que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans "le match".
Je sais aussi que je n'apprécie pas la plume de Barbara Abel qui est parfois à la limite" Arlequinesque": " Un visage taillé dans les braises de la vie" , etc...
Je sais que je n'apprécie pas que pour m'expliquer ce qu'est le diabète , elle nous fasse un espèce de copié-collé Wikipédia ... C'est bon, je ne suis pas médecin , une ligne me suffit .
Quand je lis un roman, j'ai besoin d'y croire . Or , en plus des incohérences dans l'enquête , il y en a une concernant le métier de l'héroine qui étant à la tête d'une agence de décoration intérieure , a des employés ingénieurs et designers (elle a vu jouer ça où ? ).
Il y a des faiblesses aussi dans la façon de décrire les rapports parents/enfants.( Barbara Abel a t-elle des enfants ? Je sais pas .
Une maman interrogée par la police dans sa cuisine , envoie sa gamine de 5 ans regarder la télé dans le salon et ferme la porte pour être tranquille avec les enquêteurs ... Quelle mère fermerait une porte de façon à laisser une enfant de 5 ans ,livrée à elle-même seule dans le reste de la maison . Je ne parle même pas des relations entre l'héroïne et sa fille qui me laissent sceptique (supermarché) .
Je ne sais pas non plus si une institutrice resterait en poste avec le caractère évoqué par l'auteur ...J'ai des doutes . Encore que... je sais qu'il y a pire.
Alors voilà je sais qu'il n'est pas parfait, mais qu'il se laisse lire volontiers .Ce roman a au moins, le mérite d'être original (rapport au caractère de la petite Emma, au visage d'ange) .
Et au vu de nombreuses critiques élogieuses, je sais que je suis peut-être trop exigeante ou à coté de la plaque ... Allez savoir !
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Barbara Abel sait me surprendre dans chacune de ses histoires, elle me happe dans ses lignes, ne me laissant aucune accalmie, je tourne les pages avec fièvre, je vois ces personnages qui nous ressemblent tant et c'est peut-être cela que j'aime autant dans ses romans, une psychologie à fleur de peau soupoudrée d'un suspens incroyable.

Tout commence par cette scène où Camille est surprise dans les bras de son amant par sa fille, Emma. Peut-on imaginer qu'une fillette de 5 ans n'ait rien deviné ni perçu de cette image fautive ?
Lors d'une virée en forêt avec sa classe, la petite fille se perd en forêt, emmenant dans sa fuite, son institutrice Mylène. Quand cette dernière retrouve Emma, la petite fille est sauvée au détriment de Mylène perdue six pied sous terre. La fillette se confond dans ses éternels « je sais pas » quand l'inspecteur lui demande si elle a vu Mylène qui reste introuvable. Tout porte à croire, avec le foulard de Mylène au bras d'Emma que la petite fille a eu un contact avec l'institutrice.
La petite Emma au visage d'ange n'est pas si innocente que son joli minois laisse paraître.

Barbara Abel a l'art de plonger dans les abymes de l'âme humaine pour mijoter un roman où les fautes de chacun rebondissent dans un marécage tortueux. Ricoche alors une cacophonie de conséquences dans une atmosphère aussi mystérieuse que réaliste.
La fin aurait pu être envisagée sous un angle plus évident, petite déception à ce niveau là, sinon cet énième thriller de l'auteure belge reste un plaisir manifeste dans cette thématique du thriller psychologique que j'affectionne.
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Barbara Abel est une découverte pour moi. Une couverture avec un petit ange en couverture.
Niveau écriture, j'ai ressenti quelques faiblesses de style, des répétitions.
Niveau histoire, c'est un thriller qui commence fort. Une fillette disparait, une institutrice disparait...
Un roman sur les relations mère-fille, père-fille, homme-femme, sur les mensonges, la vérité, la culpabilité, le paraître, les secrets... Tout se mélange, tout s'imbrique, tout se répercute, et l'histoire recommence...
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, car chacun a sa part d'ombre, son côté obscur... Et pourtant, je n'ai pas pu me détacher de cette lecture. Je voulais connaître la suite, la fin, même si à un moment je me doutais de qui avait fait quoi. La fin est assez surprenante quand même !!
Une belle découverte, un thriller qui sort un peu du lot.
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Après quelques années de mariage, engluée dans sa vie sclérosante de maman, Camille succombe à « l'attrait de la nouveauté et l'ivresse de l'interdit ». Elle a un amant. Ah, le délicieux frisson que voilà ! Autant pour le plaisir des sens des débuts que pour le côté clandestin de l'aventure. Quelques heures dérobées par-ci par-là au quotidien morne, des petits sms en douce - belle lurette que son mari ne l'émoustille plus comme ça !
L'enthousiasme s'essouffle un peu après quelques semaines, les choses deviennent plus compliquées et tournent même au cauchemar lorsqu'Emma doit retomber brutalement dans des préoccupations de mère...

Que de non-dits délétères dans cette histoire, comme dans la vraie vie, entre proches, entre gens qui s'aiment !
Et des enfants qui doivent se taire, ne pas répéter, ne pas demander d'explications. Pas étonnant qu'ils vous renvoient un « Je sais pas » buté quand vous leur posez des questions. Comment faire le tri entre ce qui se dit ou pas ? Entre les petits secrets et les grands mensonges ? Quel bazar dans les histoires d'adultes ! Et puis il semble qu'on ait du pouvoir - denrée rare, à cinq ans - quand on détient un secret...

Karine Giebel choque souvent jusqu'à l'écoeurement pour évoquer les relations de pouvoir entre individus (domination, masochisme, sadisme, vengeance). Barbara Abel, elle, montre à la loupe les relations familiales, les ambivalences des sentiments dans le couple et entre parents et enfants.

Bien vu et terrifiant, à peine caricaturé, sauf quelques rebondissements à la fin qui donnent envie de crier 'Stop, pitié !' Mais c'est aussi ce qu'on attend de ce genre de thriller - surprise, frisson, dégoût. Et ça permet de se remettre à distance de ce qui arrive à ces gens apparemment ordinaires, comme vous et moi...
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Citations et extraits (146) Voir plus Ajouter une citation
- Ce qui est étrange, dans toute cette histoire, c’est la similitude des avis sur Ema Verdier et sur Mylène Gilmont. Elles déclenchent toutes les deux des émotions négatives. On ne les aime pas beaucoup, on s’en méfie d’une certaine manière. On les rejette. Elles ont peu d’amis, voire pas du tout. Elles ont toutes les deux un sacré capital antipathie. Comme si elles avaient été fondues dans le même moule. La seule chose qui les différencie vraiment, c’est qu’il y en a une qui est très jolie et l’autre qui est très laide.
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Les fugues de [sa fille] étaient son cauchemar. Des jours d'attente, autant de nuits d'angoisse. La sensation d'être inutile, le besoin de comprendre. L'envie d'en finir. Le besoin de se haïr autant qu'elle le déteste. Parce qu'elle s'est mise à lui vouer une haine féroce, il le sait. Après l'amour inconditionnel de l'enfance, ça a été l'impitoyable rejet de l'adolescence. Elle lui imputait le départ de sa mère, elle le tenait pour responsable de leur solitude, elle lui en voulait de ne pas avoir réussi à se glisser dans la peau du père exemplaire qui assumait les deux rôles parentaux, bien distincts et pourtant irrémédiablement associés.
(p. 287-288)
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–Tu me passes l’affreux, s’il te plaît ? demande Patrick en s’adressant à Camille.
–L’affreux ?
–Le lait…
Camille dévisage son mari sans comprendre. Elle met quelques secondes avant de saisir la plaisanterie, puis elle éclate d’un rire trop nourri avant de se tourner vers Emma.
–Tu as compris, ma chérie ? Le lait… L’affreux… Être laid… Il est drôle, papa, non ?
Patrick glousse, satisfait de son bon mot, tandis que la petite fille le dévisage d’un œil qui s'éclaire.
–T’es drôle, papa.
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Son propre passé se mélange à cette profusion de rage et de violence, la culpabilité qui en découle, le départ de sa femme, la solitude abyssale, et cette sensation terrifiante d'être au fond d'un gouffre d'où il est incapable de s'extraire. Une succession d'émotions l'étreignent avec une férocité qu'il peine à maîtriser : l'amour qui se délite au fil des mois, des années, ce sentiment inconditionnel mis à mal par un déluge de conflits, de reproches dont il rejette obstinément les causes. Son impuissance à endiguer le flots des rancœurs, sa maladresse, sa douleur, l'une et l'autre de plus en plus prégnantes. Et puis le désir secret de se débarrasser de ce poids désormais trop lourd à porter. Comme un poison insidieux qui s'insinue dans ses veines et se faufile, à son corps défendant, jusque dans son cœur. Cette enfant qu'il a chérie de tout son être, Il a fini par en maudire l'existence. Le remords d'éprouver un si abject sentiment, la honte d'être passé de l'autre côté de la barrière, lui, le fils mal aimé qu'une mère a nourri de son désamour. Le refus, l'amertume, l'incompréhension. L'effroyable impuissance qui l'enracine à sa détresse. Enfin, la rancune tenace envers Mylène d'avoir fait de lui ce père indigne dont la présence est devenue plus nocive encore que l'absence de sa mère. L'envie folle de mettre un terme à ce calvaire. L'espoir funeste que cette spirale infernale prenne définitivement fin.
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— Madame ! Il y a Emma qui pleure !
— Allons bon…
L’institutrice étouffe un juron ainsi qu’un geste d’agacement
Après avoir délaissé une nouvelle fois son armature, elle retourne auprès de la fillette qui, en effet, sanglote à pierre fendre.
— Que se passe-t-il, Emma ? demande-t-elle sans cacher son irritation. Pourquoi tu pleures, maintenant ?
Pour toute réponse, la petite fille ouvre grand la bouche et pousse une longue et interminable plainte, braillant plus qu’elle ne pleure. Elle fait un boucan tel qu’elle attire aussitôt l’attention de l’ensemble des enfants et de leurs responsables aux quatre coins de la clairière.
— Tu veux bien arrêter de gueuler comme un putois, et m’expliquer ce qui se passe ? vocifère l’institutrice, autant par exaspération que pour couvrir le raffut de la fillette.
Mais Emma n’entend rien et sanglote de plus belle.
Mylène s’impatiente, se retient de l’empoigner et de la secouer comme un prunier, histoire qu’elle pleure pour quelque chose…
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Videos de Barbara Abel (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Barbara Abel
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/niko-tackian-la-lisiere-53718.html Les études de droit et d'histoire de l'art peuvent mener à l'écriture de roman noir. La preuve ! C'est en tout cas le chemin pris par Niko Tackian pour arriver en librairie au rayon des romans qui font peur…
On l'a aussi connu journaliste, auteur de BD, metteur en scène et scénariste. On lui doit d'ailleurs la série télé « Alex Hugo » écrite en collaboration avec Franck Thilliez.
Mais aujourd'hui, c'est avant tout de l'auteur de thrillers que je veux vous parler, lui qui, en quelques titres, est devenu un incontournable. Il fait d'ailleurs partie du collectif « La ligue de l'imaginaire » aux côtés de Bernard Minier, Olivier Norek, Bernard Werber ou Barbara Abel.
Dans l'univers du thriller, Niko Tackian fait ses armes avec « Quelque part avant l'enfer », un premier titre primé au festival de Cognac. Rapidement les succès vont s'enchainer au rythme d'un livre par an.
Et si vous n'avez pas encore lu « Avalanche hôtel », « Celle qui pleurait sous l'eau » ou « Repère », allez-y ! Vous allez adorer avoir peur ! Dans ses romans, Niko Takian aime décortiquer la psychologie de ses personnages, les mettre face à des situations toutes plus angoissantes les unes que les autres et, à chaque fois, son histoire prend place dans un paysage différent, sorte de huis-clos naturel qui joue un rôle dans le déroulé de l'intrigue.
Avec « La lisière », le nouveau thriller de Niko Tackian, nous voici en Bretagne. Mais pas la Bretagne de bord de mer, riante et touristique. Non, nous sommes ici au coeur de la Bretagne, celle des monts d'Arrée, rugueuse et austère, pétrie de légendes autour des elfes, du chien noir et de l'Ankou, le serviteur de la mort.
Ce soir-là, Vivian est en voiture avec son mari Hadrien, au volant et leur fils Tom à l'arrière. Il fait nuit, le crachin masque la visibilité, le vent s'engouffre dans ses paysages tortueux des monts d'Arrée. Tout à coup, une forme surgit devant la voiture obligeant le conducteur à s'arrêter précipitamment. Hadrien descend du véhicule pour vérifier que tout est en ordre. le petit Tom descend aussi pour soulager un besoin pressant. Une minute passe, puis deux… Vivian sort à son tour de voiture. Personne. Son fils et son mari ont disparu, elle est seule dans cette lande bretonne battue par le vent et la pluie.
Voilà le point de départ de cette histoire à vous empêcher de dormir. Une petite famille bien ordinaire embarquée dans une intrigue sinistre à souhait.
L'écriture est vive, rythmée, addictive. Les situations angoissantes s'enchainent, les chausses trappes abondent et le lecteur de suivre frénétiquement les soubresauts de l'enquête et d'accompagner Vivian dans sa quête de la vérité. Que sont devenus sont fils et son mari ?
Un thriller impeccablement réussi que vous allez dévorer jusqu'à la dernière page avec une conclusion terrifiante que vous n'aurez pas vue venir. Et cerise sur le gâteau, Niko Takian vous offre aussi un chapitre supplémentaire grâce à un QR code en fin de roman qui vient compléter le plaisir de lecture.
Vous qui aimez avoir peur, vous allez vous régaler.
« La lisière » de Niko Takian est publié chez Calmann Lévy.
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